lundi 24 novembre 2008

Le premier court métrage tunisien en 3D


Abderrazek Ben Jemâa vient de réaliser « Les trésors de la langue arabe », premier court métrage tunisien en 3D distribué gratuitement sur Internet. Cette initiative constitue la suite logique d’une démarche initiée par le réalisateur dans son livre « Contribution à une mise à niveau du cinéma tunisien », livre téléchargeable gratuitement sur le site : tunisiancreativity.com. 

PROVERBES ARABES 3D INAvec ce court métrage en 3D, Abderrazek Ben Jemâa propose un nouveau modèle économique de production et de distribution, en vogue depuis l’avènement du numérique et de l’expansion d’Internet.
Abderrazek Ben Jemâa a une maîtrise en langues françaises (Faculté des Lettres de Tunis), un diplôme de 3ème cycle en gestion financière (Institut Supérieur de Gestion de Tunis) ainsi qu’un autre de 3ème cycle en management (Paris I, Sorbonne). Auteur de plusieurs livres (Infomatique et société, essai publié par la Fondation Nationale de Recherche Scientifique, Tadémaît fille du Hoggar, roman publié par M.T.E., Contribution à une mise à niveau du cinéma tunisien), il se prépare à publier dans quelques semaines sur Internet, le premier long métrage tunisien dédié totalement à la politique internationale (Coup d’Etat) en trois langues (arabe, français, anglais). Accessoirement, Abderrazek Ben Jemâa est diplômé en arts martiaux de l’Aikikai de Tokyo et expert en Real Aïkido. Il a aussi obtenu récemment le diplôme d’entraîneur 1er degré de la Fédération Nationale Tunisienne de Judo.
Pour expliquer les tenants de cette démarche volontariste, le réalisateur offre aux lecteurs d’Afriqu’Echos Magazine les quatre clés de compréhension d’une démarche qui ouvre des perspectives aux créateurs africains.

1. Pourquoi le choix d’un film d’animation en 3D ?
Le cinéma d’animation est aujourd’hui l’un des cinémas les plus porteurs et les plus exportés dans le monde.
• Le cinéma d’animation en 2 D a rapporté au Japon 1.4 milliards de dollars. D’autres pays comme la France et la Corée du Sud s’engouffrent avec bonheur dans cette niche.
En France, pour un épisode de 26 minutes, les prix pratiqués sont les suivants : 
• Scénario : 4.000 à 6.000 euros.
• Storyboard : 6.000 à 15.000 euros.
• Design : 7.500 à 12.000 euros.
• Décor : 4.500 à 20.000 euros.
• Recherche couleurs : 7.000 à 9.500 euros.
• Feuille d’exposition : 4.500 à 5.500 euros.
• Animatique : 1.000 à 1.200 euros.
Les prix de sous-traitance du lay out, de l’animation, de la mise en couleurs et du compositing, toujours pour un épisode de 26 minutes, et pratiqués dans les pays asiatiques oscillent entre 65.000 et 80.000 euros pour la Chine et entre 95.000 et 140.000 euros pour la Corée du Sud.
• Le cinéma d’animation en 3 D est dominé par les Etats-Unis. Un film comme Shrek a rapporté pour les épisodes 1 et 2 autour de 2 milliards de dollars. Les Français ont rapidement compris l’ampleur de ce marché et leur pôle d’animation à Angoulême est devenu en quelques années très actif, autant dans le domaine 2 D que 3 D, grâce entre autres, au Programme Magelis.
En France, pour un épisode de 26 minutes, les prix pratiqués sont les suivants : • Série pré-school (programmes de qualité inférieure) : 200.000 euros.
• Série 3 D : 350.000 euros.
• La sous-traitance à Taiwan, Corée du Sud, Hong Kong, Inde, s’élève en moyenne à 50% des tarifs français.
Le créneau est donc très rentable et à la portée de la main-d’œuvre tunisienne, moyennant une formation spécialisée.

2. Pourquoi le choix d’un film sur la culture et les proverbes arabes ?
La thématique culturelle du film se justifie par le fait que le patrimoine mérite l’attention des cinéastes. Mais ce choix n’est pas totalement désintéressé puisque plusieurs télévisions arabes manquent cruellement de films d’animation en rapport avec la culture arabe. D’ailleurs, le choix de la durée du film (3 minutes) indique qu’il a été produit et réalisé dans l’optique d’une série.
Le choix a été porté sur les proverbes arabes plutôt que ceux strictement tunisiens qui disposent d’un marché Internet, d’un marché cinématographique et d’un marché télévisé moins important. Trente autres scénarii sur les proverbes arabes sont à la disposition de tout producteur intéressé.

3. Pourquoi le choix d’une distribution sur Internet ?
Internet est en train de devenir la plus grande salle de cinéma dans le monde. On y distribue désormais des films, soit gratuitement, soit accompagnés d’insertions publicitaires, soit payants. D’ailleurs, mêmes les salles de cinéma traditionnelles dans le monde sont en train de se lier à Internet d’une manière ou d’une autre.

• Numérisation, Internet et exploitation :
Dans le nouveau modèle d’exploitation numérique, le support physique (DVD CD-Rom, cassettes) ou le signal numérique est transmis par un producteur (par satellite ou par câble) à une salle de cinéma où il est stocké sur un serveur, c’est-à-dire un ordinateur doté d’une forte capacité de stockage, directement relié au projecteur numérique auquel il transmet les images numériques.
Il suffit pour ça que les salles équipées en D-cinema disposent d’une liaison Internet haut débit ou encore mieux (pour éviter les effets de saturation) d’antennes permettant de recevoir les films via satellites. Mais cela nécessite d’abord des investissements lourds. Le coût d’équipement d’une salle s’élève environ à 100.000 euros.
Par ailleurs, il est possible d’en sécuriser la diffusion en cryptant les données transmises. A ce cryptage pendant la phase de transport viendrait s’ajouter celui que demandent les studios hollywoodiens. Ce second cryptage rend l’accès au fichier du film impossible non seulement pendant son transport mais aussi une fois qu’il est parvenu sur le serveur du cinéma. Pour lire le fichier qu’il a reçu, l’exploitant a impérativement besoin d’une clé, spécifique au film et au serveur de son établissement (la clé et le fichier lui ayant été envoyés séparément).
Le parc mondial de salles D-cinema a doublé entre 2006 et 2007 passant de 3.010 à 6.104 écrans équipés. Plus des deux tiers de ces écrans numériques sont implantés en Amérique du nord dont le parc est passé de 2.014 à 4.350 entre 2006 et 2007. Le nombre d’écrans numérisés en France sera de 2000 salles en 2009 (prévision).

• La video-on-demand (VOD) :
La VOD est un système offert par les sites Internet, les fournisseurs d’accès et les câblo-opérateurs, permettant à l’utilisateur de choisir, commander et regarder un contenu vidéo numérisé au moment où il le souhaite.
La VOD s’apparente à un système de location, les offres permettant un visionnage libre pendant 24 heures à partir du début de la lecture. Même si certains services de VOD fonctionnent en stockant le contenu sur un disque dur, ce stockage n’est que temporaire. Il ne s’agit donc pas d’un acte d’achat.
En matière d’équipement, il est possible de visionner un contenu en VOD à partir d’un PC, d’une télévision (un décodeur généralement est alors nécessaire en plus du modem) ou d’un mobile. L’utilisateur doit disposer d’une connexion Internet haut débit. Les contenus sont cryptés, le paiement déclenchant pour l’utilisateur l’obtention de la clé de décodage. Par ailleurs, les contenus sont protégés contre l’enregistrement, la copie et le transfert, réduisant le risque de piratage.
Mais une œuvre cinématographique se regarde sur grand écran et avec une bonne qualité sonore. Cela se vérifie dans les progressions impressionnantes des foyers en Europe et aux Etats-Unis en équipements Home cinéma. Le succès de la VOD accompagnera la commercialisation d’appareils adaptés.
Certains auteurs n’hésitent même plus à diffuser leurs films exclusivement sur Internet. A titre d’exemple, le service de partage vidéo de Google France assure la distribution exclusive d’un long métrage franco-américain, Autumn. Ra’up McGee, l’auteur, le réalisateur et le producteur d’Autumn, a mis en ligne, sur le service de partage vidéo du moteur de recherche, aux Etats-Unis d’abord (depuis janvier 2006) puis en France (juillet 2006), son long métrage d’une heure et cinquante minutes et le distribue uniquement via ce canal. De fait, à l’exception des avant-premières, qui de part et d’autre de l’Atlantique ont eu lieu dans des cinémas, Autumn ne pourra être visionné que sur le Net.
Rappelons que les principaux représentants de l’industrie du cinéma et du contenu, des fournisseurs de services Internet et des opérateurs de télécommunications de l’Union européenne et des États-Unis ont signé le 23 mai 2006, au festival de Cannes, la charte européenne du cinéma en ligne.

Video le premierourt métrage tunisien en 3D réalisé

Les trésors de la langue arabe - فيديو Dailymotion

www.dailymotion.com/video/x99a90_les-tresors-de...



4. Pourquoi le choix d’un film gratuit ?
De plus en plus de films sont distribués gratuitement. Mais ces films véhiculent une publicité intégrée. Cela veut dire que ces films sont sponsorisés par des entreprises qui diffusent ainsi leurs messages. Ce type de formule est appelé à connaître de plus en plus de succès malgré les voix qui s’élèvent contre ce type de pratique.
Le principe de la gratuité a de très grands avantages : d’abord, il permet à l’auteur du film de toucher un public très large. De plus, il lui donne l’opportunité d’être en contact direct avec son public sans intermédiaires (vendeurs et distributeurs). Mais comme la gratuité totale n’est pas viable économique, la sponsorisation est un mal nécessaire. A l’auteur de trouver un équilibre entre son message personnel et le message commercial du sponsor.|

Source de l’article la rédaction d’AEM

mercredi 29 octobre 2008

Ajaaj receives interest from international television channels

This is the first time ‘Ajaaj’ will be revealed to a UAE audience in his new incarnation.

Watani Program recently forged a new partnership with Blink Studios, a leading Dubai-based animation production house, to develop and produce an animated version of Ajaaj suitable for broadcast as a televised cartoon series.

Local and international comic book lovers will be able to view a trailer of the new Ajaaj series at the Watani stall of Character Dubai. Mohamed Baharoon, Deputy Director General of Watani also gave a presentation on the evolution of Ajaaj in front of international character and licensing experts at a seminar held yesterday at Character Dubai.

The success of ‘Ajaaj’, which was created in 2007 by the Watani Program to serve as a communication tool aimed at sharing the UAE values and heritage with the nation’s children, presents a great opportunity to introduce the values of UAE heritage and culture to children worldwide in an entertaining and familiar format.

‘Ajaaj’ recently attracted unprecedented praise from major international children’s television networks when it launched its concept for a television series at MIPCOM, a global content event held in Cannes.


“We are proud that Ajaaj can compete on the same playing field as other superheroes produced by comic book giants, in terms of core values and intellectual content. We are hoping characters such as Ajaaj will open the door for other more effective methods to communicate with the world, especially because we live in a society that really has to project a more positive image about Arab civilization.”
says Ahmed Al Mansoori, Director General of Watani.

An Ajaaj television series is expected to launch on local and international television channels in 2010 as a leading Arabic series. The Watani program is currently developing strategic partnerships with international broadcasting networks, licensing and distribution companies.

dimanche 12 octobre 2008

Alger se remet aux bulles - Le premier Festival International de la BD s'ouvre mercredi

C'est une manifestation d'une ampleur inédite que s'apprête à accueillir la capitale. L'occasion de donner un coup de jeune à un IXe art jadis florissant dans notre pays. 


C'est un comité d'organisation aux prises avec des aléas de dernière minute qui a fait face à la presse, hier, au cercle Frantz-Fanon, à Alger. Mais Dalila Nedjam, commissaire du festival, entourée des principaux responsables, a rassuré sur l'essentiel. “Tout est fin prêt, à l'exception des programmes qui vous seront remis cet après-midi ou au plus tard demain matin”, affirme-t-elle posément avant d'entrer dans le détail du fameux programme.
Les chiffres donnés par la commissaire sont éloquents : 27 pays participants derrière l'Inde, invitée d'honneur, 98 dessinateurs, 4 compétitions (jeunes espoirs, jeunes talents, professionnels, professionnels internationaux), 12 films d'animation en projections, 1 colloque, 6 conférences, 1 hommage, 11 expos… Le Festival international de la BD d'Alger se veut un rendez-vous d'envergure. Un rendez-vous à la double vocation : honorer ou gratifier les anciens, les pionniers des années 60-70-80, Melouah, Slim et les autres, auxquels une exposition permanente et itinérante est consacrée : ouvrir la voie à une nouvelle génération, lui permettre de se faire connaître et de fréquenter ses pairs dans le monde. Mustapha Nedjaï, directeur artistique du festival, s'est d'ailleurs dit soufflé par la qualité de certains travaux remis, et s'affirme “tranquille pour l'avenir”. Sur le choix de l'Inde comme invitée d'honneur, le directeur des relations publiques du festival, Abderrahmane Djelfaoui, met en avant “la découverte” plutôt qu'une tradition comme peuvent en posséder certains pays, des comics chers aux USA aux mangas made in Japan, en passant par la célèbre BD belge. Mais ces pays-genres seront largement présents lors des grandes expositions prévues. Le continent africain aura également son expo et sa conférence, signe d'un dynamisme non démenti.
Bien sûr, comme tous les festivals, celui-ci aura ses stars, notamment dans le jury international : on annonce l'arrivée du critique d'art japonais Ilan Nguyen, des bédéistes Ptiluc (France), Etienne Schreder (Belgique) et Chritophe Badoux (Suisse), mais aussi des Algériens Rachid Boudjedra, Djilali Biskri, du caricaturiste Le Hic ou encore le bédéiste Mohamed Arram. Ce dernier fera d'ailleurs l'objet d'un hommage spécial puisque le premier Prix Melouah devrait lui être remis pour l'ensemble de son œuvre.
Autre particularité de ce festival, son “rapport à l'espace”, comme le disait en aparté un des membres du jury. Ce sont pas moins de dix lieux, dans la capitale, qui devraient porter les couleurs du FIDBA. Ses planches devraient tapisser les murs du palais de la culture Moufdi-Zakaria au Mama, en passant par le Bastion-23, les classes de l'Ecole des Beaux-Arts… Enfin, le comité d'organisation a également profité de l'occasion pour révéler les noms des lauréats des concours “espoirs scolaires” et “jeunes talents”. Abdiouène Takfarinas de Kouba et Djamel Bouchenaf de Belcourt sont repartis respectivement avec 80 000 et 200 000 DA. Espérons qu'il ne s'agit là que de leurs premiers prix.
Pour les autres, rendez-vous mercredi soir à l'esplanade de Ryadh El-Feth, pour le spectacle “son et lumière” d'ouverture et fêter ainsi dignement le retour du 9e art dans notre pays.
R. A.

1er Festival international de la bande dessinée d'Alger, du 15 au 19 octobre 2008. Programme plus complet sur le site : bdalger.net. Toutes les activités sont gratuites. 

Par Rachid Alick - Source de l'article Djazaïress

samedi 11 octobre 2008

Campus Ubisof - Première école de jeu vidéo au Maroc



Trois en un. Marocains, Canadiens et Français lancent le Campus Ubisoft. Première école de formation pour jeu vidéo au Maroc.

C'est la société du même nom qui compte parmi les plus gros éditeurs mondiaux d'animation 3D qui chapeaute le projet. Elle est installée à Casablanca depuis 1998 et compte 65 salariés. Ubisoft, lors de son 10e anniversaire, avait même annoncé de passer à 200 développeurs d'ici trois ans. 
Le lancement de Campus Ubisoft confirme cette stratégie: une matière grise locale performante à un coût concurrentiel (formation et salaires). Dès octobre, l'école ouvrira ses portes. Quant à la sélection des futurs étudiants, «elle débute à partir de juin», précise Cyril Vermeil DG d'Ubisoft Maroc. Deux critères sont déterminants: Technicité informatique et créativité artistique.

Positionnement
Le Campus va s'implanter à l'Institut polytechnique, dans les environs de la route d'El Jadida. Ce sont les Québécois, Cégep de Matane, qui vont assurer le rôle de coordinateur pédagogique. D'autres partenaires académiques sont mis à contribution: l'Université Al Akhawayn et l'École nationale du jeu et des médias interactifs numériques d'Angoulême, basée en France. La formule du financement est alléchante. Les frais de formation seront pris en charge par l'Anapec et Ubisoft. En contre partie, «les lauréats seront payés à 5.000 DH par mois durant la première année d'embauche», précise-t-on. Un stage de formation de 6 mois, payé au Smig, complétera la formule. C'est «un modèle mixte qui regroupe formation technique et universitaire», soulignent les fondateurs. Au menu, programmation à l'animation et modélisation 3D, design, conception de niveaux de jeu. Même la gestion de projets est prévue.

Le positionnement d'Ubisoft à Casablanca ne doit pas surprendre. Ses troupes marocaines ont déjà fait leurs preuves en créant, en novembre dernier, un jeu vidéo à 100% made in Morocco. Ceci a nécessité à son équipe à peine 9 mois et 16,5 millions DH. Une prouesse lorsqu'on sait que le coût de production d'un jeu vidéo peut «atteindre les 220 millions de DH et exige en moyenne un an de travail». Nos développeurs ont une autre performance à leur actif, plus actuelle. La conception et la pré-production du dernier long-métrage «Prince of Persia». Son tournage, piloté par les studios Disney, a récemment démarré à Ouarzazate. C'est «la première fois qu'un film de cette envergure est basé sur un jeu vidéo», avait déclaré le DG d'Ubisoft Maroc.
Le Maroc va-t-il saisir sa chance: un hub industriel de l'animation 3D? Cette opportunité d'investissement est symbolisée par la convergence du cinéma avec le jeu vidéo.

L'éventuelle signature d'un mémorandum pour une industrie 3D fait son chemin. De sources sûres, «des discussions ont été tenues dans ce sens, lors d'un récent voyage à Paris, entre le ministère des nouvelles technologies, les tops managements de Casanearshore, et de la CDG», avec des représentants du secteur en France. N'empêche que notre gouvernement doit se remuer. L'Inde a déjà investi ce filon: à Poona, au Sud- est de Bombay, l'achat à la mi-avril du studio indien de Gameloft par Ubisoft le confirme. C'est la première acquisition du genre en Asie du sud-est.
Source de l'information Intic

jeudi 9 octobre 2008

Disney To Bring Storytellers To Middle East

Disney is in the midst of advanced negotiations with Lebanese director Chadi Zeneddine to finance and produce Arabic-language feature THE LAST OF THE STORYTELLERS, per VARIETY.

Résultat de recherche d'images pour "logo disney"This is Disney's first feature in Arabic, and the start of a push to move into the region, which has a population of 300 million people, with two-thirds under the age of 30. It's expected that Disney will announce two additional Arabic-language features in time for the fifth Dubai Film Festival in December.

STORYTELLERS, also produced by Rachel Gandin, will likely start production toward the end of 2009 and will draw upon Arabic folklore traditions for its storyline.

"There's a lot of opportunity for us in the Middle East," a Disney exec told VARIETY, who insisted on anonymity. "There's a lot of room for growth for us. It's the international territory that we're most excited about expanding into."

By Awn

dimanche 31 août 2008

Responsable du marketing de la société agroalimentaire La Rose blanche


Jeune Afrique : Pourquoi un fabricant de pâtes tunisien se décide-t-il à communiquer à travers un dessin animé ?
Zied Lazghab : En période de ramadan, il y a une véritable saturation des écrans publicitaires. Les investissements sont moins efficaces. Vous avez beau communiquer trois à quatre fois par jour, votre message est noyé dans la masse de centaines d'annonceurs. Pour sortir de ce matraquage, nous avons voulu développer notre propre forme de communication. Pour le ramadan de 2007, nous avons décidé de créer une sitcom, Icha Makrouna, un dessin animé pour adultes de trente épisodes d'une minute chacun. Ils traitent, avec humour, de sujets de la vie quotidienne d'une famille tunisienne. Une première qui s'est accompagnée d'une stratégie de produits dérivés avec des tee-shirts, des porte-clés et des casquettes ainsi que 10 000 CD des trente épisodes distribués avec nos paquets de pâtes.


Vous renouvelez l'expérience avec une saison 2 sur Hannibal TV. Votre coup marketing a donc réussi ?
Ce concept qui devait servir de levier pour promouvoir la marque a rencontré un très grand succès. Le bilan a été extrêmement positif. La notoriété spontanée de notre marque a gagné douze points. Elle était de 51 % après le ramadan de 2006, pour passer à 63 % à la fin de celui de l'an passé. En 2008, notre objectif est de gagner dix points supplémentaires grâce à la saison 2, dont la diffusion débute le premier jour de ramadan avec des épisodes de deux minutes cette fois.


Est-ce moins onéreux qu'une campagne de pub TV ?
Ce n'est pas plus cher qu'une campagne de publicité télévisée et d'affichage classique. Simplement, nous dépensons ce budget autrement et de manière plus efficace. Selon les études, 80 % des Tunisiens ont vu au moins l'un des trente épisodes lors du ramadan de 2007, alors qu'en général il n'y a jamais plus de 30 % des téléspectateurs qui ont vu une campagne de pub. D'ailleurs notre principal concurrent ne s'y trompe pas et s'engouffre dans la brèche. Il lance sa sitcom, réalisée avec des personnages réels. Si l'on est copié, c'est donc que notre concept est efficace. C'est la guerre des pâtes !

Source de l'article  Jeuneafrique

vendredi 11 juillet 2008

Jordanie. Des superhéros arabes

Un jeune Jordanien vient de créer des personnages de BD 100 % arabes. Dotés de pouvoirs surnaturels, ces superhéros tolérants et foncièrement bons ont pour mission de sauver la planète du chaos, relate le quotidien Público.

Un soir, trois mois après les attentats du 11 septembre 2001, Suleiman Bakhit, âgé à l’époque de 25 ans, revenait au campus de l’université du Minnesota après avoir fait ses courses. “Quatre types blancs sont sortis d’un bar, raconte-t-il. Ils m’ont reconnu. J’étais président de l’association des étudiants étrangers et je participais à de nombreuses actions contre le racisme. Ils m’ont insulté, puis ils m’ont frappé.” Son visage et son cou subirent des opérations de chirurgie plastique et, aujourd’hui, il arbore une grande cicatrice avec la même vanité avec laquelle il exhibe ses tatouages. 
S’est-il vengé ? “Oui, à ma façon, souligne-t-il. Je suis intervenu dans plusieurs écoles primaires, un an après le 11 septembre, dans le cadre du programme d’une ONG. J’ai expliqué aux élèves les coutumes du Moyen-Orient. Je leur ai dit que tous les Arabes n’étaient pas des sympathisants d’Al-Qaida. Un jour, une fille m’a interpellé : ‘Avez-vous une Barbie arabe ? Un Superman arabe ?’” Bakhit est alors resté sans voix. “Je me suis rendu compte qu’effectivement nous n’avions pas de superhéros. Aussi, j’ai eu envie d’en créer un pour qu’il soit une source d’inspiration et d’espoir pour la jeunesse arabe, se souvient-il. J’ai contacté des personnes talentueuses, comme le dessinateur brésilien Eduardo Francisco, qui ont accepté de m’aider. J’ai ensuite quitté les Etats-Unis et suis rentré chez moi, en Jordanie.” 
C’est là qu’il a créé l’Aranim Media Factory (pour arabe et animation). Et Naar [“feu”, en arabe] fut le premier personnage à sortir de cette fabrique de superhéros. “Il y a beaucoup de personnages occidentaux qui ont le pouvoir de maîtriser le feu. J’ai voulu faire quelque chose de différent en m’appuyant sur la mythologie arabe”, explique son créateur. L’histoire relate une apocalypse dans un Moyen-Orient sans pétrole, en 2050. Un groupe d’enfants se réveillent dans une ville cachée sous les ruines de Pétra et découvrent qu’ils ont des pouvoirs surnaturels. Ils s’interrogent alors sur la manière de reconstruire un monde meilleur. La BD fut été très bien accueillie par le public.

“Mon objectif est de combattre l’extrémisme pour contrecarrer des idoles, tel Abou Moussad Al-Zarqaoui [Jordanien, leader d’Al-Qaida en Irak, tué en 2006]. Je veux favoriser chez la jeunesse des valeurs positives comme la tolérance, la persévérance ou le travail”, affirme Suleiman Bakhit.


Résultat de recherche d'images pour "Mansaf et Ozi"Abou Khadija est un autre superhéros de l’Aranim Media Factory. Il s’agit d’un boxeur jordanien au chômage. Ses enfants sont malades, et il boxe pour sauver sa famille. “Nous voulions faire une BD, mais des producteurs nous ont proposé d’en faire un film d’animation”, précise Suleiman Bakhit en espérant que tout soit prêt cet été. Ce devrait être le premier film d’animation arabe. Suleiman Bakhit regrette au passage “que les Américains aient malmené Aladin avec un stéréotype éloigné de l’histoire réelle et que les Japonais aient transformé Sindbad en un type stupide”. L’objectif de Bakhit est d’utiliser “des personnages, des thèmes et des styles authentiquement arabes, tout en réussissant à attirer des jeunes du monde entier”. Après la BD et les films d’animation, l’étape suivante devrait être celle des jeux vidéo, avec “beaucoup de guerriers arabes”, et le merchandising. L’ambition est d’atteindre les 200 millions de jeunes Arabes et, par la suite, le marché international.

Pour mettre en application ses rêves, Suleiman Bakhit a besoin de partenaires. Parmi eux, la King Abdullah Fund for Development. Avoir comme mécène une institution liée à la monarchie jordanienne ne limite-t-il pas la créativité ? “Pas du tout ! On est entièrement libre”, assure le patron d’Aranim. Certains investisseurs ont proposé à Suleiman Bakhit de financer un Disneyland arabe. C’était du temps où le père de Bakhit était Premier ministre de Jordanie. Le jeune créateur a alors refusé la proposition, convaincu que celle-ci était plutôt motivée par l’espoir d’obtenir quelques faveurs politiques.

“Heureusement, mon père n’est plus aujourd’hui qu’un simple parlementaire”, sourit Bakhit. En 2009, il espère que son entreprise – et ses quatre employés – deviendra bénéficiaire.

Repères

Parmi les autres personnages créés par Suleiman Bakhit, on trouve Mansaf et Ozi, dont les noms ont été inspirés par des plats nationaux jordaniens et qui ont connu un franc succès. Signalons également les aventures d’un héros jordanien ayant existé, devenu superhéros grâce à Bakhit : le lieutenant Muwaffaq Al-Salti, un pilote dont l’avion de chasse fut abattu par un Mirage israélien pendant la guerre des Six-Jours, en 1967. Avant la sortie de la BD, 50 000 exemplaires furent distribués gratuitement par des journaux jordaniens ; quelques jours après, on les trouvait à 1 dinar (89 centimes d’euro) au marché noir d’Amman. Finalement, il fut publié à 2,4 millions d’exemplaires, dans une région où il n’existe pas de tradition – ni de moyens – pour ce genre de publication.

Par Margarida Santos Lopes - Source de l'article Courrier International

lundi 7 juillet 2008

Algérie - Mohamed BOUKOURDANE, Producteur-Réalisateur Faire revivre les contes de nos grands-mères à travers le film animé

Asaru-Cinéma: Vous venez de réaliser un film animé intitulé Loundja, parlez-nous de ce film et de votre expérience dans le domaine du film animé?
A vrai dire, Loundja est ma première expérience dans le domaine du film d’animation, je la considère plutôt comme une tentative, un essai, plus qu’une finalité en soi.
Dans mon enfance, ma grande mère me racontait des contes puisés de notre riche patrimoine. Je me suis rendu compte que ces contes se transmettent oralement et par conséquent tendent à disparaître au grand dam de la nouvelle génération qui,
elle, est davantage attirée par la nouvelle technologie (télévision, internet, ordinateur.). Nous avons voulu joindre notre culture des contes à cette nouvelle technologie pour attirer et intéresser les enfants et, pourquoi pas, les adultes nostalgiques.
La première étape qui s’est imposée était la récolte des nombreuses versions du conte. Par la suite, nous avons écrit le scénario et établi le story-board. Nous avons formé petit-a-petit les dessinateurs aux techniques de l’image animée, du montage, du bruitage, du mixage…etc.

Loundja n’est pas encore dans les salles, pourquoi ?
Pour le moment, nous rencontrons des difficultés pour sa commercialisation….

Quels sont vos autres projets dans le domaine du film animé ?
Outre le film d’animation Loundja de 72 min, je travaille sur un autre projet, à caractère historique cette fois-ci : il s’agit de raconter l’histoire de RAIS HAMIDOU sous forme de film d’animation, ce qui est ma façon à moi de rendre hommage à la
richesse de notre patrimoine…

Parlez-nous un peu plus de Rais Hamidou...
Pour Rais Hamidou, le travail de récolte des textes a été plus sérieux, car le personnage est purement historique et les informations doivent être à chaque fois vérifiées, contrairement au conte Loundja où on pouvait laisser libre cours à son imagination. Pour le reste, nous avons travaillé  de la même manière que pour le film d’animation  Loundja. Bien sûr, nous avons profité de  ce second film d’animation pour introduire des améliorations à la qualité de l’image et à la technique d’animation.

Peut-on donc en déduire que vous faites du film animé une spécialité ?
Je crois que je ne peux pas oublier ma formation initiale dont j’ai également fais un métier,  à savoir le métier d’architecte.
L’architecture m’a toujours poussé à rechercher l’authenticité qui ne peut être séparée des traditions et de la culture de notre société. En ce sens, l’audiovisuel devient pour moi un outil d’expression essentiel pour la mise en valeur de notre patrimoine d’où je puise toutes mes références.

Avez-vous déjà participé à des festivals ?
Le festival du film amazigh reste pour mois le seul espace du genre qui m’ait ouvert ses portes, durant ces deux dernières éditions : la 7 ème édition, à Tlemcen en 2007, avec un documentaire LE M’ZAB, HISTOIRE ET PARADIGME ; et la 8ème, à Sétif en 2008, avec le film d’animation Loundja

Et concernant le festival du film animé d’Alger ?
Pour le festival de film d’animation d’Alger, je n’en ai jamais entendu parler jusqu’à récemment, comme tout le monde, en lisant le journal…

Quelles sont vos réalisations en dehors du film animé?
Comme je l’ai dis plus haut, l’essentiel de mes productions a pour dénominateur commun le patrimoine architectural de l’Algérie ; dans ce cadre, j’ai réalisé et produit:                                       
  • Documentaire : Tipaza - : l’histoire de la ville depuis la cité romaine à ce jour
  • Documentaire : Le M‘Zab, histoire et paradigme, l’histoire du patrimoine matériel et les traditions du mozabite
  • Documentaire : Les vagues historiques de la ville de Cherchell, l’histoire de la ville de Cherchell de sa création à ce jour
  • Documentaire sur la chaux traditionnelle et son utilisation
  • Documentaire sur le patrimoine immatériel à Ghardaïa : musique, folklore, fantasia, gastronomie, tradition…
Quant à mes productions en cours de réalisation, je travaille actuellement sur un documentaire sur l’histoire de la ville d’Alger des origines à nos jours.
Source Sudplanete