mercredi 30 janvier 2013

“Cinquante ans de BD algérienne” présentée à Angoulême


La bande dessinée algérienne sera représentée par l'exposition “Caractères, 50 ans de BD algérienne” à la 40e édition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (France) qui se tiendra du 31 janvier au 3 février.

Douze créateurs algériens seront présents à ce grand rendez-vous du 9e art, dont Gyps, Djilali Beskri et Safia et Soumeya Ouareski, pour une exposition anniversaire en forme de rétrospective de l'histoire de l'Algérie indépendante à travers la BD. 
Montée par Mustapha Nedjaï dans le cadre du dernier Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), l'exposition “Caractères, 50 ans de BD algérienne” constitue le centre de la participation de l'Algérie au festival d'Angoulême avec des planches originales, des vidéos, des sons et une librairie dédiée aux œuvres algériennes, le tout en présence des auteurs.

Source de l'article Liberté Algérie

mardi 29 janvier 2013

Alger, capitale de la BD africaine

Un festival de Bande Dessinée peut agir comme un accélérateur de créativité. Illustration avec l’Algérie, devenue le fleuron de la BD africaine depuis quelques années, et programmée au festival d'Angoulême jusqu'au 3 février.

 Alger, capitale de la BD africaine
L’Afrique francophone produit peu d’albums, une petite dizaine par an, tout au plus. Le manque de salons et de festivals spécialisés dans le neuvième art en est l’une des raisons. La création du Festival International de Bande Dessinée d’Alger (Fibda), en 2008, a commencé à changer la donne. Doté de moyens importants, soutenu par le Ministère de la culture, le Fibda a eu un effet levier non seulement pour la bande dessinée algérienne, mais aussi pour celle de l’ensemble du continent.

Plusieurs auteurs d’Afrique noire, comme les Camerounais Almo The BestSimon-Pierre Mbumbo et Christophe Ngalle Edimo, ont ainsi pu se faire éditer par des éditeurs algériens ou au sein de la revue El Bendir, créée en parallèle du festival. Mais c’est la bande dessinée algérienne, moribonde depuis la guerre civile et la crise économique, qui a pu tirer parti au mieux de l’évènement. L’ancienne génération, des auteurs comme SlimMahfoud Aïder ou Sid Ali Melouah, s’y est vue récompensée par des prix et des expositions. La jeune relève a eu également l’opportunité de montrer son talent. Les ateliers pour jeunes artistes ont donné naissance à des collectifs comme Monstre(s) en 2011 et Waratha 1 et 2 en 2012. Certains de ses artistes en devenir ont ensuite publié leur premier album, comme Nawel Louerrad (Les vêpres algériennes) ou Mahmoud Benameur (Broderie pour un hold-up). Saïd Sabaou, 25 ans, va même jusqu’à publier chez trois éditeurs locaux différents.

Le Fibda a permis à d’autres tentatives d’émerger, comme celle du journal Laabstore. Créé par Salim Brahimi en 2007, le magazine se consacre aux jeux vidéo, au cinéma et au manga et diffuse à près de 10 000 exemplaires. Face à son succès, Brahimi a fondé sa propre maison d’édition, afin de publier les histoires éditées dans la revue. Z-linkcompte ainsi à son actif une dizaine de mangas dont Samy Kun deBrahimi et Marniche, Degga de NatsuGhost de Matougui Fella ouLe vent de la liberté de Sofiane Belaskri. d’une manière générale, la prolifération de titres publiés depuis quatre ans en Algérie de manga ou de BD traditionnelles doit beaucoup au festival, qui donne l’occasion aux auteurs de se faire connaître auprès des médias, au public de les découvrir et aux premiers de se frotter aux autres dessinateurs d’envergure internationale présents lors des différentes éditions. Cette combinaison entre un festival émergent et ambitieux et la volonté d’éditeurs d’investir dans ce domaine démontre bien que la BD a un avenir sur le continent africain. Souhaitons que d’autres évènements du même ordre viennent disputer à Alger le titre de capitale de la bande dessinée d’Afrique.
Par Christophe Cassiau-Haurie - Source de l'article Mondomix


jeudi 24 janvier 2013

Angoulême 2013 - Dalila Nadjem (FIBDA) : "La bande dessinée algérienne renaît."


Angoulême 2013 - Dalila Nadjem (FIBDA) : "La bande dessinée algérienne renaît."

Invitée du 40e Festival International de la BD d’Angoulême, la bande dessinée algérienne s’expose pour la première fois dans toute sa diversité. Nous avons rencontré la personne qui en est à son initiative : la directrice du Festival International de la BD d’Alger, Madame Dalila Nadjem.

Angoulême 2013 - Dalila Nadjem (FIBDA) : "La bande dessinée algérienne renaît."
L’affiche de l’exposition sur la BD algérienne aux ateliers Magelis à Angoulême 2013.
Comment en êtes-vous venue à faire une expo de la bande dessinée algérienne à Angoulême ?
Vous savez, depuis la naissance en 2008 du Festival international de la BD d’Alger, les contacts et les échanges se sont multipliés. Nous avons invité beaucoup de monde ici, et du beau monde : Peeters et Schuiten, Jacques Ferrandez, Cosey, Baru, Thierry Bellefroid, Munoz, Barly Baruti, etc. On a eu comme ça quatre Grands Prix d’Angoulême qui sont venus à Alger. Les contacts avec le Festival d’Angoulême sont passés d’abord par ces relais humains. C’est toujours comme ça dans le monde de la culture et c’est tant mieux.
Par la suite, en 2009 il y a eu cette invitation du Maire de la ville d’Angoulême que nous avons bien sûr honorée. Nous avons eu droit à une belle réception à l’Hôtel de Ville où nous avons pu présenter notre festival ainsi que le 9e art en Algérie. Et, l’année suivante, nous avons invité au FIBDA, le maire Monsieur Philippe Lavaud ainsi que le président d’honneur du festival d’Angoulême, M. Francis Groux. C’était rendre la politesse mais aussi, nous voulions qu’ils puissent voir de leurs yeux la dynamique qui s’était enclenchée ici. Ils ont été curieux, attentifs et assez ravis, assez pour envisager des échanges entre notre festival « gamin » - il n’a que 5 ans, bientôt 6 - et son aîné quadragénaire. Le maire a émis l’idée d’une exposition de BD algérienne à Angoulême et nous a invités à cet effet. Par la suite, ce projet a été travaillé avec Benoit Mouchart, le directeur artistique de la société 9e art +, la société qui gère le festival, et qui avait à cœur d’intégrer harmonieusement cette exposition au programme officiel.
Il se trouve que notre projet correspondait à cette vision puisque déjà, cette année, nous partageons avec le Festival d’Angoulême la coïncidence de deux célébrations : les 40 ans du FIBD et les 50 ans d’histoire de la BD algérienne. En plus, des deux côtés, nous ne voyons pas ce rappel historique comme quelque chose d’austère et de figé, voire stérile. Nous sommes plutôt dans l’évocation respectueuse de ce passé mais en nous projetant sur l’avenir, de nouvelles perspectives.
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Le Festival International de la BD d’Alger en 2012
Photo : Canan Marasligil
Qu’allez-vous y montrer ?
Notre exposition sera un voyage dans le 9e art algérien à travers un demi-siècle d’existence et, parfois, hélas, d’inexistence ! On y verra les œuvres d’auteurs anciens, de cette génération qui a construit la BD algérienne avec des expériences uniques dans le monde arabe et musulman. De véritables pionniers qui ont bravé la bureaucratie, formé un lectorat, créé des personnages populaires, et qui, durant la décennie noire, en ont payé le prix fort, se sont retrouvés assassinés ou exilés ou privés de toute manifestation publique. Ils ont quand même poursuivi leurs créations, dans le silence culturel qui régnait alors.
Et il y aura aussi la nouvelle génération, remuante, terriblement prometteuse, qui, elle, est née ou a grandi durant la décennie noire, avec des sources très diverses : le manga, la BD européenne, les films d’animation mais aussi l’art contemporain, Internet et ce monde nouveau dans le sillage de la mondialisation. Attendez-vous à quelque chose de frais, de pertinent et d’impertinent, à l’image de la dynamique qui se déroule en ce moment chez nous. Le tout sur plus de 200 m² de surface dans un lieu magnifique, L’Atelier Magelis. Il y aura des planches originales, une librairie, des projections vidéo, des rencontres multiples. Une conférence d’Ameziane Ferhani, journaliste culturel, sur son ouvrage sur les 50 ans de BD, intitulé « L’aventure continue », un débat libre avec les auteurs présents, et d’autres animations encore. Il y aura onze personnes dans ce lieu que nous comptons inonder de soleil et d’idées.
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Une planche de Mahfoud Aider
DR
Vous êtes la directrice du Festival International de la bande dessinée d’Alger, comment est né ce festival ?
Le 9e art algérien est passé par des étapes contrastées, de belles envolées alternant avec des périodes dures ou sèches. Depuis le début des années 2000, on assiste à un véritable regain de la vie culturelle. Plusieurs disciplines ont rejailli de leurs cendres mais la BD n’avait pas de cadre d’expression, de point de ralliement, de repère. L’attente des auteurs a coïncidé avec la volonté de la ministre de la culture, Khalida Toumi, de relancer cet art. Ainsi le festival international de la BD d’Alger a été créé et institutionnalisé et on m’a proposé de le prendre en charge, ce que j’ai accepté avec enthousiasme mais aussi appréhension, car le chantier était immense. Il le reste encore mais nous avons réussi à avancer de manière significative. Je n’en tire aucun mérite particulier car c’est avant tout aux auteurs, anciens et nouveaux, qu’on le doit, aux lecteurs et lectrices aussi qui ont formé le public grandissant du FIBDA, au soutien de la presse qui a toujours été solidaire du 9e art et a même porté sa naissance en Algérie… Bref, ceux qui avaient semé des bulles pendant des décennies se sont rendu compte que ce n’était pas en vain.
On a conçu le FIBDA comme un festival bien sûr : expositions, animations, etc. Mais aussi comme un levier de la relance du 9e art, une pépinière de nouveaux talents… Nous avons monté des formations-actions de jeunes créateurs que nous avons confiées à l’auteur belge Étienne Schreder. Deux collectifs en sont nés, les Monstres en 2011 et les Waratha (Les héritiers) en 2012. Leurs œuvres ont été publiées collectivement et certains ont déjà commencé à publier leurs albums personnels. C’est ça le FIBDA. On montre mais on agit pour avoir plus de choses à montrer. Quelle est la situation de la bande dessinée en Algérie ? Pour vous donner une idée des changements en cours, il n’y a pas si longtemps, il n’y avait qu’une maison d’édition publique qui éditait de la BD et souvent d’ailleurs des rééditions. Aujourd’hui, il y en a au moins une demi-douzaine, dont certaines se sont spécialisées dans le 9e art, ce qui est totalement nouveau ici.
C’est plus qu’un frémissement mais ce n’est encore qu’un début. Les albums de BD algériennes sont réapparus sur le marché, elles sont achetées et c’est formidable. Nous avons aujourd’hui trois revues de BD : « Laabstore » édité par Z-Link qui a lancé le DZ-manga en Algérie et amorcé la reprise du 9e art, « Bendir » édité par Dalimen, que je dirige par ailleurs, et « Carré d’art » des éditions Kaza. C’est très encourageant, mais la diffusion du livre en général demeure insuffisante. Il n’y a pas encore de véritable marché de la BD qui me permettrait par exemple de vous donner le chiffre d’affaires du 9e art en Algérie. Les choses bougent et avancent. De jeunes auteurs, qui se sont épanouis ou ont trouvé une visibilité à travers le festival, commencent à être invités personnellement dans le monde. Il y a une reconnaissance du 9e art algérien à l’étranger mais d’abord en Algérie. Les anciens, eux, reprennent et plusieurs d’entre eux développent de nouveaux projets, certains n’ayant jamais arrêté de le faire.
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Une planche de Kamel Khelif, l’un des précurseurs de la BD algérienne
DR
La bande dessinée francophone y a-t-elle sa place ?
Oui, il existe de nombreuses bandes dessinées en langue française, au point que nous espérons développer les BD en langue arabe ou en tamazight. Mais nous n’avons aucun complexe à ce sujet. Pour la plupart des Algériens, la langue française est un atout, un vecteur de communication. Il existe de nombreux journaux en français, une chaîne de télévision aussi, des chaines de radio, des livres qui paraissent tous les jours en français.
Peut-on tout publier dans votre pays ? Y-a-t-il une censure ?
Est-ce qu’il existe au monde un pays où l’on peut tout publier ? Je ne le pense pas, y compris dans des pays de vieille démocratie. Mais s’agissant de la censure, vous serez étonné sans doute quand vous viendrez à l’exposition d’Angoulême et que vous verrez les tabous qui sont tombés, comme par exemple cette bande dessinée d’une jeune auteure, Rym Mokhtari dont le titre, Épine, est très évocateur sur l’inceste de l’auteur FEZ, sans compter qu’elles sont magnifiquement imaginées et créées. Bien sûr, il y a des limites connues comme l’interdiction de blasphémer qui concerne d’ailleurs non seulement l’Islam, mais les autres religions. Ce n’est pas en Algérie que vous verrez une BD ou des caricatures de Moïse ou Jésus, d’autant que le Coran les reconnaît en tant que Prophètes de son message. Sinon quoi ? La politique ? Jetez un œil sur les dessins de presse dans les journaux algériens indépendants. Personne n’est épargné à quelque niveau que ce soit. Le monde de l’édition a beaucoup évolué. La littérature paraît aujourd’hui avec des audaces que je vous invite à découvrir et qui touchent à quasiment tout.
Propos recueillis par Didier Pasamonik - Source de l'article Actuabd

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La Planète Faruzi de Redouane Assari
Djazaïr News

lundi 21 janvier 2013

Le Studio « Malembe Maa » À La Conquête D’Hollywood

« Nous sommes déterminés à aider les jeunes auteurs africains à produire et à réaliser des films d’animation, au lieu de continuer éternellement à consommer des productions étrangères », tel est l’objectif que s’est assigné le studio « Malembe Maa » en organisant la nouvelle session de formation »Afriqu’Anim’Action ».

Studio Malembe Maa - Atelier projet Afriqu'Anim'Action - © Studio Malembe Maa

Au cours d’un entretien exclusif accordé à notre Rédaction, l’administrateur du studio « Malembe Maa », Jean-Michel Kibushi Ndjate Woote, a reconnu les capacités des pays africains à produire et réaliser leurs propres films d’animation.

« Il faudrait que nous aussi puissions arriver à réaliser nos propres films d’animation parce que nous avons des contes, des légendes comme les autres pays du monde », a souhaité le cinéaste congolais vivant en Belgique.

C’est dans ce souci qu’il a ajouté : « Nous tenons à ce qu’il y ait dans le paysage audiovisuel de l’Afrique centrale la présence de l’image animée, dans toutes ses formes : films courts, publicitaires, long métrage….

Il a tout de même déploré le fait qu’en République démocratique du Congo, « il est très difficile de voir ces rares expériences être permanentes à la télévision. Dans la publicité par exemple, on n’utilise que la prise de vue réelle, les éternelles danses de hanchement du bassin…Je ne suis pas contre mais, il y a moyen de proposer au public autre chose ».

La formation qui s’intitule « Afriqu’Anim’Action », a d’abord été organisé en août 2012 à Bujumbura (Burundi) et se poursuit à Kinshasa, puis elle va s’étendre jusqu’au mois de juillet 2013.

Avec l’appui de partenaires

Ce projet ambitieux bénéficie de l’appui de l’Union européenne et du secrétariat des pays ACP (Afrique Caraïbe Pacifique), à Bruxelles, ainsi que des partenaires africains, à savoir l’association burundaise des créateurs de l’image et du son (ABCIS); l’association « Afrikafilmfestival » ; l’association Folioscope, l’association « Imagine ». A cette liste s’ajoutent d’autres partenaires associés en Europe.

A en croire le réalisateur Jean-Michel Kibushi, cette formation a pour but de mettre à niveau les cinéastes porteurs de projets (formateurs) et des auxiliaires d’animation dans le domaine du dessin animé qui n’est qu’une des techniques du film d’animation.

Cette formation consiste concrètement à renforcer les capacités de jeunes cinéastes africains porteurs de projets sur l’écriture du scénario et la constitution de la bible graphique, le story-board, pour constituer un dossier complet que l’on peut donner à un producteur qui, à son tour, l’appréciera à sa juste titre pour réaliser le film.

D’après l’administrateur du studio « Malembe Maa », et des auxiliaires d’animation et les formateurs « que nous formons, tous travaillent pour la promotion et l’existence du cinéma d’animation en Afrique centrale ».

Résultat de recherche d'images pour "Le studio « Malembe Maa »"Il a déploré le fait que le cinéma d’animation est un genre de cinéma qui n’est pas très développé dans les pays du Sud, notamment en Afrique centrale. Jean-Michel Kibushi justifie sa thèse par le fait qu’en Afrique centrale, « nous n’avons pas des productions des films d’animation ».


« Pourquoi il y a cette absence ? C’est parce qu’on n’a ni école de formation en cinéma d’animation, ni des maisons de production et, l’animation, il faut l’avouer aussi, coûte extrêmement cher. Il faut avouer qu’une seconde vaut 24 images et qu’en animation, on filme image par image ; ensuite un dessin ou le déplacement d’une marionnette se fait par millimètre, donc étape par étape. Cela coûte très cher et demande beaucoup de moyens. Raison pour laquelle les gens ne se lancent pas vraiment dans l’animation ».

Dans le même ordre d’idées, il fait remarquer que comparativement à la vidéo, pour réaliser un documentaire ou la fiction, la camera tourne de façon continue. Tandis que dans le cinéma d’animation, on prend image par image, dessin par dessin, mouvement par mouvement. Et l’ensemble de ces mouvements qui constituent 24 images par seconde, que l’on donne l’illusion du mouvement ou d’animation. C’est comme cela qu’on dit « anima » : donner l’âme à quelque chose qui ne l’a pas.

La formation

La formation à la professionnalisation est articulée autour de six modules, à savoir Conception – recherche et développement de projets (R&D). Les stagiaires travaillent à la réalisation des projets sélectionnés : court métrage, pilote de série et publicité animée.

Ils apprennent par la prise de vue, le son, le montage en vue d’obtenir une première version du scénario communicable à des tiers. Ils reçoivent une formation à l’organisation et à la gestion de la réalisation d’un film d’animation. Dans le deuxième module, Traçage, scan et colorisation, les stagiaires saisissent des éléments graphiques ainsi que leur numérisation. La mise en couleur des éléments graphiques est effectuée dans le respect des modèles sheets.

Résultat de recherche d'images pour "Le studio « Malembe Maa »"Le troisième module qu’est la pré-animation, aide à assurer la cohérence du rythme, la continuité ainsi que le travail d’animation et de synchronisation. Les stagiaires déterminent une suite de poses clés définissant le mouvement et son rythme et établissent une charte précisant le nombre de dessins intermédiaires et leurs positions dans l’espace, ils élaborent la feuille d’exposition de leurs animations.

Dans le quatrième module, volume, les formateurs encadrent et supervisent la fabrication des personnages en volume, la fabrication des décors en volume à l’échelle requise. Ils organisent les plateaux de tournage.

Ils assurent une formation au moulage et à la capture des images via les logiciels appropriés. Dans le cinquième module, production – promotion, les stagiaires découvrent les procédures d’organisation et de production adaptées à l’animation. Ils apprennent à identifier et appréhender les différentes sources de financement ainsi que les principes du montage financier d’un projet. Enfin le dernier module sur la description de l’action.
A propos du studio « Malembe Maa »

Le studio «Malembe Maa » est une association sans but lucratif créée en 1988 à Kinshasa et fonctionnant également à Bruxelles depuis I996 dans le domaine de l’audiovisuel. Il a déjà organisé plusieurs formations sur le cinéma d’animation en Europe (Allemagne, Belgique, France) et en Afrique (Algérie, Burundi, Côte d’Ivoire, Maroc, RDC, Tanzanie).

La dernière formation qui s’est déroulée à Kinshasa et Bujumbura dans le cadre du 9ème FED, a remporté un vif succès auprès des jeunes professionnels. Les ateliers ont révélé de jeunes cinéastes talentueux capables de mettre pleinement à profit un soutien approfondi à leur travail.

Le studio «Malembe Maa » a pour objectifs, de continuer à oeuvrer pour l’émergence d’une industrie culturelle en Afrique centrale et de l’Est en apportant sa pierre à la préservation de la diversité culturelle.

Les formations proposées par le Studio Malembe Maa, axées sur la pratique et la professionnalisation, contribuent au développement économique et social de la région en favorisant l’émergence d’auteurs africains, de professionnels indépendants et rigoureux, capables de créer des oeuvres animées répondant aux normes internationales et aux besoins locaux.

Qui est Jean-Michel Kibushi ?

Jean-Michel Kibushi est originaire de Lubefu (Kasaï Oriental). Il a suivi des études d’Art dramatique à l’Institut national des Arts (INA) à Kinshasa et passé un Master en multimédia, gestion des projets (programme Leonardo De Vinci de la commission européenne) à l’Institut Saint Louis à Bruxelles. M. Kibushi N. W. est scénariste, réalisateur et producteur, spécialiste en ingénierie « stop motion ».

Il produit ses propres films dont « Prince Loseno », moyen métrage couronné à travers le monde dans plusieurs festivals, notamment au Fespaco en 2005. En 1988, il crée à Kinshasa le premier studio mobile d’initiation au cinéma d’animation (studio Malembe Maa).

Il participe à la promotion et à l’émergence d’un cinéma d’animation africain d’auteur à travers des formations initiales aux médias du cinéma d’animation. Il s’occupe depuis 2004 en RDC de la diffusion du cinéma africain en milieu rural à travers le festival « caravane du cinéma mobile pour le Sankuru ».

Membre du réseau Cintétoile depuis 2009. De 2009 à 2010, Jean Michel Kibushi a été chargé par l’Université catholique Leuven (Belgique) de conduire sous le label « Religion et colonisation : Congo 2010 », un projet de recherche et de collecte des sources orales concernant la réception et la perception des conceptions et pratiques religieuses au Congo et au Rwanda de 1885 à 1960.

Source de l'article Le Congolais