jeudi 21 février 2013

Les Aventures du Prince Ahmed à l’IMA


les aventures du prince ahmed
Les frères Khoury et leurs complices ressortent des tiroirs le premier long-métrage d’animation jamais réalisé (en 1923, par l’Allemande Lotte Reininger) ; « Les Aventures du Prince Ahmed », et en signent une nouvelle bande-originale. Projection du film et interprétation de cette dernière en live, c’est l’événement audiovisuel de la semaine !
« Pour épouser la belle princesse Pari Banu, le prince Ahmed doit affronter son rival, le mage africain, en s’alliant avec la sorcière dans le Wak-Wak, l’île des esprits, où l’enchanteur capture la soeur de son ennemi pour la vendre à l’empereur de Chine, lequel sera renversé grâce à Aladin et à sa lampe merveilleuse. Tel est le synopsis du film réalisé en 1923 par l’Allemande Lotte Reininger, fait de silhouettes découpées dans du papier noir et animées sur fond coloré. Le premier long métrage d’animation de l’histoire du cinéma, adapté du conte des Mille et Une Nuits, et une oeuvre expressionniste onirique et fantasque, que les frères Khoury accompagnent aujourd’hui de sa musique arabe, épaulé par un quintet jazz et blues. Palestiniens installés en Île-de-France depuis quelques années, les frères Khoury se sont taillé depuis 2002 une carrure internationale. Ils déploient un art savant, croisant l’audace de l’improvisation et la rigueur du maqâm et du raffinement ottoman, et épousant avec brio bien d’autres cultures : jazz, flamenco, musiques classique et contemporaine, raga indien ou tradition bretonne. Une ouverture qui leur a déjà valu la réalisation de deux bandes originales de films, et qui transparaît dans leurs compositions, mêlées de pans du patrimoine oriental revisité, ou tout simplement du patrimoine de l’humanité. à l’image des Aventures du prince Ahmed, un conte qui émerveille enfants comme adultes ».
Avec : Elia Khoury (oud), Basel Khoury (violon et percussions), Osama Khoury (qanun), Pierrick Menuau (saxophone), Jean-Louis Pommier (trombone), Gaëtan Nicot (piano), Guillaume Robert (contrebasse) et Mourad Benhammou (batterie).
* Ciné-concert « Les Aventures du Prince Ahmed », vendredi 22 février à 20h30. Réservations sur internet ou au 01 40 51 38 14.
Source de l'article Ustazaparis
En savoir plus sur « Les Aventures du Prince Ahmed »
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Les Aventures du Prince Ahmed v1

de artur1665il y a 2 mois 130 vues
Les Aventures du Prince Ahmed (1926) [spanish subtitles]



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Les Aventures du Prince Ahmed

de EspaceMagnanil y a 1 an 1 120 vues
En ouverture de la 10ème Fête du Cinéma d'Animation, musique / cinéma-conte-


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Les Aventures du Prince Ahmed v2

de artur1665il y a 2 mois 79 vues
Les Aventures du Prince Ahmed (1926) [spanish subtitles]



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mardi 19 février 2013

12ème édition du Festival International du Cinéma d’Animation de Meknès

Organisée par les Conserves de Meknès Aïcha et l’Institut Français du Maroc à Meknès, la 12ème édition de FICAM se tiendra à Meknès du vendredi 22 au mercredi 27 mars 2013. La thématique de cette édition est consacrée à la Belgique en présence de grands noms de l’animation belge.

ficam2013

FICAM 2013 proposera une programmation, inédite au Maroc, Cinéma d’animation du Monde. Des grands noms de l’animation internationale ont confirmé leur présence à Meknès. Cette programmation sera accompagnée comme chaque édition par la compétition internationale du court-métrage d’animation, le Grand Prix Aïcha de l’Animation, les leçons de cinéma, les Thés à la menthe avec ateliers de formation…

Au programme également, une Librairie et une séance de dédicaces autour des liens entre livre jeunesse et film d’animation.

Dans la perspective d’un marché du cinéma d’animation africain, des ateliers de « Pitching » et de Montage de dossiers pour les professionnels marocains seront mis en place dès l’édition 2013 de FICAM. Ces ateliers seront encadrés par des professionnels : graphistes, producteurs, studios d’animation…

Pour la première fois, FICAM Maroc se déroulera simultanément dans les réseaux Institut Français du Maroc, lundi 25, mardi 26 et mercredi 27 mars 2013. Les projections FICAM Maroc dans les différentes villes seront enrichies par la présence de réalisateurs et de professionnels du cinéma d’animation.

Source de l'article Marocbouge

mercredi 13 février 2013

Entretien avec Ameziane Ferhani : la BD algérienne, un art en expansion

50 ans de bande dessinée algérienne. Et l’aventure continue, Ameziane Ferhani, éditions Dalimen, Alger, 2012

A travers l’entretien qui suit, Ameziane Ferhani, auteur de l’ouvrage 50 ans de bande dessinée algérienne. Et l’aventure continue, publié aux éditions Dalimen, propose une rétrospective de l’histoire de cet art qui est né après l’indépendance.

En tant qu’auteur d’un ouvrage qui traite de l’histoire du neuvième art en Algérie sur une période de cinquante ans, quel est l’intérêt que vous portez à cet art ?
D’abord, j’adore la BD. Cela remonte à mon enfance. Et j’ai eu la chance et le privilège d’avoir un père instituteur qui, de plus, était un adepte des nouvelles pédagogies. Il ne m’a pas non plus encouragé ! Mais, à la différence de la plupart de mes camarades d’enfance algériens, et même européens, je n’ai pas eu à subir le préjugé que leurs parents avaient pour le 9e art. J’ai lu et relu les albums illustrés des années ‘50. J’ai pu lire les albums de Tintin très jeune, de même que Le journal de Mickey… Au lycée, je suis passé à d’autres, Lucky LukeGaston LagaffeLe journal de Spirou… Je suis devenu ami avec Sid Ali Melouah et Mohamed Dorbane auxquels je dédie mon livre. Je me suis retrouvé impliqué dans l’organisation des premiers Festivals internationaux de la BD de Bordj El Kiffan (à proximité d’Alger, années 1986-1987 et 1988). Puis il y a eu le Festival méditerranéen de la BD que nous avons organisé avec des Italiens, des Tunisiens, Français, des Marocains, des Espagnols…

Comment l’idée de ce beau livre a-t-elle cheminé ?

J’y avais pensé à plusieurs reprises. Mais cela restait un vague projet et je l’avais même oublié ces dernières années. C’est lors de la quatrième édition du Festival international de la bande dessinée d’Alger en 2001, la commissaire de la manifestation et directrice des éditions Dalimen, Dalila Nadjem, m’avait proposé de présenter à Alger Benoît Peeters et François Schuiten, les auteurs des Cités Obscures. Lorsqu’elle a découvert ma vieille passion pour cet art, elle m’a proposé de réaliser ce livre.

Vous écrivez « la bande dessinée a dû se constituer ex-nihilo, s’inventer soi-même en n’ayant aucune référence nationale ». Quelles sont les influences dominantes internes et externes qui ont contribué à l’émergence du neuvième art en Algérie ?

En présentant la BD au sein de l’histoire culturelle du pays, j’ai constaté que tous les arts préexistaient avant la colonisation : la musique, la danse, l’art pictural, le théâtre dans ses formes populaires anciennes comme les gouals (ou diseurs), griots du Maghreb, ou la halqa (séance), la littérature qui remonte à Saint-Augustin mais, surtout, à celui que l’on considère comme le premier romancier de l’humanité, Apulée de Madaure (aujourd’hui M’daourouch), près de Souk-Ahras… La BD est donc le seul art apparu après l’indépendance. Et je parle d’une naissance ex-nihilo parce qu’elle ne disposait d’aucune filiation, héritage ou repère antérieur.
Les illustrés de petit format des années cinquante a constitué la lecture BD essentielle de la génération d’enfants de la guerre d’indépendance : RodéoZemblaMandrake le Magicien
Blek le Rock, trappeur américain d’origine bretonne qui luttait contre les Anglais pour l’indépendance des États-Unis et créé par des Italiens en 1954, année du début de la guerre en Algérie a, par « transfert » symbolique, été « vu » comme un héros anticolonialiste algérien. Il y a eu aussi les comics américains traduits en français. La première BD, Naar et les sirènes de Sidi-Ferruch, de Aram (1967), présente une sorte de Superman algérien aux prises avec ces belles créatures du cosmos.

Le premier chapitre est consacré à une présentation générale des différents arts existant en Algérie. Comment cette partie s’intègre-t-elle dans le cadre de l’histoire de la bande dessinée ?

J’ai voulu situer la BD algérienne par rapport à l’ensemble de l’histoire culturelle de l’Algérie. Après un demi-siècle, une telle amplitude de vision était nécessaire. Et j’ai pu montrer que, non seulement l’évolution de la BD était liée à l’histoire moderne du pays mais que la BD partage avec les autres arts un destin commun, des similitudes même, des périodes identiques, des passerelles parfois.

Quels sont les liens que le neuvième art contemporain entretient de nos jours avec la tradition picturale, théâtrale, littéraire et cinématographique notamment ?

Ils ne sont pas évidents. Peu visibles en tout cas. Mais concernant la nouvelle génération, les passerelles avec l’art contemporain sont perceptibles, de même qu’avec le design. Le théâtre ? Non, je ne crois pas. La littérature non plus, bien qu’une très jeune auteure, Myriam Zeggat, ait réalisé une belle et intelligente transposition à Alger, aux derniers jours de la guerre d’indépendance, du roman de Günter Grass, Le Tambour. Le cinéma, certes, puisque la BD a depuis longtemps adopté des formes de découpage et de démonstration du 7e art. On retrouve cela présent chez les pionniers et encore plus fort dans la deuxième génération qui réunit des enfants de la télé, de la vidéo, voire de l’art-vidéo…

Entretien avec Ameziane Ferhani : la BD algérienne, un art en expansionQuelle est la nature du lien entre la presse, la bande dessinée et la caricature ? Quel est le contexte dans lequel le dessin de presse et la caricature ont fait florès ?

La presse algérienne a joué un rôle décisif dans l’apparition du 9e art en Algérie. Alors que dans le monde entier ce sont des magazines spécialisés qui ont joué ce rôle de promotion et de diffusion. La première BD a été publiée en 1967 par Algérie-Actualité qui a aussi édité le premier album algérien en 1968, Moustache et les Belkacem de Slim, une vision par l’humour de la Bataille d’Alger, sur une idée originale du réalisateur Merzak Allouache. Il n’y avait dans les années soixante que deux ou trois titres de presse quotidienne qui appartenaient tous à l’Etat. La presse a accueilli aussi les caricaturistes et dessinateurs de presse. On a vu ainsi Slim à El Moudjahid puis Algérie Actualité, ou le vétéran Ahmed Haroun, qui travaille toujours à El Chaab. Ils rivalisaient d’ingéniosité pour faire passer des « messages » à la barbe de la censure, si bien que même lorsqu’ils traitaient d’un « banal » sujet de société, les lecteurs et lectrices allaient les lire au troisième, sinon au quatrième degré ! Mais Slim, particulièrement, a pu aller plus loin dans les audaces parce que Algérie Actualité bénéficiait d’une certaine permissivité et que la rédaction combattait pour l’accroître. A partir de 1988, les journaux indépendants naissent et tous s’attachent les talents d’un dessinateur. Maz à El Watan, Dilem à Liberté, Ayoub à El Khabar, Ammari à La Tribune, etc. Dans les années ‘90 naissent des journaux satiriques dont le fameux El Manchar (la Scie). Là, le dessin de presse va fleurir et passer à la vitesse supérieure s’engageant à fond dans les enjeux terribles de cette période. Les nouveaux dessinateurs vont droit au but, produisant des dessins caustiques, parfois même acides.

Quel a été le rôle d’Internet dans la vulgarisation et la promotion du neuvième art ?

Internet joue un rôle essentiellement pour les nouveaux auteurs. Plus jeunes, ils sont nés avec un clavier au bout des doigts, ce qui n’est pas le cas de leurs aînés. Ils sont branchés sur tous les réseaux en permanence. Ils ont capté les sources de la BD à travers ce média et, à leur tour, ils y diffusent leurs travaux. Certains ont leurs propres blogs ou sites. Parmi les anciens, certains se sont mis à utiliser cet univers virtuel. Slim est un des premiers à avoir créé son site.

Existe-t-il de nos jours d’autres moyens qui favorisent la création et la diffusion, voire la popularisation de la bande dessinée en Algérie ?

Pour la popularisation de la BD aujourd’hui, il y a d’abord le Festival international de la BD d’Alger, le FIBDA. Il en est à sa 5e édition en 2012. Il a joué un rôle décisif, salvateur même, car la discipline était en perdition. En exposant les anciens et en leur rendant hommage, en lançant les nouveaux créateurs et en les appuyant, en invitant de grands noms de la BD mondiale, le FIBDA a rouvert la boîte de Pandore du 9e art algérien. Dans son sillage, une dynamique est née, des revues, des maisons d’édition… Les jeunes en veulent, des anciens reprennent. Bref, ça bouge. Mais il reste énormément à faire. Le marché du livre est encore faible et peu structuré, ce qui touche aussi la BD. La question des scénarios et des scénaristes reste un talon d’Achille bien que des progrès sont enregistrés. Dans mon livre, je rêve à hauts mots d’un plan de développement de la BD en Algérie.

Vous répertoriez deux générations de bédéistes, de l’indépendance à nos jours. Quels ont été les critères de cette classification générationnelle ?

Une génération démographique ne correspond pas toujours à une génération artistique ou culturelle, ni même sociologique puisque pour une génération sociologique, on ajoute aux critères démographiques le partage d’évènements, de valeurs, etc. Tandis qu’une génération artistique peut recouvrir plusieurs générations démographiques et/ou sociologiques dans la mesure où une tendance artistique peut se prolonger au-delà du cycle de renouvellement de la population ou, encore, au-delà d’une forme dominante d’organisation de la société. Il y a toujours un décalage, rarement une superposition des trois… Pour ma part, j’ai travaillé sur les trois types en tentant d’y classifier les bédéistes. Il fallait que j’offre au lecteur des repères de lecture et d’interprétation de cette histoire. J’en suis donc arrivé à définir deux générations de créateurs en retenant deux critères : celui de la naissance, selon que l’auteur soit né avant ou après 1962, année de l’indépendance, et celui des premières publications ou apparitions publiques, selon qu’elles aient eu lieu avant ou après 1988, date fondamentale puisque c’est dans cette année qu’ont éclaté les émeutes d’Octobre, entraînant des changements importants, en tout cas parmi les plus importants depuis l’indépendance : la nouvelle constitution de 1989, l’apparition du multipartisme et des libertés d’expression qui ont donné une presse indépendante des pouvoirs publics, l’ouverture sur une économie de marché… Les créateurs, comme les citoyens d’ailleurs, les ont intégrés comme marqueurs d’une nouvelle époque. La création s’est libérée et a conquis des espaces importants d’expression, apportant son lot d’audaces et d’impertinences que l’on peut aujourd’hui voir en ouvrant un journal, en lisant un roman ou en parcourant un album de BD.

Quelles sont les caractéristiques de la première génération en matière de thèmes et des caractéristiques iconiques ?

La première génération est née avant 1962 donc. Elle a été élevée dans le bain nationaliste, partageant avec les familles d’appartenance l’idéal de l’Indépendance. Sa formation de base est une formation essentiellement livresque ou littéraire acquise en langue française dans l’école publique mais avec un enracinement dans la culture populaire algérienne.
Certains d’entre eux ont fait, parallèlement à l’école française, la medersa du quartier ou du village, apprenant le Coran et la culture religieuse d’ensemble. Du point de vue du 9e art, ce sont les petits albums illustrés des années cinquante qui ont dominé leurs sources artistiques. Mais ils ont lu aussi, pour certains, Tintin ou d’autres BD de l’époque. Ils ont eu la chance, peut-être la seule, de participer à l’extraordinaire aventure de la revue « M’Quidèch » (1969/1974) qui a été, pour eux, un formidable canal de diffusion ainsi qu’une école d’apprentissage de leur art. Puis, comme cela gênait les conservateurs, la revue a été arrêtée de manière insidieuse. Et après cette formidable percée, unique dans le monde arabe, musulman et africain, les auteurs se sont retrouvés livrés à eux-mêmes dans un contexte de monopole étatique sur l’économie et la culture.

Qu’en est-il de la deuxième génération ?

La deuxième génération est née après l’indépendance et la plupart de ses membres a grandi durant la décennie noire. Une période de terreur et de paralysie quasi-totale de l’activité culturelle. Une période d’enfermement chez soi, état d’urgence, couvre-feu… Et dans ce désert mortifère, se développe ce que l’on appelle « la culture d’appartement ». La télévision qui, rapidement et massivement, s’ouvre aux chaînes satellitaires, apporte le monde à domicile. Puis l’informatique domestique, puis les magnétoscopes, puis les DVD et puis Internet. Dans ce déluge intime d’images, c’est donc le film d’animation qui a nourri les enfants et les jeunes. Japonais souvent, doublé en arabe pour la télévision algérienne. Peu d’entre eux ont découvert le 9e art par l’album imprimé. Ce qui explique que la première manifestation de résurgence de l’activité bédéiste est apparue sous la forme du manga, qualifié de « DZ-manga » qui a donné une revue, une maison d’édition, Z-Link, et des rencontres de passionnés du genre. Par la suite, la naissance en 2008 du FIBDA, le Festival international de la BD d’Alger, a ouvert d’autres horizons. Mais, globalement, il s’agit d’une génération de l’image quand la première était livresque à la base. Une génération aussi qui garde un attachement à l’histoire nationale et ses valeurs, moins fort que chez ses aînés et avec un esprit critique, voire caustique assumé, une inclination pour la dénonciation et pour la revendication de changements. Cela ne signifie pas que la première génération ait été plus conciliante. Elle a exercé durant l’essentiel des trente premières années de l’indépendance, si on excepte la parenthèse de M’Quidech, dans des conditions épouvantables de création et un bâillonnement de l’expression.

Entretien mené par Nadia Agsous - Source de l'article La cause litterraire

jeudi 7 février 2013

L’Algérie, fer de lance de l’union africaine du conte?

Présente à Angoulême pour représenter la BD africaine, l’Algérie semble bien décidée à contribuer au rayonnement de la culture africaine et aux échanges interculturels au sein du continent.

Papa-nzenu-conte-lafriqueQuoi de mieux que de passer par les contes et les légendes qui caractérisent l’Afrique pour favoriser ces échanges?

Fin décembre 2012, l’association algérienne Kan Ma Ya Kan (Il était une fois) a annoncé par voie de presse la sortie d’un livre de contes algériens et béninois avec la conteuse Christine Adjahi-Gnimagnon. Ce livre sera donc le 2e de l’association Kan Ma Ya Kan, chargée de la promotion des arts en Algérie. En effet, elle a déjà publié les « Contes du Constantinois« . Christine Adjahi-Gnimagnon, conteuse béninoise, a déjà publié 3 livres de contes aux éditions L’harmattan (Do Massé, Le lièvre et le singe et Le pacte des animaux)

On sait que le conte, par sa dimension orale, quelque soit son origine, a toujours suscité l’intérêt des grands et des petits.

C’est d’ailleurs l’objectif que semble s’être fixé Djilali Beskri, réalisateur et producteur algérien qui souhaite « divertir, éduquer et promouvoir la culture africaine » grâce au conte via sa maison de production, Dynamic Art Vision

Papa Nzenu, le griot
Pour preuve, il a lancé en 2010 la série d’animation, « Papa Nzenu conte l’Afrique » (image ci-dessous) adapté du personnage créé par Narcisse Youmbi, bédéiste et réalisateur camerounais.

L’originalité de cette série vient de son concept même. Chaque épisode doit raconter une histoire ou un conte appartenant à un pays africain et être réalisé par un jeune réalisateur de ce pays. Djilali Beskri n’hésite pas à former les jeunes auteurs avec lesquels il travaille. C’est pour tout ce travail qu’il a reçu le Pharaon Blanc, grand prix de l’Association internationale du film d’animation (Asifa) en mars 2012.

Preuve que le travail paie, Narcisse Youmbi a reçu en 2010 le prix du meilleur film d’animation au festival du film court de Douala pour « Le chasseur et l’antilope« , 1er épisode de la série « Papa Nzenu conte l’Afrique » .


Si vous souhaitez voir l’aventure humaine qu’a représenté ce projet, allez visiter le blogcréé pour Papa Nzenu.

Source de l'article Africabulles

mardi 5 février 2013

Angry Birds to be slingshot into 1,001 Nights with Arab take on hit game

The squawking Angry Birds are to be slingshot into the setting of One Thousand and One Nights as the developer of the hit smartphone game plans a version for the Arab world.

Interactive Angry Birds exhibition to open in Dubai next monthThe Angry Birds series has amassed more than 1 billion downloads globally since its launch in 2010, including 21.8 million across Saudi Arabia, the UAE and Kuwait.

With the Middle East ranking in the fastest-growing regions for the Angry Birds titles, its Finnish developer, Rovio Entertainment, is now thinking of localising the game for the regional market.

It is also considering opening an amusement park in the region.

"We are studying the region – there is a long Arabic history and lots of interesting stories that need to be told in the region, like One Thousand and One Nights," said Harri Koponen, Rovio's chief operating officer. "We are always developing more local content – we have been focusing on themes recently."

To date, the Angry Birds game has been downloaded 14.4 million times in Saudi Arabia, 3.7 million times in Kuwait and another 3.7 million times in the UAE, according to Rovio.

"We have a lot of fans in the region – from the downloads, the merchandising. You can go to the stores and you can see the goods. It is a visible sign that it is growing," said Mr Koponen.

The company is also in talks to open a theme park in the region, based on the game and with a focus on health and exercise.

"We have an agent working here now, we are talking with possible developers," said Mr Koponen. "The focus has always been on game development – that is the core of our business. But we are an entertainment company. We have games, consumer products, animation – we are launching a feature movie, we are doing activity parks and education. Learning, health and education is also important."

Globally, the Angry Birds game surpassed 1 billion downloads early last year, a growth rate Mr Koponen said had exceeded expectations. Game players use a slingshot to launch different types of "angry birds" to destroy pigs that have been eating their eggs.

Mr Koponen said greater growth in downloads was expected with the launch this month of the BlackBerry 10 (BB10) mobile phone, which supports the game. BlackBerry still enjoys a high market share in the Middle East, and its devices account for about 20 per cent of the smartphone market in the UAE. With the BB10 launch, Angry Birds will become available to users who do not own Android or Apple's iOS devices.

"The key thing is for us to be available on all platforms and not just on mobiles, but on consoles and TVs," said Mr Koponen.

Last year the franchise generated US$125 million for Rovio (Dh459.1m), but as yet the company has no plans to go public.

By Trika Hamid - Source The National

dimanche 3 février 2013

Une nouvelle BD naît en Algérie et s’expose au festival d'Angoulême

La bande dessinée algérienne était morte dans les années 1990. Aujourd'hui, elle renaît et voit apparaître de jeunes auteurs audacieux. Une exposition au festival d’Angoulême retrace 50 ans d’histoire mouvementée de la BD dans ce pays.

Cela fait presque six ans qu’une nouvelle bande dessinée algérienne recommence à s’épanouir, retrouvant presque son faste des années 1980. De jeunes auteurs ont émergé, une demi-douzaine de maisons d’édition se sont créées, un festival est né… Une vaste exposition lui est même consacrée au Festival international d’Angoulême qui fête ses 40 ans cette année (du 31 janvier au 3 février).

La BD algérienne renaît d’un passé dense et tumultueux. Elle avait engendré dès l’indépendance du pays en 1962 ses pionniers, notamment Slim et Ahmed Haroun, qui avaient fait de l’Algérie le phare du neuvième art au Maghreb. Les auteurs cumulaient édition d’albums, publication dans des revues de BD et travail de caricaturiste dans la presse.
Mais les années noires du terrorisme, à partir de 1992, ont saccagé toute la créativité algérienne. "Les librairies et les bibliothèques ont été brûlées, des auteurs assassinés", rappelle Dalila Nadjem, commissaire du festival de BD en Algérie, qui se tient tous les ans depuis 2008 au mois d’octobre. Le caricaturiste et journaliste Saïd Mekbel a été abattu de deux balles dans la tête en 1994 ; le dessinateur et scénariste Brahim Guerroui jeté au pied de son immeuble, les mains ligotées et la gorge tranchée, le 4 septembre 1995 ; le dessinateur Dorbane tué dans l’explosion d’une voiture piégée en 1996. Le seul moyen de survivre était de s’exiler. Ce fut le choix de Slim, notamment.

Nouvelle pousse
Réduite à néant, la BD algérienne renaît lentement de ses cendres à la fin des années 2000. Dalila Nadjem se souvient comment, lorsqu’elle a fondé une maison d’édition en 2001 puis deux librairies en 2004, le seul créneau possible de livres algériens était le patrimoine et la littérature jeunesse. "Il y avait sûrement une demande de la part des lecteurs de lire de la nouvelle BD algérienne, mais on ne savait pas encore l’entendre." Des auteurs poussent le ministère de la Culture à recréer un festival de la bande dessinée en Algérie qui, petit à petit, redonne des ailes aux auteurs en mal de visibilité et ouvre des perspectives aux étudiants. Il finit par nouer un partenariat avec le "grand frère", le Festival international d’Angoulême, qui décide cette année de consacrer une vaste rétrospective sur 50 années d’histoire de la BD algérienne.
Le partenariat profite également aux lecteurs algériens. "On fait venir 6 000 albums européens et américains et on les vend à bas prix, sans marge financière pour le festival, on invite des auteurs français, belges, américains, égyptiens, tunisiens, camerounais ou encore sénégalais", raconte Dalila Nadjem. "L’événement a un succès fou. L’année dernière, alors que le pays était en deuil en raison du décès de l’ancien président de la République Chadli Bendjedid et qu’on hésitait à fermer le festival, on n’a pas pu refuser la foule qui se pressait à nos portes."

De jeunes auteurs femmes
Des ateliers, proposés aux jeunes Algériens, ont fait surgir de nouvelles idées et de nouvelles signatures, rassemblées dans des albums collectifs : "Monstres" en 2011 et "Waratha" (les héritiers) l’an passé. Soumeya Ouarezki, jeune illustratrice de 22 ans, s’est découverte une passion pour la BD à l’occasion d’un atelier animé par le Belge Étienne Schréder. Auparavant, cette étudiante aux Beaux-Arts d’Alger avoue ne rien connaître du neuvième art. "J’avais lu des BD pour enfants quand j’habitais à Londres avec mes parents. Mais je n’avais aucune culture BD pour adultes, et aucune connaissance technique." Avec sa sœur jumelle Safia, qui écrit les scénarios, elles ont co-signé des planches dans l’album collectif "Waratha", et concoctent un album pour cette année.
Soumeya Ouarezki dit avoir un pied dans l’héritage de la BD algérienne et un pied dans les nouvelles écritures qui s’épanouissent en Europe, en Asie et aux États-Unis. "Je suis attentive aux scénarios des vieux albums algériens et au dessin de la nouvelle BD occidentale", explique-t-elle.
Impertinente et avide de créativité, la nouvelle génération d’auteurs algériens - majoritairement constituée de femmes - se laisse tenter par le manga ou les récits autobiographiques pour se révéler autrement que ses mentors des années 1980. Une jeune auteure, Nawel Louerrad, a ainsi osé écrire une histoire sur les abus incestueux qu’a subi sa voisine. Un autre attaque frontalement la question de l’islamisme. Un autre encore manie habilement l’ironie et l’auto-dérision. Tous évoquent le passé traumatique des années noires du terrorisme, qui pèse durablement sur leur enfance et sur leur imaginaire. "Ils ont une colère, une déchirure, qui ne s’est pas encore extériorisée", analyse Dalila Nadjem. Dans dix ans, estime la commissaire du festival algérien et de l’exposition à Angoulême, les auteurs et le marché seront arrivés à maturité.
Par Priscille LAFITTE - Source de l'article France 24