mercredi 30 août 2017

« Minga et la cuillère cassée » une animation camerounaise


L’industrie culturelle camerounaise poursuit ses efforts de valorisation de ses talents. Avec une musique qui a déjà fait le tour du monde, le pays veut désormais s’illustrer dans les films d’animation. 

La sortie du premier long métrage d’animation 2D camerounais est prévue pour novembre 2017. Cette production de Claye Edou s’intitule «Minga et la cuillère cassée».

Avant de s’étaler sur cette nouvelle production, il convient de rappeler que Minga et la cuillère cassée s’inspire d’un conte camerounais écrit par les professeurs Emmanuel Soundjock et Charles Binam Bikoi.

Le synopsis

C’est l’histoire d’une orpheline appelée Minga. Ayant nulle part où aller, elle vit chez sa marâtre, Mami Kaba. Son comportement avec l’orpheline est digne d’une scène de torture. Tout au long de ce scénario, elle va mener la vie dure à la petite Minga. Plus tard, l’orpheline sera chassée de la maison. Pourquoi ? A cause d’une cuillère cassée. C’est à ce niveau du récit que la vie de Minga commence à basculer entre ses sentiments, ses rencontres et les surprises de la vie.

Cette histoire de Minga est un patrimoine dans le récit africain. Chaque pays détient une histoire similaire. Pour produire Minga et la cuillère cassée, le réalisateur s’est inspiré des auteurs de la littérature de son pays. Si ces acteurs de la littérature ont réussi leur mission, il faut désormais saluer l’exploit de Claye Edou qui a su adapter les contes anciens aux nouveaux outils de communication. Le Cameroun, comme plusieurs pays d’Afrique, est fondé sur une tradition orale.
La réalisation

Le film est réalisé par Claye Edou, le fondateur des studios Cledley Productions. Les voix du film sont principalement celles de Danielle Bonam (Minga dans le film), d’Alexis Bell, d’Anicet Simo et d’Anthéricis. Les paroles originales des chansons du film sont signées Richardo Ebong Njoh et la musique est de Pierre Ngome.

Avec un décor qui se base sur les traditions de l’art africain, Claye Edou nous propose la vie au village où les personnes tutoient la faune et la flore. Le réalisateur nous plonge également dans des réalités typiquement africaines telles que la sorcellerie. Le génie de ce camerounais c’est aussi de pouvoir allier ces thèmes avec des aspects légers qui plaisent aux téléspectateurs comme l’amour et l’humour.

En attendant la sortie de ce premier long métrage d’animation 2D camerounais prévu en novembre, nous vous laissons découvrir la bande annonce:

Par Souleymane Diallo - Source de l'article Happyinafrica

Pour information 
En 2015, Daniel Kwama a réalisé “Turbulences”, une allégorie en 3D de plus d’1h50 sur l’émigration clandestine. Le film raconte l’histoire d’un chasseur propulsé dans une planète étrange et qui finit par décider d’émigrer pour s’en sortir. 

dimanche 27 août 2017

AAN, Cinema Nouveau Launch FupiToons Fest

FupiToons Festival

African Animation Network and Ster-Kinekor Cinema Nouveau have teamed up to launch a new kid-friendly animated short film event in Africa, FupiToons Festival — “fupi” is the Swahili word for “short” — which will run concurrently with DISCOP Johannesburg 2017. 

The inaugural festival will take place at the Rosebank Nouveau theater in Joburg from Oct. 27-29, with an Industry Premiere night Oct. 26.

“We’re excited about partnering with AAN for the FupiToons Festival. Cinema Nouveau is constantly looking for new and exciting alternative content for our viewers,” said Lola Gallant, Head of Alternative Content, Ster-Kinekor Theatres. “We’re hoping that this is the start of a prosperous partnership, a celebration of African animation excellence, and a festival which can be expanded across our footprint in Sub-Saharan Africa”.

AAN has recruited a talented and experienced leadership team to manage FupiToons. Award-winning Ghanaian filmmaker Comfort Arthur (The Peculiar Life of a Spider, Imagine, Black Barbie) — most recently the winner of the Best Female Director prize at the BlackStar International Film Festival — has been appointed Content Curator & Assistant Festival Director. Clea Mallinson of South Africa, who has also received international attention for her work and won the Animation Du Monde with her Fairy Wheels pitch in 2015, is Content Curator, Assistant Festival Director and Festival Editor. And Zeropoint Studios’ co-Founder/Head of Development/Creative Producer Wendy Spinks (South Africa) — whose IP Hatch was runner-up in the Turner Kids’ Animation Pitching Competition at DISCOP Joburg last year — is Head of Content Curation and Festival Director.

A call for entries for the first edition of FupiToons Festival is now open to African animated content aimed at audiences ages 2-12. Submissions can be made online here; the entry deadline is October 2, 2017.

“FupiToons Festival is an African first. Owing to financial constraints, the majority of animation in Africa is short form. This format of animation has never had a platform to engage audience in Africa and that makes FupiToons Festival both relevant and necessary,” said Spinks. “This is something I proudly stand behind!”

ByMercedes Milligan- Source of article Animation Magazine

mercredi 23 août 2017

Cette jeune dessinatrice tuniso-allemande casse les préjugés contre les musulmans en B.D

"Tuffix" est une jeune dessinatrice de bandes-dessinées autodidacte qui utilise ses dessins pour créer un dialogue entre les communautés et dénoncer avec humour les clichés.

Derrière "Tuffix", se cache Soufeina Hamed, une jeune tuniso-allemande, née à Tunis et qui a grandi à Berlin, élevée par son père tunisien et sa mère allemande.

Ses Bandes-dessinées tournent autour des thèmes de l'identité, du racisme et de l'islamophobie mais toujours avec humour: "Je propose également des ateliers et des discussions sur ces thèmes. J'ai une maîtrise en psychologie interculturelle qui m'a aidé à réfléchir et à comprendre ces sujets d'une façon plus objective" affirme-t-elle au HuffPost Tunisie.

À l'origine de sa première oeuvre, le racisme: "La première œuvre que j'ai partagé en ligne était liée au racisme et a émané d'une forme de frustration que je ressentais. J'ai remarqué que la publication a donné lieu à une discussion très honnête sur les musulmans en tant qu'individus - pas dans le cadre de cet "Islam" dont nous entendons constamment parler aux infos" se rappelle-t-elle.

"La première fois que j'ai partagé en ligne mon expérience personnelle en tant qu'artiste, j'avais remarqué le pouvoir de l'art et de la narration. Des outils si puissants pour moi et pour les autres, pour créer de l'empathie et un dialogue interculturel" affirme Soufeina avant d'ajouter: "J'ai donc décidé de l'utiliser consciemment, avec humour, sensibilité et le niveau de gravité nécessaire".

De là est née son personnage phare, une jeune femme voilée dont on suit l'évolution, la vie, le quotidien entre joies et galères, spiritualité, déceptions, attentes, frustrations... "Le personnage principal s'inspire surtout de moi. Mes œuvres sont inspirées de ma vie quotidienne, de mes pensées et de mes sentiments. Cependant, certains personnages ou évènements sont également inspirés par des expériences d'amis et de membres de la famille" explique-t-elle.

À travers ses bulles, Soufeina souhaite passer trois messages: "D'abord que l'islam est une religion qui enrichit ma vie et cela est aussi significatif pour moi que pour les autres" débute-t-elle. "Ensuite que les musulmans adorent Netflix, font du vélo, sont normaux et ennuyeux comme tous les autres. On est bien plus humains que ce que les autres essayent de nous faire croire". Et enfin, "le racisme et la discrimination existent et ils ne sont pas nécessairement liés à de mauvaises intentions, ils sont structurels et subtils" affirme-t-elle.
Face aux sujets que traite son personnage, Soufeina a été confrontée à de nombreuses réactions: "Je remarque deux types de réactions: les non-musulmans ont vu mon art comme une fenêtre, une invitation ouverte pour en savoir plus sur cette vie prétendument mystérieuse, exotique et stricte de 'musulmans'. Ils étaient amusés et intéressés, posant des questions timidement alors qu'ils n'étaient pas capables ou n'osaient pas le faire avant".

"De l'autre côté, les musulmans et les personnes de couleur semblaient quant à eux heureux que je dépeigne leurs luttes" raconte-t-elle.


Dear all, I am so excited to finally share this with you!!! I have decided to make a huge step: From now on, I will focus on my art professionally, first and foremost. Although, I will still be working as a part time project manager for the amazing LEAD Academy, I will dedicate the larger part of my time to creating and sharing art! It took me months to prepare this step and I'm so happy I'm doing it now. Bismillah, now or never. In this sense: A thousand thanks to my family, my special consultant, my friends and my teams for being so supportive and so patient with me! I know, I haven't been too much in touch with all the lovely people around me and I apologize for taking so much time to reply to your messages! From now on, I will be better, inshallah (god willing)! So hopefully, more art and more exciting news, soon! Stay tuned :D




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Si elle ne préfère garder que le positif, elle a tout de même connu des commentaires négatifs: "Bien sûr, en plus de ces réactions, j'ai également eu des expériences négatives- des deux côtés, musulmans et non musulmans" affirme-t-elle, "mais heureusement, ces voix sont minoritaires".
Source de l'article Huffpostmaghreb

dimanche 13 août 2017

L'Afrique en Marche - L'ambition du secteur des jeux vidéo en Tunisie

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En Tunisie, le secteur du jeu vidéo a la cote. Dernière bonne nouvelle en date : une importante levée de fonds de 1,5 million de dinars (environ 510 000 euros) en juin par l'entreprise Polysmart, qui produit le jeu Veterans Online

Un record en Tunisie et au Maghreb. Si aujourd'hui les studios de développement de jeux vidéo sont moins d'une dizaine dans le pays, le potentiel en termes de compétences techniques et artistiques est important et les professionnels du secteur ont l'ambition de faire de la Tunisie un « hub » du jeu vidéo. 

Dans ses locaux à Tunis, Walid Sultan Midani, le fondateur de DigitalMania, premier studio indépendant de jeux vidéo du pays, nous montre Bagra. C’est un jeu qui avait fait beaucoup parler de lui l'an dernier, en proposant à ses meilleurs joueurs de gagner chaque semaine une vache, une vraie, un mammifère en chair et en os. Créativité débridée et sens de l'innovation : six ans après sa création, DigitalMania est une entreprise qui marche et fait travailler une équipe de 30 personnes.

Mais Walid Sultan Midani ne compte pas s'arrêter là : « Technologiquement, on a commencé à faire des jeux sociaux, donc que ce soit sur Facebook ou sur mobile. Là, on est à fond sur la réalité virtuelle. On a gagné pas mal de prix depuis notre création. Là, on arrive quand même à publier des jeux à quelques dizaines, centaines de milliers de joueurs. On est pas encore à un million, ça viendra. Demain, j'ai envie que les gens soient là en mode : voilà, c'est le prochain Angry Birds. »

Le succès de DigitalMania a encouragé d'autres à se lancer. Seifeddine Ben Hamouda, 26 ans, a créé en novembre 2016 NewGen Studio, constituée de six jeunes passionnés. Diplômé d'une école d'ingénieurs, il regrette qu'il n’y ait pas encore de formation spécifique au jeu vidéo en Tunisie. « Il faut commencer à introduire le domaine du jeu vidéo dans l'éducation, parce que c'est un secteur qui peut mener l'économie tunisienne dans une croissance exponentielle », estime-t-il.

Même discours du côté de Polysmart. L'entreprise, fondée en 2015, vient de lever 1,5 million de dinars, soit environ 510 000 euros pour développer son jeu, Veterans Online, à l'international. Selon son cofondateur Ahmed Cheikhrouhou, cette confiance des investisseurs prouve que le jeu vidéo est un secteur d'avenir. « À mon sens, on gagnerait beaucoup à investir sur ce secteur-là plutôt qu'à jeter des milliards dans des secteurs agonisants comme le textile ou le tourisme. Avec tout ce que ça suppose en rentrées de devises pour le pays. »

Les professionnels du secteur s’accordent à le dire : s’il reste du chemin à parcourir, le potentiel existe en Tunisie pour faire du pays un « hub » des jeux vidéo. À l’image de la toute proche Malte, où cette industrie représente 12 % du PIB.

Par  Perrine Massy - Source de l'article RFI

jeudi 10 août 2017

Tunisie : Gagnez 100 000 dinars grâce au jeu mobile de géolocalisation Chakaponks

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A l’occasion d’un point de presse qui s’est déroulé le 09 août à Tunis, la société de gaming «KENBIL» a lancé le premier jeu de géolocalisation pour smartphones 100% tunisien. Baptisé «Chakaponks», ce jeu vidéo qui tire son inspiration du célèbre titre éponyme «Pokemon Go» consiste à collectionner divers personnages politiques et même se les échanger entre amis à la façon des cartes de joueurs de football Panini des années 90.

«Concevoir un jeu tunisien qui soit au niveau de ce qui se fait à l’échelle internationale»

Cette application mobile gratuite, disponible sur Android et très prochainement sur iOS, consiste à faire déplacer le joueur pour interviewer des hommes politiques, les CHAKAPONKS. Pour pouvoir les interviewer, il faudra leur lancer au préalable, des micros obtenus à la suite de l’envoi de SMS au numéro 85456.

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«Les jeux vidéo sur mobiles représentent l’avenir. Malheureusement, en Tunisie, nous ne possédons pas des lois qui encadrent à juste titre ce segment pourtant très prometteur pour l’économie. Nous avons donc décidé de booster ce secteur en misant essentiellement sur les compétences tunisiennes qui sont légions en la matière » a déclaré à cette occasion Nabil Karoui, DG de la société «KENBIL» et de Nessma TV. « Les CHAKAPONKS, noms des personnages du jeu. Notre défi a été de concevoir un jeu tunisien qui soit au niveau de ce qui se fait à l’échelle internationale avec l’espoir de devenir compétitif et d’exporter ce concept à travers le monde» a ajouté Mr Karoui, avant de conclure : «Ce jeu, basé sur la géolocalisation, initie les jeunes à la politique de manière ludique tout en leur permettant de gagner des sommes d’argent assez considérables ».

En effet, le jeu Les CHAKAPONKS sera lancé en deux phases. Au cours de la première phase, dix personnages seront déployés sur l’ensemble du territoire Tunisien et le premier à les avoir tous interviewés remportera une cagnotte de dix mille dinars (10.000 dinars).

Lors de la deuxième phase, le jeu sera développé avec plus de fonctionnalités et d’options, et cinquante personnages à interviewer mais surtout une cagnotte à gagner de cent mille dinars (100.000).

En quoi ce jeu est différent?

Conçu en partenariat avec stellar VFX, Opkode Labs et Digitalmania, les Chakaponks ce jeu est un mix entre le réel et le virtuel. Les joueurs gagneront non pas de la monnaie virtuelle mais de la monnaie réelle, en dinars. Un nouveau business-modèle qui mélange jeu vidéo et univers politique avec la possibilité de gagner au final, une véritable somme d’argent. Reste à savoir si l’évolution du jeu à la longue, séduira les jeunes tunisiens, vu l’aspect éphémère du jeu «Pokemon Go» qui a finit par disparaître, aussi vite qu’il est apparu…

Par S.B.N - Source de l'article Tekiano

mardi 8 août 2017

"Path Out", le jeu vidéo d'aventure rétro qui nous met dans la peau d'un réfugié syrien en pleine guerre civile

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Prévu pour octobre prochain, "Path Out" propose de faire vivre au joueur l'épopée de Karam Abdullah, jeune Syrien réfugié en Turquie après avoir quitté son pays. Une manière didactique et drôle d'aborder la guerre et la situation des réfugiés.


"Path Out" est un RPG et un jeu d'aventure qui ne ressemble à aucun autre. Si son esthétique réveille la nostalgie de l'ère du 16-bits, son objectif réside ailleurs. Basé sur l'histoire réelle du designer Karam Abdullah, un réfugié syrien ayant fui son pays en guerre pour la Turquie, "Path Out" entend "raconter d'une manière différente la crise des réfugiés à travers la perspective d'un personnage", explique dans un communiqué le développeur allemand, Georg Hobmeier, des studios indépendants de Causa Creations.


Si le jeu complet ne sortira qu'en octobre prochain, le premier épisode est d'ores et déjà disponible en démo sur Itch.io, avec pour point de départ une sombre forêt du nord de la Syrie. Le pitch : le personnage principal vêtu d'un tee-shirt jaune s'est perdu, alors qu'il tente de fuir le pays clandestinement. Et peu importe l'endroit où il souhaite se rendre, la mort le guette partout. Il va devoir traverser des champs de mines et éviter des soldats pour arriver à bon port.


Tout au long du jeu, le véritable Karam Abdullah intervient en personne, dans des messages vidéos pré-enregistrés qui prennent la forme de fenêtre pop-up et viennent troller le joueur. "Tu viens de me tuer là", raille par exemple Karam à chaque plantage. Ce qui apporte un ton léger, parfois très drôle, au contexte pesant du jeu.


Rompre les stéréotypes et valoriser le point de vue d'un concerné

Sans trop spoiler les potentiels joueurs, un flashback s'opère à moment donné et nous fait revenir à l'année 2011, lorsque Karam Abdullah est chez lui, à Hama, dans le centre de la Syrie, lorsqu'une panne de courant se produit. Début de la guerre civile.

Le joueur s’en va alors explorer son quartier plongé dans le noir, son parcours étant rythmé par les réactions vidéo de Karam qui en profite pour détruire les stéréotypes. La maison de la famille Abdullah ne ressemblait pas aux traditionnelles maisons à l’architecture arabe typique, mais plutôt à une bâtisse moderne dénué d'exotisme. Non sans ironie, Karam en personne invite alors le joueur à "admirer les clichés" associés aux villes syriennes. "Et non ! Nous n’avons pas de chameaux qui se baladent dans les rues en Syrie, juste des places touristiques. Sérieusement les gars, stoppez le racisme", déclare-t-il dans l’un des messages vidéo.
"Non, nous n’avons pas de chameaux qui se baladent dans les rues"
Comme l’expliquent Georg Hobmeir et Karam Abdullah, ce système de commentaires enregistrés permet de nourrir un seul et même point de vue sur le conflit syrien, celui d’un concerné. Les développeurs sont ainsi déchargés des tensions et du malaise qu’ils peuvent ressentir lorsqu’ils essaient de créer une fiction sur la base d’une expérience personnelle aussi sensible. "Évidemment, même les membres de l’équipe avaient leurs propres conceptions sur comment la Syrie devait être représentée dans le jeu. Au lieu d’uniformiser cet élément, nous avons décidé de mettre en lumière ces tensions", explique à Mashable Georg Hobmeier.

Les interventions de Karam Abdullah offrent également des sortes de parenthèses censées permettre à la réalité de s’exprimer ponctuellement, et rappeler au joueur que "s’il ne s’agit que d’un jeu, le personnage principal est lui une personne bien réelle".


Georg Hobmeier avait déjà travaillé sur des jeux vidéo abordant la thématique des migrants, comme dans "Frontiers" ou "From Darkness". Le développeur a rencontré Karam Abdullah lors d’une manifestation culturelle à Salzburg, en Autriche. Ensemble, ils ont eu l’idée d’associer la tragique histoire du jeune réfugié à son désir de travailler dans le secteur des jeux vidéo.

Après avoir recruté l’illustrateur américain Brian Main, ils se sont mis d’accord sur le format d'un jeu de rôle. Le choix s’est imposé naturellement, au vu des précédents projets de Hobmeier et de l’intérêt que portait Karam à l’esthétique des jeux japonais, comme les premiers "Final Fantasy". "Nous voulions trouver le mélange parfait entre l’architecture syrienne et le pixel art pour former un style spécial", explique le développeur à Mashable.

Ambiance révolutionnaire et répression

Le scénario, très simple et direct, recrée parfaitement le climat de défiance et de suspicion généralisée du début de la révolution. Dès les premières scènes d’ailleurs, le personnage met en garde le joueur contre son voisinage : impossible d’accorder sa confiance, n’importe qui peut être un espion du régime.


Comme le fait remarquer Edwin Evans-Thirlwel du site Eurogamer, "la perspective perpétuelle de se faire trahir est un des aspects les plus troublants de ‘Path Out’". "Perdu au milieu des bombardements de la jungle d’Alep, avec rien d’autre dans les poches que quelques billets, vous n’avez pas d’autre choix que de vous en remettre aux passeurs."

L'équipe n’en dévoilera pas plus sur les péripéties de Karam, qui a fini par fuir pour ne pas être enrollé dans les rangs de l’armée du régime. "Nous préférons laisser les gens vivre l’expérience de Karam dans les détails à travers le jeu", affirme à Mashable Georg Hobmeier. "Beaucoup d’Européens ne comprennent pas ce que perdre sa maison, vivre une guerre, voir sa vie ébranler par la violence et les atrocités signifie. 'Path Out' a été pensé pour montrer aux joueurs, les plus jeunes en particulier, ce que tout perdre représente."

– Adapté par Majda Abdellah. Retrouvez la version originale sur Mashable.

Par Gianluca Mezziofiore - Source de l'article Mashable

samedi 5 août 2017

« Run4Democracy » : Un jeu lancé par l’ISIE pour encourager les jeunes au vote


L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a annoncé, vendredi 4 juillet, la mise en ligne d’un runners’ game intitulé « Run for Democracy ».

Adressé exclusivement aux jeunes, ce jeu vise à développer le sens de l’engagement citoyen chez cette catégorie et l’encourager à participer activement à la vie publique et politique, selon un communiqué rendu public par l’ISIE.

Le jeu consiste à « choisir un avatar et à courir sur l’avenue Habib Bourguiba ou dans un environnement désertique du sud tunisien pour être le premier à s’inscrire en tant qu’électeur aux élections municipales ».

Ce jeu guide les jeunes tunisiens tout au long d’une course infinie à la démocratie en leur fournissant des informations faciles et utiles sur l’inscription et le vote ».

En collectant les drapeaux de la Tunisie ainsi que des pièces de carte d’identité nationale, le joueur devrait éviter des obstacles et passer d’un niveau à un autre, la carte d’identité étant une pièce maîtresse pour l’accès au droit de vote, explique-t-on dans le communiqué.

En lançant ce jeu, l’ISIE tend à soutenir et à valoriser les efforts des quatre jeunes ayant inventé et développé ce jeu, dans le cadre de leur participation à la première édition de la compétition nationale les « Hack4Democracy camps ».

Ce jeu peut être installé sur Smartphone ou sur PC. Il est disponible sur le lien suivant : 

Par MKJ - Source de l'article Webdo

mercredi 2 août 2017

Quand les personnages d'American Dad atterrissent à Tunis

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Vous ne rêvez pas, c’est bien sur un panorama idyllique du village tunisien de Sidi Bou Saïd que s’ouvre l’épisode 16 de la saison 14 d’American Dad!...
La série télévisée humoristique américaine, diffusée depuis 2005, connaît un succès international qui lui a valu plusieurs nominations, dont le prix de la meilleure série d’animation de l’American Society of Composers, Authors and Publishers en juin 2013.
Dans l’épisode 16, de la dernière saison, la famille Smith participe à un jeu télévisé d’aventure intitulé avec humour "The Bitchin’ Race" littéralement "la course des salops".
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Stan et Francine, Hayley et Steve, Roger et son partenaire, ainsi que deux autres participants (Meredith and Justin) se retrouvent précisément dans le village de Sidi Bou Saïd avant de découvrir la destination où se tiendra la dernière étape du jeu (Bangkok, en Thaïlande).
Prodigieusement dépeint dans le dessin animé, on retrouve, en passant par ses ruelles, tous les charmes typiques du village tunisien. De son architecture à sa végétation luxuriante, tout y est! On notera surtout le plan centré sur l’incontournable lieu touristique qu’est le "café des délices" et sa vue à couper le souffle sur le port.
Au cours de leur périple pour arriver le plus rapidement possible à l’aéroport, les participants traversent la ville. Quelques passages humoristiques sont alors à relever, comme lorsque le couple Stan et Francine confondent le conducteur de leur taxi avec un automobiliste lambda en observant ses chemises sortant du pressing suspendues à la fenêtre.
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Pendant qu’un des personnages de la course s’adresse à son chauffeur de taxi en langue arabe, mais visiblement pas en dialectal tunisien, pour lui demander de prendre un raccourci avant d’arriver à l’aéroport de Tunis Carthage, lui aussi bien reconnaissable.
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Une belle publicité pour la Tunisie.

Par Anissa Mahdaoui - Source de l'article Huffpostmaghreb