dimanche 23 août 2009

La télé britannique va diffuser The 99, les supers héros musulmans

Nous vous l'avions annoncé il y a quelque temps, Endemol envisageait sérieusement d'adapter le comic The 99 en série animée.


Pour mémoire, The 99 est un comic créé par le psychologue koweïtien Pr Naif al-Mutawa. Chacun de ses héros est censé représenter une des 99 vertus d'Allah. Pour autant, la série ne vise pas le prosélytisme et les signes religieux sont plutôt rares.

Afficher l'image d'origineUn seul des personnages féminins, Batina the Hidden, porte la burka par exemple. Et les héros sont issus des cinq continents, dont certains dans des pays qui ne sont même pas musulmans. Cela dit le comic ne pourra faire apparaître les 99 héros, car il est interdit de représenter les 99 vertus d'Allah.

Cette idée est venue à l'auteur quand il a entendu le récit d'hommes ayant été élevés avec l'idée que Sadam Hussein était un héros. Il a expliqué qu'à ce moment-là, il avait « décidé que le monde arabe avait besoin de meilleurs modèles ». Et l'auteur compte bien s'adresser aux enfants du monde entier peu importe leur religion, car son comic est « basée sur des attributs tels que la générosité ou la miséricorde. Ce ne sont pas choses sur lesquelles l’Islam a un monopole ».

Un objectif qu'il va peut-être bientôt pouvoir réaliser puisque The 99, va être diffusé à la télévision au Royaume-Uni, grâce à l'adaptation produite par la société Endemol. Aux Etats-Unis, The 99 fait aussi parler de lui, avec la possibilité d'un cross-over avec les héros de DC Comics (Batman, Superman, Wonder Woman...).

Par Clément Solyn - Source de l'article Actualitte

jeudi 20 août 2009

Barhouma, la nouvelle série d’animation de Tunisie 7


Tunisie 7 dévoile sa toute première série télévisée en dessin animé : «Barhouma», diffusée en exclusivité sur la chaine nationale pour la première quinzaine de Ramadan.

Après le mini buzz créé pour la série 3D 2050 qui va passer sur Hannibal TV pendant le mois de Ramadan (lire notre couverture), voici que sa rivale Tunisie 7 monte au créneau et dévoile, elle aussi sa toute première série télévisée en dessin animé : «Barhouma».

Tel est le nom du personnage principal de cette série. Chauffeur de taxi de son état, ce personnage reflètera le quotidien des Tunisiens d’un point de vue critique. Mélangeant humour, sarcasme et sérieux à la fois, la série Barhouma mettra à nu le citoyen Tunisien avec ses vices mais aussi ses vertus. 

Le premier réseau social mondial Facebook, fort de ses quelques 700 000 Tunisiens inscrit (voir notre article), continue à être le support de créativité des artistes tunisiens ainsi qu’un formidable outil de buzz… Ainsi ce réseau est une fois de plus le vecteur privilégié de diffusion pour des séries avant-gardistes.

La série Barhouma a été produite par l’agence de création graphique et de communication Morbiket et elle sera diffusée en exclusivité sur la chaine nationale Tunisie 7 chaque jour, durant la première quinzaine de ramadan, juste après la rupture du jeûne.
Source de l'information Tekiano

  1. Barhouma Ep01 - Accueil

    mayfootekchay.tv/isctube_show.php?...Barhouma...

    Barhouma Ep01 ... Série animation humoristique. 

  1. Barhouma Ep02 - Accueil

    mayfootekchay.tv/isctube_show.php?sti=Barhouma...

  2. arhouma Ep04

    mayfootekchay.tv/isctube_show.php?...Barhouma...


Barhouma Ep05

mayfootekchay.tv/isctube_show.php?...Barhouma...




  1. Barhouma Ep08

    mayfootekchay.tv/isctube_show.php?...Barhouma...



Barhouma Ep11

mayfootekchay.tv/isctube_show.php?...Barhouma...















samedi 15 août 2009

Entretien avec Mohamed Habib Attia, producteur exécutif de la série de dessins animés Viva Carthago: «L’important c’est que nos studios d’animation existent et que le spectacle continue ...»


Pourquoi avoir intitulé le film Viva Carthago,  alors qu’en  fait la fable n’est pas centrée sur Carthage? 
Il est vrai que cette série de dessins animés de 13 épisodes de 26 minutes comporte trois épisodes qui évoquent Carthage, mais le film est en fait un montage cohérent focalisant sur la fuite des héros après la chute de Carthage. Le film a en fait pour intitulé Les Naufragés de Carthage et met en scène les aventures d’une équipe d’aventuriers carthaginois menée par un garçon de dix ans qui traverse le temps à bord d’un vaisseau enchanté et qui partent à la découverte des rives de la Méditerrannée et de l’antiquité pharaonique, grecque et carthaginoise.
Et à travers ces péripéties, c’est la civilisation phénicienne qui est véhiculée. 

Justement, pourquoi ne pas avoir focalisé le film sur l’histoire de Carthage? 
Pour une certaine cohérence du propos, je vous l’ai dit, il y a eu un remontage pour le film. De toute façon, on ne cache pas que le film est un extrait de la série et si nous avons tenu à sortir sur les écrans la version film Viva Carthago, c’est essentiellement pour avoir ce contact avec le public d’enfants de 8 à 14 ans auxquels la série est destinée.
C’est aussi une manière de créer l’événement et de susciter l’intérêt autour, aussi bien du film que de la série. Le film est une valorisation symbolique du produit, ce n’est qu’une vitrine au fond. 

Mais le fait d’avoir tiré un film est aussi une exigence d’un des bailleurs de fonds, en l’occurrence le ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, n’est-ce pas? 
Absolument, outre qu’une version en film (long métrage) de la série circule mieux dans les festivals de par le monde. 

Quel a été votre intention première en produisant ce film? 
L’intention première est née en 2000 du désir et de la motivation du producteur Ahmed Bahaeddine Attia de raconter, à travers le cinéma, l’histoire antique de la Méditerrannée et de Carthage du point de vue des gens, des créateurs et des penseurs, des historiens du Sud et non point comme cela a été pratiquement toujours le cas à travers le prisme des gens du Nord.
Et c’est une façon de proposer notre propre regard sur notre propre histoire loin des péplums et des dessins animés hollywoodiens, italiens et autres d’Occident qui ont pour la plupart présenté Hannibal comme un guerrier sanguinaire et les Phéniciens des commerçants chauvins, uniquement intéressés par le commerce et l’argent, alors qu’on le sait, Hannibal était un héros et un grand stratège militaire et les Phéniciens un peuple créateur.
Et pour être fidèle à l’histoire, à la culture, et à la civilisation carthaginoises, nous avons fait appel au Dr Hassine Fantar en tant que conseiller historique et que nous remercions d’ailleurs à l’occasion, car il fait partie de la trempe des historiens hors pair.
Bref, au fur et à mesure que le scénario de la série se développait, nous avons opté pour le dessin animé afin de traduire tout cela de manière pédagogique au public d’enfants. Ayant fait appel à des spécialistes du dessin animé, nous avons décidé de focaliser sur le côté attractif de ces personnages qui vivent des aventures palpitantes tablant à la fois sur l’importance du message et sur l’aspect divertissant, essentiellement cinématographique. 


Qui a dessiné les personnages? 
D’après la documentation et les conseils du Dr Fantar, nous avons tout créé : les personnages, les décors, les accessoires, les costumes. Tout a été validé par l’équipe de la documentation. Les dessins ont été esquissés par une équipe de designers chapeautée par le réalisateur algérien Abdelkader Belhadi et l’artiste Slah Hamzaoui en tant que directeur artistique. 

Justement,  pourquoi un réalisateur algérien? 
L’option pour le dessin animé étant faite, il fallait faire appel à des professionnels capables de faire face à un travail de cette envergure. Nous avons donc commencé par mettre en place une structure de formation et la création d’un studio auquel il fallait un directeur. Et c’est fortuitement que A.B. Attia a fait la connaissance de Abdelkader Belhadi dans une maison de production française de dessins animés, «La fabrique». Venu d’abord en auditeur du projet, il a fini par rester pour chapeauter les studios et réaliser, à partir de 2002, la série. 

Pourquoi avez-vous opté pour le style réaliste? Est-ce qu’il y a eu sous-traitance dans d’autres studios en Asie. 
On ne pouvait choisir ni le style cartoon (hollywoodien), ni celui manga (asiatique). Ainsi le style réaliste où les personnages ressemblent à la physionomie des hommes s’est imposé à nous parce que nous racontons des histoires, des aventures.
Mais s’il est vrai qu’il y a eu sous-traitance ce sont seulement les intervalles (les poses intermédiaires des personnages) qui ont été sous-traités dans des studios nord-coréens, soit 20% de la production. Et si nous avons opté pour la sous-traitance, c’est que nous n’avions pas le personnel technique adéquat car pour un seul épisode, il faut 150.000 dessins et pour ça il est nécessaire d’avoir une équipe de 300 animateurs chevronnés que nous ne pouvions pas former en deux ans. Une telle formation nécessitant au moins 10 ans.

Pourquoi avoir opté pour l’arabe littéraire et l’enregistrement des voix au Liban? Des voix tunisiennes auraient pu créer une relation de proximité… 
Nous avons tenté l’expérience durant deux mois à Tunis pour un seul épisode, mais ce n’était pas du tout concluant.  Les acteurs n’ont pas l’habitude d’un tel exercice méticuleux : lire les dialogues et regarder en même temps l’écran, afin de vivre le personnage. Nous avons été obligés d’opter pour des studios libanais. Quant à la langue, on aurait aimé utiliser notre dialecte, mais c’est une question de marché et de rentabilité. Pour vendre dans le monde arabe, il vaut mieux opter pour l’arabe littéraire. 

Justement, est-ce que le film a été vendu? 
Oui. En Algérie, au Maroc et nous sommes en contact avec un distributeur français.
Outre que Les Naufragés de Carthage a participé à plusieurs festivals internationaux : Carthage, Vues d’Afrique à Montréal, Amsterdam, Portugal. 

Et la série? 
Elle a été vendue à l’ERTT qui est coproductrice, à Canal+ (la chaîne «Ma Planète»), la RAI, Jazeera Children Channel, outre qu’un distributeur anglais s’occupe de la vente de la série sur les chaînes anglophones. 

A combien s’est élevé le coût de cette série? 
Le film et la série font partie du projet Euromédiatoon qui a démarré en 2000 et notre maison de production «Cinétéléfilms» est chef de projet en la personne de son fondateur A.B. Attia. Cela avec essentiellement le soutien de la Commission européenne à hauteur de 70% dans le cadre du programme audiovisuel Euromed International, le budget global étant de 6 millions d’euros (10 millions de dinars).
Le projet intègre en plus de la série de DA Viva Carthago, la mise en place d’un studio de fabrication de DA. C’est aussi une sorte de transfert de savoir dans le bassin méditerranéen. Outre la création de nouveaux métiers, nouvelles technologies et spécialités dans le Sud. Le premier volet structurant a été concrétisé par un cycle de formation.
Un 2e volet implique la production d’une série de documentaires parallèles aux DA intitulée Histoires méditerranéennes, soit aussi 13 épisodes de 26 mn. Une sorte de complément historique traitant de manière pédagogique des personnages historiques phare  montrés dans le DA, tels Hannibal, l’amiral Hanon et d’autres. Les prises de vues réelles côtoyant les séquences animées en 2D et 3D.
Parmi les bailleurs de fonds, je citerai donc la Commission européenne, le ministère de la Culture, l’ERTT, l’Agence de la francophonie, la coopération française, outre des coproducteurs français, italiens et belge, le producteur majoritaire étant «Cinétéléfilms». 


Enfin, après  Viva Carthago qu’adviendra-t-il de «Tunis Animation Studio» que vous avez créé pour l’occasion? 
Le vrai défi, après ce projet si long et si difficile à réaliser durant  5 ans depuis l’année 2000, c’est que nos studios ont vu le jour et il faut poursuivre maintenant dans la même voie, exister, continuer le spectacle en développant de nouveaux projets tel Ségou Fanga, premier long métrage malien en dessins animés. Une coproduction tuniso-franco-malienne.
Nous travaillons également en sous-traitance  avec des producteurs européens de renommée, comme «La fabrique», «Demas and Partners», l’un des plus grands studios italiens, sur deux séries de 26 épisodes où 30% du cycle de fabrication se fait chez nous. Tout ça grâce au projet Viva carthago qui a constitué une sorte de point de départ et de vitrine pour la suite. Et les studios européens sont d’autant plus intéressés que la Tunisie jouit d’une proximité géographique, d’une grande ouverture culturelle, alliant la qualité de la production à la compétitivité. 


Propos recueillis par Samira DAMI 
Source La Presse & LeTunizien

jeudi 13 août 2009

Segoufanga,un dessin animé malien fabriqué à Tunis: Quand la magie Sud-Sud opère


Segoufanga  ou La genèse est l’intitulé d’un long métrage de dessins animés malien  signé Mambaye Coulibaly. Il sera le premier film d’animation entièrement conçu et réalisé à Tunis et en Afrique, plus précisément dans «les studios de Tunis» de «Cinétéléfilms». Echanges et transfert de savoir-faire.

Après Viva Carthago, série de dessins animés de 13 épisodes destinée aux télévisions d’ici et d’ailleurs, la société de production «Cinétéléfilms», forte de cette première expérience, s’attaque à une autre production, cette fois-ci tuniso-franco-malienne : il s’agit d’un long métrage de dessins animés  Segoufanga (La genèse) signé par le Malien Mambaye Coulibaly.
Ce long métrage représente en fait la concrétisation d’une action de transfert d’un savoir-faire du Nord vers le Sud et d’une collaboration «Sud-Sud» efficiente, puisque ce film sera à 80% «fabriqué» dans les studios de «Cinétéléfilms» : «Tunis animation studio».
Un atelier d’animation créé à l’orée de l’an 2000 dans le cadre du projet «Euromédiatoon» financé en partie par la Commission européenne à travers le programme Euromed-Audiovisuel ayant contribué également au cofinancement de Viva Carthago.

«Ainsi, le film Segoufanga sera le premier long métrage de dessins animés entièrement conçu et réalisé en Afrique francophone grâce à des compétences locales englobant tout le processus de fabrication, soit de l’écriture scénaristique jusqu’à la post-production numérique. ‘‘Tunis animation studio’’ comptant actuellement plus d’une cinquantaine de jeunes professionnels du bassin sud-méditerranéen alliant la compétence technique à la sensibilité artistique», explique le directeur de «Tunis animation studio» et également  producteur exécutif du projet, M. Habib Attia. Et d’ajouter : «Plus, ce projet offrira l’opportunité à des techniciens et artistes maliens d’avoir une formation dans les différentes spécialités du dessin animé.
D’ailleurs, nous étions en repérage au Mali, à Ségou, où nous avons profité pour sélectionner les stagiaires maliens qui suivront une formation dans nos studios et qui intégreront par la suite le processus de la production.
La préparation du film débutera en juin 2006 et le tournage durera deux ans». 
D’une durée de 70 minutes, Segoufanga met en scène dans une structure de conte, le voyage initiatique que vit le héros Biton Coulibaly, chasseur bamanan qui   fondera le royaume de Ségou.
«En gros, le vif du propos est centré sur le ‘‘pouvoir qui dévore l’homme’’, mais l’important c’est de montrer une Afrique à la fois ancrée dans ses traditions et tournée vers la modernité, affirmant ainsi son identité.C’est une vision authentique de l’Afrique», souligne le directeur de «Tunis animation studio». 
Dans sa note d’intention, l’auteur-réalisateur écrit : «Le cinéma d’animation s’impose comme un médium idéal pour transcrire la vivacité, la magie et le lyrisme des grandes épopées et des gestes de l’histoire africaine en contribuant d’une certaine manière à leur relecture».
Segoufanga cible principalement un public jeune mais aussi moins jeune.
Ce projet est coproduit et cofinancé par la Commission européenne, le Fonds-Sud, l’AIF, le ministère de la Culture malien, la radio-télé malienne (l’ORTM) «L’autre rive production», Angoulême (France) et Cinétéléfilms (Tunisie). Et tous ces producteurs voient grand puisqu’ils tablent sur une éventuelle participation du film au festival  international de Cannes. Pour cela, ils comptent sur l’originalité du sujet, sa profondeur, ainsi que sur la forme. Mais l’important pour le directeur de «Tunis animation studio» c’est que l’atelier est en train de tracer sa voie et d’être nettement compétitif non seulement par rapport à l’Europe, mais aussi à l’Asie.
Voilà qui renforcera assurément la collaboration Sud-Sud et Nord-Sud en matière de transfert de savoir- faire et de technologies.
Par Samira DAMI - Source de l'article Tunizien
Images tirés du blog de : Abdel Belhadi


Le grand buffle blanc, le seigneur de la Brousse portant BITON sur son dos.


Soldats et mercenaires de Tombouctou.


Recherches pour des esclaves.


Les soldats de MANSA KANKOU


Recherche pour le Féticheur.


Recherches pour MAMOUROU.


Recherche de costumes

mercredi 12 août 2009

Tunisie-Série : «2050», le futur proche


Après un sacré buzz, le rideau a été levé sur la série «2050» par CGS 3D, agence spécialisée dans la 3D. Cette série d’humour social en 3D sera diffusé sur Hannibal TV durant la première quinzaine du mois de ramadan.
Tunisie-Série : «2050», le futur procheDans 40 ans, est ce que le tunisien sera le même, avec les mêmes traditions, les mêmes centres intérêts et les mêmes défauts ? C’est la question qu’on s’est posé, durant le mois de juillet, après avoir vu un spot vidéo circuler sur facebook annonçant le prochain lancement d’une série se déroulant à Tunis en l’an 2050. Lors d’une conférence de presse tenue, mardi 11 aout 2009, à l’Auditorium de la Cité des Sciences de Tunis, le voile a été levé en présence du staff de la série et de quelques partenaires. Cette prod «a voulu pousser les limites techniques de la réalisation pour montrer qu’on pouvait rêver et atteindre des niveaux internationaux». Cette série est réalisée par Sami Faour. Quant au scénario, il a été mis en œuvre par Slim Ben Smail, Nawfel Ouertani avec l’aide de Zied Lamine. «2050» meublera la grille ramadanesque d’Hannibal TV tous les soirs aux environs de 20h.

Futuriste et à proximité !
Tunisie-Série : «2050», le futur procheLa série présente la vie d’une famille typiquement tunisienne Si Abdelhamid (le père), madame Yasmin (la mère) et leurs trois enfants, Nihel, Skander et Slim. Dans chaque épisode, la famille se retrouve dans une nouvelle situation ou « aventure » dans un contexte comique. CGS 3D a voulu présenter « Une vision moderniste d’une famille ordinaire qui vit dans l’an 2050, (…) à Tunis qui arbore un décor futuriste et insolite». Et selon la vision de l’équipe, la société tunisienne aura certes subi beaucoup de changements mais en gardant certaines traditions. « C’est un choix scénaristique. On a voulu créer une série proche du public et pas rentrer de la science fiction. C’est un premier pas vers le cinéma d’animation. » explique Riadh Ghariani, producteur de «2050» et directeur général de CGS 3D. Un travail sur la proximité renforcé par l’implication de Wessim Herissi de Khali9a tv comme acteur (voix). Mais également, par deux éléments de la radio Mosaique FM. Naoufel Ouertani, producteur, journaliste et chef d’antenne chez Mosaïque FM fut impliqué comme scénariste et Amine Gara, à la voix off, comme acteur dans le rôle de l’auteur. Un aspect commercial est à préserver puisqu’on y trouvera des insertions publicitaires des groupes Carrefour, SNBG, Délice Danone et Le Moulin.
« Après 10 ans de travail dans la 3D, l’agence veut franchir l’étape des spots publicitaires et travailler pour la télé ou même le cinéma. Peut être qu’on aménagera deux cellules différentes. L’une pour la pub et l’autre pour le cinéma» déclare Riadh Ghariani, producteur de «2050» en présence de la presse nationale.
Tunisie-Série : «2050», le futur proche
En 2050 ? Tunis sera différente. Des métros suspendu traversent les airs au dessus de Bab Bhar. El Menzah deviendra une cité populaire. Les cartes de recharge sont de 300 DT. De la musique culte rythme la série. Par exemple, lors du premier épisode visionné à l’occasion de la conférence de presse, la musique de Gnawa Diffusion et celle de Pink Floyd donne le tempo pour rehausser les situations cocasses et renforcer le festival graphique. D’une durée de 15 minutes générique compris, la série a été mise en œuvre en moins de 7 mois selon Massinissa, chef de ce projet qui affirme que les pros ne les croiront pas. 15 épisodes, 225 000 images 3D traitées, avec un nombre d’heures de calcul sur ordinateur de 3 Mois et une équipe de 20 personnes. Une prouesse.
La série a été conçue grâce notamment au logiciel 3D Studio Max qui a servi à modéliser, texturer et colorer la série. « On a joué plus sur le côté artistique en développant une touche de couleur cherchant à sortir de l’ordinaire (graphique).» nous confie Massinissa. Le travail de post production a fait usage du Cut Pro et After Effect.
« Le temps n’est qu’un prétexte pour aborder nos problèmes actuels» affirme Jaafar Guesmi, un des comédiens de la série venu de l’univers du théâtre et du cinéma. Et Jaafar ne cesse d’insister sur la spécificité de l’expérience sur le plan comique. Harmonie entre la gestuelle des personnages et leur attitude, le ton et la nature des discours des personnages… Un travail effectué pour créer une complicité entre voix et personnages 3D. Reste à vérifier si la complicité entre audimat et série sera au rendez vous pour ce mois de Ramadan.
Par Thameur Mekki - Source Tekiano