mardi 6 novembre 2007

Avec « Fun & Finance holding », la finance a enfin de l’humour !

Des dessins animés pour expliquer le monde des affaires. De la finance, oui, mais du fun aussi ! Rahma Rachdi, la conceptrice desdessins animés "Fun & Finance holding", propose de faire découvrir au grand public l’univers de la finance sur le site fun-finance.com. Dans un entretien accordé à Afrik.com, elle présente ses personnages, Ego, Libido et Spirito, et nous fait voyager au cœur du monde des affaires.

Si le mot CAC 40 vous fait grincer des dents, pas de panique. Rahma Rachdi a la solution : le site fun finance, où des dessins animés répondent à vos questions sur la bourse, le marché, l’épargne… Le concept est simple. Une société financière virtuelle, Fun & Finance holding, qui abrite en son sein trois personnages : Libido, la blonde pulpeuse, séductrice en diable ; Ego, l’homme d’affaires narcissique ; et Spirito, sorte de maître Yoda de la finance. Trois compères qui, entre deux blagues, nous interpellent sur le monde de la finance et nous y initient. Rahma Rachdi, journaliste française d’origine marocaine, titulaire d’un MBA et ancienne adepte des salles de marché, a développé le concept et le site sur ses propres fonds. Pour elle, la finance n’est pas vouée à demeurer une science obscure. Elle peut se comprendre et même faire rire !

Afrik : D’où vous est venue l’idée de faire des dessins animés autour du monde de la finance ? 
Rahma Rachdi : Il y a deux ans, au moment de la fusion entre Arcélor et Mittal, j’ai eu l’idée de créer un scénario. J’ai alors raconté cette fusion comme un mariage. C’est à ce moment-là que sont intervenus mes trois personnages Ego, Spirito et Libido. Tous font partie de moi. Ils forment une entité. Ego symbolise l’arrogance, ce besoin d’exister que nous avons tous. Spirito, représente la sagesse, l’esprit, et enfin Libido, la séduction et la passion. J’ai soumis cette idée à Jacques Séguéla (publicitaire français) qui m’a encouragée. Au départ, ce scénario était destiné à un public aguerri, mais quand je l’ai fait lire à mes amis, qui ne connaissaient rien à la finance, ils ont tout de suite compris. J’avais désormais deux publics. Les dessinsanimés sont venus plus tardivement. Ils sont nés de ma rencontre avec ledessinateur Thomas Chédeville alias Waspee et de son acolyte David Gosset. Ensemble, nous avons décidé de l’allure des personnages. Ego, avec son cigare au bec, Libido avec ses rondeurs affichées et Spirito, petit papi à lunettes.

Afrik : Pouvez-nous nous expliquer le concept Fun and Finance Holding ? 
Rahma Rachdi : Trois personnages, employés dans une société financière virtuelle, qui font des commentaires amusants sur la finance. Une satire du monde des affaires.

Afrik : À quel public les dessins animés Fun and Finance holding s’adressent-ils ? 
Rahma Rachdi : Ils s’adressent autant à des novices qu’à des financiers. A travers des jeux, on répond aux questions des débutants, qui, après avoir acquis le B-A BA financier, pourront regarder les dessins animés qui se destinent à un public plus averti.

Afrik : Quels sont vos projets ? 
Rahma Rachdi : On est en discussion avec le ministère français des Finances, de l’économie et de l’emploi sur la création d’un dessin animé qui aborderait leurs prérogatives économiques. La télévision est intéressée par des programmes courts pour nos dessins animés. Et puis, il y a aussi, sur un autre support cette fois, un projet de bande dessinée qui s’adresserait aux 15-25 ans. J’ai d’ailleurs créé pour ce projet un autre personnage, en complément des trois autres. Il s’appelle Stagio. C’est un jeune homme, qui a entre 15 et 20 ans, qui veut avoir plein d’argent sans rien faire. Il est employé comme stagiaire dans la société Fun and Finance Holding.

Afrik : En cette période de crise financière, avez-vous pensé à écrire un scénario ? 
Rahma Rachdi : Bien sûr. J’ai écrit un scénario qui s’intitule « Petites leçons de mauvaises spéculations ». Il est en deux parties. La première partie sur la rumeur de la faillite et la deuxième sur les subprimes. Les subprimes désignent les prêts immobiliers dits « à risque », car consentis à des ménages dont la solvabilité est fragile.
par Stéphane Plasse - Source de l'article Afrik