jeudi 30 avril 2015

How developers can change global culture, one game at a time

"By producing games about and for the benefit of the Arab world, a void is filled for under-serviced audiences...young, enthusiastic developers are able to highlight, share and celebrate their culture."

Résultat de recherche d'images pour "How developers can change global culture, one game at a time"- Na3m Games founder Fahad Al Saud on the value he sees in nurturing Middle Eastern game development.

During last week's Games For Change festival in New York, Prince Fahad Al Saud took the stage to shed some light on the power games and other popular media have to shape human culture, both in the Middle East and the world at large. 

"Popular media rhetoric has taken to defining everything that does not conform to the perceived norm as 'other,'" lamented Al Saud in his keynote speech, attended by Polygon. "Few nations and peoples are more notably attached to this label than those of the Arab world."

The prince went on to recount his efforts to promote the Middle East in global culture, most notably in his time working at Facebook on an Arabic version of the social network and through his multi-faceted funding company Na3m.

Through its Na3m Games division, Al Saud believes his company can enact meaningful cultural change by supporting local game makers and pushing their work out to the world at large. To do so, Na3m is funding local developers and publishing their games (like Caravan Master, pictured) to mobile marketplaces, where it's easier to circumvent governmental restrictions and reach a broad audience.

During the conference Al Saud claimed Na3m Games is working with 25 developers hailing from 16 different countries, and he hopes to see that number double in the year ahead.

"Now is the time to engage and to share and to build relationships between people through a game," said Al Saud. "[A game] that may be telling a story about one person but really can be shared by everyone."

Further comments from both Al Saud and Na3m general manager Ryan Riegg can be found in Polygon's report from the conference.

By Alex Wawro - Source of article Gamasutra

samedi 25 avril 2015

10 programmes à retrouver bientôt sur les chaînes de télévision africaines ?

Des films d'animation sous forme de série ou de long métrage, pour le public dès 4 ans (enfants, adolescents, famille). Education, Histoire, mathématiques, humour, magie... Beaucoup de magie... 
Une créativité débordante, un savoir faire qui n'est plus à démontrer (technique 2D ou 3D acquises sans mal), une envie dévorante de dévoiler les beautés et le potentiel de l'Afrique, qu'ils soient du Kenya, du Mali ou de l'Algérie...

NKOZA & NANKYA : un programme qui raconte les aventures d'un garçon (Nkoza) et sa soeur (Nankya).

Grâce à eux, on découvre les richesses culturelles, historiques et géographiques de l'Ouganda afin de les préserver. Un intérêt particulier est mis sur la protection de la faune et la flore qui disparaissent à vue d'oeil !
Une série animée en cours de production par le réalisateur Ougandais Solomon W. Jagwe.
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AFROGAMES : un programme qui valorise les jeux africains et les qualités nécessaires à leur pratique

(esprit d'équipe, adresse, rapidité, bravoure, endurance, stratégie, responsabilité...).
En fait, il faut presque les mêmes qualités pour devenir le futur roi du pays !
Une série animée en cours de réalisation par l'Association Burkinabé du Cinéma d'Animation.
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BINO & FINO : un programme où un jeune garçon et sa petite soeur, guidés par un papillon magique

(Bino, Fino et Zina), font découvrir les richesses culturelles de l'Afrique : alimentation,
monuments historiques, costumes traditionnels, masques...
Une série animée en cours de réalisation par le studio nigérian EVCL, dirigé par le réalisateur Adamu Waziri.

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L'HISTOIRE DU MALI : LE programme éducatif à féliciter, à encourager, à améliorer et à reéditer.

Imaginez une série sous forme de dessin animé qui raconte les anciens empires, leur renomée, leur organisation, leurs richesses, les relations entre les différents groupes de populations, la colonisation, l'indépendance...
Une série animée réalisée par le studio malien Malitoon en 2010, dirigé par Ismaël Diallo.

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UBONGO KIDS : un programme entièrement en Swahili pour faire apprécier les mathématiques aux enfants. 
L'occasion de se faire de nouveaux amis (enfants et animaux) venus tout droit de Tanzanie,
de devenir un(e) as de l'addition, la multiplication, la règle de trois... 
Une série animée réalisée par l'équipe tanzanienne Ubongo Kids.

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SOUNDIATA, LE REVEIL DU LION : un programme sous forme de long métrage pour raconter la vie de Soundiata Keita, le fondateur de l'empire du Mali

Sa mère, son handicap, sa bravoure, sa détermination,
son destin, les grands esprits et génies qui l'accompagnent...
Un film d'animation réalisé par le studio ivoirien Afrikatoon en 2014.

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THE SECRET PRINCESS (La Princesse Secrète) : un programme enchanté pour petits et grands. 

Imaginez que vous naissez d'un roi et d'une reine, ça c'est plutôt cool, non ?! Malheureusement, vous naissez fille alors que votre père veut à tout prix un garçon... Pour satisfaire le roi votre père, on vous échange contre un bébé garçon...
Un film d'animation 3D en cours de réalisation par le studio nigérian Trans Tales, dirigé par Segun Williams.

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PAPA NZENU CONTE L'AFRIQUE : un programme qui met en scène un griot, Papa Nzenu, qui ne cesse de parcourir l'Afrique et de la raconter sous toutes ses magies : fortune soudaine, mariage improbable... 
Une série animée réalisée par le studio algérien Dynamic Art Vision, qui a intégré au projet des réalisateurs de plusieurs pays du continent.

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DOMESTIC DISTURBANCE : un programme familial qui ne manque pas d'humour et d'amour. 

Ne vous fiez pas à la scène attendrissante ci-dessous. Haki, la petite dernière de la maison n'a pas la langue dans la poche, et Maman en est bien embarassée. Sans oublier les deux aînés en fin d'adolescence et Papa...
Une série animée réalisée par le studio kenyan Recon Digital, dirigé par le réalisateur Gatumia Gatumia.

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BANA BOUL : un programme déjà connu par des milliers d'internautes ! 

Une série animée de courts épisodes dépeignant, de façon très humoristique, la République Démocratique du Congo à travers le regard de deux jeunes garçons intelligents :) Une série animée réalisée par le kinois Hallain Paluku.
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Pour une meilleure Afrique soutient le film d'animation africain. Et vous ?

La majorité de ces productions cherche toujours l'intérêt du public afin de trouver les financements nécessaires à leur aboutissement. Est-ce que le film d'animation africain bénéficie d'une visibilité suffisante? Qui est responsable du développement de l'industrie du film d'animation en Afrique ?
Le site www.p1mafrik-anim.org regorge de travaux qui méritent leur place sur tous les écrans africains et même au-delà. Si vous en pensez autant, agissez avec nous : partagez les images, les vidéos, les articles, abonnez-vous aux pages des réalisateurs, interpellez les écoles, les mairies, les chaînes de télévision, les gouvernements...
Si rien que 50% des parents africains, ayant accès à un écran (télévision, ordinateur, tablette) s'efforcent à agir, je suis sûre que d'ici la fin de l'année 2015, le film d'animation fera un BOND en avant. Et nous auront enfin droit à de magnifiques productions locales sur nos écrans, pour développer nos économies culturelles.

Par Sasa Susu - Source de l'article P1Mafrik

dimanche 12 avril 2015

What is the Saudi game industry lacking? Two developers respond

The bar for producing games in the Arab region is at its highest point yet, as more developers enter the market. But a cool idea is not enough to launch a new game. It needs to have all the necessary components to make it successful and competitive, like quality design, a good monetization plan, and customer support.



In the GCC, which has 40 million Arabic speakers, and in Saudi Arabia specifically, producing games is even trickier. In addition to the aforementioned items, game titles must be localized, targeted, and culturally sensitive. A great example of a successful game is Harwil Ya Wahsh!, a game developed by the Jordanian company Na3m Games. The game was released by accident and shot to the top of the charts, spending 16 of 19 days on the list of the top ten most downloaded games in Saudi Arabia, and 13 in the top five. The company didn’t even spend too much money – just $30 – on advertising. So what was the secret to its success? Quality and design. The startup admitted that focusing on the quality of programmers and artists who developed it was a primary factor for success. 

Quality was also a crucial component for two Saudi game developers I had the chance to meet at MENA Games Conference and Exhibition, which was held in Beirut on March 26 and 27. (In case you missed it, here’s a recap on how the industry is evolving.) In an interview with Abdullah Hamed from Lumba Inc. and Abdullah Konash from Hako Games, the two talked about the components of a good game, things that get neglected, hurdles that block Saudis from accessing international resources, and their own observation of the gaming space in the Kingdom. 

Saudi needs more mature developers 

Game developers must have a good network of connections to acquire a better knowledge of the gaming development, Hamed said to us in an interview. Doing so contributes to “the maturity of the actual players [developers] themselves." Other components of a good game include a localized title. 

“The game has to be free to play, so localized and so relevant to that culture that [it] would push people into paying thousands of dollars into your game,” he said when asked about popular types of games in Saudi Arabia. This type of games however doesn’t get developers critical acclaims from the community as it is “considered to be a lesser art form […] especially in the indie game developers circles, but we cannot deny its financial potential.” 

For Konash, the design of the game itself is crucial. “A poor game will not be successful whether in Saudi Arabia or anywhere else.” 

Saudis seek games with social status 

Not surprisingly, free games are always desirable. “Free to play model is king,” stated Hamed. However, Saudis tend to also look for games that give them a social status, like a high score they can share and brag about. “It’s a shared trait between Arabs in a lot of things including cars and clothing.” 

Console and PC games are still popular 

While smartphones are the most commonly used devices to play games, with Android taking 63% of the market share and Apple the rest according to Hamed, console games are still popular with titles like Call of Duty, Footballand FIFA very much in demand. Konash agrees. 

The mobile games market is more diversified "but if you want to go to the hardcore market, then PS4 is getting the bigger share. PC games also exist but they are a very small niche," said Hamed. 

What's needed to make the next Angry Birds in Saudi Arabia

Hamed pointed out that the market doesn’t lack good developers to make hit games like Angry Birds; it does however lack skills in game design and art. It’s a vicious cycle because people with those skills are aggressively recruited and paid high salaries by bigger companies and industries like telecommunications and oil companies. “You need to find some of the crazy ones that would actually quit a stable job and work on games," Hamed said. Finding good talent is a challenge for many entrepreneurs. A study conducted by Wamda's Research Lab shows that 63% of surveyed entrepreneurs consider finding talent as a constraint when building their startups.


Likewise, Konash believes that a lack of qualified personnel and a tendency for developers to work in silos are holding the industry back. “Most of them do their own games without collaborating with each other.” Monetizing the game after it’s produced is also another challenge for many. “They [game developers] tend to focus on the game itself without being able to sell the game. If they want to make money out of it, then they will have to rethink a lot of things in the game.” 

The need for more creative work places 

Productivity is highly dependent on work environment. Creating a space that is inviting encourages developers to collaborate, brainstorm and come up with new game ideas. “In other countries, you see developers living in one house,” said Hamed, and cited Indie House in Vancouver and HouseOgames in Seattle as examples. “We don’t see this very much in Saudi Arabia. Also there aren’t a lot of public spaces that are cheaply rented or available for public use, where developers can get together and talk about their games.” 

That said, Hamed also pointed at the gender issue that limits collaboration between developers. “They [men and women] can’t mix and mingle so this makes it harder to broaden the circle of developers.” 

What to do before going to the Saudi market 

A game that caters to 40 million Arabic speakers should speak their language in every sense of the word. Not only should the language of their game be Arabic, but the design, story, images, and characters should reflect the local culture. The team working on the game has to be local as well. “They should definitely consider hiring people in that specific market to help them with content sensitivity as well as customer support,” Hamed said. “Players respond insanely well to agents who communicate with the same accent and same wording as the players themselves.” 

Polish your game and your English 

“If you don’t know English, know English. That’s my biggest advice,” said Hamed. Despite the high dependency on Arabic in Saudi Arabia, there aren’t a lot of reliable online Arabic resources that can help game developers. “A bunch of really highly talented Saudis [developers] do not have access to English so they’re stuck with Arabic resources and those are not up-to-date usually. So if your English is not that great, start polishing your English.”

Hamed further advised game developers to network and attend industry events as much as possible in order to get valuable feedback and meet other developers and beta testers.

Aside from learning and reading a lot, Konash suggested that developers focus on one game at a time to maintain quality. “Persistence; if each developer tried to work on one game then moved to the next one [before completing it], they won’t be able to polish the game." 

Our conversation ended on a positive note where we discussed how competition has improved the quality of games produced in the Kingdom. “Competition is good. When people started to know each other from Saudi Arabia, quality went up, just because they had to show off in front of their friends, and everybody wants recognition. Being around competition always makes better games,” Hamed concluded.

 Reine Farhat - By Wamda 

lundi 6 avril 2015

Tunisie : Disrupt!/Games recrute des programmeurs de jeux vidéo

En Mai, l’événement Disrupt!/ sera de retour à Tunise, à la recherche de personnes et d’équipes (de 2 à 4 membres) de moins de 35 ayant des idées innovantes dans le domaine du développement de nouveaux jeux vidéo, dans la création de plateformes de jeux, ou dans l’utilisation de système de jeux pour la résolution de problèmes.


Les participants seront en compétition pour remporter des prix, ainsi que pour travailler avec des professionnels de l’industrie, afin de donner un coup de boost à l’implémentation de leurs idées.

Le programme sera constitué d’une formation de 3 jours du 1er au 3 Mai au Cogite Coworking Space.

Les participants développeront leurs idées ainsi que le business model de celles-ci et seront accompagnés par des mentors expérimentés dans les nouvelles technologies et les jeux. Le dimanche 3 mai, un jury évaluera les pitchs finaux des participants et sélectionnera les gagnants.

Deux experts confirmés du monde des technologies et des jeux vidéos viendront coacher les participants : Adel Beznine, coach, consultant, formateur et fondateur de CREDO et Walid Sultan Midani, fondateur de Digitalmania, le tout premier studio de développement de jeux vidéos en Tunisie.

Grâce aux technologies digitales, le monde des jeux vidéos fait son petit bout de chemin dans notre vie quotidienne. Rassemblant des disciplines telles que le design, la technologie, la psychologie et le storytelling, les jeux ont le pouvoir énorme de pouvoir “perturber” notre façon d’apprendre, de participer, mais aussi -bien sur- de jouer.

Source de l'article Tekiano

La BD en Tunisie, un univers très peu exploré


Adelaziz Belkhodja, scénariste, Bédéiste et directeur de la maison d'édition Apolonia s'est lancé dans un univers très peu exploré en Tunisie : la Bande Dessinée (BD).Ses BD se caractérisent par leur focalisation sur l'histoire de la Tunisie, notamment celle d'avant Jésus-Christ, la Tunisie Carthaginoise d'Hannibal et Didon.Une aventure qu'il nous fait découvrir dans cette interview.

Foliomania : Quelle est la cible que vous visez avec vos BD ?

Abdelaziz Belkhodja : D'abord, le public de la BD, il faut le créer en Tunisie et dans les pays arabes en général. On a un manque terrible dansle visuel alors qu'il est essentiel pour la mémorisation du texte. Mon challenge avec les BD est que les gens aient un visuel intéressant. Le public de la BD varie des premièresannées de naissance jusqu'à l'âge de 18, 20 ans et peut même atteindre même les adultes. Cela dépend du texte et du sujet.

Foliomania : Quel est le message que vousvéhiculez à travers vos BD ?

Abdelaziz Belkhodja : Le message est qu'on a une histoire riche, qui est pleine de sens, qui est pleine de valeurs. L'objectif est que la valeurhumaniste soit perceptible par l'enfant surtout.

Foliomania : Quelle plus peut ramener la BD à un texte ?

Abdelaziz Belkhodja : L'enfant a souvent d'énormesdifficultés à visualiser ce qu'il lit, donc la BD est là pour compenser ce vide et pour lui offrir une image légendée.

Foliomania : Ne serait-ce une sorte de tutelle surl'imagination de l'enfant ?

Abdelaziz Belkhodja : Non pas du tout ! Chaque forme d'expression a ses propres qualités, la radio, la télévision la lecture,le théâtre, le cinéma, la BD, etc… Le sens de la BD est justement un sens léger, agréable. Le dessin nous offre une facilité de traiter quoi que ce soit. Le dessin offre uneperspective qu'aucun autre média ne peut offrir.


Foliomania : Que manque-t-il en Tunisie pour que la BD devienne une discipline ?

Abdelaziz Belkhodja :Quand on regarde les expériences européennes et américaines, la BD s'est lancée grâce à des magazines comme le magazine PILOTE qui a sorti les plus BD du monde comme Tintin et Spirou…C'était une sorte de revue où on publiait les BD sous forme de séries, ce qui donne envie de les acheter mensuellement pour pouvoir suivre l'histoire. C'est ce qui nous manque en effet.Mais de nos jours, avec l'internet, il y a d'autres moyens pour faire la promotion des BD.

Foliomania : En tant qu'éditeur, que préférez-vous entre BD et livres ?

Abdelaziz Belkhodja : Chaque édition a ses qualités, ses lectorats. Ce sont deux choses complètement différentes. Avec la BD, on s'amuse avec les histoires, mais avec la lecture,on va beaucoup plus profond. Il y a eu des essais de mélange entre les deux, comme par exemple une BD qui illustre une œuvre de Victor Hugo et cela n'a pas marché car c'était très ennuyeuxet le contraire est vrai. Chaque forme d'expression véhicule quelque chose de très particulier.


Foliomania : Quels seront vos futurs projets de BD ?

Abdelaziz Belkhodja : Beaucoup ! Une BD dédiée aux enfants pour qu'ils fassent attention au Djihad, une BD sur les forces de l'ordre en Tunisie, une BD sur le foot,une BD sur une jeune femme qui est une héroïne, Ommi Sissi qui devient Wonder Women, une BD sur Jouha qui est devenu moderne ! Il y aura beaucoup de BD dans le proche avenir.

Par Nawel Bizid - Source de l'article Foliomania 

jeudi 2 avril 2015

“Tunisie , Culture : Appel à candidatures : Concours de BD "Omar Le-Chéri" à Sousse”

À l'occasion de l'exposition "Le tombeau perdu d'Alexandre le Grand" présentée au Relais culturel français et à la librairie "Culturel" de Sousse, le Relais culturel français vous invite à participer à un concours de bande dessinée sur le thème "Omar Le-Chéri découvre Sousse !". 

 Le concours est ouvert à tous et trois catégories de dessinateurs sont proposées : - jeunes (moins de 12 ans) ; - adolescents (12 à 17 ans) ; - adultes (plus de 18 ans). La bande dessinée doit être une planche, avec ou sans texte, sans limitation de case, en format portrait ou paysage. 

Les créations représentant un seul dessin ne sont pas admises et seule la langue française est acceptée. 
Les planches doivent obligatoirement comporter au verso le nom et prénom du participant, son année de naissance, son numéro de téléphone et son adresse mail. 
La participation est limitée à une seule création par personne et les participants ne peuvent s'inscrire que dans une catégorie. 

 La date limite de remise des planches est fixée au 15 mai 2015 au Relais culturel français ou à la librairie "Culturel" de Sousse.

Informations et contact : Relais culturel français Tél : 73 227 935”

Source de l'article Tunivisions.

mercredi 1 avril 2015

Harb: MENA gaming industry to hit $3.2B in 2016

Beirut - Revenues generated by the gaming industry in the MENA region are projected to reach $3.2 billion in 2016 compared to over $70 billion globally, Telecommunications Minister Boutros Harbsaid. 

“What started as casual electronic games in the mid ’70s, have grown tremendously over the last decade to become a multibillion dollar industry, defying all rules and predictions,” he said.


Harb said that the gaming industry has proven to be a great contributor to economic growth and job creation, but he voiced his intention to create a proper gaming ecosystem in Lebanon to provide domestic talents with the necessary tools to enable them to export their products but remain in the country.

Business ecosystems are networks providing complementary services and products within an industry, that evolve their capabilities and roles over time.

“I decided to play a proactive role in this ecosystem in a bid to ensure that Lebanon is a producer in this industry and not just a consumer,” Harb said.

“We need to work on a strategic policy to reach this goal,” he added.

His remarks came during the opening of the MENA Games Conference and Exhibition Thursday in Mar Mikhael train station. The event, which was organized by IFP, features over 30 speakers and aims to create awareness among the MENA region’s investors and promote investment in the gaming industry.

Harb highlighted the huge profits generated by this lucrative industry and cited the example of the game “Call of Duty: Black Ops,” which collected $650 million in sales revenue within five days of its launch.

“Can you imagine how profitable this industry can be for companies and to the economy in general?” he said.

Likewise, Marwan Hayek, chairman and CEO of alfa, emphasized the importance of the gaming industry, noting that it is growing at an average of 13 percent in the Middle East, which is considered to be higher than the overall global rate of growth. “The industry’s revenues in the Middle East are expected to grow from $1.6 billion in 2014 to $4.4 billion in 2022,” he said.

Hayek said that the growth in this industry is partly attributed to the spread in the use of tablets and smartphones around the world, which provides easy access to mobile games.

In the case of Lebanon, Hayek believes that growth in the gaming industry will improve in the coming years because of the increased penetration of broadband, smartphones and Facebook.

“Lebanon has one of the highest rates of smartphones penetration in the world at 77 percent, which is higher than the U.S. and South Korea,” he said.

Kate Edwards, executive director at the International Game Developers Association, praised Harb’s willingness to support Lebanon’s gaming industry.

She emphasized the need to design games for the global audience and not just for producers’ domestic markets.

“Designing a successful game that would be accepted and played by all kinds of audiences requires many steps and not just the translation of the game to the local language of the country,” she said.

“One should ask about the kind of people who are going to play the game and I am sure that most developers want as many people as possible to enjoy the application,” she added. “To do so, one should think more of developing games that suit all cultures.”

Echoing Edwards’ views, Samir Abou Samra, Chief Technology Officer at DigiPen, said he would like to see the localization of foreign games to make them fit for this region. “But I would also like Europe and North America to start localizing games that have been developed in the Middle East,” he added. “So why don’t we start to produce successful games originating from this area?”

Abou Samra praised technology experts in the Middle East region for their achievements in recent years.

He said that Boeing named DigiPen as its top supplier of technology for the year 2008 and 60 percent of the team working on this technology was comprised of experts from the Middle East region.

“We could have made this achievement from this region and not from the U.S. but we left the region seeking stability,” he said.

Abou Samra also praised the stimulus packages announced by the Central Bank of Lebanon to support entrepreneurs. “The support of the government is very important and crucial as well,” he said. “DigiPen succeeded because it had the support of the local government of the state of Washington, the local development board and the ministry of education.

By The Daily Star

Cinéma malgache : la renaissance passe par l’animation



Alors qu'à Madagascar, il n'y a plus aucune salle de cinéma en activité, le cinéma d'animation est en plein essor, soutenu par le Festival du film court. Quelles sont les raisons de ce curieux paradoxe ?

Sommaire


Et pourtant ils tournent…

Cette formule de Joëlle Farchy[+] pourrait résumer à elle seule toute la complexité du contexte dans lequel essaie de se développer l’audiovisuel à Madagascar et en particulier l’animation, cas très spécifique en Afrique.

Sur l’île rouge, il n’existe plus de salles de cinéma et aucune structure étatique n’est véritablement en mesure d’œuvrer pour le développement du secteur, faute de volonté politique, faute de financements. La première génération n’a pas vu de relève lui succéder lorsqu’elle s’est éteinte dans les années 1980. Pendant quasiment vingt ans, le cinéma malgache est tombé dans une profonde léthargie. Le contexte local est bien difficile pour les cinéastes, l’industrie du cinéma n’existe pour ainsi dire pas à Madagascar. Et pourtant ils tournent…


Car le secteur audiovisuel n’en est pas pour autant inexistant. Depuis l’avènement du numérique, deux éléments ont marqué le paysage audiovisuel malgache. À la fin des années 1990, la vidéo a fait son apparition, donnant naissance à un secteur[+]très populaire de films, réalisés sur le modèle des premiers films nigérians de Nollywood, même si la qualité ne correspond pas aux standards internationaux.

Et, depuis le milieu des années 2000, une nouvelle génération de cinéastes est apparue, des cinéastes de courts-métrages pour la plupart. Cette date marque le début du renouveau du cinéma malgache, avec comme point de départ la création d’un festival, en 2006 à Antananarivo : Les Rencontres du Film Court (RFC). Dans ce contexte, l’animation demeure un cas exceptionnel à bien des égards.

Le renouveau du cinéma malgache

En 2010, Claude Alain Randriamihaingo affirmait dans une de ses publications[+], que le documentaire constituerait une base pour la relance du cinéma malgache. Même si le documentaire n’est plus le genre le plus représenté actuellement, il est vrai que l’impulsion est certainement venue de là. Les réalisateurs malgaches les plus connus sont des documentaristes (Laza[+], Nantenaina Lova[+] pour ne citer qu’eux). Et effectivement si Laza a pu créer les Rencontres du Film Court en 2006 avec le Centre Culturel Albert Camus[+] c’est parce qu’il était déjà reconnu et notamment par son travail documentaire.
La relance est donc passée par le documentaire. Pour Laza, le cinéma à Madagascar est un cinéma d’urgence bien qu’il ne se fasse pas dans la précipitation, « c’est pour exister dans la marmite mondiale du cinéma ». Or pour exister dans cette marmite mondiale, il faut passer par les canaux obligés et donc se conformer aux standards, qu’ils soient thématiques ou esthétiques. Et cela a marché jusqu’il y a quelques années, le documentaire étant un genre apprécié des bailleurs.

Si la relance après vingt ans de léthargie est issue du documentaire, le véritable renouveau est venu du format court. Un court-métrage coûte moins cher, et le réalisateur n’a pas à besoin de chercher un apport financier auprès des financeurs du Nord. Ainsi donc, libéré de toute contrainte scénaristique et esthétique, le court-métrage s’émancipe du formatage subi par le long métrage. La liberté permise par ce format court, fait souffler un vent nouveau sur le cinéma à Madagascar depuis la création des RFC.

Ce festival de courts-métrages, qui a lieu chaque année à Antananarivo devient vite le moteur indispensable de la vie cinématographique de l’île, et constitue un élément incontournable aujourd’hui lorsque l’on désire aborder le cinéma malgache. Les Rencontres du Film Court sont à la fois le point de départ de ce renouveau, le moteur et le guide d’une grande partie du secteur local. Tous les genres sont en compétition au sein du festival, de sorte que chaque année des films de fiction, d’animation et des documentaires sont réalisés spécialement pour les Rencontres du Film Court. Quelques noms sont désormais bien connus, que ce soit à Madagascar ou à l’international. Ludovic Randriamanantsoa[+], Luck Razanajaona[+], Ando Raminoson[+], Tovoniaina Rasoanaivo[+].

L’animation malgache, un cas à part en Afrique


L’ensemble de la cinématographie malgache mérite toute notre attention. Mais c’est bien l’animation qui revêt un intérêt particulier pour son caractère hors du commun, étant donné le contexte difficile. Faire de l’animation est plus long, plus technique, plus ardu qu’une prise de vue réelle. Comment l’animation fait-elle pour prospérer ? Certes tout est à la mesure du secteur audiovisuel à Madagascar, qui n’a qu’un poids économique minime et où les réalisateurs ne vivent pas de leur art mais une petite dizaine de cinéastes maintient depuis quelques années l’animation malgache sur le haut du pavé. C’est le cas notamment de Herizo « Bashy » Ramilijaonina, auteur de Selamanana, de Cid, réalisateur deThe Bee, de Sitraka Randriamahaly pour La chasse au lambo, ou encore Ridha Andriantomanga, qui a réalisé ILM et Le savoir. Bien sûr cette brève énumération est loin d’être exhaustive.

L’existence de l’animation malgache est en soi un phénomène intéressant à plus d’un titre, ne serait-ce que lorsqu'on observe combien ce genre est le parent pauvre du cinéma en Afrique. Il y a très peu de films d’animation sur le continent malgré une nette amélioration ces dernières années. Un long métrage d’animation Pokou, Princesse Ashanti d’Abel Kouamé Nguessan, a même vu le jour en 2013[+]. Le court-métrage reste évidemment le format le plus courant. Dans quelques trop rares pays, des réalisateurs ont développé le secteur de l’animation. C’est le cas du Burkina Faso, du Cameroun, de la R. D. Congo (avec notamment Jean Michel Kibushi, l’un des pionniers de l’animation en Afrique), du Burundi ou des pays d’Afrique du Nord (Maghreb et Egypte), ces derniers étant mieux dotés que leurs voisins au sud du Sahara. Mais la qualité de cette production est très irrégulière. Face à ce constat, il apparait clairement que Madagascar fait figure d’exception dans l’animation.

Et l’animation fut…


L’apparition de l’animation à Madagascar est récente. Officiellement le premier film reconnu comme court-métrage d’animation date de 2006. Evidemment, plusieurs facteurs sont à l’origine de ce phénomène. D’abord, l’apparition du numérique au tournant des années 2000 constitue une base évidente, sur le plan des outils proposés comme sur le plan de l’accès à la culture web[+]. L’une des caractéristiques communes selon Laza, qui est d’ailleurs valable pour l’ensemble du secteur audiovisuel à Madagascar, c’est « qu’il n’y a pas vraiment de référence cinématographique nationale à laquelle s’identifier, les références africaines comme [Ousmane] Sembène, [Souleymane] Cissé, etc. sont trop loin pour être en lien avec cette jeune génération. Nous avons une originalité, certainement due à notre insularité, mais la référence, sans aucun doute, c’est Internet ! ».

Ensuite, très paradoxalement comme le rappelle le réalisateur Laza, la fermeture des salles a eu un effet un peu inattendu. Lorsque la totalité des salles de cinéma a fermé ses portes, les malgaches ne voyaient plus leur propres images, ni leur propres histoires. Alors la bande dessinée s’est substituée au cinéma dans cette recherche d’image de soi. La BD s’est alors développée et professionnalisée et avec elle est né un vivier de dessinateurs, amateurs de dessins, mangas, etc. C’est sur ce terreau fertile pour le dessin et l’illustration qu’au bout de quelques années, une poignée de jeunes s’est lancée dans l’animation. Quelques publicités animées voient alors le jour et quand la première édition des RFC ouvre ses portes en 2006, les animateurs en puissance en profitent pour éclore à côté du festival. En 2011, la catégorie animation finit par être créée, tant les films gagnent en qualité et en professionnalisme. C’est alors que les animateurs se sont révélés, parce qu’ils pouvaient profiter d’un débouché et de propositions de formations.

Depuis, une quinzaine de films courts d’animation sont produits chaque année. Une partie d’entre eux connaissent une vraie carrière internationale, très souvent propulsés par les Rencontres du Film Court, véritable lieu de formation et révélateur de talent.
En une décennie, l’animation est devenue un secteur porteur à Madagascar, mais surtout les animateurs malgaches sont désormais reconnus à l’international, au festival d’animation d’Annecy, au festival international de courts-métrages de Clermont-Ferrand, l’école des Gobelins à Paris, ainsi qu’aux festivals de Berlin, Fribourg, et ailleurs dans le monde.

Un savoir-faire à la pointe, poussé par l’entraide et le système D


Côté savoir-faire, les animateurs n’ont rien à envier à nombre de leurs homologues des autres pays africains, voire même au niveau mondial. Certaines technologies comme la motion capture ou performance capture sont utilisées par certains animateurs malgaches à un tel niveau de maitrise qu’ils sont désormais contactés par d’autres animateurs du monde entier pour leur apporter leur aide. L’expertise malgache dans l’animation est reconnue. Un projet actuellement développé, intitulé Trad v.s Mod est l’illustration parfaite de ces propos. À l’aide une technologie de pointe, utilisant notamment la motion capture [+] grâce au Kinect de la Xbox, ce projet se pose en précurseur au niveau local, et devrait mettre en avant le savoir-faire malgache sur la scène internationale de l’animation. Cela découle notamment du fait que les animateurs à Madagascar ne sont pas seulement des « cinéastes ». Certains travaillent sur des technologies issues du jeu vidéo, d’autres viennent du milieu de la publicité, certains de la BD, d’autres enfin sont arrivés par hasard à l’animation.

Il y a une vraie mutualisation des compétences durant le processus de création. Il s’agit d’un des rares secteurs artistiques à Madagascar où les acteurs collaborent afin d’optimiser les résultats. Cette mutualisation est d’autant plus accentuée par les méthodes de travail où le système D est souvent la règle. Les animateurs, ayant commencé pour la plupart en autodidactes, produisent régulièrement de véritables petits bijoux d’animation, malgré le contexte extrêmement difficile, qu’il s’agisse du manque d’infrastructures ou bien des problèmes économiques et techniques. Bien entendu, il n’est pas question d’idéaliser un mode de fonctionnement qui n’est pas toujours efficace, mais qui a tout de même fait ses preuves ». Depuis quelques années, certains cinéastes se sont regroupés en sociétés de productions dont l’aspect le plus marquant n’est pas le volet financier, mais bel et bien celui de la mutualisation des compétences.
Actuellement un projet de long métrage réunissant une bonne partie du secteur de l’animation à Madagascar est en cours, preuve une nouvelle fois du succès de ce travail collectif.

Le paradoxe du succès


Depuis une décennie, l’animation a été soutenue et poussée grâce à des formations[+]. Mais actuellement, la situation en est arrivée à un paradoxe, que l’on pourrait appeler la rançon du succès. En effet, la première génération d’animateurs, reconnue pour son talent et son savoir-faire, a fini par être recrutée par des entreprises, en particulier dans le milieu de la publicité et de la communication. De ce fait, ces réalisateurs ne produisent plus ou très peu de films, vie professionnelle oblige. Car on ne vit toujours pas du cinéma à Madagascar, et encore moins de l’animation, et ce ne sont pas, à de très rares exceptions près, les activités principales des réalisateurs. Aussi, il semble qu’un tournant se présente actuellement. Une nouvelle génération arrive, promesse d’un recommencement, au moins en partie.

La diffusion des films d’animation, malheureusement, ne se fait qu’exceptionnellement à Madagascar, au grand dam des réalisateurs. La raison en est simple : l’absence de salles. Jamais les films malgaches, qu’ils soient d’animation ou de tout autre genre, n’ont été exploités commercialement sur la Grande île, qui devrait pourtant être leur territoire de prédilection. Alors, ces films s’exportent. Ils font d’abord le tour des festivals de cinéma dans le monde, puis sont parfois achetés par des structures comme l’Institut français ou Canal France International, et dans le meilleur des cas, des télévisions acquièrent les droits de diffusion. La plupart du temps il s’agit d’Arte ou TV5.

Vers une nouvelle génération


Une nouvelle génération pousse actuellement les portes, en particulier celles issue des Rencontres du Film Court, et le processus de développement de l’animation connait un recommencement. Ce n’est pas la fin de l’animation malgache, mais simplement une étape qui montre à quel point la situation est difficile et le cinéma fragile. Cette étape révèle également la vivacité du secteur de l’animation dans ce pays, avec un vivier en perpétuelle ébullition, et montre la nécessité de pouvoir vivre du cinéma à Madagascar pour les auteurs.

Avec le recul, même si l’animation ne propose pas toujours les films les plus porteurs[+] de la production annuelle à Madagascar, il apparait clairement que ce genre contribue grandement au renouveau du cinéma malgache. Tout d’abord en renouvelant le regard des artistes et en proposant un genre complexe et rare dans cette zone, mais aussi en mettant sous les projecteurs l’ensemble de la cinématographie de la grande île. On parle aisément, désormais, de l’animation comme une spécialité malgache en Afrique et dans l’Océan Indien. C’est en soi un élément très important pour la promotion de la culture malgache en général, et de sa cinématographie en particulier.

Si les outils numériques demeurent les leviers fondamentaux du phénomène de l’animation malgache, l’action d’infrastructures de soutien sera la clé de la pérennisation du secteur. Actuellement, l’État reste malheureusement complètement impuissant dans le domaine de l’audiovisuel à Madagascar, malgré l’existence de l’Office Malgache du Cinéma, théoriquement l’équivalent malgache du CNC, resté pour l’instant une simple coquille vide.
Attendons désormais de voir la sortie du projet de long métrage d’animation La légende de Zazarano, réunissant une grande partie des professionnels du secteur, qui sera une grande étape pour l’animation malgache et une preuve supplémentaire du dynamisme hors du commun de l’animation sur la grande île.

Références
  • Joëlle FARCHY, Et pourtant ils tournent... : Économie du cinéma à l'ère numérique, INA éditions, 2011
  • Claude Alain RANDRIAMIHAINGO, « Le film documentaire, une base pour la relance du cinéma malgache : de quelques véhémentes pérégrinations (1980-2000) », Études Océan indien, 44 | 2010, 215-226
  • Karine BLANCHON, Les cinémas de Madagascar 1937-2007, Images Plurielles, L’Harmattan, 2009
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Crédits photos : Festival des Rencontres du Film Court
Belle-vie, de Andry Rarivonandrasana
Ray, de Herizo Ramilijaonina
Selamanana, de Herizo Ramilijaonina
Iny Hono Izy Ravorona, de Sitraka Randriamahaly
Quatre animateurs malgaches en 2014 - Tojosoa Andrianarison, Cid, Sitraka Randriamahaly, Liva Razaka, Nathaniela Randrianomearisoa
MIFA workshop, atelier d'animation avec Corinne Destombes de Folimage 
La légende de Zazarano, projet de film d'animation collectif

Par Colin Duprè - Source de l'article Inglobal

Comment les Droidcon et GDG redonnent le pouvoir aux Tunisiens

Il y a quelques semaines, pas moins de 1 000 participants s’étaient donné rendez-vous lors de la quatrième édition tunisienne de Droidcon, l’événement annuel dédié aux développeurs Android. C’est plus que lors du Droidcon français ! Parmi ce beau monde, on pouvait aussi trouver des journalistes européens, des experts internationaux et des membres du gouvernement tunisiens.


Comme souvent en Tunisie, ce succès s’explique par une envie brûlante de changer les choses et par une conviction profonde qu’avec les bons outils, les bons Tunisiens peuvent créer leurs propres emplois et faire grandir le pays.

Nous avons rencontré Taher Mestiri, le fondateur de Tunandroid.com, un site informationnel destiné aux développeurs Android, mais aussi du rendez-vous annuel Droidcon, ainsi que des très actifs Google Developers Groups (GDG).

Wamda : Pourquoi avoir lancé Tunandroid en 2010 alors que la Tunisie ne comptait quasiment aucun développeur Android ?

Taher Mestiri : J’ai senti l’importance d’Android et j’ai voulu partager les informations que j’avais avec la communauté en Tunisie. Quand on a lancé TunAndroid, il n’y avait pas de développeurs Android. Les gens commençaient seulement à entendre parler d’Android mais ne savait pas exactement ce que c’était.

On a lancé le site le 4 juin 2010 et en novembre, lors du Salon de l'Informatique et de la Bureautique, on avait décidé de prendre pour la première fois un stand pendant deux heures pour aller à la rencontre de la communauté. C’était un stand de 9 mètre carrés et plus de 300 personnes sont venus sur le stand. On a dû nous trouver une salle pour qu’on puisse accueillir tout ce petit monde. 

Pour notre premier anniversaire, en juin 2011, nous avons organisé le premier événement dédié exclusivement aux développeurs Android, qui est devenu ensuite le Droidcon. On avait invité 400 personnes. La salle était encore une fois archi comble, essentiellement des étudiants et des développeurs freelance.

Wamda : Pourtant il n’y pas tant d’applis tunisiennes sur le Google Market ?

Taher Mestiri : Pour ouvrir un compte Google Play [qui permet aux développeurs d’appli d’être rémunérés], il faut une carte internationale qui n’existe pas en Tunisie. Jusqu’à présent les Tunisiens qui développent des applis doivent trouver des moyens contournés pour se rémunérer.

Au DroidCon 2014, on a organisé un débat avec la direction générale de l’économie numérique au ministère des Technologies de la communication et de l’Economie numérique ainsi que trois autres ministères, la Banque Centrale Tunisienne et l’UTICA, l’organisation patronale tunisienne, et on a discuté de la problématique des cartes de paiement internationales pour les développeurs.


Il y avait 680 développeurs tout autour qui ont montré précisément à ces responsables les opportunités qu’ils étaient en train de rater à l’échelle internationale et l’intérêt d’avoir une carte bancaire internationale, même limitée en terme de dépenses tant qu’elle était illimitée en terme de réception d’argent.

Depuis que j’avais déjà publié, en janvier 2012, une proposition qui exposait au gouvernement l’importance d’avoir une carte bancaire internationale, la communication avec certains ministres était ouverte mais c’est vraiment à la suite de cette discussion que nous avons pour la première fois pu parler sérieusement avec les responsables gouvernementaux.

Lors du DroidCcon 2015 [qui a eu lieu les 7 et 8 mars à la Médina Yasmine de Hammamet], Nooman Fehri, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, a annoncé que le projet de « carte technologique internationale » va être mis en place et fait partie des priorités du gouvernements dans ses 100 premiers jours au pouvoir.

Le Ministre était tellement impressionné de voir 800 développeurs autour de lui et de sentir les idées bouillonner qu’il a annulé tous ses rendez-vous et est monté sur scène, a enlevé sa cravate et a annoncé que, maintenant que la transition démocratique était en place, il fallait enlever les cravates et se mettre au travail ! Il fallait voir ça, les participants n’en croyaient pas leurs yeux. C’était super.



Le plus important, c’est qu’on a démontré que le gouvernement peut être à l’écoute de la société civile et être ouvert à la discussion et qu’ensemble, avec la société civile, le gouvernement et le secteur privé, on a trouvé une solution. C’est exceptionnel. 

Cette année on a aussi commencé à parler du processus d’importation des composants électroniques [Ndlr : comme les smartphones, tablettes, kits de développement qui peuvent être utiles aux développeurs et intégrateurs] et des problématiques de douanes et on va commencer un nouveau processus de discussions tripartites.

Oui, oui, il s'agit bien du ministre Nooman Fehri en plein selfie
avec les participants du Droidcon

Wamda : Lors du DroidCon 2011, tu as aussi lancé les Google Developers Groups. Concrètement ce sert à quoi et pourquoi c’est important ?

Taher Mestiri : Effectivement, on a lancé le premier chapitre tunisien de GTUG, Google Technologies User Group, maintenant connu sous le nom de GDG, Google Developers Group. En 2012, Tunis GTUG était le troisième chapitre le plus actif au monde.

Les GDG servent à développer une communauté qui s’intéresse aux technologies Google et dans laquelle les plus expérimentés peuvent partager leurs connaissances avec les novices. Ca permet à la fois de développer une culture de l’échange et d’offrir des formations.

C’est important d’encourager les gens à utiliser les technologies Google pour ne pas que les développeurs soit dépassés par les évènements et les nouvelles technologies.

Cela permet aussi aux chômeurs ou aux étudiants qui ont besoin d’un peu d’argent de savoir le plus de choses possibles le plus rapidement possible et d’être aux premières lignes pour profiter des opportunités qui se présentent sur le marché.

Wamda : Donc pour toi développer GDG c’est participer au développement économique de la Tunisie ?

Taher Mestiri : C’est une obligation d’aider la Tunisie. Il y a des gens qui ont donné leurs vies pour la révolution. Moi je donne un peu de mon temps et de mes connaissances pour aider les autres, ce n’est rien.

Il y a déjà des success stories mais on ne peut pas en parler parce qu’elles sont illégales. Je connais quelqu’un qui gagne 25 000 dollars par mois. Mais il ne peut pas déclarer ses revenus car c’est interdit d’avoir un compte à l’étranger. Il récupère son argent par des moyens détournés. Ce n’est pas évident du tout de gérer de ça.

Quand cette carte technologique sera lancée, on pourra dévoiler énormément de success stories.

Credit photo: Droidcon
Par Aline Mayard - Source de l'article Wamda