jeudi 24 décembre 2009

Autopsie d’une saga inachevée - A quand un cinéma d’animation ?

L’Algérie s’est essayée, dans le temps, au cinéma d’animation, mais cela n’a été que de courte expérience, menée çà et là, et de manière épisodique.

A la question de savoir si la bande dessinée et le cinéma vont de pairs, Mohamed Faci dira : «Tous les arts, quel que soit leur genre, vont de pairs. Quand on aime l’art en général, on s’intéresse à toutes les formes d’expression artistique. Tous les arts sont des compléments. On ne peut aimer le cinéma et ne pas s’intéresser à autre chose. On s’intéresse à tout, après il y a des passions et des préférences.»

Adapter une bande dessinée pour le grand écran peut s’avérer une manière astucieuse de promouvoir le 9e art, notamment avec l'avènement des nouvelles technologies où l’on peut faire différentes adaptations dont celle en dessin animé (pour la télévision) ou en film.
Aujourd’hui, le Festival international de la bande dessinée d’Alger s’emploie à relancer le 9e art, à en faire une habitude culturelle, à encourager les éditeurs à s’y investir davantage et à créer des supports aidant au développement de la bd.

En relançant la bande dessinée, n’est-ce pas une manière de relancer le cinéma d’animation, sachant que l’Algérie dans les années 1970 et 1980 avait tenté des expériences en matière de création dans le domaine du cinéma d’animation ?
«En relançant la bande dessinée, on peut relancer effectivement le film d’animation», dira Mohamed Faci, et d’enchaîner : «ça peut susciter, tout à fait, des vocations, créer des contacts. Ça va développer la culture d’une manière générale.»

A noter que l’Algérie s’est essayée, dans le temps, dans le cinéma d’animation, mais cela n’a été que de courte expérience, menée çà et là, et de manière épisodique.
En effet, l’expérience algérienne dans le domaine du cinéma d’animation se résume à quelques tentatives, faites çà et là par des amateurs, notamment dans les années 1960 et 1970 et même dans les années 1980 ; eh bien que ces tentatives aient abouti, elles ne se sont pas pour autant inscrites dans la durée. Et pour cause, il n’y a pas eu une politique de suivi et de soutien. Aucune initiative de quelque nature que ce soit n’ait été entreprise pour mener ce genre de projet à terme, l’élargir et le développer. Ainsi, le cinéma d’animation de nationalité algérienne a existé, mais d’une manière balbutiante, à court terme, puis il a stagné – pour ne pas dire disparu. D’autant plus que le cinéma d’animation est un cinéma complexe qui nécessite de la méthodologie et une technicité de pointe, il nécessite aussi des hommes spécialisés, c’est-à-dire des professionnels. Cela revient à dire que le cinéma d’animation exige un savoir-faire avéré en la matière.
Il se trouve toutefois que cela ne peut nullement justifier l’absence d’une politique menée par les instances concernées favorisant la formation en vue de poser les premiers jalons de ce cinéma d’un autre registre.

L’histoire de l’expérience algérienne du cinéma d’animation se résume à quelques noms qui ont, dans les années 1970, émergé individuellement dans le domaine, à l’instar d’Aram Mohamed. Ce dernier a réalisé H’mimou, une série pour la télévision. Il y avait également Slim qui, en 1971, a réalisé Bouzid et la superamina et, en 1982, Bouzid et le train, deux films qu’il a réalisés en 35 mm et en couleur.
«Il existait un studio d’animation créé par le Centre national de la cinématographie algérienne, mais lorsqu’il a été dissous, la télévision en a hérité pour faire des génériques ou des interludes», se souvient Slim.
Il est vrai que le cinéma d’animation a stagné, mais à aucun moment n’a disparu, car, aujourd’hui les choses commencent à changer et à s’installer à nouveau, notamment avec l’apparition de l’informatique et le développement des nouvelles technologies du numérique appliquées au cinéma d’animation. Il faut seulement se saisir de ce nouvel outil de travail et d’une façon créative.
Car maintenant, avec un ordinateur, l’on peut réaliser un film d’animation. Il faut toutefois, pour réussir son film, un talent de créateur et de narrateur.
L’on peut constater que, depuis quelques années, le cinéma d’animation revient progressivement, notamment avec la tenue annuelle des journées internationales du film d’animation d’Alger, mais il s’agit là d’un cinéma balbutiant et d’amateurs. Les initiatives sont, en effet, individuelles, menées par des passionnés, voire des mordus de ce cinéma d’un autre genre. L’on peut alors enregistrer plusieurs tentatives et expériences qui, d’année en année, se multiplient et se développent.

Par Yacine Ydjer - Source de l'article Infosoir

jeudi 17 décembre 2009

Algérie - Clôture de la 6e édition du festival international du film d’animation

L’Afrique à l’honneur
La 6e édition du Festival international du film d’animation a été clôturée, mardi dernier au soir à la salle Ibn Zeydoun de l’office de Riad El Feth (OREF), devant un public timide. 

Cette manifestation qui a duré du 13 au 15 décembre courant est initiée par l’association culturelle «Patrimoine» avec le soutien du ministère de la Culture.

Mahmoud Meziani, commissaire de ce festival et secrétaire général de l’association culturelle «Patrimoine», déclare en substance «Cette sixième édition est placée sous le slogan «l’Afrique s’anime», une édition dédiée donc à l’animation africaine.

Cette démarche s’inscrit dans l’esprit de continuité du deuxième festival Panafricain.

Notre objectif est de donner l’opportunité aux jeunes talents de s’exprimer». Il fera rappeler que la première soirée d’ouverture de ce festival a honoré le doyen des réalisateurs africains Moustapha Alassane pour son remarquable parcours dans la promotion du film d’animation en Afrique.

Outre les projections des films (plus de 300 films entre longs et courts métrages), la 6e édition du Festival international du film d’animation a vu d’autres importants évènements.

Il s’agit des ateliers de réalisation de film d’animation et d’initiation à cet art «qui ne cesse de prendre de l’élan», précise ce même interlocuteur. Pour couronner ce travail, une vingtaine d’étudiants de l’ISMAS (Institut Supérieur des Métiers des arts du Spectacle et de L’Audio-visuel) ainsi que des autodidactes avec deux jeunes réalisateurs burkinabés, ont collaboré à la réalisation d’un film d’animation «Le regard des Algérois vers l’Afrique noir».

Notons que ce film sera en montage au Burkina Faso et l’avant première est prévue à la fin du mois de janvier à Alger.

Le programme de la manifestation qui a comporté des films nigériens, congolais, burkinabés, kenyans, sénégalais, malgaches, tunisiens et marocains «Nous a offert l’opportunité de voir des films que n’aurions pas pu voir par ailleurs», relèvent des cinéphiles qui appuient sur le fait qu’elle «nous a permis de découvrir la production filmographique africaine».

La séance de clôture, marquée par une projection du film français «Le château des singes» a drainé un public nombreux composé à majorité de jeunes.

Par ailleurs, M. Meziani informe que son association a déjà réalisé trois films d’animation à savoir «Le chantier de la Casbah», «Le fantôme inconnu» et «Le charmeur de serpent». Il émet son souhait, en dernier de voir établir et intégrer le cursus «animation» à l’école des beaux arts d’Alger.

En continuité à ce festival, l’association culturelle «patrimoine» anime aujourd’hui un atelier au siège de l’ISMAS à Bordj El Kiffan.La 6e édition du Festival international du film d’animation a été clôturée, mardi dernier au soir à la salle Ibn Zeydoun de l’office de Riad El Feth (OREF), devant un public timide. Cette manifestation qui a duré du 13 au 15 décembre courant est initiée par l’association culturelle «Patrimoine» avec le soutien du ministère de la Culture.

Mahmoud Meziani, commissaire de ce festival et secrétaire général de l’association culturelle «Patrimoine», déclare en substance «Cette sixième édition est placée sous le slogan «l’Afrique s’anime», une édition dédiée donc à l’animation africaine.

Cette démarche s’inscrit dans l’esprit de continuité du deuxième festival Panafricain.

Notre objectif est de donner l’opportunité aux jeunes talents de s’exprimer». Il fera rappeler que la première soirée d’ouverture de ce festival a honoré le doyen des réalisateurs africains Moustapha Alassane pour son remarquable parcours dans la promotion du film d’animation en Afrique.

Outre les projections des films (plus de 300 films entre longs et courts métrages), la 6e édition du Festival international du film d’animation a vu d’autres importants évènements. Il s’agit des ateliers de réalisation de film d’animation et d’initiation à cet art «qui ne cesse de prendre de l’élan», précise ce même interlocuteur. Pour couronner ce travail, une vingtaine d’étudiants de l’ISMAS (Institut Supérieur des Métiers des arts du Spectacle et de L’Audio-visuel) ainsi que des autodidactes avec deux jeunes réalisateurs burkinabés, ont collaboré à la réalisation d’un film d’animation «Le regard des Algérois vers l’Afrique noir».

Notons que ce film sera en montage au Burkina Faso et l’avant première est prévue à la fin du mois de janvier à Alger.

Le programme de la manifestation qui a comporté des films nigériens, congolais, burkinabés, kenyans, sénégalais, malgaches, tunisiens et marocains «Nous a offert l’opportunité de voir des films que n’aurions pas pu voir par ailleurs», relèvent des cinéphiles qui appuient sur le fait qu’elle «nous a permis de découvrir la production filmographique africaine».

La séance de clôture, marquée par une projection du film français «Le château des singes» a drainé un public nombreux composé à majorité de jeunes.

Par ailleurs, M. Meziani informe que son association a déjà réalisé trois films d’animation à savoir «Le chantier de la Casbah», «Le fantôme inconnu» et «Le charmeur de serpent». Il émet son souhait, en dernier de voir établir et intégrer le cursus «animation» à l’école des beaux arts d’Alger.

En continuité à ce festival, l’association culturelle «patrimoine» anime aujourd’hui un atelier au siège de l’ISMAS à Bordj El Kiffan.

Par Samira Sidhoum - Source de l'article Algérie 360

mercredi 16 décembre 2009

Sixièmes journées internationales du film d'animation d'Alger (Jiffaa) - " L'Afrique s'anime "

La fête du film d'animation ou si vous préférez les sixièmes journées internationales du film d'animation d'Alger (Jiffaa) s'est ouverte, lundi à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth sous le thème " L'Afrique s'anime "

Ce rendez-vous qui se boucle aujourd'hui est co-organisé par l'association culturelle Patrimoine, de concert avec le ministère de la Culture, sera un moment pour faire découvrir à un public aussi bien des films d'animation provenant de l'Afrique noire, que des pays du Sahel. Aux côtés de l'Afrique il y aura quelques pays occidentaux notamment la France, la Belgique le Danemark le Nord de l'Amérique et l'Espagne qui enverront en avant-première quelques uns de leurs produits. 
Le Bbal de cette manifestation a été ouvert par le président de l'association culturelle Patrimoine, Fadel Tewfik, qui a soutenu que le cinéma d'animation a été pris en charge par l'association Patrimoine en 2004. " Notre démarche, dira-t-il, est de rendre visible le cinéma d'animation algérien et ses créateurs. La première édition nous a permis de faire un état des lieux en allant à la recherche de créateurs méconnus de films d'animation algériens. Aujourd'hui, notre carnet d'adresses est plus étoffé. 
Chaque année, nous étudions une technique précise du cinéma d'animation ". Si le film d'animation en Algérie est au stade embryonnaire, Fadel Tewkik soutient que sa qualité est exceptionnelle. Il faut dire que ces journées sentent beaucoup le Panaf du fait que la majorité des invités sont des Africains. C'est aussi semble-t-il, une suite logique du dernier festival international de la BD qui s'est tenue dernièrement à Riadh El Feth, et qui a rassemblé un nombre impressionnant d'africains. 
Selon les organisateurs " cette manifestation est une occasion pour mettre à l'honneur les meilleurs créateurs du continent et les faire découvrir au public algérien ". Plusieurs films d'animation africains ont été inscrits au programme de ces journées. Dès l'ouverture, un hommage a été rendu au doyen des réalisateurs africains Moustapha Alassane, en reconnaissance à l'ensemble de ses œuvres et des efforts fournis pour la promotion du film d'animation en Afrique. Cette rencontre qui intéressera sans doute petits et grands verra pleins de films d'animation qui viendront en majorité d'Afrique dont le, Congo, Burkina-Faso, Kenya, Sénégal, Madagascar, Tunisie, Maroc etc…Moustapha Alassane est un réalisateur, acteur et scénariste nigérien né en 1942. Mécanicien à l'origine, il découvre les techniques du cinéma aux côtés de Jean Rouch (qui lui donnera un rôle dans son film Petit à petit en 1971). Il travaille également au Canada avec Norman McLaren sur le cinéma d'animation, un genre qui lui plaît puisqu'Alassane réalise le premier dessin animé africain : La Mort de Gandji. Le long-métrage FVVA: Femme, villa, voiture, argent, une satire de mœurs dénonçant l'arrivisme des nouveaux riches en Afrique, est récompensé à la première édition du Fespaco et contribue à faire du Niger un pays qui compte dans le paysage cinématographique des années 1970.
Après cet hommage, les trois films " Le chantier de la Casbah ", Le fantôme inconnu et Le joueur de flûte- réalisés par l'association Patrimoine et produits par le ministère de la Culture - ont été projetés en présence des étudiants de l'Ecole des Beaux-Arts d'Alger, des élèves de l'école Bennabi de la Basse-Casbah, des animateurs de la maison de jeunes de Tamanrasset et de la direction de la jeunesse et des sports ayant participé aux ateliers d'initiation au cinéma d'animation. Jiffaa comme à l'accoutumée, a présenté des programmes de courts et de longs-métrages en exclusivité, des découvertes de l'univers du film d'animation international et expositions sur divers thèmes liés au film d'animation. 
Mais qu'est-ce que l'animation ? Rien d'autre qu'une activité qui consiste à donner l'illusion d'un mouvement à l'aide d'une suite d'images . Ces images peuvent être dessinées, peintes, photographiées, numériques, etc. Les amateurs et le grand public sont également conviés à prendre part aux ateliers de réalisation de film d'animation et d'initiation à cet art, qui ne cesse de conquérir de nouveaux espaces dans l'univers culturel contemporain. 
Par Rebouh H. - Source de l'article Lemaghrebdz & Djazaïress