vendredi 30 octobre 2015

Vers l’émergence d’une scène BD arabe ?

Du 30 septembre au 3 octobre 2015 s’est tenu le premier festival cairote de la BD arabe, « 3as-Sotooh – Forum de la BD arabe », organisé par Cairo Comix et l’Institut français d’Égypte. 

Il a rassemblé des bédéistes venus du Liban, de Jordanie, d’Égypte, de Tunisie et du Maroc. Selon les contextes, la BD est née, a été galvanisée ou revigorée par les mouvements contestataires de 2011. La catharsis qui les a accompagnés a-t-elle pour autant accouché d’une scène BD dans la région ?

Point d’orgue du premier festival de la BD arabe qui s’est tenu au Caire, un cycle de tables rondes a donné l’occasion aux bédéistes d’échanger autour de leurs propres expériences. En l’absence d’une véritable sociologie des acteurs, ces échanges offrent de précieuses indications sur les caractéristiques communes aux auteurs de BD, mais aussi les spécificités qui les distinguent entre eux.

Par-delà les différences 

Sans surprise, la question de la langue est celle qui a suscité le plus de discussions. Nombreux sont ceux qui récusent l’expression « BD arabe », en ce sens que l’arabe classique n’a, au mieux, qu’une place marginale dans leurs productions. Linguistiquement parlant, le dénominateur commun à ces artistes est qu’ils privilégient la langue vernaculaire du quotidien et, plus encore, le langage des rues qui se décline différemment à Tunis et à Amman1.

En conséquence, ces bédéistes visent un spectre plus ou moins large de lecteurs. Certains, comme les Casablancais du fanzine Skef Kef, s’adressent en priorité aux habitants de leur ville. D’autres, comme Sherif Adel, visent plus précisément les Cairotes de leur génération. D’autres encore (Noha Habayb du fanzine tunisien Lab619) souhaiteraient s’élargir au-delà de leur capitale. Plus rares sont ceux qui, tel le Jordanien Wael Attili, visent un lectorat extranational (table ronde n° 1 sur les obstacles à l’émergence d’une industrie BD arabe). 

One of Magdy El-Shafee's works. Photo source: Facebook

À cet égard, les bédéistes n’ont pas tous la même posture vis-à-vis de leur production. Certains souhaitent la développer en une activité professionnelle et lucrative tandis que d’autres s’en tiennent à une forme non commerciale de fanzine pour en préserver l’indépendance. Ainsi du fanzine libanais [Samandal2qui a refusé l’offre d’un mécène de le structurer en entreprise à la condition d’éviter les sujets politiques, religieux, ou sexuels (Léna Merhej, Samandal, table ronde n° 2 sur les tabous, l’idéologie, et le pouvoir politique dans la BD).

Des parcours comparables 

Reste que les bédéistes de la région, trentenaires pour la plupart, partagent plus de points communs que de différences. À commencer par une socialisation précoce au neuvième art. Ce socle commun n’est pas tant le fruit d’une transmission au sein de la famille qu’une initiation entre pairs, par l’échange des numéros de Samîr, Majed ou Majallat Mickey3. Toutefois, du Golfe à l’océan, la réception de cette presse enfantine n’a pas été la même partout en raison de la langue utilisée (l’arabe classique ou moyen-oriental), et des graphismes (personnages, costumes et décors). C’est précisément de ce décalage qu’est née chez certains l’envie de mettre leurs talents au service d’une production ancrée dans leur société d’origine (Mohammed El Bellaoui et Salah Malouli, Maroc, table ronde n° 1).

Outre une poignée d’autodidactes, la grande majorité a suivi un cursus universitaire en lien avec l’expression artistique, qu’il s’agisse d’écoles des beaux-arts ou de graphisme. En revanche, aucun ne vit de ses productions. Pour tous, la BD est une activité menée sur son temps libre, en parallèle de son travail dans des domaines aussi variés que la communication, l’ingénierie télécom ou la médecine.

Ma ville, ma BD

Les auteurs de BD ont également en commun de vivre en milieu urbain. Dans la région, la BD est un art et une passion citadines. C’est ce que semblent indiquer les fanzines qui ont pour titre des éléments de la ville, tels que Touk-Touk (rickshaw), Autostrad (voie rapide) et Garage pour l’Égypte, ou encore Skef Kef(sandwich populaire de Casablanca). En témoignent également les scénarios dont les intrigues se nouent en milieu urbain et dont les protagonistes sont des personnages du quotidien de la ville (chauffeurs de taxi, marchands ambulants, mendiants, policiers, etc.)

Bien plus, la ville apparaît souvent comme le personnage principal de nombre de productions. L’une des plus abouties est Le Guide casablancais de Mohammed El Bellaoui. L’album se présente comme un contre-guide dans lequel le personnage principal, « Madani » (citadin ou civil), emmène le lecteur dans les zones de Casablanca sur lesquelles les guides touristiques ne s’attardent généralement guère. C’est aussi un cri d’amour pour cette ville présentée de manière métonymique à travers ses habitants, ses transports publics, son derby de football et son marché aux puces.

La vie locale et quotidienne, loin du politique

La vie locale et quotidienne dans la ville est souvent au cœur des histoires publiées dans les fanzines de la région. Les lecteurs se trouvent ainsi plongés par le dessin et la narration dans des scènes de leur quotidien d’usagers de la ville. Ainsi des mésaventures dans les transports dont chacun a été victime ou témoin. Bien que comiques, ces histoires dépeignent des griefs sociaux qui renvoient à de réels défis sociopolitiques. On en rira d’autant plus qu’on s’amuse des stratagèmes déployés pour pallier l’échec des autorités en matière de transport ou d’emploi, par exemple.

Les BD actuelles seraient-elles porteuses d’un plaidoyer contre les turpitudes de la vie quotidienne dans les centres urbains de la région ? Doit-on en conclure qu’elles sont politiques et engagées ? Ce serait aller contre l’avis des principaux concernés qui récusent unanimement ce label : « Pourquoi toujours vouloir placer l’artiste dans une posture politique ? Demande-t-on à un médecin s’il est ‘politique’ ? » (Muhammad « Andeel », Égypte, table ronde n° 2).

Des défis en partage

Ce même ethos (local, quotidien et apolitique) entre en résonance avec une même défiance vis-à-vis des structures officielles de la culture. Cette absence de reconnaissance officielle n’est toutefois pas le seul défi. Dans la région, la BD est loin d’être l’industrie lucrative qu’elle peut être ailleurs. La BD pour adultes constitue une niche que peu d’éditeurs sont prêts à investir4. Quant aux distributeurs et aux libraires, s’ils proposent la BD à la vente, ils la cantonnent au rayon de la littérature enfantine.

Mais le problème va au-delà : le lectorat de la BD est à dénicher au sein de sociétés que les bédéistes considèrent majoritairement peu adeptes de lecture et massivement conservatrices. C’est ce dont témoigne l’équipe de rédaction de Touk-Touk qui reçoit régulièrement des plaintes de lecteurs en raison du vocabulaire utilisé (Marwan Rahma, table ronde n° 2). La censure serait ici moins institutionnelle que sociale. Mais les institutions ne sont pas en reste et peuvent ponctuellement se mobiliser contre des productions BD. C’est ce qu’illustrent les mésaventures de Magdee al-Shafi‘i en 2008 suite à la sortie de la BD Metro ou, plus récemment, les déboires de Samandal poursuivi et condamné en 2015 à verser une amende de 20 000 dollars suite à la plainte de personnalités catholiques libanaises5 .

Débrouillardise et réseaux sociaux

Face à tous ces défis, la débrouillardise est une vertu largement partagée. M. El Bellaoui a eu l’idée de développer « un personnage répondant aux besoins d’identité de la jeunesse casablancaise », et de le dupliquer en produits dérivés dont la vente a servi à couvrir les frais de publication du Guide Casablancais (table ronde n° 1). Les fanzines restent cependant le premier moyen d’exister. Ils sont le lieu d’échange d’expériences entre auteurs (Lab619) et leurs bénéfices sont réinvestis dans la publication du premier projet d’album d’un des membres du collectif (Skef Kef).

Les réseaux sociaux sont mis à contribution et ont servi à fédérer des talents, comme dans le cas du Lab619 dont les contributeurs se sont connus via Facebook au cours de la révolution tunisienne. Les nombreux comptes et groupes Facebook, Twitter, Instagram (d’artistes, de fanzines ou de personnages (Le Casablancais / لكازاوي) servent plus généralement à maintenir le lien entre les bédéistes et leurs fans, que ce soit par le partage d’articles, de pages de sketch books ou d’annonces autour du fanzine ou de laBD.

Enfin, les réseaux sociaux servent également à prolonger le contact des bédéistes de la région les uns avec les autres, au-delà des occasions de rencontres comme les ateliers ou les festivals. Ils constituent à ce titre une caractéristique importante de cette nouvelle scène BD, et un ferment essentiel à son émergence et sa pérennité.

Par Enrique Klaus - Source de l'article Orient XXI
 
* * * * *
1 Certaines BD sont par ailleurs écrites en anglais, français ou tamazight.
2 Rawan Ezzeddin,«Pioneering Comic Magazine ‘Samandal Returns With New Adventure », alakhbar.com, 20 janvier 2015.
4 Les éditions Fabrika en Égypte et Alberti au Maroc font figure d’exception.
5 Elias Muhanna, « The fate of a joke in Lebanon », The New Yorker,26 septembre 2015.

dimanche 25 octobre 2015

« Street Fighter » : un nouveau personnage arabe pour conquérir le Moyen-Orient

Il est surnommé « Le Zéphyr », adore le parkour et les nouvelles technologies, porte un turban et une lunette de réalité augmentée, et se bat en projetant des tornades. 

Rashid, un combattant spécifiquement conçu pour le marché du Proche-Orient.

Présenté vendredi 11 septembre, Rashid est le tout dernier des dix personnages d’ores et déjà annoncés au casting du jeu vidéo de combat Street Fighter V, qui doit sortir en 2016. C’est, aussi, le premier combattant masculin arabe de la série, plutôt connue pour les Japonais Ryu et Honda, les Américains Ken et Guile, ou la Chinoise Chun-Li.


Le nouveau protagoniste a été présenté par l’éditeur japonais Capcom lors du Games15, le plus grand salon de jeu vidéo de la péninsule Arabique, qui se tenait au Dubai World Trade Center du 10 au 12 septembre. Pour l’occasion, le très populaire producteur de la série, Yoshinori Ono, a même fait le déplacement et présenté Rashid sur la scène principale.

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Il s’y est fendu d’un message adressé aux joueurs de la région :
« Avec “Street Fighter V”, nous avons ajouté ce nouveau personnage qui s’ancre dans le Proche-Orient. J’espère sincèrement que vous apprécierez le jouer et essayerez d’en faire le meilleur du jeu, et bien sûr les autres personnages de “Street Fighter” venus d’autres pays seront une bonne compétition pour vous. »

Avec ce nouveau personnage, Capcom poursuit sa stratégie de plus en plus locale : après avoir inauguré en 2008 Abel et El Fuerte, deux combattants respectivement issus de France et du Mexique, deux pays historiquement gros consommateurs de jeux de combat, l’éditeur a attendu le Brazil Game Show pour dévoiler une arène brésilienne. L’annonce de Rashid s’inscrit dans cette continuité. L’éditeur japonais a par ailleurs annoncé lors du salon de Dubaï que le jeu serait pour la première fois traduit en arabe.

« Ce fut difficile au départ de trouver à quoi ressemblerait ce personnage et quel genre de mouvements lui irait, Capcom n’ayant pas beaucoup d’employés du Moyen-Orient », a expliqué le producteur de la série, Yoshinori Ono, interrogé par IGN Middle East. Mais l’éditeur a travaillé en proche collaboration avec son distributeur local, Pluto Games. « Avec leur aide, ils ont pu créer un personnage qui satisfait tout le monde », relève le site spécialisé.

Marché émergent

Le Moyen-Orient est un des marchés émergent de jeu vidéo à la progression la plus rapide. Début septembre, le japonais Sony a annoncé y avoir vendu un million de PlayStation 4 depuis son lancement, sur les 23 millions de consoles déjà écoulées dans le monde. A titre de comparaison, les Espagnols ont acquis 700 000 PlayStation 4 depuis son lancement, en 2013. Des chiffres scrutés par Capcom : Street Fighter V n’est jouable que sur cette console.

Pour conquérir ce marché naissant, l’éditeur s’appuie sur une entreprise locale, Pluto Games, qui opère aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite, au Koweït, au Qatar, au Bahreïn, au Liban, en Jordanie, à Oman ou encore en Egypte. Une stratégie pour le moment payante : Rashid a déjà eu droit à une pleine page dans Gulf News, un quotidien généraliste anglophone régional.

Contrairement à ce qu’écrit l’article, il n’est pourtant pas le premier personnage arabe de la célèbre série de jeux de combat. Dans Street Fighter EX en 1996, à une époque où le jeu n’était pas encore distribué dans la région de manière officielle, un autre protagoniste issu d’Arabie saoudite figurait au casting. Il s’agissait toutefois d’une femme, Pullum Purna, aux manches courtes et au décolleté pigeonnant. Un personnage créé par l’entreprise Arika, que Capcom n’a manifestement pas voulu ou pu récupérer, préférant créer à la place un personnage pensé par et pour les joueurs de la région.


Une annonce parfois mal perçue

Vu d’Occident, et notamment des Etats-Unis, l’annonce de ce nouveau personnage n’a toutefois pas été forcément bien perçue. Sur Internet, de nombreux joueurs se sont offusqué ce week-end, parfois avec des amalgames racistes, que Capcom ait choisi un 11 septembre pour présenter un personnage arabe.

Par William Audureau - Source de l'article Le Monde

samedi 24 octobre 2015

Cairo's French Institute celebrates magic of animation in a struggling industry

A large selection of Egyptian and French animated short films were screened on 20 and 21 October as part of Journées Animées. Screenings were followed by Q&A sessions with the films' creators

She Looks Like a Cat
(Photo: Still from She Looks Like a Cat)
When Egyptian animators graduate, they are always faced with the dilemma of what to do in a country with almost no industry in the field. Mostly they turn to advertising or other relatively unrelated fields. 

Sentiments on such dilemmas were shared among the young animators who had their student projects screened at the Journées Animées, a festival for French animated film at the French Institute in Cairo, held from 19-22 October.

Egyptian and French animated short films were screened on 20 and 21 October, followed by a Q&A with the Egyptian animators.

The shorts were varied in tone and technique, from the minimal to the cartoonish. There was also huge disparity between the animated films, with some of very high quality and others that felt more like educational experiments. However, the good ones were worth the watch. It is a shame to watch such films, knowing such great talent is being wasted.

The most notable of the Egyptian films during the event is the animated film Beginnings by Hadeel Hassan. Made with a bigger team than the other graduation projects, the film is highly poetic, capturing a fantastical story under the sea where glowing jellyfish are the centre of attention. It manages to capture a lyrical and slow mood. Produced by Termiss Productions, the film was supported by the Ministry of Culture and The British Council.

Other notable efforts include Chasing Memories by Hend Esmat, a monochromic, quiet film about a man following a rare fish that brings to him old memories. The film was her graduation project from the German University in Cairo (GUC). It was drawn in charcoal and combined analog and digital techniques.

(Photo: still from Zlezla)
Laaeb Al-Nard (The Player of the Dice) by Nesma Sabry and Luk Luk by Nada Moheeb were also distinctive efforts.

Sabry’s film, based on the poem of the same name by Mahmoud Darwish, is a very interesting and playful experiment. Incorporating Arabic calligraphy and playing with the shapes of the ink to create a character and accompanying images, the poem is brought to life. The film was also made as a graduation project for GUC.

“I tried to choose images and the level of motion relative to the highs and lows of the rhythm of the poem,” Sabry commented during the Q&A after the screening.

Nada Moheeb’s Luk Luk, made at the Higher Institute of Cinema, is a simple and funny pencil animation. Minimalist in its technique, it still has a distinctive style. The film sheds light on the extent of malicious gossip in the classroom. The beauty of it is how such a simple moment in a classroom could be turned into an interesting story when told visually with well-designed characters.

Moheeb also screened another short about sexual harassment and women’s empowerment, titled Kharbesh.

Other interesting efforts include She Looks Like a Cat by Hadya Mahmoud, about a woman that resembles her cat, and Zlezla by Sharif Sharif, an interesting experiment that mixes Grimm’s Tales with Egyptian folklore, made using the drawings and voices of children.


(Photo: Still from Beginnings)

Dynamics of the field: challenges and hopes

Many of the animators whose works were screened agreed that in order to make something worthwhile, animators have to collaborate. Most Egyptian animators either work alone or leave the field altogether.

“There are some channels on the internet, like Egytoon, but other than some of these online platforms there is not enough,” said Sabry.

“The problem with the industry here is that many of the people working in the field are not animators, but software developers, and do not have a background in animation. In the end, they produce something like Mat Nam, which was on around two Ramadans ago.”

Nada Elissa, who co-curated the festival with Yomna Osman, told Ahram Online that encouraging animators in Egypt is the main purpose of the event. 

“The situation for animation in Egypt is sadly not so great,” said Elissa, “I wish more would come out, and that young animators would work together and encourage each other to make something different.”

She emphasised that there is a lot of potential in Egypt and that it is a shame that they have to leave the country to make careers in the field abroad.

“We have great, creative animators, but as always the problem is the industry, and even the audience,” said Elissa. “I hope events like this one would change the situation.”

Passionate about animation herself, Elissa, along with her co-curator, chose each film with care. Although this is the first edition of Journées Animées, Elissa had previously curated the animation weekend at Zawya, the Cairo-based independent film initiative.

(Photo: Still from Chasing Memories)
Elissa has always loved French animated film, especially 2D animation, which she thinks French artists are mastering.

“Their stories are also always different and unexpected,” she told Ahram Online.

She also cited her love for Japan’s Studio Ghibli and confesses that if they weren’t restrained to only choosing French films she would have also included Tomm Moore’s The Song of the Sea among the selection.

The selection of the festival’s feature films was interesting. The opening film, Jack et la Mechanique du Cœur (Jack and the Cuckoo-Clock Heart), is both gloomy and enchanting, with a Tim Burtonish feel to it. Its incorporation of several animation techniques was a good way to start a festival that includes a diverse range of films.

The reason they chose the film was simple enough: “The film is magical,” Elissa said.

The film also pays tribute to the French illusionist and filmmaker Georges Méliès, who is considered a pioneer in many special effects techniques and is always attributed when the magic of cinema is discussed. Having this tribute in the festival’s opening film was an apt way to celebrate cinema as well as its magical counterpart, animation.

The selection also included Le chat du Rabin (The Rabbi’s Cat), set in 1920s Algeria, which the curators chose as a French classic feature.

The festival concluded with the sci-fi animated film, La Planète Sauvage (Fantastic Planet), an eerie piece set on a planet in which giants live and humans are treated as pets. It taps into many political themes and closed the event on a less magical, more melancholic note.

One left the theatre with the film’s hypnotic soundtrack repeating in the head, while accompanied by the gnawing thought that something should be done so the talent of the young Egyptian animators does not go to waste.



By Menna Taher - Source Ahram

vendredi 23 octobre 2015

Michel Ocelot, réalisateur de "Kirikou", en masterclass à l'Uzine de Casablanca

Le créateur des dessins animés à succès "Kirikou", "Azur & Asmar", "Princes et princesses" ou "Les Contes de la nuit" animera, samedi 24 octobre à l’Uzine de Casablanca, une masterclass d’une heure.

MICHEL OCELOTMichel Ocelot investira le lieu culturel casablancais pour parler du cinéma d’animation sur le thème "Bouts de ficelle et gros budgets". La masterclass sera suivie d’une séance de dédicaces des livres du cinéaste, adaptés de ses films d’animation.

Le réalisateur français, qui fêtera bientôt ses 72 ans, avait été invité en 2002 au FICAM, le Festival international du cinéma d’animation de Meknès. En 2010, il était invité d’honneur du festival qui fêtait alors ses 10 ans.



Le directeur du festival de Meknès, Mohamed Beyoud, fera d’ailleurs les présentations samedi à l’ouverture de la masterclass. "Michel Ocelot est un grand réalisateur, pas seulement en France", explique M. Beyoud au HuffPost Maroc. Ses films sont notamment distribués par les célèbres studios d’animation Ghibli au Japon, fondés par Miyazaki.

Source de l'article Huffpostmaghreb

lundi 19 octobre 2015

10 studios d’animation qui cartonnent en Afrique

Les dessins animés africains ne sont pas légions. Il en existe certains assez connus, comme Madagascar, Le Roi Lion, Le Roi Léo… mais sans faire offense aux animaux qui parlent, on aimerait donner la parole à ceux qui ont quelque chose à raconter. Voici 10 studios d’animations qui racontent l’Afrique aux petits comme aux grands.

1. Afrikatoon

Afrikatoon est un studio d’animation basé en Côte d’Ivoire. Le studio a travaillé principalement sur des projets sur commande. Il a connu ses premières heures de gloire avec la réalisation de La familleTchatchallo, une mini-série de 22 épisodes. Le studio planche actuellement sur plusieurs projets, dont Kiproko le sage et La blague du jour.



2. Dynamic Art Vision

Basé à Alger, Dynamic Art Vision est un studio d’animation qui travaille actuellement sur Papa Nzenu. C’est une série mettant en scène un griot qui à travers ses haltes, raconte des histoires. Le pilote Le chasseur et l’antilope a été meilleur film d’animation à la nuit du court métrage au Cameroun. 



3. Ow Entertainment

On s’éloigne un peu de l’Afrique seulement géographiquement pour découvrir Ow Entertainment. Ce studio d’animation basé à Los Angeles s’est notamment illustré dans le développement de jeux vidéo, et également d’animations. Le studio travaille actuellement sur Changa and the Jade Obelisk, une série qui raconte l’histoire de trois héros en Afrique médiévale. Adapté du comics de Milton Davis, le projet, qui a été fondé avec succès grâce au financement participatif, pourrait prochainement arriver sur Amazon et Netflix. On l’espère en tout cas.


4. Triggerfish animation studios

Triggerfish Animation Studios est un studio basé en Afrique du Sud qui a obtenu une renommée internationale. Collaborant régulièrement avec Disney, ce studio créé dans une ferme, a récemment lancé un concours pour les scénaristes africains. Le studio a sorti en 2013 le film Khumba, l’histoire d’un jeune zèbre rejeté par son père et sa horde. Des animaux qui parlent certes, mais pour leurs prochains projets, ils veulent tout sauf ça.



5. Youneek Studios

Assez connu pour son industrie cinématographique, Nollywood, le Nigéria regorge aussi de nombreux studios qui se sont spécialisés dans l’animation. L’un d’eux se nomme Youneek Studios et a déjà retenu l’attention des médias américains (CNN, Forbes, Mashable, the Huffington post, BBC news). Basé aux États-Unis, le studio est composé de trois nigérians qui travaillent actuellement sur E.X.O, un superhéro assez futuriste qui se bat dans les rues de Lagos contre des robots surpuissants.


6. Solomon Jagwe

Direction l’Ouganda pour découvrir les adorables Nkoza and Nankya, un scénario dirigé par Solomon J. Jagwe. Pour le moment, il y a peu d’informations sur l’histoire de ce dessin animé en 3D mais d’après son créateur, “le but est de créer une expérience visuellement attirante qui explore et enseigne aux jeunes ou aux adultes, les valeurs de la culture ougandaise, les langues, l’histoire et la géographie.” Ayant commencé son projet il y a quelques années maintenant, Solomon Jagwe semble travailler à son rythme. Vous pouvez si vous le souhaitez, lui faire un don pour avancer le développement.

7. EVCL

Le studio EVCL a produit Bino and Fino. Bino and Fino est dans la même veine que Nkoza and Nankya, à la différence que ce petit dessin animé pour enfants est déjà sorti et connaît une bonne renommée dans le monde. Deux DVD sont disponibles à la vente. Ici, un petit épisode qui rappelle l’importance de se laver les mains.


8. Pictoon

Pictoon est un studio d’animation basé à Dakar. Créé en 1998, il est le premier studio d’animation en Afrique de l’Ouest. Le studio s’est distingué en livrant Kabongo le griot en 2002. Un dessin animé de 13 épisodes, plébiscité au Sénégal. Pictoon a également développé un centre de formation pour tous les dessinateurs en herbe.


9. Imapix

Imapix est un studio d’animation basé en Martinique qui a réalisé plusieurs projets sur commandes, mais possède également son propre catalogue. A l’instar de "7 à dire", une mini-série disponible sur youtube. Le studio a pour vocation de créer et de diffuser des longs métrages.


10. Trans Tales Entertainment

Trans Tales Entertainment est un studio basé en Angleterre. Il a produit des realisations célèbres telles que Mark of the Uru datant de 2008 ou encore The Secret Princess réalisé en 2015.


Source de l'article Afrizap

dimanche 18 octobre 2015

Premier tournoi de jeux vidéo du Monde arabe : Deux Algériens au Fanta Gaming Masters à Dubaï

Après le grand succès de Fanta Festival et Fanta Arena, Fanta Algérie revient cette année avec un concept plus innovant destiné à divertir les jeunes Algériens, et ce, avec le lancement de « Fanta Gaming Masters » pour la première fois en Algérie.

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C’est le premier tournoi de jeux vidéo du monde arabe. Il a été lancé par PLG « Power League Gaming », le seul opérateur en « eSports » en partenariat avec la Playstation 4, l’objectif étant de découvrir les meilleurs talents qui aspirent à devenir des champions du sport électronique. 
Cette saison, outre l’Arabie Saoudite, le Bahrein, le Koweït, le Qatar, la Jordanie, les Emirats arabes unis, le Liban et l’Egypte, 8 autres pays ont été ajoutés à la ligue amateur. Elle se terminera par une grande finale à Dubaï à la fin de l’année avec une grande récompense, à savoir la toute nouvelle Dodge Charger 2015 et un voyage en Italie. 

L’Algérie est l’un des pays qui ont été ajoutés cette année à la ligue Fanta Masters. Tout Algérien de plus de 13 ans a le droit de participer pour tenter de représenter l’Algérie à Dubaï et gagner le grand prix. 
Sur les 32 participants qualifiés qui se sont affrontés pour tenter de se qualifier à la phase internationale et représenter l’Algérie à Dubaï pour être le prochain « Fanta Master », seuls Hamdaoui Fares d’Annaba et Belaiden Mohamed Aymen d’Alger se sont distingués et ont décroché leur billet chacun.

Par Rachid Bouarroudj - Source ce de l'article Reporter

Jordanian game developers should think globally — industry leaders

Participants attend a session at the Jordan Gaming Summit 2015 in Aqaba, some 330km south of Amman, on Sunday (Photo courtesy of King Abdullah II Fund for Development)
Jordanian gaming start-ups and companies need to make their games adaptable to be able to penetrate international markets, according to owners and heads of digital gaming and game publishing companies.

They also need to build partnerships with regional and international gaming companies, which will help them scale up and reach new markets in an industry that “has no boundaries”, they said.

At a session during the Jordan Gaming Summit 2015, which concluded on Sunday, Joseph Shomali, co-founder of Play3arabi, said it is important for entrepreneurs, start-ups and companies to focus on local markets at the beginning. 

However, he said they should also have in mind the need to eventually reach international markets.

Hosam Hammo, founder and CEO of mobile gaming publishing company Tamatem, said the Jordanian market is very small and limited, which makes it necessary for game developers to seek new markets.

“Game developers need to think as if they are developing their games for an international audience,” said Hammo.

Speakers at the session said it was crucial for companies and start-ups to invest more in marketing and PR to ensure that their games reach a wide audience.

They should also focus on investing in the capabilities of Jordanian talents and human resources in the industry, which is one of the fastest-growing across the world, Tamer Qaraeen, representing Bee Labs games, said at the session.

Qaraeen also stressed the need for Jordanian companies to take part in conferences and events in the digital gaming industry, which will help them build partnerships with their peers in different countries and thus become able to explore opportunities and enter new promising markets.

The summit, organised by the King Abdullah II Fund for Development, attracted over 700 experts, developers, industry stakeholders as well as school and university students.

By Mohammad Ghazal - Source of article Jordantimes

vendredi 16 octobre 2015

La BD "Freelestine": des regards croisés de jeunes bédéistes algériens sur la Palestine

Un album collectif de bande dessinée exposant en huit petites histoires le point de vue de jeunes bédéistes algériens sur le conflit israélo-palestinien , a été récemment édité par le porteur de ce projet Samir Toudji sous le titre "Freelestine".

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C'est après l'offensive menée par l'armée israélienne contre la population civile palestiniennes à Ghaza en 2014 que Samir Toudji, plus connu sous le nom de "Togui", a entamé ce projet intégrant sept autres dessinateurs dont Nawel Louerrad, Dalila Siahmed, Sofiane Belaskri ou encore Amine Siamer pour, dit-il, apporter un "modeste soutien" à la cause palestinienne.

Dans un petit album sans titre, Nawel Louerrad reprend des dessin sombres au trait sobre dégageant une grande détresse humaine pour illustrer la souffrance du peuple algérien exposé aux affres du terrorisme pendant les années 1990 et qu'il porte tel un poids invisible, à ce jour.

A partir de cette réflexion, la dessinatrice extrapole pour tenter de représenter l'agression perpétuelle subie par le peuple palestinien et qu'elle reproduit sous la forme d'un homme (l'oppresseur) se tenant debout sur la tête d'un autre, à plat ventre, pour l'immobiliser.

Plus proche de la bande dessinée et des comics, Sofiane Belaskri et Amine Siamer reproduisent tous deux des scènes du quotidien d'enfants palestiniens dont la vie s'arrête brutalement, sous les bombardements ou les balles de l'armée d'occupation, pendant que d'autres, témoins directs de l'assassinat de leurs proches, découvrent soudain la cruauté dans toute son absurdité.

Cette écriture se basant sur le quotidien faussement ordinaire de Palestiniens qui basculent brusquement dans l'horreur, se retrouve également dans les planches de Dalila Siahmed racontant l'histoire de quatre amis fauchés par des bombardements, et arrachés ainsi à leur proches occupés à préparer eux mêmes un heureux événement, alors que ces enfants jouaient en toute innocence au football sur une plage.

"Togui", qui a coordonné ce projet, propose pour sa part un petit album avec l'empreinte autobiographique habituelle, où il expose avec beaucoup d'humour, de finesse et de sincérité son rapport à ce conflit qu'il avait découvert et exploré tout seul à l'âge de six ans sur les bancs de l'école avec tout ce que cela implique comme incompréhension.

"Togui" revient également, avec le même humour et la même dérision, sur la manipulation des médias occidentaux et l'usage abusif des réseaux sociaux qui se sont substitués à l'acte solidaire, le réduisant à un simple click ou un partage de photos sur la Toile.

Edité à compte d'auteur, "Freelestine" a reçu récemment le prix du meilleur "Fanzine" (fantastic magazine) lors du concours du 8e Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) tenu du 6 au 10 octobre.

Source de l'article Huffpostmaghreb

jeudi 15 octobre 2015

"Le papyrus de César" : les personnages noirs toujours aussi caricaturaux

"Le papyrus de César", 36ème album des aventures d'Astérix le Gaulois est sorti jeudi dernier. Outre Baba le pirate, de nouveaux personnages noirs figurent dans cette aventure : les "scribes numides". Depuis 54 ans, les personnages noirs ne sont pas à la fête dans la BD créée par Goscinny et Uderzo.

Dans le 36ème album d'Asterix, les "scribes numides" © Editions Albert rené / la1ere.fr
© EDITIONS ALBERT RENÉ / LA1ERE.FR
 Dans le 36ème album d'Asterix, les "scribes numides"
Les années passent, les albums se succèdent, les auteurs changent (Goscinny et Uderzo ont laissé la place à Ferry et Conrad) et pourtant les personnages noirs sont toujours aussi peu à leur avantage dans la plus célèbre des bande dessinées de France. Lors de la sortie du précédent album d'Astérix en 2013, La1ere.fr dressait déjà un constat peu reluisant. 



Le papyrus de César

Dans la 36ème aventure d'Astérix, "Le papyrus de César" disponible depuis jeudi 22 octobre, plusieurs personnages noirs sont présents : Baba le pirate est toujours aussi peu à son avantage. Coincé dans son nid-de-pie, il reçoit un pigeon voyageur dans l'oeil, ne sait pas lire et a toujours un accent ca'icatu'al.


Nouveaux venus, dans cet album, les "scribes numides" (les ancêtres des "nègres littéraires", selon les auteurs) apparaissent à plusieurs reprises. Les lèvres charnues, esclaves, ils sont muets et chargés de recopier les carnets de César. Seul l'un d'entre eux, "Bigdatha", sort du lot, en confiant à un "colporteur" (l'ancêtre du journaliste) un chapitre censuré du livre de césar.

Extrait d'Astérix, Le papyrus de César.

A la fin de l'aventure, le "colporteur" (journaliste) obtient tout de même de Jules César la promesse de libérer les scribes emprisonnés. 

Astérix raciste ? 

Depuis la sortie du premier album, "Astérix le Gaulois", en 1961, la série repose sur le principe de la caricature. Comme l'explique dans l'hebdomadaire L'express, Nicolas Rouvière, maître de conférence en littérature française à Grenoble et fin connaisseur de la BD :

Astérix joue sur les stéréotypes, que ce soit au sujet des noirs, des Helvètes, des hispaniques, des Anglais, des juifs. C'est une moquerie des représentations à prendre au second degré. Il n'y a aucun racisme à y voir".

Chacun jugera. En attendant, retrouvez ci-dessous un diaporama qui montre les différents personnages noirs dans les précédents albums d'Astérix (Merci à Julien P. pour sa lecture attentive) :

Galerie de portraits des personnages noirs dans Astérix

Le préfet des Gaules et ses porteurs, un rôle récurrent pour les personnages noirs dans la série © Dargaud Un masseur dans les thermes à Rome © Dargaud Astérix Gladiateur

© Dargaud Encore des porteurs de romains © Dargaud Astérix chez les Avernes

© Dargaud Celui-ci donne le rythme à bord d'une galère © Dargaud  Astérix aux jeux Olympiques

Des esclaves © Dargaud Astérix rend visite au chef des esclaves © Dargaud  Astérix  et le domaines des Dieux

Par David Ponchelet - Source de l'article FranceTVinfo

lundi 12 octobre 2015

Bande dessinée : le prix d’excellence de l’UE décerné à un Algérien

Pour le dernier jour de l’événement incontournable du 9e art, le jury du concours national a remis les prix aux lauréats. Ça concernait plusieurs catégories : jeunes talents, espoirs scolaires et prix spécial du jury . À ces derniers il faut ajouter le prix d’excellence de l’Union européenne.

Après cinq jours non-stop, le 8e Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda) a pris fin samedi dernier à l’esplanade de Riadh El-Feth (Oref). Pour cette édition, Dalila Nedjem, la commissaire du Fibda, ne cachait pas sa satisfaction : “Il y a une forte augmentation de fréquentation de la part du public. L’an dernier nous avons eu 60 000 visiteurs et cette édition a connu une affluence de plus de 83 000 personnes. Aujourd’hui à 13h (samedi), nous étions à 31 000 visiteurs et le premier jour à 5100 personnes.”

Et d’ajouter : “Je ne veux pas faire de l’autosatisfaction, ceci dit les conférences et les ateliers ont été très fréquentés. Aussi, les déplacements vers les hôpitaux et dans les écoles se sont bien passés.” Pour la clôture, le jury du concours national du Fibda de cette année, présidé par le plasticien et journaliste Djaoudet Guessouma, a remis les prix aux lauréats. “Le niveau était bon et il y a des talents qui se confrontent. D’ailleurs, c’était très difficile de choisir”, a-t-il précisé. Dans la catégorie Espoir scolaire, le 1er prix est revenu à Kawther Touahria, 16 ans (Alger). Quant aux 2e et 3e prix, ils ont été remis à Yasmine Aboura, 13 ans (Alger) et Tarek Meddahi, 17 ans (Alger). Pour la deuxième catégorie Jeunes talents, le 1er prix a été décerné à Racim Bey Benyahia, 22 ans (Constantine). Le 2e et 3e prix à Mohamed Réda Bari, 49 ans (Alger) et Nadjib Laïb, 21 ans. “Comme le niveau de cette année était bon, affirme Djaoudet Guessouma, il a été rajouté le prix spécial du jury” dont le choix des critères portait sur “l’originalité, scénario, dessin et encouragement”.

La délégation de l’Union européenne en Algérie a offert pour ce Fibda le prix d’excellence de l’Union européenne, qui a été octroyé au jeune dessinateur Noureddine Aïssaoui, 31 ans (Béjaïa).

À ce propos, Dalila Nedjem a déclaré : “Le prix d’excellence ça ne peut qu’encourager, c’est une très belle contribution.” Et de renchérir : “J’espère qu’elle va durer. L’ambassadeur de la délégation m’a confirmé que ce sera dans la continuité. Ceci va donner encore plus de force à ces jeunes pour aller plus loin. D’aboutir à leur rêve, à leurs travaux et la concrétisation de leur ambition.” Concernant le prix du concours international, le 1er prix a été donné vendredi dernier à Toufik Mebarki pour l’album Gris. “Nous avons une grande satisfaction personnelle dans le concours international, il y a eu quatre prix internationaux et ce sont des auteurs algériens. Ces auteurs sont tous issus du Fibda, ils ont commencé en 2008 et aujourd’hui ils sont au même niveau que l’international”, a confié la commissaire. “Ils ont été jugés par des professionnels internationaux. Nous avons une belle génération qui va nous représenter partout dans le monde.” Pour rappel, le Fibda, inscrit sous le slogan “Dis-le moi en bulles”, a vu cette année la participation de 32 pays, dont la Corée du Sud était l’invité d’honneur, et de 12 maisons d’édition.

De nombreuses conférences, colloques et ateliers ont été organisés tout au long de cette période (du 6 au 10 octobre). Outre les activités à l’Oref, des formateurs ont animé des ateliers d’écriture et de lecture dans des écoles à Aïn Taya, Alger-Centre, dans deux hôpitaux et une école pour autistes.
La saison prochaine s’annonce, selon les organisateurs, très alléchante. Une promesse qui fera certainement plaisir aux amateurs du 9e art.

Source de l'article Liberté Algérie

mercredi 7 octobre 2015

Ouverture de la 8e édition du FIBDA: excitation chez les "aficionados", qui affluent en force

Le Festival International de la Bande Dessinée d’Alger (FIBDA) a ouvert ses portes mardi 06 octobre 2015 à l’esplanade Riadh El-Feth (Alger). 

Cette 8e édition, inaugurée ce matin par le ministres de la Culture, Azzedine Mihoubi, de la Jeunesse et des Sports, Ouled Ali Hani, est placée sous le thème “Dis le moi en bulles”, avec la Corée du Sud comme pays à l’honneur.

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A l’opposé des précédentes moutures, qui ont enregistré une entrée timide, celle-ci a été immédiatement prise d’assauts par les "aficionados", les passionnés de bande dessinée et des arts graphiques.

Adultes, adolescents et enfants se sont empressés sur l’esplanade pour renouer avec leur bulle, et recréer, dès le début de cette manifestation, cette ambiance juvénile et joviale typique du FIBDA.


Une passion vivace

Les artistes et les bédéistes ont renoué aujourd’hui avec leurs lecteurs, sur une esplanade déjà fiévreuse. Les habitués du FIBDA n’ont pas perdu de temps. Dès l'inauguration du festival, ils se sont dirigés vers leurs éditions et illustrateurs préférés.

Jeunes et moins jeunes essaimaient d’un point à l’autre, en quête de nouveautés, d’inspirations et de nouveaux coups de cœur, dans une foule de plus en plus dense au fil des heures.

Tandis que certains artistes ou initiés au dessin se partageait leurs techniques et leurs prémices, d’autres visiteurs se précipitaient vers les cosplayers, des personnes habillés selon des personnages de dessins animés et d’animation japonaise.

De regroupement par-ci et par-là profitaient tout simplement de cette ambiance juvénile, pimentée par les musiques et chants diffusés sur l’esplanade.

La librairie du FIBDA a aussi été sollicitée, non seulement pas les enfants et adolescents, mais notamment par les adultes, de plus en plus à s’intéresser à la BD.



“Je me suis intéressé à la BD étant jeune”, affirme Mourad, la trentaine, une bande dessinée à la main. “Le FIBDA m’a permis de renouer avec cet art, et je profite de cet événement pour connaître et découvrir de nouveaux auteurs chaque année”.

De son côté, Nechwa, illustratrice très habituée au FIBDA, a elle aussi fait état de son plaisir à découvrir de nouvelles éditions à chaque nouvelle mouture.

Tout en faisant remarquer la hausse du nombre de visiteurs au fil des éditions, elle a salué l’organisation de l’événement, meilleure par rapport aux précédentes éditions.

La guerre vue par la Corée du Sud

Le stand dédié à la Corée du Sud, pays à l’honneur, a aussi connu une affluence remarquable. Un engouement qui confirme l’attachement, très affiché, des adolescents algériens à la culture sud-coréenne, son cinéma, ses musiques et son art.

La bande dessinée sud-coréenne était très attendue par les “aficionados” algériens, regroupés par dizaines autour des dessinateurs exposés.

Tandis que certains se bousculaient pour avoir un autographe, d’autres, captivés par les coups de crayons fins et habiles, se contentaient d’apprécier et d’admirer les auteurs à l’oeuvre.



Deux expositions ont représenté la bande dessinée sud-coréenne.

La majeure partie de la salle a été consacrée à la première exposition, “Fleurs qui ne se fanent jamais”. Celle-ci est une collection de 21 auteurs du pays illustrant la guerre, notamment les terreurs de la sinistre colonisation japonaise et la bravoure de la résistance coréenne.



La deuxième exposition est toutefois plus gaie, intitulée “Webtoons ! Ils se dressent au centre du monde”. Une présentation informative des webtoons sud-coréens, une tendance numérique de la bande dessinée.

Les enfants toujours gâtés

La 8e édition du FIBDA ne déroge pas à certaines habitudes, surtout pas aux ateliers de dessin, qui interpellent les enfants et les passionnés de la “bédé”, adolescents ou adultes.

Venus retrouver leurs héros et leurs personnages préférés, les bambins ont du se contenter de quelques ateliers pour satisfaire leur ardente passion, en attendant la tenue des autres workshops durant le FIBDA.



En attendant l’ouverture des autres espaces et ateliers, les “aficionados” étalaient tout de même leurs talent et leur inspiration, se déchaînement sur les cloisons et les façades des autres stands.

Le 8e FIBDA durera jusqu’au 10 octobre. Plusieurs conférences, expositions et ateliers sont attendus à partir de mercredi, autour de la bande dessinée, la BD numérique, le dessin, les comics et autres thématiques retenues pour cette édition.

Source de l'article Huffpostmaghreb

BD : « La dame de Damas », l’amour au temps de la mort blanche

Auteur de nombreux essais, le chercheur Jean-Pierre Filiu a choisi le neuvième art pour partager sa connaissance du monde arabo-musulman. Et signe un album fort sur l'enfer syrien.


C’est une histoire qui prend aux tripes. Une histoire qui serre le cœur. Une histoire dure et forte du temps présent et de ses pires horreurs. Pour raconter La Dame de Damas, le dessinateur Cyrille Pomès et l’historien Jean-Pierre Filiu ont allié leurs talents. Fin connaisseur du monde arabo-musulman, sur lequel il a écrit de nombreux ouvrages (Je vous écris d’Alep,Les Neuf Vies d’Al-Qaïda, Le Nouveau Moyen-Orient, etc.), Filiu a nourri de son savoir universitaire un récit ambitieux et incarné sur les débuts de la révolution syrienne.

Pomès, lui, a apporté son dessin vif et dynamique, ainsi qu’une maîtrise exceptionnelle des tons sépia, afin de restituer l’ambiance de Daraya, un quartier de la banlieue sud-ouest de Damas. Avant d’être l’histoire dramatique de toute la Syrie, La Dame de Damas est avant tout celle, tragique, d’une famille parmi d’autres prise dans les rets du destin. Il y a la mère, Oum Abdallah, au fond de sa boutique, il y a le fantôme du père mort au Liban, il y a Karim le fils étudiant en médecine, il y a Abdallah le fils militaire, il y a Mona la fille étudiante en secrétariat… Et puis il y a aussi la belle Fatima, le brutal Bassel et bien d’autres habitants de ce quartier où la révolte gronde contre le régime autoritaire de Bachar al-Assad.

« Ce ne sont pas des lions / Ce ne sont que des chiens / Aboyeurs enragés / Ivres de leur venin / La Syrie leur est due / Et nous sommes leurs serfs / Un pays aux Assad / Et pour nous la misère », écrit Jean-Pierre Filiu dans le poème qui ouvre cette bande dessinée. Bientôt, la révolte devient révolution, la guerre civile emporte les résolutions les plus pacifiques et l’enfer s’abat sur la banlieue, la ville, tout le pays.

Avec humanité, les deux auteurs racontent les revirements du destin, l’évolution des personnages et de leurs sentiments au gré des soubresauts de l’histoire politique contemporaine. D’abord simplement prenante, la lecture devient peu à peu douloureuse, tant les auteurs parviennent à restituer la souffrance d’un pays tout entier. Difficile, quand s’annonce l’épilogue, de ne pas céder aux larmes. Parce que, comme pour Majnoun et Leïla, l’amour qui lie Karim et Fatima est sans espoir dans cette Syrie de bourreaux sanguinaires où les gaz répandent leur mort blanche.

>> La dame de Damas, de Jean-Pierre Filiu et cyrille Pomès, éd. Futuropolis, 108 pages, 18 euros.

Par Nicolas Michel - Source de l'article Jeune Afrique

lundi 5 octobre 2015

Le collectif tunisien "LAB619" obtient sa consécration au Cairocomix Festival

Le LAB619 a été primé à la première édition du Cairocomix Festival qui s'est déroulé au Caire du 30 septembre au 3 octobre. Le collectif de dessinateurs tunisiens, représenté par Noha Habaieb en Egypte s'est vu décerner le prix du meilleur magazine imprimé.

CAIROCOMIX


Une consécration pour le collectif qui en Tunisie vend son magazine à trois dinars, "moins cher qu'un sandwich makloub", rappelle Noha Habaieb, au HuffPost Tunisie.

Mais, c'est quoi le Cairocomix Festival?

Sur le site officiel du festival, les organisateurs expliquent que le Cairocomix Festival est à l'origine "une initiative de dessinateurs égyptiens indépendants visant à mettre la lumière sur l'industrie de la bande dessinée dans le monde arabe".

Même s'il se veut international, c'est surtout les pays du monde arabe qui sont à l'honneur. Il réunit des dessinateurs venus du Liban, de la Tunisie, de l'Egypte ou encore de la Jordanie.

Cette première rencontre a permis notamment grâce aux soirées "Sur les toits" de parler de l'évolution de cet art dans le monde arabe.


La Tunisie rame derrière le Liban et l'Egypte

"En Tunisie, nous n'avons pas la culture de la bande dessinée, le seul festival destiné à cet art, c'est le festival de BD à Tazarka" dit Noha Habaieb. "Et encore, c'est un festival qui se veut international mais qui est très limité", a-t-elle ajouté.

Contrairement au Liban et l'Egypte, qui ont un historique extraordinaire en matière d'illustrations jeunesse, la Tunisie fait pâle figure.

"Relancer la bande-dessinée en Tunisie" est d'ailleurs le but que s'est donné le LAB619. Le collectif dont l'équipe varie selon la parution du numéro voulait vulgariser le 9ème art.
"On voulait que la BD soit accessible à tous, parce qu'acheter un Tintin, c'est hors de prix pour beaucoup de monde", explique la dessinatrice.
Auto-financé, auto-géré, pratiquement aucun gain, mais la passion prime sur le reste!

Le LAB619 participera également au Festival International de la Bande dessinée d'Alger (FIBDA). Un nouveau défi pour le collectif du LAB619 parce que "le festival algérien est bien installé depuis quelques années, c'est devenu une référence", explique Mourad Ben Cheikh Ahmed, un des contributeurs.

Par Maha Smati - Source de l'article Huffpostmaghreb

dimanche 4 octobre 2015

Au programme du FIBDA 2015

Le FIBDA, rendez-vous annuel des amoureux de la BD est de retour pour sa huitième édition. En effet, l’esplanade de l’OREF (Office Riad El Feth) accueillera, du 06 au 10 octobre prochain, ce festival tant attendu pas les amateurs de bulles, de mangas et de cosplays.
Résultat de recherche d'images pour "http://www.vinyculture.com/category/culture-geek/"Intitulée « Dis-le moi en bulles« , cette édition 2015 a pour invité d’honneur la Corée du Sud. Au menu : des expositions, des conférences, du partage, des ateliers mais aussi des spectacles, notamment celui de Hasna El Bacharia.
Pour cette 8ème édition, une nouveauté est à noter, celle consistant en un colloque organisé en collaboration avec le Forum des Chefs d’Entreprises (FCE). Saperlipopette !
Le FIBDA, c’est du 06 au 10 octobre, de 10h à 18h, et c’est gratuit. Prenez le temps d’y faire un tour !
Programme : 
Expositions : 
-Une exposition dédiée à l’invitée d’honneur du Festival : la Corée du Sud
-L’exposition Héroïnes (France) qui revient sur le manque de personnages féminins dans la BD
-L’exposition « Afrique en partage » revient sur la vision contemporaine de l’Afrique à travers les dessins de 5 bédéistes du continent.
-3 pays, Russie, Chine et Cuba, auront également droit à des expositions dédiées.
Conférences : 
FIBDAconférences
conférencesFIBDA2015
Ateliers et tables-rondes :
Ateliers-FIBDA
Spectacles : 
spectacles-FIBDA

Source de l'actualité Vinyculture