mardi 31 mars 2015

Nelli Studio : Jeux malgaches et dessins animés 2D et 3D à la conquête de l’Afrique

Que ce soit grâce au e-fanorona, ou avec des dessins animés en 2D et 3D, Nelli Studio a fait tilt. Lauréat du « Audience Award » en décembre 2014, Nelli Studio représentera Madagascar pour le « Tony Elumelu Foundation Entrepreneurship Program ».


Résultat de recherche d'images pour "nelli studio"Ils sont jeunes, et leur projet est innovant, du moins à Madagascar. De la création 2D ou 3D, mais surtout dans le développement de jeux, il fait y croire pour le faire. 
Et Nelly Studio y croit. Ils travaillent donc avec passion et acharnement, et leur effort a payé. Nelli Studio a obtenu le « Audience Award » lors du IGAM4ER qui s’est tenu à Paris en décembre dernier, face à des concurrents de renommée mondiale comme le MIT, UCLA, Stanford, Sao Paolo, Singapour. 
Une reconnaissance de taille pour cette start-up qui va de nouveau représenter Madagascar lors du « Tony Elumelu Foundation Entrepreneurship Program » parmi les 1 000 candidats retenus à travers 52 pays d’Afrique. Et une grande victoire pour tous les entrepreneurs en start-up qui bataillent chaque jour pour exister dans une société encore très récalcitrante par rapport à internet.

Le e-fanorona, développé par Nelli Studio.
Jeux et dessins animés. Le « Tony Elumelu Foundation Entrepreneurship Program » est un concours destiné aux jeunes entrepreneurs en Afrique. C’est un accompagnement technique et financier qui rapporte beaucoup, puisque les jeunes entrepreneurs bénéficient non seulement d’une aide financière répartie sur 10 ans, mais aussi d’un accompagnement et des formations en ligne – ou non – pour la mise en place et le développement de leur projet. Cette initiative du milliardaire Tony Elumelu vise à pousser les jeunes dans la création de projet créant des emplois à leur niveau, ainsi d’élever l’Afrique à un niveau supérieur autant économiquement que socialement. 



Pour Madagascar, l’approche est culturelle, puisque Nelli Studio a développé des jeux typiquement malgaches pour se faufiler entre les milliers de candidats et de développeurs de jeux dans le monde, avec notamment le e-fanorona ou encore le jeu « Matoatoa ». Outre les jeux disponibles sur appli smartphone ou tablette, Nelli Studio crée également des dessins animés 2D ou 3D pour le compte des ONG à Madagascar.


Par Anjara Rasoanaivo - Source de l'article Midi Madagasikara

lundi 30 mars 2015

L'association "Chouf" lance un concours international de bandes dessinées

CONCOURS - Vous vous sentez l'âme d'un Uderzo ou d'un Tanigushi ? 

L’association "Chouf" pour la promotion de la bande dessinée au Maroc vous donne la chance d'exprimer votre talent et lance un concours international de bandes dessinées : "Meilleur Projet d’Album BD 2015". 

Les participants sont invités à envoyer leurs projets par mail avant le 5 mai prochain. Le thème est libre. Tous les genres et les types de BD sont acceptés.

Les auteurs des 10 projets les plus intéressants seront invités au festival de la bande dessinée de Tétouan qui se tiendra du 21 au 23 mai. Ils seront également exposés afin que le public puisse profiter de leurs créations. 

Un jury formé de spécialistes sélectionnera par la suite la meilleure bande dessinée qui recevra un prix de 20 000 Dirhams.

Source de l'article Huffpostmaghreb

dimanche 29 mars 2015

FICAM 2015 Les projections se poursuivent jusqu’au weekend -

Organisé par la Fondation Aïcha en partenariat avec l’Institut français du Maroc, le Festival International de Cinéma d’Animation de Meknès (FICAM), a clôturé sa 14e édition hier.

Ficam-2015.jpg

Ce premier festival du genre en Afrique et dans le monde arabe, a enregistré cette année un record d’audience, d’après ses organisateurs, à tel point que les salles de projections n’ont pas suffi au nombre de spectateurs.

«Pour répondre à la demande des familles et pallier à l’insuffisance des salles appropriées et dédiées à ce genre de manifestations cinématographiques au sein de la capitale Al Ismaïlia, il a été décidé à titre exceptionnel lors de cette édition de prolonger le FICAM», annoncent les organisateurs. Ainsi, les projections vont être prolongées jusqu’à la fin de la semaine en cours.

Les responsables affirment cependant, qu’ils «se pencheront rapidement sur les contraintes liées au manque de salles de projection pour répondre au nombre grandissant de spectateurs».

Cette édition 2015 du festival, qui s’est tenu du 20 au 25 mars dernier, a été marquée par la projection d’une grande variété de films (près de 50), et quelques 6000 spectateurs, composés de familles et jeunes étudiants.

Concernant le jeune public, auquel le festival accorde une attention particulière, ce sont plus de 7000 écoliers qui ont bénéficié du programme qui leur est dédié. Aussi, les responsables notent une implication effective de plus de 100 étudiants des écoles, d’instituts du cinéma et des beaux-arts nationaux aux travaux des ateliers de formation. «Certains de ces étudiants ont été sélectionnés pour participer à des projets de création artistique au côté d’étudiants étrangers représentant plus de 50 pays», soulignent les organisateurs.

Par ailleurs, hormis le manque de salles de projections, les responsables ont dû faire face à un autre souci d’affluence. «Nous n’avons pas pu répondre à la totalité des demandes des familles concernant le programme «Pique-nique famille» qui s’est produit également en guichet fermé», se désolent-t-ils.

Source de l'article Le Matin

MENA game developers urged to cooperate

Beirut - Game developers in the region must cooperate and share data in order to increase production and reach a wider audience, an industry expert said.


Résultat de recherche d'images pour "Menagames Beyrouth"“Sharing data among game developers would allow them to collect common patterns for all games including downloads and payment habits for all customers,” Joseph Shomali, co-founder and CEO of Play 3arabi, told The Daily Star.

“This would in turn help developers in producing games based on customers’ preferences which would increase their sales,” he added.

Shomali’s remarks came on the sidelines of the MENA Games Conference and Exhibition held Thursday in Mar Mikhael train station. The event, organized by IFP, features over 30 speakers and aims to create awareness among the MENA region’s investors and promote investment in the gaming industry.

Shomali said that one of the main challenges facing this industry in the Middle East is the lack of cooperation among game developers.

“Our problem in the region is that we think we are bigger than who we are as companies and we act in a very competitive way,” he said.

“But in fact we should cooperate together because the pie is so big and we must all work together if we want to succeed.”

Shomali’s remarks were echoed by Abdullah Hamed, CEO of Lumba Games, who spoke during the first session of the conference titled “Developing games for the MENA region.” Hamed said sharing data was important but hard to do. “It is really hard to share data with small companies, especially startups, because their boards of directors tend to raise the value of their companies and information and they do not give any data for free,” he added.

The first session of the conference also featured other speakers from the region who voiced their concerns about challenges facing the gaming industry.

Speakers agreed that one major struggle facing games developers is the challenge of producing content that is suitable for the culture of the targeted region.

“Game developers must be able to understand the culture of the region in a bid to produce suitable content,” said Houssam Hammo, CEO of Tamatem Games.

“If I am to produce a game targeting this region then it should be produced locally even if the code itself is produced in a more developed part of the world,” he added.

Hamed agreed it was important to have people who are familiar with the local market to advise you on what works and what does not.

Other speakers emphasized the need to produce games that are compatible with the infrastructure and market needs of each country.

“For instance the quality of games that one publishes in Egyptwon’t be accepted in Saudi Arabia,” said Baris Ozistek, CEO ofNetmarble EMEA.

Ozistek added that high-quality games are easier to distribute in Saudi Arabia, the UAE and Qatar because they have high quality content and they need greater broadband capacity to be downloaded.

Meanwhile, Shomali said the production of high quality games would facilitate their marketing all over the world. “But quality is not the only necessary factor to facilitate marketing,” he said. “We need to build partnerships in different countries for us to be able to export our games to these places.”

“If I want to send a game to the Turkish market, for instance, I need a partner there,” he added.

Experts had different opinions on the importance of funding when it comes to producing new games in the region. “I would say funding is very important to improve this industry in the region,” said Hammo. “If we do not secure funding for this industry we will see companies leaving the market,” he added.

But for Shomali, money is not an issue. “When companies cooperate together they will achieve more success and funding will come automatically,” he said.


Source  Daily Star

A version of this article appeared in the print edition of The Daily Star on March 28, 2015, on page 4.

samedi 28 mars 2015

Les génériques arabes des dessins animés vintages

ufo-robo-grendizer
Heidi :


 
Olive & Tom :
Princesse Sarah :
Rémi sans famille :
Goldorak :
Maya l’Abeille :
Nils Holgersson :
Lady Oscar :
Goldorak (2) :
<
L’île au trésor :





Source Golem 13

"Khamsa", le film d'animation qui veut "représenter le savoir-faire algérien"

La bande-annonce du film d'animation "Khamsa" a fait le tour du web algérien la semaine dernière immédiatement après sa publication. 

khamsa capture


Visuellement alléchant, ce court-métrage est l’œuvre de Khaled Chiheb, Kamal Zakour et Chafik M.Rouag, trois jeunes artistes d'animation qui veulent "représenter le savoir-faire algérien".
Dans un communiqué de presse, les réalisateurs de Khamsa indiquent que leur objectif est également de proposer "un travail de qualité" qui sera "une fenêtre sur notre patrimoine".




Le titre du court-métrage de 12 minutes est justement puisé dans le patrimoine. "Khamsa", ou la main de Fatma, est un symbole utilisé comme une amulette contre "le mauvais œil" en Afrique du Nord. C'est une main aussi qui sauve le héros du film, un enfant, alors qu'il est en chute libre, avant qu'elle ne le dépose doucement pour qu'il commence à découvrir un monde étrange, selon le synopsis de du film.

Les influences de la culture populaire algérienne s'étendent également aux aspects scénaristique et graphique.

"L’architecture rappelle nos vieilles dechra et fait appel aux figures populaires des djinns, du ghoul, de la sorcière, etc. L’aspect vestimentaire est fortement inspiré par la couture et les habits traditionnels d’Algérie (burnous, djellaba, etc)", indiquent les réalisateurs.




Travail en cours

"Khamsa" est toujours en cours de production. L'équipe travaille pour obtenir un financement. "Nous somme toujours en négociation de financement. Une fois terminée, on pourra compléter l'équipe et finir le projet", a indiqué au HuffPost Algérie Khaled Chiheb, un des réalisateurs du court-métrage et directeur artistique de D-clik Audiovisuel et Communication.

Mais Khaled voit déjà grand. Une fois "Khamsa" terminé, et pour atteindre l'objectif qu'elle s'est fixée, à savoir "représenter le savoir-faire algérien", l'équipe compte le soumettre à des manifestations internationales de cinéma. "Nous comptons participer à certains festivals au niveau international, et s'il y a des manifestations nationales, pourquoi pas?", a-t-il ajouté.



Khamsa Trailer from Vynom on Vimeo.
Source de l'article Huffpostmaghreb



vendredi 27 mars 2015

Le monde arabe, eldorado des développeurs libanais de jeux mobiles ?

Un engouement certain pour les jeux vidéo et la téléphonie mobile, un pouvoir d'achat très élevé dans les pays du Golfe... Ces ingrédients font de la zone Mena une cible de choix pour les développeurs de jeux sur Internet ou « smartphones ». Un créneau sur lequel des sociétés libanaises ont commencé à se positionner.

Et si la zone Mena s'affirmait comme la nouvelle terre promise pour l'industrie du jeu vidéo ? C'est le pari fait par la trentaine de professionnels venus d'une douzaine de pays pour tenter de décrypter ce marché lors de la première édition de la conférence Mega, organisée sur deux jours depuis ce jeudi à l'ancienne station ferroviaire de Mar Mikhaïl, à Beyrouth, par l'IFP Group. 
Avec un chiffre d'affaires cumulé estimé, selon les sources, dans une fourchette comprise entre 1 et 2,6 milliards de dollars (en l'absence de statistiques fiables) et un pouvoir d'achat particulièrement élevé dans les pays du Golfe, la région suscite de plus en plus de convoitises. Les géants vidéoludiques sont sur les rangs, certes, mais aussi les quelques dizaines de développeurs de jeux libanais. Car, si les millions de dollars nécessaires pour développer les superproductions sur console et ordinateur sont a priori hors de leur portée, ces derniers peuvent tabler sur une niche à très fort potentiel : les jeux sur plateformes Internet et mobiles.

Là encore, plusieurs facteurs suscitent leur enthousiasme : d'abord, un taux de pénétration de la téléphonie mobile qui a dépassé les 110 % dans la zone Mena en 2014, et devrait encore connaître une croissance à deux chiffres cette année. Ensuite, le fait que près de la moitié des détenteurs de terminaux de poche téléchargent des jeux, selon les données communiquées par l'IFP Group. Enfin et surtout, la multiplication des « success stories » internationales dans le segment des jeux sur Internet, réseaux sociaux et mobile ; en particulier dans les pays scandinaves qui ont très tôt flairé le filon : certains studios comme Supercell (éditeur de « Clash of Clans »), King (« Candy Crush ») ou Riovo (« Angry Birds ») sont ainsi parvenus à générer des millions de dollars avec un seul jeu.

« Les plateformes mobiles devraient bientôt rivaliser technologiquement avec certaines consoles. Et l'arrivée de géants comme Nintendo ne devrait pas empêcher de petits acteurs de chercher à percer avec des produits à moindre coût », anticipe Paul Chucrallah, directeur du fonds d'investissement Berytech Fund II. Une stratégie qui a réussi au Libanais Paul Salameh : conçu initialement comme un passe-temps, son « pet game » Pou a été téléchargé à plusieurs centaines de millions d'exemplaires depuis sa sortie en 2012. « Mais il faut garder en tête que le succès est quasi impossible à prévoir : Riovo a sorti "Angry Birds" après une cinquantaine d'échecs... » avertit Paul Chucrallah.

Localisation du contenu

Pour imposer la prochaine pépite sur le marché arabe, les développeurs libanais peuvent puiser certains ingrédients du succès dans l'expérience de leurs pairs. D'abord en ce qui concerne la monétisation de leur œuvre : les grands succès du jeu mobile reposent sur un modèle économique spécifique, baptisé « freemium » ou « free to play ». Gratuits lors du téléchargement – pour augmenter rapidement la base d'utilisateurs –, ces jeux sont fournis dans une version bridée afin de pousser le joueur à payer des options permettant de débloquer des bonus. « Mais, en moyenne, seuls 5 à 7 % des joueurs achètent ces options. Pour générer de l'argent, il faut donc concevoir le placement dans le jeu de ces achats "In App" afin qu'ils soient incitatifs sans altérer l'expérience du joueur », explique Lara Noujaïm, directrice marketing de Game Cooks qui a édité une dizaine de jeux sur mobile depuis 2012.

Autre facteur clé de succès dans la région, l'adaptation aux spécificités et aux codes culturels de la clientèle arabe. Il ne s'agit pas là seulement d'autocensure sur le scénario ou les formes des personnages... « Les joueurs de la région ont besoin de contenus qui s'adressent directement à eux. Or, très peu de jeux sont édités en langue arabe et ils sont encore moins nombreux à exploiter le formidable réservoir d'histoires, de mythes et de légendes que compte la région », explique Vince Ghossoub, cofondateur de Falafel Games qui développe depuis la Chine des jeux web et mobile avec « un twist arabe » et prévoit de générer « quelques » millions de dollars de chiffre d'affaires en 2015. « De plus, le succès de notre jeu « Run for Peace », qui a été téléchargé à 1,6 million d'exemplaires dans le monde, a prouvé qu'il est tout à fait possible de séduire une audience internationale avec un jeu pensé au départ pour une cible arabe », ajoute Lara Noujaïm. À bon entendeur...

Par Cyrille NEME - Source de l'article l'Orient le Jour

Lire 

lundi 23 mars 2015

Moustapha Alassane : le pionnier du cinéma d'animation d'Afrique Noire tire sa révérence

Moustaphane Alassane, un des doyens du cinéma nigérien avec Oumarou Ganda et Djangary Maiga a tiré sa révérence mardi 17 mars 2015 en début de soirée à l’hôpital Yalgado de Ouagadougou. Il avait 73 ans. 

MoustafaArrivé depuis le 20 février dans la capitale burkinabè pour des soins, la maladie dont il souffrait depuis un certain temps a ainsi eu raison de celui qu’on appelait à juste titre « l’Inventeur ». Né en 1942 à N’Dougoubou, Niger, Moustapha Alassane n’a effectivement pas usurpé son titre d’inventeur du cinéma.

Très tôt passionné du 7ème art il délaisse son métier de mécanicien et se fait connaitre d’abord grâce à des projections d’images découpées dans du carton. Il s’initie ensuite aux techniques du cinéma, tour à tour aux coté du documentariste français Jean Rouch, puis au Canada, aux coté du Canadien Norma pour le cinéma d'animation.

Ainsi le nom de Moustapha Alassane s’identifie à l’histoire du cinéma nigérien lorsqu’il réalise la première fiction de ce pays en sgnant en 1962 « Aouré ». Le film raconte sous forme ethnographique une cérémonie de mariage dans la société djerma.
Moutapha Alassane s’identifie surtout au cinéma d’animation africain dès 1962 à travers ses premières œuvres dans ce genre cinématographique: « Le piroguier » (2’) suivi de « La pileuse de mil». Avec «La mort de Gandji en 1965» et «Bon voyage, Sim» en 1966, il marque définitivement son empreinte dans le milieu du cinéma d’animation subsaharien.


En 1966 il s’ouvre au western…africain avec « Le retour d’un aventurier », un western décapant dans un quartier nigérien, pour raconter les tribulations d’un groupe de jeunes dans la banlieue de Niamey. Parés d’attributs de cow-boys, ils commettent des exactions à la manière des hors-la-loi. Moustapha Alassane offre dans ce film son premier rôle à la doyenne des comédiennes nigériennes Zalika Souley.

Par-delà le caractère humoristique et décalé Moustapha Alassane dénonce déjà en 1966 la modernité mal assumée par la jeunesse africaine. Tout comme il dénonce dans son long métrage « Femme, Villa, Voiture, Argent» (FVVA), réalisé en 1972, la soif du pouvoir et du gain des nouveaux riches de l’Afrique postindépendance. Ce film est une des premières expériences réussies de coproduction sud-sud entre le Niger et le Burkina. Le comédien Sotigui Kouyaté y joue le rôle principal tandis que sa compatriote Ai Keita apparait pour la première fois à l’écran aux cotés de la Nigérienne Zalika Souley.

Cette œuvre remporte du reste le prix de meilleure coproduction au FESPACO 1972 tandis que le film nigérien « Le wazzou polygame » remportait le premier Etalon de Yennenga de l’histoire du FESPACO, contribuant à faire du Niger dans les années 60 et 70 un des grands pays du cinéma africain.
Pendant 15 ans Moustapha Alassane a été le responsable du département de Cinéma à l'Université de Niamey pour communiquer sa passion du cinéma aux jeunes, ainsi qu’à ses enfants, notamment Razak et Wahab.
Au nom de l’ensemble des cinéastes africains le secrétaire général de la FEPACI a présenté depuis Bamako ses condoléances à la famille du cinéaste nigérien.
Que son âme repose en paix !

Par Clément TAPSOBA - Source de l'article Fespaco

Propos de Moustapha Alassane


« Pour moi, le cinéma peut et doit servir à modifier la mentalité de la masse. Chacun de mes films touche à la politique, ne serait-ce que parce qu'il suscite un intérêt auprès de la masse et est susceptible de lui faire prendre conscience de sa culture. Je pense que, pour le moment, le cinéma n'a pas suffisamment prouvé au monde que l'Afrique a une culture propre. Il doit pouvoir éveiller la conscience du spectateur sur des problèmes spécifiquement africains et guider l'Afrique dans une direction plus viable. »

Le grand Isao TAKAHATA en ouverture du FICAM 2015

Le Festival International de Cinéma d’Animation de Meknès a débuté vendredi 20 mars en présence d’une cinquantaine de professionnels venus des quatre coins du monde pour prendre part à cet événement qui, au fil des ans, est devenu un rendez-très attendu et une référence sur le plan international.

Résultat de recherche d'images pour "LE GRAND ISAO TAKAHATA EN OUVERTURE DU FICAM 2015"Cette édition qui se déroulera du 20 au 25 mars consacre un focus au cinéma d’animation allemand, mais met aussi l’animation japonaise à l’honneur, avec l’invitation du grand réalisateur japonnais Isao Takahata. 

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée à l’institut français de Meknès en présence de l’Ambassadeur du Japon au Maroc, du conseiller culturel de l’ambassade d’Allemagne, du wali de la région Meknès-Tafilat, Mohamed Kadiri, de Jean Marc Berthon, Directeur de l’Institut Français du Maroc ainsi que Mardochée Devico, Président de la Fondation Aicha et Mohamed Beyoud, Directeur artistique du FICAM.

C’est le court-métrage d’animation « Zroods » du jeune réalisateur Jihad Eliassa, gagnant du grand prix Aicha de l’animation pour l’édition précédente, qui a eu le privilège d’ouvrir la 14éme édition du FICAM. Le film humoristique, qui parle de « la façon dont la nourriture voit l’être humain » a bénéficié d’un soutien à hauteur de 50 000 DH, d’une résidence artistique à l’Abbaye Fontevraud en France, partenaire du festival, et d’une bourse de création de l’Institut français du Maroc.

«C’est un travail qui m’a pris quatre mois pour le réaliser et, l’idée du film m’est venue après un dîner avec des « Telbas » qui, en l’espace de quelques minutes, et au seul moyen de leur main, ont massacré le poulet servi et ont vidé le plat! Cela m’a vraiment impressionné », nous affirme Jihad.

La soirée d’ouverture s’est poursuivie avec la projection du chef-d’œuvre « Le Conte de la princesse Kaguya », devant un public très nombreux, et varié. Enfants, étudiants des beaux-arts et professionnels de l’animation ont tous pris part à cette manifestation.

Après sa participation au FICAM en 2006, le maître de l’animation japonaise et mondiale, M. Takahata, est présent cette année en tant qu’invité d’honneur avec son nouveau film, en avant-première marocaine.

La soirée s’est clôturé avec la remise d’un prix au réalisateur japonais des mains de Sarim Fassi-Fihri, Directeur du Centre Cinématographique Marocain.

Par Asmaa Loudni - Source de l'article La Nouvelle Tribune

samedi 21 mars 2015

Tunisie : 2ème édition du «Gaming Show Days»

L’association tunisienne des jeux vidéo (TAG) organise, les samedi 21 et dimanche 22 mars 2015, à l’Institut privé SESAME (technopôle El Ghazela), la 2ème édition du « Gaming Show Days».

gamingshowdayCet événement annuel, dédiée aux passionnés et amateurs de jeux vidéo, verra la participation de plus d’une centaine de jeunes cyber-athlètes qui s’affronteront sans pitié autours d’un tournoi, sur des titres phares à l’instar de League of Legends, Hearthstone ou encore FIFA 2015.

Au programme : un tournoi de jeux vidéo de 16h commentée en live sur le web, des démonstrations de jeux sur consoles Wii, PS3,… ainsi qu’une exposition de consoles rétro (Super Nes, Nintendo 64,Megadrive,…). Une occasion pour les plus nostalgiques, de redécouvrir des dizaines de jeux légendaires qui ont bercés notre enfance mis à la disposition de tous. Des héros comme Mario, Pacman, Sonic, Link, Ryu,…

Le secteur des jeux vidéo a connu une évolution et une expansion fulgurante au cours de cette dernière décennie, au point où on parle aujourd’hui de « sports électroniques ». En effet, pour certains jeux de compétitions, se caractérisant par un niveau de complexité assez élevé, les gamers entrent en réel challenge pour pouvoir se démarquer et remporter des titres nationaux et internationaux.

Les « Gaming Show Days » est donc une occasion pour tous les passionnés de jeux vidéo en Tunisie, de se réunir sous la même bannière pour découvrir cet aspect « spectaculaire » des tournois.

L’ambiance est garantie d’autant plus que ces matchs seront commentés et animés en live par des joueurs de très haut niveau. Bref, un événement çà ne surtout pas manquer !

Source de l'article Tekiano

vendredi 20 mars 2015

Avec les enfants de RafRaf, en Tunisie, en 2011


On connaît l'amour de l'auteure-illustratrice française May Angeli pour la Tunisie. Sans le nommer, elle consacre son nouvel album pour enfants à ce pays cher à son cœur, le premier à avoir initié ce qu'on a appelé les "révolutions arabes". 

Superbe avec ses gravures sur bois et original par son ton, "L'école est fermée, vive la révolution" (La joie de lire, 40 pages) s'ouvre sur un coquelicot, fleur très abondante au printemps dans les prés du pays du jasmin.

Des coquelicots, il doit y en avoir encore tout plein maintenant, en Tunisie, ravagée par l'attaque terroriste au musée du Bardo le 18 mars. Notamment dans la région de RafRaf, au nord-est de la Tunisie où se déroule l'album.

L'histoire que nous conteMay Angeli se déroule il y a trois ans, quand la révolution de janvier 2011 a complètement modifié cette nation. 

Le cadre du jeune narrateur. (c) La joie de lire.
Le jeune narrateur nous fait part de ce bouleversement, sans vraiment le comprendre mais en réalisant que quelque chose d'important, de grave même, se déroule dans son pays. Il nous présente d'abord le cadre de sa vie quotidienne, la montagne et la mer, les ruelles et les poules en liberté, comme les chats et les tortues. Et tout de suite, ce qui l'intrigue le plus: "L'école est fermée. Les parents disent: - C'est la révolution!".

Bien sûr, il y a les bons côtés, la plage avec les cousins, la pêche en barque quand on a les bras assez gros, les jeux où on crie "Dégage!" comme dans la vie. Il observe aussi sans trop se les expliquer les changements dans le quotidien, les bateaux mis à l'abri à cause de la révolution, les barques cachées le soir près du café d'où l'on voit tout. Dont cette île qui le nargue depuis toujours.

Il y a aussi les aspects plus difficiles: les infos effrayantes à la télé, l'hélico qui tourne, les parents qui discutent jusqu'au bout de la nuit, le couvre-feu, les postes de police incendiés, les poubelles qui s'amoncellent. Et l'école fermée qui fait que les gamins s'ennuient. Les conversations entre adultes glissent les faits principaux de la révolution tunisienne. Les espoirs de la population aussi. Et la réalité au jour le jour. Notamment le fait que la capitale n'est plus approvisionnée et que les familles y apportent des vivres, traversant fouilles et barrages pour cela.

Le narrateur aimerait accompagner son oncle, mais il est petit et les grands lui font bien comprendre que la révolution, c'est du sérieux, avec des armes, des dangers, des risques, que ce n'est pas un jeu. 

La révolution vécue au quotidien. (c) La joie de lire.
Alors les enfants retournent à leurs occupations d'enfants, nager, pêcher, emprunter une barque sans le demander à un autre oncle - les familles sont grandes - qui n'est pas dupe mais consent. 
Ou filer incognito en solo comme notre héros dans une aventure risquée, qui s'achève finalement bien et sans sanction.

"L'école est fermée, vive la révolution!" raconte la révolution tunisienne de façon extrêmement intéressante et montre dans sa finale la persistance de l'état d'enfance dans toutes les situations. 

Les gravures sur bois de May Angeli prolongent très subtilement son texte et créent des ambiances pleines de vie où évoluent les Tunisiens d'aujourd'hui. 

Son écriture dit aussi bien les événements que les sentiments ou les émotions. Voilà un très bel album sur une enfance ailleurs que chez nous.

L'évocation de la Tunisie me rappelle un album pour enfants sorti l'an dernier, "Aziz, le jasmin et l'oiseau bleu" de Laïla Koubaa et Mattias De Leeuw (adapté du néerlandais par Alain Serres, Rue du Monde, 2014, 32 pages). 

Si l'ouvrage donne certes une bonne idée des ambiances en Tunisie, pays que l'auteure connaît bien et cela se sent, il se perd un peu dans son propos. 
Le choix d'un conte sur le désir de liberté, personnifié par un fabricant de colliers de fleurs - hommage à Mohamed Bouazizi qui s'est immolé en décembre 2010 -, s'embrouille ensuite un peu entre la dénonciation du couple de dictateurs qui a dirigé le pays et la libération des oiseaux bleus enfermés parce qu'ils symbolisent Twitter et la liberté de communiquer, d'informer et de s'exprimer.

Par Lu -Source de l'article Lu-cieandco

lundi 16 mars 2015

Bande dessinée arabe : entre censure et stéréotypes, l'indépendance

Les productions européennes, américaines et japonaises de la narration dessinée sont connues, mais la bande dessinée arabe reste peu mise en avant. La faute à une discrimination médiatique persistante, mais aussi aux différents régimes politiques qui ont eu à cœur de censurer ou de contrôler l'industrie locale. Aujourd'hui, les auteurs se battent pour apparaître un peu plus.


Couverture de Samandal n°2, magazine libanais de bande dessinée


« La bande dessinée du Moyen-Orient s'est développée par vagues, il n'y a pas d'histoire continue », remarque Fadi Baki, auteur de bande dessinée à l'origine du magazine Samandal, créé en 2011. De fait, les années 60 ont marqué une importation massive de productions étrangères, traduites, qui ont étouffé une partie de la production locale, au Moyen-Orient.

Quand une production locale pouvait se développer, souligne Lina Ghaibeh, auteure libanaise, les seuls financements provenaient de l'État ou de groupes religieux chrétiens ou musulmans, créant des titres à vocation politique ou prosélyte... Difficile de laisser la créativité se faufiler. « L'idée d'un nationalisme arabe a affecté tous les aspects de la bande dessinée », explique l'auteure.

La bande dessinée a rapidement connu un succès populaire conséquent, au milieu du XXe siècle, et de nombreux régimes se sont donc emparés de ce support d'expression. « En Syrie, le régime est allé jusqu'à interdire toutes les bandes dessinées, à l'exception de la sienne, Osama », précise Lina Ghaibeh. Le Liban est devenu une terre un peu plus accueillante, pour les auteurs qui souhaitaient publier sans se soumettre aux diktats des différentes dictatures.

D'autant plus que la production est variée, selon les pays du Moyen-Orient : on reconnaît des influences russes en Syrie, plus françaises au Liban et en Algérie, forcément.

Avec l'ouverture vers d'autres horizons, à laquelle Internet n'est pas étranger, les magazines gérés par les États ont peu à peu perdu en popularité, laissant à l'audience l'opportunité de se tourner vers des productions indépendantes comme Samandal.

Le magazine doit tout de mettre se méfier de la censure, explique malgré tout Fadi Baki, au risque de s'autocensurer. Les auteurs évitent ainsi les dessins trop osés, ou les attaques frontales de la religion. Internet aura en tout cas permis aux auteurs arabes de « devenir visibles », surtout entre eux, et de former des alliances pour résister à la pression politique ou mettre en avant leurs productions.

De l'autre côté de l'Atlantique, l'auteur Naif Al-Mutawa est connu pour avoir créé The 99, une équipe de super-héros musulmans qui rassemblent avec leurs pouvoirs les 99 attributs d'Allah. Les héros, qui fêtent leur 10 ans, avaient même rejoint les justiciers de DC Comics à l'occasion d'un cross-over événement. Malheureusement, l'auteur a pu constater que les États-Unis avaient encore du mal avec les références culturelles arabes.

Ainsi, le projet d'un film consacré aux 99, produit par Endemol et scénarisé par les auteurs de X-Men et Star Wars, a été mis de côté, à Hollywood, par des chrétiens radicalement de droite, qui craignaient eux-mêmes une « radicalisation » d'une partie de la population américaine. « J'ai une fatwa de Fox News » s'était amèrement amusé Naif Al-Mutawa.

Toute l'ironie, c'est que Naif Al-Mutawa avait commencé sa série suite aux événements du 11 septembre et à l'affaire des caricatures au Danemark, pour mettre en avant une autre approche du monde arabe dans la bande dessinée. La route est encore longue...

Par Antoine Oury - Source de l'article Actualitte