mardi 29 septembre 2009

La 3D dans la publicité tunisienne


«Lakhdher», «3icha makrouna», «Tunis 2050», «Barhouma Barhouma» font désormais partie des personnages et des séries que la rue tunisienne connaît ou affectionne. C’est depuis 2007, que la conquête de l’image animée dans le paysage publicitaire tunisien se met en place
Cette tendance n’est pas propre au marché local. Elle hisse ses voiles dans le monde entier. Pourquoi la publicité se tourne t- elle vers cette nouvelle technique et cela coûte t-il moins cher que la publicité classique ?

 L’animation en 3D dans la publicité en Tunisie, date depuis un peu plus longtemps que cette récente vague. Certains, ont encore le vif souvenir d’une animation qui a toujours été présente dans le paysage publicitaire audiovisuel avec notamment, le spot qui loue les attraits de la réclame dans les salles de cinéma dans les années 70. Ce n’est que dans les années 90, avec l’arrivée des logiciels de synthèse d’images qui sont intégrés aux ordinateurs que la technique devient relativement plus accessible. Tout comme l’avènement de la PAO pour l’édition –Publication Assistée par Ordinateur, celle-ci vulgarise les films d’animations.
La Présidente du SAPA, Afifa Chihaoui (Groupe McCann Tunisie) se souvient : «En 1997 et à mon retour de l’étranger avec FP7, nous avons commencés a travaillé la 3D dans les « packs shot » et dans les animations promotionnelles (jeux) des spots publicitaires. La 3D en Tunisie a beaucoup évolué depuis. Elle progresse vite et bien. Les divers programmes et films publicitaires en sont la meilleure des preuves. Les potentialités sont énormes et aujourd’hui, notre souci est la disponibilité du matériel technique. Il faut vraiment davantage d’investissements dans la technologie. Les compétences sont en place et il y’ a énormément de jeunes qui ont beaucoup de talent et une soif d’apprendre infinie. Ils sont vraiment doués. Il suffit de les encadrer et de leur donner les moyens afin de les aider à percer».
Au jour d’aujourd’hui, les annonceurs sont aussi une catégorie qui se passionne pour la 3D. De plus en plus séduits par la technique, ils ont les budgets qu’il faut pour passer les commandes et soutenir la créativité. Ils voient en la 3D, un moyen privilégié de toucher une cible sur un ton ludique. Si cette recette a visiblement le vent en poupe, c’est parce qu’elle est très proche du public tunisien et de son humour principalement. Elle touche surtout un segment jeune en s’appuyant sur les nombreuses références à son quotidien, reprenant son vocabulaire et se rapprochant au maximum de lui.
Enseignante et chercheur, Amira Trabelsi (ISG Tunis et  ww.marketeuz.com ) a crée un blog qui traite des nouvelles technologies. Elle résume la situation comme suit : «le tunisien s'est familiarisé avec la 3D. Il l’apprécie vraiment et cela explique le recours des entreprises à cette technologie. C'est simple, beau, pas cher, proche de notre quotidien (surtout si le discours des personnages est bien fait) et ça l'air "IN" nouveau et plutôt branché»
Pour expliquer l’engouement des annonceurs pour la 3D, Nejla Chaar, Directeur de la communication de «Tunisiana», est on ne peut plus claire. : «Une marque peut se tourner vers l’animation 3D pour être plus contemporaine et plus innovante par un traitement de l’image différent et différentiateur. Le but d’une marque n’est-il pas de toujours se« démarquer» ? Cette technique permet d’être plus réactif et ne pas avoir à subir la lourdeur d’une réalisation cinématographique traditionnelle avec son lot d’impondérables : conditions météorologiques pour le tournage, disponibilité des acteurs et figurants, stylisme, maquillage.... Il faut aussi retenir que lorsqu’une marque mise beaucoup sur la publicité on-line, la 3D s’avère être la technique la plus appropriée en termes de compatibilité de formats et de poids».
Cependant, produire une pub en 3D, coûte t-il moins cher pour les entreprises ? Pour CGS et son Directeur Général Riadh Ghariana, la réponse est affirmative. «Généralement, la 3D est moins chère que le tournage réel, mais le recours des annonceurs à des pubs en 3D n'est pas lié uniquement au coût.

Le prix se détermine à partir de plusieurs critères, tels que le nombre de décors, de personnages, de la durée du spot,...C'est une équation entre différents paramètres. Il faut compter, entre 15 000 d à 50 000 d pour un spot d'une certaine complexit»
Du côté des annonceurs et des décideurs qui gèrent les budgets de création, on refuse de se contenter de répondre par l’affirmative. Najla Chaar rétorque activement : «Ce n’est ni plus cher, ni moins cher. Cela coûte le coût de l’art, du temps, de l’innovation et de l’imagination. Réaliser une idée forte et différente coûte aussi à une marque les moyens qu’elle a consentie à mettre pour atteindre un objectif»
La question qui reste en suspens est alors, sans appel : Quel est le coût de l’art ? Celui du temps, de la réussite et du prix à mettre pour créer la différence entre les entreprises ?
Le cas des pâtes « Rose Blanche » est l’un des plus édifiants. La marque parie sur un feuilleton télévisé depuis 3 ans pour traiter avec humour et dérision la vie d’une famille tunisienne moyenne. La série qui dure deux minutes, passe durant le mois de ramadhan qui représente un pic dans l’investissement publicitaire au sein des entreprises tunisiennes. La marque semble satisfaite de sa stratégie. Son taux de notoriété pourrait atteindre 50 ou 60 % pour cette année. Zied Lazghab, responsable du Marketing de la société alimentaire déclarait dans le magazine Jeune Afrique «notre feuilleton a permis d’accéder à une notoriété généralisée avec plus de 60% des personnes interrogées qui ont regardé au moins un épisode ; Plus un seul tunisien n’ignore notre série. Et à un cout abordable. Le prix d’un épisode de deux minutes d’icha Makrouna équivaut à un spot de 30 secondes de 100 000 d à 160 000d»
Pour les professionnels, le marché de la publicité en Tunisie est en train de mûrir. Selon Hassen Zargouni, patron de Sigma Conseil, ceci témoigne «de la place qu’il y’a pour une vraie industrie de la production audiovisuel» Il lui reste, entre autres, à passer à une vitesse supérieure : Investir complètement l’approche interactive.
Il semble que l’un des avenirs possibles de la publicité, se trouve dans l’interactivité. Le consommateur ne pourra, ni voudra, subir plus longtemps les messages publicitaires. Najla Chaar précise à ce sujet, que le consommateur «voudra agir de plus en plus. D’ailleurs, cela fait plusieurs années que l’on parle de «consommateur». Les exemples de jeux publicitaires en ligne (Advergames) sont nombreux à l’étranger. En Tunisie, quelques marques s’en sont un tout petit peu rapproché. Quoiqu’il en soit, si l’interactivité est l’avenir de la publicité, la technique d’animation 3D est pour le moment, la technique qui lui est la plus approprié».
Loin d’être une technique pour amateurs, vulgarisée par des logiciels accessibles à tous l’animation 3D est un univers de créativité. Les animations 3D sont des œuvres artistiques à part entière. Les plus enthousiastes estiment que l’image virtuelle serait même un atout pour l’Art. N’étant pratiquement pas soumise à l’impondérable, elle peut repousser les limites de l’imagination. Un fait est désormais certain, elle est désormais l’un des alliés majeurs de l’entreprise.
Au jour d’aujourd’hui, la question est de savoir si la créativité tunisienne est arrivée à maturité. La qualité des films tunisiens est –elle en mesure d’être reconnue par les publicitaires européens et ceux du monde entier ? Peut-elle envisager de s’exporter ?
Par Amel Djait - Source de l'article Webmanagercenter

jeudi 10 septembre 2009

Tunisie : L’Ambouba allume la Médina


«L’'Ambouba», film d’animation tunisien sera projeté, en avant première, au Palais de Kheireddine à la Médina de Tunis durant la soirée du samedi 12 septembre, à partir de 22h00. Il sera suivi par un long métrage d’animation français : «Les Triplettes de Belleville».
Dans le cadre du Festival de la Médina, le Palais Kheireddine n’abrite pas uniquement les concerts de musique à tendance traditionnel et de la variété. L’Institut Français de Coopération, partenaire de l’événement, s’implique afin de « donner du jus à nos soirées » à travers le cinéma d’animation.
Le cinéma tunisien s’anime !
Voilà que l’IFC cherche à nous faire découvrir la nouvelle vague du cinéma d’animation tunisien ! En ce samedi 12 septembre, on aura sur la toile, en avant première exceptionnelle, «L’Ambouba». Réalisé par Nadia Raïs et produit par Audimage, ce film est un court métrage de 9 minutes. Il raconte l’histoire d’ «Ambouba» qui ne doit pas oublier son rendez-vous avec Meherzia et Beya avant 17h à Tunis Marine II, un jour où il n’y a plus de repère temporel autre que les aiguilles d’une horloge qui tournent de plus en plus vite. Ambouba oublie et rate son rendez-vous. Rappelons que le cinéma d’animation en Tunisie commence à avoir des adeptes. A commencer par le long métrage “Les Naufragés de Carthage”, une production de Cinétéfilm. La production de film d’animation de réalisateurs tunisiens commence à intégrer le paysage audiovisuel national. On notera en 2008, «Ryeh» réalisé par Lotfi Mahfoudh, ainsi que «L’enfant Roi» de Mohamed Houssine Grayaa, qu’on a connu comme comédien dans le cinéma dans des films tel que «Noces de Lune» de Jilani Saadi ou «Cinecitta» de Brahim Letaief. Voilà qu’on assiste à la naissance de toute une génération de créateurs de films d’animation tunisiens.

Les Triplettes s’aventurent…
Mais «L’Ambouba» n’occupera que 9 minutes de la soirée, le plat de résistance reste «Les Triplettes de Belleville». Ce long métrage d’animation français est d’une durée de 01h20. Réalisé par Sylvain Chomet, ce film raconte l’histoire de Madame Souza qui ne s’attendait pas à ce que son idée d’offrir un vélo à son neveu aille bien au-delà de ses espérances. L’entraînement, une alimentation adaptée et le Tour de France n’était pas loin…La « mafia française » non plus qui, repérant le futur champion cycliste, l’enlève. Mme Souza, accompagnée de trois vieilles dames, les Triplettes, devenues ses complices, devra braver tous les dangers dans une course poursuite ébouriffante. Ce film est une sélection officielle au Festival de Cannes en 2003.
Voilà une soirée qui pourrait mettre des couleurs à l’écran et une ambiance positive en l’air. Mais surtout, elle fera éviter à certains le matraquage publicitaire que nous font subir les chaînes nationales en ce mois de ramadan. Une soirée sans pub qui n’en aurait pas rêvé !
source de l'article Tekiano

mardi 8 septembre 2009

La bande dessinée en Tunisie. Petite histoire et grande passion.

On s’accorde à faire remonter la naissance de la BD en Tunisie à 1965, l’année de la parution de la revue pour enfants Irfane, qui autour de Hassanine Ben Amou regroupa une équipe de bédéistes passionnés. 

La bande dessinée en Tunisie. Petite histoire et grande passion. | Jalel El GharbiEn Tunisie, le neuvième art est ainsi lié aux revues. Chahloul emboîta le pas à Irfane en 1968, et dix ans après, on vit la naissance d’une autre revue, Anis. 
En 1984, Qaous Kouzah (arc en ciel) réunit les bédéistes les plus confirmés du pays : Chedly Belkhamsa, Habib Bouhaouel, Moncef Kateb… 
Les bédéistes tunisiens ont depuis 1997 leur salon. Malgré le peu de moyens, ils se retrouvent chaque année à Tazarka (75 kms de Tunis), avec à l’ordre du jour des expositions, des ateliers et surtout des rencontres. 
A cette occasion, nous avons posé quelques questions à Seif eddine Nechi, un jeune bédéiste passionné. Seif eddine Nechi est un dessinateur autodidacte. Ce psychologue de formation a été tour à tour illustrateur au Renouveau (rubrique des faits divers) et animateur dans un atelier de dessins animés… Il a également collaboré à toutes les agences de pub de Tunis. Il est aujourd’hui directeur de création dans une de ces agences. Il travaille actuellement à son premier album de BD en collaboration avec Tahar Fazaa : Les Tunisiens. 

Quelle est la situation de la BD en Tunisie (par rapport aux autres pays maghrébins, par exemple)? 
Je ne peux me prononcer dans une perspective comparatiste pour répondre à votre question. 
Par contre, je pourrais subjectivement exprimer mon engagement enthousiaste quant à la possibilité de promouvoir cet art. 
Jusqu’aux années 90, la BD existait chez nous et puis elle a périclité. Je crois que cela est dû à la disparition des magazines de BD comme Kaous kouzah et à la pauvreté du contenu d’autres magazines qui ont refusé de suivre les jeunes. 
Ces magasines continuaient à répondre à leur attente avec des propos et des dessins anachroniques qui rappellent le début du 20ème siècle. 
L’état des lieux est à mon sens très clair: soit il n’y a pas de BD… soit il y en a des essais médiocres… Mais le plus courant, c’est le déferlement de mangas chez nos jeunes… Je ne serais pas contre, si seulement nos jeunes bédéistes pouvaient sortir quelque chose de fort et réussir au moins à relancer un débat autour de la BD tunisienne agonisante. 


Qu’est-ce qui selon vous entrave cet art en Tunisie? 
1- Les gens mêmes qui se disent les gardiens du temple de la BD tunisienne. 
2- Les jeunes qui ne veulent pas défier la médiocrité et rompre ce cercle, et là je le dis haut et fort : nos jeunes, dans les domaines artistiques, sont prétentieux ; ils parlent plus qu’ils ne produisent, ils n’ont aucun esprit d’initiative – j’assume mon opinion, et que celui qui veut me contredire le fasse avec une production artistique… 

Quel est l’apport de Tazarka? 
Vous savez, Tazarka est un salon et pas un festival… et comme dans un salon, l’esprit est d’être dans une espèce de proximité entre l’artiste et son art avec un public qui peut être avisé ou non. Cette proximité n’est pas toujours confortable et peut même être périlleuse… 
Par ailleurs, la désorganisation peut parfois gagner du terrain, vu que l’équipe fait confiance aux volontaires qui peuvent parfois se désister… 
En tout cas ce salon existe et résiste depuis 13 ans…et malgré son caractère modeste, il a donné lieu à des impressions de quelques travaux d’enfants, à l’édition de quelques autres… 
Ce salon peut être critiqué à tort ou à raison…mais voilà, il a le mérite d’exister. 
Quels sont vos projets? Comment insuffler un souffle nouveau à la BD en Tunisie? 
Je travaille sur ma BD mais je prépare aussi l’album suivant ... Sinon, Abou Seoud Messadi, Imed Zahraoui et moi, sommes tous enthousiastes et déjà prêts pour le prochain salon. D’ailleurs, on commence les préparatifs dès la fin du mois de ramadan… 

Par Jalel El Gharbi - Source de l'article Babelmed

jeudi 3 septembre 2009

Voyage autour de la Méditerranée

Un voyage autour de la Méditerranée

Un voyage autour de la Méditerranée
Il y avait déjà l’équivalent pour l’Europe. L’histoire est tout aussi simple : deux enfants, Anne et Malek, parcourent les rives de la Méditerranée à la découverte des cultures et des différents patrimoines. Ils vont visiter 43 pays au total, car en plus de pays baignés par la Méditerranée, s’ajoutent la Jordanie, la Mauritanie, et le Portugal.

Une affaire de générations

Une affaire de générations
L’idée de s’adresser à une population jeune n’est pas anodine. Ce sont eux qui « construisent l’avenir », pour Hanifa Cherifi. Une fois que l’enfant dispose du cahier, il l’étudie en classe, mais il peut aussi le rapporter à la maison, et aller plus loin dans la découverte avec ses parents. Pour Hanifa Cherifi, « c’est un objet de partage familial ».

Un vrai succès

Un vrai succès
Cinq à six mille cahiers ont déjà été livrés. Ils rencontrent pour l’instant un franc succès auprès des enseignants, mais aussi des milieux diplomatiques. Quant à la traduction de ces cahiers dans d’autres langues, Hanifa Cherifi se montre prudente. « Ce ne sera pas à l’initiative de la France ». Pas question d’imposer quoi que ce soit : c’est aussi ça l’ouverture sur les autres cultures.
Le cahier de découverte « Un voyage autour de la Méditerranée » est téléchargeable sur internet !
 

Un an pour passer de l'idée au concret

Un an pour passer de l'idée au concret
L’idée de ces cahiers a germé en juillet 2008, juste après un colloque intitulé « Femmes traits d’union de la Méditerranée au Sénat » (Terrafemina était l’un des organisateurs). A l’initiative de Laure Darcos, l’épouse du Ministre de l’Education Nationale, des femmes se sont réunies dans le but de lancer une action en faveur des quartiers. Hanifa Cherifi propose alors une idée : des cahiers pour enfants, qui leur feraient découvrir toutes les cultures de la Méditerranée. 

Hanifa Cherifi connait bien l’importance de l’ouverture sur les autres cultures. Elle a été médiatrice nationale dans les affaires de voiles islamiques et conseillère technique auprès du ministre de l’Education nationale et inspectrice générale de l’Education nationale. Membre de la Commission Stasi et membre fondatrice des « Rencontres des Français d’origine algérienne et des Algériens de France ». Elle a également été membre du Conseil d’Analyse de la Société.

En suggérant ces cahiers éducatifs, elle a voulu « revenir à l’esprit d’amitié et de concorde entre les femmes, l’idée principale étant la transmission de pensée ».

En juin 2009, les cahiers de la Méditerranée ont été mis à disposition des enseignants et des élèves. 

Des enjeux diplomatiques

Des enjeux diplomatiques
« Les enjeux étaient importants car à travers l’aspect ludique, il s’agit de présenter des informations, des identités et des symboles pour chaque pays », rappelle Hanifa Cherifi. Il a donc fallu recueillir l’avis de conseillers diplomatique pour chaque pays concerné. Par exemple, difficile d’évoquer la question palestinienne, mais aussi Chypre et la Turquie.

Par Alix Foriel - Source de l'article Terrafemina

Le cahier de découverte

mardi 1 septembre 2009

Malamine, un Africain à Paris - Par Edimo et Mbumbo - Editions Les enfants Rouges

Entre espoir et rancœur, Malamine est l’histoire d’un Africain contraint de quitter son pays natal pour la capitale française. Docteur en économie, il tentera d’aider ses frères et l’Afrique à sa manière. Une aventure humaine captivante.

Résultat de recherche d'images pour "Malamine, un Africain à Paris - Par Edimo et Mbumbo - Editions Les enfants Rouges"C’est l’histoire d’un homme qui a du mal à trouver sa place, que ce soit chez les siens en Afrique ou dans son pays d’accueil, la France. Malamine est titulaire d’un doctorat en économie de la Sorbonne. Avec ce diplôme, il retourne chez lui en espérant faire changer les choses et améliorer l’économie des pays africains. Mais dans ces contrées, ceux qui veulent aller de l’avant ne sont pas forcément bien accueillis.

Malamine revient donc à Paris. Bien que s’occupant d’une partie du clan, il se sent inutile. En lui sommeillentl’amertume et la colère, frustré par l’idée qu’il n’arrive pas à aider l’Afrique. Car si lui, un intellectuel diplômé, qui écrit un livre sur l’économie africaine ne peut pas améliorer la vie de ses frères, qui pourra le faire ? Son impatience et son désarroi vont alors le mener sur les traces d’un groupe politique dangereux…

Les auteurs de cette bande dessinée, Edimo (franco-camerounais) et Mbumbo (camerounais) font partie de l’association « L’Afrique dessinée » qui a pour but de témoigner des réalités africaines et de créer des échanges internationaux pour les auteurs.

L’histoire de Malamine et de ses amis, est un récit à la Ken Loach. Elle montre les difficultés interethniques en Afrique, la vie dans certains milieux africains parisiens et l’indifférence de la France face à ces nouveaux arrivants.

Un album en noir et blanc où tous ces problèmes, extrêmement complexes, sont abordés avec une grande acuité.
Par  Morgane Aubert - Source de l'article ActuaBD