vendredi 29 juillet 2011

Maskanoid, un jeu vidéo 100% africain

Jusqu’à présent, les jeux vidéo portaient sur des thèmes s’inspirant de la culture et des légendes occidentales ou asiatiques. Désormais, l’imaginaire africain s’introduit dans les consoles de jeux, peut-on lire sur le site de la radio néerlandaise RNW.


La radio est allée à la rencontre de Yannick Sabzé, un développeur camerounais âgé de 31 ans et basé à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Le jeune informaticien vient de mettre au point deux jeux vidéo aux couleurs et sonorités entièrement africaines. Le premier, Maskanoid, est un jeu d’agilité. RNW décrit ainsi l'objectif du jeu:

«Faire tomber, à l’aide d’un cauris, des masques alignés sur un mur. Seulement, le cauris qui sert de balle a tendance à s’écraser sur le sol et il faut le faire ricocher à l’aide d’une barre qui est en fait un bouclier de guerrier.»

Quant au deuxième jeu, Legendary Roaring Lion (Le lion rugissant), il s’agit davantage d’une série de minijeux dans lesquels il faut attraper les pièces d’un puzzle. Un dessin apparaît ensuite, présentant un moment imaginé de la vie du footballeur Samuel Eto’o, idole de beaucoup de jeunes en Afrique, capitaine de l'équipe camerounaise des Lions indomptables. Il y a «cinq dessins correspondant à cinq niveaux de difficulté, les pièces du puzzle bougeant plus vite en fonction des niveaux».

Yannick Sabzé, qui n'a pas encore trouvé d'éditeur pour commercialiser ses créations, explique cependant qu'il n'a pas la prétention de rivaliser avec les jeux vidéo venus d’Asie ou d’Occident. Pour l’instant, confie-t-il à RNW, ils ont pour but d’apporter «une touche d’originalité africaine et de permettre au continent de se positionner dans ce domaine».

Ainsi, dans Maskanoid, le niveau 1 s’appelle «ndjoundjou», du nom que l’on donne aux grigris dans de nombreux pays africains. Le décor et la bande-son rappellent également l’Afrique, souligne la radio néerlandaise.

Ces créations font déjà des émules, notamment au Cameroun où l’usage des jeux vidéo tend à se développer. De nombreux cybercafés disposent d’un espace consacré aux amateurs:

«Maskanoid est basé sur le même principe que [les casse-briques classiques]. Mais s’il faut choisir […] je choisirais Maskanoid, car en tant qu’Africain je me sens plus proche des masques et de la musique diffusée dans ce jeu», confie Blaise Nna, un gamer.

Source de l'article RNW & Slate Afrique

Desmond Tutu donne sa voix au premier film d’animation en 3D d’Afrique du Sud

media

En Afrique du Sud, Jock of the Bushveld est un grand classique, publié pour la première fois en 1907. Quant à Jock, ce chiot curieux et courageux, il est devenu un héros national. Dans ce bestseller, l’auteur Sir James Percy Fitzpatrick raconte sa propre histoire quand il conduisait des convois dans l’est du Transvaal pendant la ruée vers l’or des années 1880.

Le réalisateur sud-africain Duncan MacNeillie a adapté le livre pour le premier long-métrage d’animation en 3D d’Afrique du Sud. Le film sort ce vendredi 29 juillet sur les écrans sud-africains.

L’action se déroule toujours dans le Bushveld près de ce qui est aujourd’hui le célèbre parc Kruger. Cependant l’histoire est racontée du point de vue de Jock, un bull terrier fidèle et attachant avec un cœur grand comme la savane. Pour réussir sur le marché international, le réalisateur Duncan MacNeillie a tout fait pour titiller la curiosité des étrangers : le musicien de rock canadien Bryan Adams prête sa voix à Jock et dans l’histoire apparaissent le caniche Polly, une fiancée française et un vieux sage africain dont la voix est celle du prix Nobel de la paix Desmond Tutu.

Bref, le film n'a plus grand-chose à voir avec l'original, et pour cause : en 1986, Duncan MacNeillie avait déjà transposé l'histoire à l'écran. S'il avait bien marché dans son pays, le film était resté largement ignoré à l'étranger à cause du boycott culturel qui frappait alors l'Afrique du Sud de l'apartheid. Vingt ans plus tard, le réalisateur a opté pour un film d'animation dans lequel le musicien Johnny Clegg a composé à nouveau une chanson, mais où les animaux parlent. Un film clairement destiné aux enfants et à l'exportation avec la 3D comme assurance d’une réussite mondiale. 

Un modèle de fidélité et de courage

"Jock of the Bushveld" du réalisateur Duncan
MacNeillie sort le 29 juillet 2011
sur les écrans sud-africains.Jock Animation
Contrairement au roman de Percy Fitzpatrick, le Jock du film reste un chiot jusqu'à la fin. Il ne chasse pas avec son maître, il ne devient pas sourd après avoir reçu un coup de sabot d'une antilope. Et surtout, il ne meurt pas à la fin.

Quant au maître de Jock, Fitz, il n'a plus qu'un rôle secondaire. « C'est le point de vue du chien », souligne Duncan MacNeillie. Les scénaristes lui ont également inventé une fiancée française et un meilleur ami coq, ainsi qu'un maître spirituel en la personne d'un vieux sage africain dont la voix est assurée par Desmond Tutu. 

La participation du prix Nobel de la paix sud-africain a d'ailleurs permis d'embaucher une autre voix célèbre : le chanteur de rock canadien Bryan Adams.

« Mettre l'Afrique du Sud sur la carte de la 3D » 

La conception du film a exigé cinq ans de travail à une petite équipe basée à Johannesburg. Le prix du film est confidentiel. « Mais c'est très peu comparé à un film d'animation normal, peut-être 10% », précise la porte-parole Cheryl Hunter. La décision de passer au relief a été prise en cours de route se réjouit le responsable du marketing Andy Rice, car elle a été « l'occasion de mettre l'Afrique du Sud sur la carte de la 3D». De fait, la cible du film, « c'est le monde », lance Duncan MacNeillie, qui pense notamment que l'atmosphère de ruée vers l'or plaira aux Américains. « Mais nous ne voulions pas d'un décor africain pétrifié, et stéréotypé. Nous avons fait très attention de ne pas le faire ressembler au Roi Lion de Disney », précise-t-il.


Le site officiel du film : jock-animation.com

Source de l'article RFI

mercredi 27 juillet 2011

Masdar to feature on shaabiat al cartoon

Masdar is partnering with Dubai-based Fanar Production this Ramadan to build awareness of sustainability in young audiences through the popular medium of cartoons. 

Shaabiat al Cartoon

Masdar will collaborate with Fanar by supporting one of the Ramadan season episodes of Shaabiat Al Cartoon, which traces the lives and traditions of Middle Eastern families and individuals in Dubai. 
Aida Al Busaidy, who manages outreach programs for Masdar, said: “Masdar is excited to be working with Fanar. Our goal is to make Abu Dhabi the preeminent centre of renewable energy knowledge, development, implementation and a benchmark for sustainable development. Masdar is an example of the leadership role the UAE has taken in the field of renewable energy but we have to continually generate awareness among younger audiences and that is why we have chosen to work with Shaabiat al Cartoon.”
The Arabic animation feature is produced by Emirati filmmaker Haider Mohammed. It started out as a mobile phone animation in 2004, but its popularity grew and was finally turned into a TV series.
Shaabiat in Emirati Arabic refers to a rural neighborhood, just like the setting of the show. Based on a group of Middle Eastern families and individuals living in Dubai, the series portrays their lives and traditions in a very humorous and engaging way. Comprising 24 unique characters (the most popular being Shambee, Afari, Atooga and Bo Mhayeer) of local and Middle Eastern origin, each with their own unique accent and habits, the animated series has attracted an increasingly loyal fan following across the Middle East. - 

Source Ragmag

samedi 23 juillet 2011

Cinéma : quand l’Afrique s’anime

Premier studio d’animation 100 % africain, Pictoon sortira en 2012 Lions invincibles, un long-métrage en préparation depuis six ans. Coût estimé du projet : 4 millions d’euros.

Pierre Sauvalle mise sur le riche réservoir
de contes du continent 
« L’animation est un produit universel à large spectre de diffusion. Et l’Afrique est riche de contes et de légendes. C’est une manne providentielle pour la jeunesse », défend Pierre Sauvalle, cofondateur du studio Pictoon basé à Dakar (Sénégal), tandis que ses collaborateurs gardent le nez plongé dans leurs dessins. 

Depuis plusieurs mois, ils planchent sur le long-métrage d’animation Lions invincibles, un projet majeur soutenu par le footballeur ivoirien Didier Drogba. Treize ans après sa création à Dakar, Pictoon, premier studio africain d’animation, s’apprête à entrer dans la cour des grands.


L’aventure a débuté à Dakar à la fin des années 1990. Pierre Sauvalle, dessinateur, scénariste et réalisateur franco-camerounais formé notamment à l’École nationale d’arts Paris-Cergy et à l’école Gobelins, rencontre Aïda Ndiaye, avec qui il investit plus de 100 millions de F CFA (environ 152 000 euros) dans la création de Pictoon. En 2000, ils sortent leur première série, coproduite par Canal France international (CFI), Kabongo le griot. Les 13 épisodes de 13 minutes remportent un certain succès et, surtout, permettent aux deux associés de se faire (re)connaître dans le milieu fermé de l’animation. « Pierre est devenu une référence en Europe, en Amérique et en Asie, où il participe désormais à de nombreuses rencontres professionnelles », indique l’un de ses proches. 
Mais pour lui, cela n’est pas suffisant. Il rêve de voir ses films sur les écrans du monde entier. Les succès planétaires de Kirikou et du Roi lion, qui se déroulent en Afrique et ont amassé des millions de dollars de recettes (quelque 770 millions pour Le Roi lion, selon IMDB), l’autorisent à rester optimiste. En attendant, il faut gérer le quotidien.


Drogba en vedette

La promotion de Lions invincibles sera en partie assurée par la star ivoirienne du football Didier Drogba, séduit par le scénario de ce long-métrage d’animation dont il a présenté un teaser à Cannes lors du dernier festival. L’histoire se déroule dans une métropole africaine et met en scène le jeune Oman, féru de football, en quête de « l’esprit lion », qui devra affronter les zamzamballeurs, ennemis du fair-play.


Pierre Sauvalle considère Lions invincibles comme son plus grand projet personnel et professionnel. Il y travaille depuis 2005. D’un coût estimé à 4 millions d’euros, il est coproduit par Quest Media (France) et devrait être terminé courant 2012. Sauvalle travaille en outre sur De Tito à Drogba, une bande dessinée racontant l’histoire de l’avant-centre ivoirien. Elle sera lancée dans son pays à la fin de l’année, indique le coproducteur Gabin Bao, également ivoirien (directeur de Made in Prod), soulignant qu’il a fallu deux ans pour convaincre Drogba de soutenir cette initiative. Trois volumes au moins sont prévus.


Finances. 

Pictoon emploie de façon permanente dix agents chargés du développement et jusqu’à dix fois plus quand il y a des projets importants, comme en ce moment. Il s’agit essentiellement de dessinateurs. Les tarifs par feuillet sont inférieurs à ceux du marché international (30 à 100 euros minimum), mais pour l’entreprise, soumise à des tensions financières, il n’est pas toujours facile de joindre les deux bouts. « Pour assumer nos charges, nous sommes obligés de nous détourner de notre vocation en réalisant des spots publicitaires », explique Sauvalle, qui reste muet sur le chiffre d’affaires de Pictoon et déplore le manque d’intérêt des États africains pour l’animation. 


« Aux États-Unis, le dessin animé constitue 25 % de l’industrie de la production audiovisuelle, qui rapporte chaque année des milliards de dollars. » Selon lui, au-delà des valeurs universelles pouvant être véhiculées par des histoires africaines anciennes et contemporaines « qui regorgent de modèles immortels », le dessin animé présente un intérêt économique : il permet de créer des emplois et de générer des recettes. Sur ce dernier point, il faudra faire preuve de patience… Mais en l’absence d’écoles spécialisées dans ce domaine, Pierre Sauvalle peut être fier d’avoir formé une centaine de jeunes aux métiers de l’animation.

Par Cécile Sow - Source de l'article Jeune Afrique

vendredi 22 juillet 2011

Tooters

Tooters is a colorful, music and movement inspired CGI preschool series starring DO and all the notes who follow DO (RE, MI, FA, SO, LA and TI, the “Tooter Tots”) as they explore the fanciful town of Tooterville and learn about themselves, each other and the world around them.


Each of the character-driven, eleven minute stories is built upon a single and relatable theme and uses elements of music, sound, movement and dance throughout to showcase this theme. The goal of Tooters is simple: Delight preschool audiences and invite them to laugh, sing and dance along with the Tooter Tots as they revel and express themselves in the boundary-less world of music and dance. “Let’s make some NOISE!”

vendredi 8 juillet 2011

"Captain Khobza", le super-héros de la révolution tunisienne


La bande dessinée est inspirée de la révolution de Jasmin. Les Tunisiens ont leur super-héros. Le "Captain Khobza" est le personnage principal d’un dessin animé satirique inspiré par la révolution de Jasmin. Armé d’un pain, d’une chéchia sur la tête et d’une longue cape rouge, ses commentaires n’épargnent aucun homme politique ou personnage en vogue.

"Captain Khobza" est devenu le nouveau super-héros des Tunisiens. Chéchia sur la tête, large cape rouge au dos, armé d’une baguette, le personnage créé par cinq jeunes Tunisiens travaillant dans le secteur de la communication rassemble déjà plus de 182 000 fans sur son site Facebook. Les auteurs de la bande dessinée, créée le 7 février, se sont inspirés d’une photo prise le 14 janvier, date de la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali vers l’Arabie Saoudite. Elle représente un manifestant s’opposant aux forces de l’ordre, une baguette à la main en guise d’arme.
De là est née l’idée de faire une satire politique et sociale. L’homme à la baguette, « c’est l’image d’un Tunisien qui n’a pas peur », explique à l’AFP l’un des créateurs qui désire rester anonyme. Intitulé "Démocratie Khobziste", les montages vidéo parodient avec humour et cynisme les contradictions sociales ainsi que les personnalités du monde médiatique et politique.L ’un des réalisateurs a déclaré sous le pseudo de Boulanger 1 que les politiques acceptent « globalement » leur satire. « Il y eu quelques critiques de partisans du mouvement islamiste Ennahda, qui nous en voulaient d’avoir caricaturé le président de leur parti, Rached Ghannouchi ». Mais nos fans les ont remis à leur place » affirme t-il. Dans la vidéo en question , on voit Rached Ghannouchi, le président du mouvement islamiste Ennahda dans une limousine ayant en guise de roues des pieds de chameaux, suivi derrière par des femmes en niqab reliées par un long fil.
Les révolutions arabes sont également parodiées. Une animation présente ainsi des chefs d’États arabes confrontés à des soulèvements populaires. Réunis dans une salle de sport, les dirigeants tunisien, égyptien, libyen, yéménite et syrien soulèvent des poids. Si Ben Ali et Hosni Moubarak finissent par plier, Mouammar Kadhafi persiste malgré les vols d’insectes au dessus de sa tête. Le président Saleh se blesse avec son poids tandis de Bachar el-Assad résiste à la charge.
Une parodie du procès du président Zine el-Abidine Ben Ali est prévue. Les Tunisiens pourront peut-être voir sur leur chaîne de télévision les aventures de leur nouveau héros pendant le mois de Ramadan. Les producteurs affirment qu’ils ne vendront « jamais le concept », mais uniquement des épisodes
Par Michelle Nougmoun - Source de l'article Afrik

mercredi 6 juillet 2011

Le cinéma d’animation marocain fait son show


Il est étudiant aux beaux-arts de Tétouan et se retrouve actuellement en France, plus précisément à l’école George Méliès et à l’abbaye royale de Fontevraud. Khalid Hammadi effectue, depuis le 2 juillet, une résidence artistique d’un mois au sein de ces deux prestigieuses institutions culturelles françaises.

Il est le lauréat de la 6e édition du Grand Prix Aïcha d’animation, organisé en avril dernier en marge de la 11e édition du FICAM (Festival international du cinéma d’animation de Meknès). Lors de cette résidence artistique, le jeune étudiant, qui a reçu une bourse de 1.200 euros, aura l’occasion de côtoyer les grands noms de l’animation internationale, notamment le réalisateur japonais Yamamura Kōji, invité de l’abbaye du 4 au 8 juillet. Troisième Marocain à bénéficier de cette bourse, Hammadi prépare ainsi son premier court métrage d’animation, «Cauchemar ou réalité». C’est d’ailleurs avec ce film qu’il a remporté le Grand Prix Aïcha 2011 de 50.000 DH. Le court métrage, de moins de cinq minutes, raconte l’histoire de Najoua, 13 ans, qui se rend dans un cybercafé pour effectuer une recherche sur un exposé. Elle commande un jus de pomme et se place en face de l’écran. Une information concernant l’environnement provoque chez elle un choc qui anime sa réflexion... Grâce à cette bourse, ce film sera réalisé en 3D.
Partenariat fructueux Initié il y a six ans, le Grand Prix Aïcha d’animation offre chaque année aux jeunes intéressés par le cinéma d’animation l’opportunité de développer leurs connaissances dans ce domaine, grâce notamment au partenariat avec des écoles françaises spécialisées. La qualité des membres du jury demeure également parmi les points forts de ce prix. En 2011, le jury se composait entre autres de la productrice française Valérie Shermann, de la réalisatrice marocaine Fouzia Zine-Eddine, du compositeur de musiques de films français Yan Volsy et du directeur de l’école George Méliès, Franck Pettita. D’ailleurs, ce dernier, séduit par le projet du jeune réalisateur marocain, a proposé de l’accueillir au sein de son école avec un encadrement professionnel. Au Maroc, la formation reste l’un des handicaps au développement du secteur du cinéma d’animation. Les écoles spécialisées sont quasi inexistantes, et seules les écoles des beaux-arts assurent cette spécialité. Alors que ce genre cinématographique commence à faire sa place dans notre pays, le manque d’encadrement continue, lui, de faire défaut à nos jeunes artistes qui font preuve de beaucoup de talent et de créativité.
Par Fatima-Ezzahra SAÂDANE -  Source de l'article Les Echos Maroc