jeudi 31 mai 2012

La bande dessinée s’affiche

La manifestation a été organisée et supervisée par les professeurs et étudiants de l'Institut national des beaux-arts de la ville (INBA).

Cette 7e édition du Festival international de la bande dessinée, considéré comme unique en son genre au Maroc, s'est caractérisée, cette année, par la participation d'artistes venus de pays africains, européens et arabes tels que l'Égypte, la Tunisie, le Soudan, le Gabon, la Côte d'Ivoire, le Congo, le Yémen, le Liban, le France, l'Espagne et le Maroc. Avec l'appui du Fonds arabe «Afak». Plus de 400 expositions ont été mises sur pied. À cet effet, trois artistes ont été récompensés, dans le cadre du concours «Jeunes talents et projets d'album». Lors de la cérémonie d'ouverture, les passionnés de graphismes et de bandes dessinées ont admiré une exposition de gravures portant sur la thématique «Creamos à Séville et à Tétouan» (nous créons à Séville et à Tétouan),

à la galerie Serghini de la Maison de la culture et à la salle Mekki Mghara. Outre les visites et projections de films d'animation programmés dans plusieurs sites de la ville, des tables rondes, des débats et des séances de dédicaces, les organisateurs ont également prévu une résidence d'artistes. Dans ce cadre, un album collectif sur le thème «Dessine-moi le Printemps arabe» devra voir le jour, en hommage aux mouvements qu'a connus le Maghreb. Le Festival compte aussi des spectacles, des concerts, des ateliers d'animation ainsi que des visites aux établissements scolaires pour familiariser les jeunes avec l'univers de la bande dessinée. 

Les productions, créativités et réalisations des jeunes artistes sont riches et traitent, en général, de questions d'actualité. Les œuvres présentées, surtout dans la discipline de la bande dessinée, ont accaparé l'attention des visiteurs. Ont également été présentés, des journaux satiriques, des triptyques, des tableaux… réalisés par les jeunes artistes telles que les œuvres «Le Peuple Égyptien» de Dina Saïd d'Égypte, «Tchtchou l'enfant prodige» de Nsingi Jérémie (Congo Kinshasa) et «Bartolome Segui» (Espagne). Plusieurs prix seront décernés aux jeunes artistes bédéistes arabes participant à la résidence artistique «Dessine-moi le Printemps arabe», aux planches de la bande dessinée du Magazine «Ward et Yassmine», aux travaux du concours «Jeunes talents, projets d'album» et aux planches du concours «Prix Faber-Castell pour la bande dessinée» traitant de l'écologie et de l'environnement.

Le 9e art, une tradition

Il y a déjà sept ans que l’Institut national des beaux-arts de Tétouan a créé la branche de la bande dessinée dans le programme général pour les étudiants. Cette nouvelle discipline a beaucoup fait parler d’elle et dépassé tous les pronostics. Les nouvelles artères et avenues de la ville se sont vite vues parées de magnifiques fresques et de bandes dessinées réalisées par ces jeunes artistes, et qui suscitent l’admiration des passants. Entre cette branche artistique et le festival annuel de la bande dessinée, il n’y avait qu’un pas, que les organisateurs ont vite franchi.

Source de l'article Communes Maroc

samedi 26 mai 2012

Le Festival des animations numériques les 26 et 27 mai à la Cité des Sciences à Tunis


La Cité des Sciences à Tunis et l’Association tunisienne des technologies créatives (Créatec) organisent, les 26 et 27 mai, en collaboration avec l’Institut français de Tunisie (IFT), le Festival des animations numériques.
Pendant deux jours, la Cité des Sciences se transformera en un espace de rencontre entre professionnels et amateurs de jeux vidéo et des arts numériques.
Le programme de cette manifestation comprend l’organisation de séminaires, tables rondes et ateliers de travail et la projection de films en 3D.
Lancée en 2011, « Créatec » est une association tunisienne qui œuvre au développement et à la diffusion des technologies numériques. Elle regroupe les professionnels des technologies numériques, parmi universitaires, chefs d’entreprises et jeunes amateurs qui cherchent à mêler la créativité à l’innovation et à la technologie.
Source de l'article Tunisie Numérique

jeudi 17 mai 2012

Des dessins et des bulles - La BD marocaine

Le Maroc peut aussi se targuer d’avoir l’unique filière de BD sur le continent africain, au sein de l’Institut national des beaux arts de Tétouan. Les rares productions marocaines de BD sont sociales, historiques ou même politiques. 

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Ainsi, en 1993, Ahmed Nouaiti, Wajdi et Mohamed Maazouzi publient la trilogie «Histoire du Maroc en bande dessinée», pour relater l’histoire nationale de la préhistoire à 1961. En 2000, Abdelaziz Mouride sort «On affame bien les rats !», témoignage de sa longue détention en tant que prisonnier politique. En 2004, il récidive avec «Le coiffeur», chronique douce amère d’un salon de coiffure pour hommes dans un quartier populaire casablancais dans les années 70. Les institutions s’y mettent aussi, puisqu’en 2004 l’Institut royal de la culture amazighe publie la première BD en langue berbère «Tagellit nayt ufella» (la Reine des hauteurs), l’histoire d’une reine luttant contre les forces du mal pour protéger son peuple. 
Même le nouveau code de la famille avait fait l’objet d’une adaptation BD en arabe dialectal et en français nommée «Raconte-moi la nouvelle Moudawana». Le but était de vulgariser la loi aussi bien pour la population résidente qu’immigrée. D’autres productions sont aussi à remarquer comme «L’Hadj Belaïd» de Larbi Babahadi, racontant l’histoire du chanteur marocain du même nom, ou encore «Tempête sur le Bouregreg», publié par l’agence pour l’aménagement de la vallée du Bouregreg et visant à expliquer aux jeunes les travaux de ce chantier et leur impact sur Rabat et Salé. Signalons aussi qu’au début des années 2000, les étudiants de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan avaient créé un magazine, «Chouf» (qui ne paraît plus) pour y publier leurs travaux.


La bande dessinée engagée
La bande dessinée engagée est utilisée de tout temps, selon les cultures et les besoins. Au départ, dessin caricaturiste ou satirique, l’utilisation de la bande dessinée s’est avérée très vite une arme des plus efficaces, surtout auprès des peuples analphabètes. L’usage du grotesque, de la caricature, du satyre ou du pamphlet sont autant de techniques qui sont à l’origine de la bande dessinée engagée. Cette dernière sera utilisée pour échapper à la censure. Depuis de La Fontaine, le genre animalier est usuel : les oppresseurs et les dictateurs sont représentés par des animaux antipathiques, carnassiers ou charognards, et leurs victimes par des animaux dociles, des brebis ou des souris. L’utilisation de la politique-fiction, où l’action se situe dans un futur éloigné, permet de représenter la société, mais sous une forme métaphorique. Tous les récits au second degré ou à clé, les paraboles, les fables ou les «mondes imaginaires» sont dans ce cas d’habiles travestissements de la réalité contemporaine. À chaque fois, l’auteur se voit forcé de se cacher pour exprimer ses idées et protester contre le pouvoir en place.

Politique et propagande
La bande dessinée a aussi bien été utilisée comme arme de persuasion par les différents courants politiques ou idéologiques. Et le plus souvent de manière grossière, comique, voire raciste. Les premières propagandes avaient pour but d’exploiter l’ignorance et la peur, et de les caricaturer.  En temps de guerre, ce moyen de communication a été largement utilisé : Superman ou Captain America ont été créés pour protéger l’Amérique en s’attaquant aux Allemands et aux Japonais.


La bande dessinée à but pédagogique
Il n’y a pas si longtemps, la bande dessinée avait mauvaise réputation auprès des parents et des professeurs : c’était le genre littéraire des paresseux et des mauvais élèves. Mais maintenant que la BD a acquis ses lettres de noblesse, en devenant le neuvième art, éditeurs, parents et pédagogues ont compris tout l’intérêt de la BD comme outil pédagogique.

Apprendre avec des images
Que ce soit dans un cadre informatif ou éducatif, la bande dessinée est très souvent sollicitée. Les images, les textes présentés dans des bulles, font passer le message plus facilement. La population ciblée est souvent jeune, réceptrice d’images et de couleurs. Au début, même sans savoir lire, l’enfant est attiré par le dessin, qui capte son attention et développe son imagination. Il «entre » dans le monde des personnages et s’identifie à eux, et cela sans l’aide d’un adulte.

Apprendre avec des mots
Il est plus simple de commencer à apprendre à lire avec des bandes dessinées. Aux yeux d’un enfant, il n’y a rien de plus rébarbatif qu’un livre plein de mots et de textes, sans images pour égayer et illustrer l’histoire ! Une fois que l’enfant sait lire, il a une meilleure compréhension du sujet grâce aux images. Les thèmes abordés sont larges : apprendre la vie, l’environnement, la société, la science.

Quelques exemples d’albums ont marqué les esprits, parmi lesquels :
• Adaptation de la fameuse série «Il était une fois la vie» qui permet aux enfants de mieux comprendre comment fonctionne leur corps.
• Une manière humoristique d’aborder des sujets graves comme le racisme, la mort, etc. «Ainsi va la vie».
• Sur l’acné juvénile «L’affaire des boutons» de Anne Pruzkowski, Michel Durand, Jean-Louis Fonteneau.
• Sur l’écologie «Boule et Bill – SOS Planète».
• Pour répondre aux questions sur l’accouchement, la puberté, etc. «Titeuf - Le guide du zizi» de Pef.
• «Otto et la journée orange / Otto’s orange day» : une partie en français et une en anglais pour apprendre les deux langues.

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Avis du spécialiste: Saïd Bouftass, directeur du Festival de la bande dessinée de Casablanca

«Une bande dessinée, c’est avant tout un très bon scénario»
La bande dessinée peut-elle être utilisée comme outil pédagogique ?
L’apport pédagogique de la bande dessinée est indéniable.  Elle a la particularité de toucher à plusieurs domaines (cinéma, écriture, dessin, sociologie, psychologie, sémiologie…) ce qui la rend très précieuse et même irremplaçable.

Pourriez-vous nous dresser un état des lieux de la bande dessinée au Maroc ?
Hormis quelques protagonistes comme Nouiga, Aziz Mourid, nous pouvons dire et avec tristesse que la production de la bande dessinée au Maroc est quasi inexistante…

Pourquoi la bande dessinée n’est-elle pas plus développée au Maroc ?
Je pense que nous pouvons parler de deux points essentiels. Le premier, c’est l’absence de scénaristes en matière de bande dessinée. Pire encore, nous ne sommes pas encore conscients de l’importance de l’écriture scénaristique. Un bon dessinateur continue à penser que le fait qu’il dessine bien lui donne la possibilité de réaliser une bande dessinée. Mais une bande dessinée, c’est avant tout un très bon scénario ! Il faut donc mener un travail qui concilie entre dessinateur et scénariste. Le deuxième point concerne le processus de création. Le geste créatif fait toujours défaut. Un long et sérieux travail de réflexion reste à mener dans les universités et les grandes écoles d’art, aussi bien auprès artistes que des écrivains, pour trouver une solution à cette faiblesse.


Source de l'article Le Matin

mercredi 16 mai 2012

Festival de la BD de Casablanca :Créer un espace mental pour les fans du 9e art

La bande dessinée au Maroc? Pour une grande majorité, le 9e art n'existe pratiquement pas chez nous... Et pourtant ce ne sont pas les talents ni les vocations qui manquent. 

Ce qui manque, c'est cette dynamique essentielle qui permettrait de mettre en place les scénaristes et de déclencher leur collaboration avec les dessinateurs. C'est cette direction que veut prendre ce festival qui par ailleurs n'oublie ni les curieux, ni les amateurs de tous âges.

À partir de demain 17 mai, quatre jours de découverte du monde de la bande dessinée au Maroc, seront proposés par l’École des beaux-arts de Casablanca en partenariat avec le service culturel de la ville, dans le cadre de la deuxième édition du Festival de la BD de Casablanca. Des ateliers d’écriture, des tables rondes et des conférences seront animés par des professionnels du domaine, et proposés aux étudiants, aux amateurs et aux curieux.

Comprendre les dysfonctionnements du 9e art au Maroc

Devant le vide et le manque dans le domaine de la BD dans notre pays, il s'agit pour cette édition de confronter et d'essayer de répondre à une question aujourd'hui inéluctable: pourquoi y-a-t-il un dysfonctionnement dans la création et la réalisation de la bande dessinée au Maroc?

Car si les dessinateurs de talent ne manquent certes pas, encore faut-il qu'ils puissent conjuguer leur vocation à celle de scénaristes, l'autre versant incontournable de la BD.

“Pour provoquer un essor de la BD au Maroc, il faut d'une part créer une formation d'écriture scénaristique spécialisée dans le domaine, et créer une collaboration entre le scénariste et le dessinateur, à travers des ateliers et des démarches pédagogiques dans les universités, les écoles, lycées, collèges, et même le primaire.”
Par Saïd  Bouftass - Directeur du Festival
Le festival a donc pour objectif, à travers certains de ses ateliers qui vont développer cette nécessaire collaboration, de lancer un premier chantier de projet en matière de bande dessinée afin de favoriser son essor au Maroc.

Mais pas que... Amateurs, étudiants et curieux de tous âges y trouveront également leur compte, à travers expositions, conférences, tables rondes et ateliers d’écritures de techniques de bande dessinée. De plus, des expositions de bande dessinée et de dessins jalonneront plusieurs espaces de la ville de Casablanca.

Et pour donner à ce festival naissant des bases solides, il recevra de prestigieux et nombreux invités internationaux et nationaux, dont entre autres, Francis Groux, le créateur et directeur du Festival de la BD d'Angoulême, -une référence-, ou encore Slim, le dessinateur de presse algérien, ou encore Yannick Deubou Sikoue, un auteur de BD camerounais.

Un programme riche et alléchant qui, comme l'espère l'écrivain Habib Mazini dans une note à propos de ce festival, “à défaut d'initier une production, devrait susciter une curiosité, cet élément indispensable à toute avancée”...

Source de l'article AufaitMaroc

vendredi 11 mai 2012

Abu Dhabi inks deal for cutting edge movie studio


Abu Dhabi is setting up an animation, visual effects and motion capture studio as part of its drive to improve the film, TV and media production industry in the Middle East Digital production company Digital Domain Media Group (DDMG) and twofour54, the Abu Dhabi government-backed media and entertainment hub, announced that they are collaborating on the project.
 A still from the special effects movie Tron 2 on which DDMG worked.
DDMG, which has worked on movies such as Transformers and Tron 2, will establish an animation, visual effects and motion capture studio and Digital Domain Institute media school in Abu Dhabi, a statement said.
The collaboration is designed to support the emirate's goal to become the region's centre of excellence for media content creation, the companies said in an announcement made at the Cannes Film Festival.

DDMG will begin production of visual effects and animation at studios in early 2013, with plans to recruit and hire staff immediately from local and international talent pools.
Over time, the studio will employ upwards of 500 people, the company said, adding that it will develop a purpose-built 150,000 sq ft entertainment production complex, which  is expected to be operational by the end of 2015.
The new studio will create animated feature films, produce visual and 3D effects, engage in the production of original Middle Eastern-branded entertainment for global audiences and contribute to international productions.
It will become part of Digital Domain's global feature film VFX and animation pipeline, connected to its studios in Los Angeles, Vancouver, San Francisco, London, Florida and Mumbai.
This marks the first time a major, global studio has established a presence in the region.
"We are incredibly excited to join twofour54 in building a strong foundation for the filmmaking industry in Abu Dhabi," said DDMG CEO and chairman John Textor.
"There is tremendous opportunity to produce original entertainment content for Middle Eastern audiences worldwide, and to bring Hollywood work and our own original productions here as well.
"We're looking forward to grooming up-and-coming Arab filmmakers at a time of such great awakening in this part of the world."
Noura Al Kaabi, CEO of twofour54, added: "Digital Domain represents the next great leap forward for twofour54 and Abu Dhabi - a strong move into digital production and the development of locally created feature films and TV content.
"The establishment of DDMG in Abu Dhabi is a significant event in the evolution of the media industry in the Middle East. It will provide incredible opportunities for young Arabs to develop skills and careers in an area of the media industry that has simply never existed before in the region."
An award-winning digital production company founded in 1993, DDMG is a leading provider of digital visual effects and has contributed to more than 90 major motion pictures.
Twofour54 is home to more than 160 local, regional and international media companies including CNN, BBC, Ubisoft, Fox Intl Channels, Cartoon Network, Financial Times and Charisma.
Twofour54 said on Sunday it is set to launch the region's first incentive scheme to lure international film makers to the UAE capital.
The scheme comes as it looks to accelerate Abu Dhabi as the first choice for movie producers needing location, production and post-production services.
The incentive, in the form of a rebate of up to 30 percent of spend in Abu Dhabi, will be available for feature films, TV, documentary, advertising and music video production, it added.

mercredi 9 mai 2012

Djillali Beskri à Liberté - “Le film d’animation est une technologie complexe”



Passionné de films d’animation, Djillali Beskri, qui a reçu il y a quelques semaines le Grand Prix de l’Association internationale du film d’animation, revient dans cet entretien sur un ambitieux projet de mettre en images 54 contes africains, et sur la situation du film d’animation en Algérie.

Liberté : Vous avez remporté dernièrement le Grand prix de l’Association international du film d’animation. Une importante distinction…
DJILLALI BESKRI : C’est le couronnement de 12 années de labeur dans la solitude et le doute. Malheureusement, cette reconnaissance n’est pas venue des miens, tant pis, nul n’est prophète dans son pays. Aujourd’hui les plus grands studios du monde nous attribuent cette énorme distinction à laquelle pour la première fois quelqu’un du monde arabe ou de l’Afrique accède, est pour nous une sublimation et nous réconforte dans notre démarche, qu’est la persévérance dans la créativité. De toutes les façons je suis très content, car c’est l’Algérie qui est récompensée à travers ce prix.

Vous portez un projet des plus ambitieux : réaliser des films d’animation sur la base de contes en provenance de 54 pays africains. Pourriez-vous en dire davantage ?
Oui, c’est un projet très ambitieux et surtout très original parce qu’il s’agit de réaliser une série de 54 épisodes de 13 minutes en films d’animation. Chaque épisode raconte une histoire ou un conte appartenant à un pays africain. Et chaque épisode est réalisé par un jeune cinéaste du pays d’origine. Une fois le savoir-faire est acquis, il retourne dans son pays et apprend le métier à d’autres jeunes. Un projet par les jeunes et pour les jeunes, dont l’œuvre artistique est dédiée à la sagesse des peuples africains et à la culture des Afriques. C’est plus qu’un programme de TV ou un long métrage d’animation, c’est un projet ! Incontestablement riche en couleurs, en formes et en sons, l’Afrique nous révèle toute sa grandeur à travers son oralité que le griot Papa N’Zenu nous conte à chacune de ses haltes dans une ou dans certaines régions de l’Afrique. Ce programme est conçu pour divertir, éduquer et promouvoir la culture africaine. Papa N’Zenu est un projet concret et commun.
Son but est d’affirmer la dignité de l’homme africain et les fondements populaires de sa culture ainsi que favoriser la coopération culturelle entre les jeunes des états africains en vue du renforcement de l’Unité africaine. Le plus important est d’apprendre à travailler ensemble sur un même projet, échanger les idées et partager les expériences, les opportunités d’échanges et de mobilité entre artistes africains engendrent un esprit d’entrepreneuriat qui stimule la croissance régionale et met fin au bricolage et à la débrouillardise.

Quel est l’objectif de ce projet ?
Le projet a pour objectif principal la connaissance de soi : faire découvrir aux Africains leur continent sans pour autant vivre en autarcie. À l’heure de la mondialisation, l’interculturalité est un devoir de civisme envers l’humanité. La jeunesse africaine, qui a consommé et assimilé sans modération la culture occidentale, a envie à son tour de faire découvrir et partager ses visions avec le reste du monde. Les images véhiculées du continent sont surtout marquées par les guerres, la famine et les maladies. Le berceau de l’humanité ne mérite pas un tel traitement. Les Africains ont besoin de positiver leur vie et rehausser leur image de marque à travers la compétence de sa jeunesse, la beauté de ses paysages, la diversité de sa faune et sa flore, la spontanéité de ses citoyens et la créativité de ses artistes.

Comment vous avez financé le premier film, et comment comptez-vous procéder pour la suite ?
J’ai claqué mes économies et celles de mes proches parce que j’ai cru à ma démarche et j’ai été soutenu par ma famille. Dans une entreprise, il faut prendre son propre risque et si on réussit alors on essaye de convaincre les autres du bien-fondé.
Aujourd’hui à travers ce prix, j’ai la conviction de l’existence d’un marché international. Nous nous sommes fixé un standard de qualité qui va nous protéger de la compétitivité. Effectivement, comme tout projet culturel, nous avons besoin de soutien. C’est pourquoi un fonds pour la production doit être accordé à ce genre d’expression, d’autant que les populations ne se retrouvent pas dans les images projetées qu’elles voient sur leur écran. Cette ambitieuse initiative d’origine africaine est un nouveau mécanisme qui pourrait marquer un tournant majeur dans le paysage cinématographique et télévisuel de l’Afrique et qui répondrait aux aspirations du public africain par des programmes conformes à leurs canevas culturels.

Comment se porte le film d’animation chez nous ?
Elle est à l’échelle individuelle ou de groupuscules, il n’y a pas d’institution officielle pour former et encourager ce genre d’activité. Chacun est livré à lui-même. On pense que le film d’animation n’est qu’un Mickey qui fait divertir les enfants. Ceux qui le croient se trompent.
Le film d’animation est une technologie pure, complexe et ardue. Elle fait appel à l’intelligence artificielle. Son application va de la télémédecine aux simulations des phénomènes physiques et les anticipations d’intérêts publics comme les catastrophes naturelles et les inondations. Une aide à la création dans ce domaine engendrera un véritable dynamisme qui résorbera les jeunes artistes des Beaux-Arts en stand-by, les jeunes informaticiens à la recherche d’un emploi et les jeunes autodidactes dans le désarroi. L’industrie du film d’animation est une réelle économie de marché. Elle est créatrice d’emplois et de richesses, à l’instar de la Corée du Sud, l’Inde et la Chine dont la plus-value dépasse chaque année le milliard de dollars à chaque pays.
Par  Sara Kharfi – Source de l’article Liberté Algérie

mardi 8 mai 2012

Bulles en ville : Fès capitale de la BD du 14 au 18 mai

Fès : La manifestation dédié à la bande dessinée sera organisée sous le thème ‘l'autre et l'ailleurs’.

Bulles en ville : Fès capitale de la BD du 14 au 18 maiQuatre jours durant, lacapitale spirituelle du royaume, sera repère des amoureux de la bande dessinée, un genre artistique haut en couleur, suggérant le retour dans le monde magique de l’enfance même pour les plus âgés des amateurs.

Organisé par l’institut français de Fès, la cinquième édition de ‘Bulles en ville’, se veut espace d’échanges autour de la BD au Maroc.

Dans un pays ou le livre est en crise « la BD est porteuse de vertus pédagogiques qui peuvent inculquer des habitudes de lecture » s’enthousiasment les organisateurs de la manifestation.

A cet effet Ateliers de formation aux techniques de la bande dessinée au profit des enfants, rencontres - débats animés par des experts et projections de films d’animations feront programme pour un publique convoité pour être séduit.

L’implantation d’un label Maroc pour la BD reste l’objectif majeur de ce genre d’événement, ambitionnant de rassembler les initiatives éparses du genre au Maroc.


Source de l'article Le Mag

lundi 7 mai 2012

Jeux vidéo: la percée du Moyen-Orient

Le jeu vidéo n'est pas un loisir neutre! Derrière son aspect ludique, il véhicule d'autres enjeux fondamentaux qui ne sont pas uniquement financiers. Représentations du monde, des peuples et mêmes des civilisations, le jeu vidéo transmet une réelle idéologie. 

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Si l'Occident et le Japon avaient jusqu'à présent, le quasi monopole de ce marché estimé à plusieurs milliards de dollars, Le Journal de l'intelligence économique d'Ali Laïdi a enquêté sur les nouveaux acteurs venus du Moyen-Orient.


Décembre 2011. Bienvenue à la Game Connection de Paris, le rendez-vous mondial du business du jeu vidéo. Cette année, des Français, des Japonais, des Américains mais aussi des développeurs du Moyen-Orient. Dans cette région, ce sont 250 millions de joueurs potentiels ! Le marché est donc prometteur, et les Iraniens ont une longueur d'avance.


Pour le directeur de la Game Connection, « le nucléaire n'est pas la seule solution pour l'Iran, ils estiment que le jeu vidéo est une autre manière de conquérir le monde. »

Conquérir le monde du jeu vidéo… c’est le but d’Ashraf Jafari. Ce développeur iranien est une star internationale. En 2007, il a sorti Garshasp, traduit en sept langues. 
En Allemagne, en Grande-Bretagne, en Russie ou en Nouvelle-Zélande, on s’arrache ce jeu basé sur un héros de la mythologie perse.

L’aventure du jeu vidéo iranien est pilotée par la Fondation nationale du jeu vidéo. C'est elle qui finance les petits studios. L'objectif est de développer des jeux classiques comme les courses de voiture, les quêtes, les jeux de guerres… en perse et en anglais, avec un point commun, la culture iranienne. Et une interdiction : la politique.

Pour Behrouz MINAEI, PDG de la fondation iranienne du jeu vidéo, « il y a beaucoup de jeux anti-Musulmans ou qui montrent les Musulmans comme des terroristes. Nous n’avons jusqu’à présent développé aucun jeu contre les Etats-Unis ou contre Israël. Parce que pour nous, les jeux vidéo, c’est avant tout du divertissement. Et la politique n’a rien à y faire. »

Pas question de copier des jeux comme Call of Duty ou Battlefield 3. Des « Shoot them up » où les ennemis sont les musulmans d'Irak ou d'Afghanistan. 
Question jeux de combat, les iraniens préfèrent l’Histoire. Avec Cry of Freedom, le joueur doit expulser les anglais venus en 1907 dans le sud du pays.

Mais les iraniens ne sont pas les seuls acteurs orientaux sur le salon. Gaith Kawar, PDG de Taktek Games, est jordanien. Il a monté sa société il y a moins d'un an mais affiche déjà une grande ambition : devenir le premier développeur du Moyen-Orient.

« L’intérêt que nous portent des acteurs comme Unity et d’autres est très prometteur. C’est très encourageant de les voir s’intéresser à notre région aussi. Ensemble nous travaillons à développer un secteur du jeu en Jordanie et dans tout le Moyen-Orient et je l’espère nous pourrons toucher le monde entier ! »


Mais les orientaux ne sont pas les seuls de la partie. Ils devront compter avec les Vietnamiens qui viennent de sortir un jeu sur la bataille de Diên Biên Phú. Cette fois, le joueur est dans la peau du combattant vietnamien et il se bat contre les soldats français. La vraie guerre d’Indochine s’est terminée il y a 70 ans. Mais c’est sur écran digital qu’elle se poursuit. La bataille mondiale du jeu vidéo ne fait que commencer.

Par Florence MORICE , Camille RUSTICI - Source de l'article France24

Voir vidéo - http://www.france24.com/fr/20120506-2012-05-05-1014-wb-fr-intelligence-eco