mercredi 29 août 2012

Jordan’s First Animation Festival


The computer graphics and animation club of “Princess Sumaya University For Technology” (PSUT), organizes Jordan’s first animation festival, under the patronage of HRH Princess Sumaya bint El Hassan. 
The event will be held from Thursday, August 30th till September 2nd 2012, at friendship auditorium in PSUT.
The 4 days event will include panel discussions, Lectures, workshops and film screenings, all related to the animation field.
Check the full agenda Here, and register to attend the event via this link.
By Wamda

lundi 27 août 2012

Couscous Belban, un nouveau magazine tunisien pour enfants - Que de promesses !

Couscous Belban (couscous au petit lait) n’est pas la suggestion culinaire du jour, mais le titre d’un nouveau-né de la bande dessinée tunisienne, à l’allure d’un magazine bimestriel et bilingue (dialectal tunisien et français) qui porte le slogan «riche en éléments nutritifs pour l’âme et l’esprit». 

Destiné à un lectorat jeune, plus exactement aux enfants de 7 à 12 ans, comme le précisent ses protagonistes, ce magazine, à l’esprit ludique et éducatif, n’exclut pour autant pas les adultes, puisqu’il s’adresse, particulièrement, aux éducateurs et parents. 
La pluralité de ses auteurs fait justement la richesse de ce magazine avec, à coup sûr et à chaque parution, des histoires, des dessins et des styles variés, car cosignés par un groupe de talentueux jeunes bédéistes. 
Il y a lieu de citer, d’abord, le géniteur du projet, Yassine Ellil alias Yas, un dessinateur, passionné fou de BD qui, tout petit déjà, baignait dans les dessins de la fameuse revue tunisienne en arabe Kaws kouzah (arc en ciel), entretenant le rêve de lancer sa propre revue de bandes dessinées. Un diplôme en arts graphiques en main, il multiplie les expériences graphiques, signant les planches de différents magazines pour enfants. 
Son chemin croise, un jour, celui de bédèistes algériens avec qui il crée un groupe sur Facebook intitulé «Couscous exquis». Le groupe s’est «désarticulé», mais la résonance du titre a persisté et a soufflé à Yassine le nom du magazine : Couscous Belban, ainsi que celui de sa maison d’édition «Cous & co éditions». 
Un premier numéro est édité en avril 2012 (32 pages) et un second en juin 2012, mais l’aventure ne fait que commencer pour les talentueux dessinateurs de la revue, à savoir Amine Kéfi, Othman Selmi, Zied Mejri, tous les trois diplômés de l’Ecole des Beaux-Arts, Rim Jaâfer qui étudie la peinture à l’Ecole des Beaux-Arts de Nabeul et bien entendu Yas.
Avec un titre aussi original, Couscous Belban, cette publication ne peut pas passer inaperçue et vient souligner, selon ses initiateurs, l’identité tunisienne et maghrébine avec ses deux mots également familiers à l’étranger, car le couscous est mondialement connu. Espérons que ce magazine aura la même renommée nationale et internationale que le plat... Bon vent.

Par Meysem MARROUKI - Source de l'article La Presse

samedi 25 août 2012

Jouer en Europe pour gagner en Tunisie


Durant deux semaines, une équipe de développeurs tunisiens de jeux vidéo a décidé d’effectuer une tournée en l’Europe dans le but de promouvoir leur dernière création : Defendoor, un «social game» sur Facebook (version bêta).

Ce périple, entrepris par Walid Sultan Midani, fondateur de DigitalMania, et Ridha El Bekri, développeur et game-addict, a été une occasion de découvrir les dernières tendances en termes de jeux-vidéo. Tout au long de leur voyage, les deux compères partagent leur aventure avec les internautes en publiant plusieurs séquences vidéo sur leur page fan officielle. Trois principales étapes ont ponctué leur parcours : la Game Developers Conference (GDC) du 13 au 15 août et le GamesCom du 16 au 19 août à Cologne en Allemagne ainsi que UNITE 2012 à Amsterdam en Hollande du 21 au 24 août.

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Le premier événement concerne essentiellement tels que les éditeurs, les développeurs et autres professionnels du jeu vidéo. Tandis que le GamesCom, la plus grande foire des jeux vidéo en Europe, a permis aux deux Tunisiens de découvrir et de tester les tous derniers hits mondiaux à l’instar de World of Warcraft : Mists of Pandaria, Call Of Duty Black Ops2, Assassin Creed 3 et autres. Ils ont même eu l’occasion d’essayer des simulateurs de courses dont celui du dernier Need For Speed, les consoles, ou encore d’assister à des tournois de jeux cultes comme StarCraft, League of Legend. «Un paradis sur terre pour tout bon gamer qui se respecte» selon leurs termes.

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Le troisième et dernier événement, «l’UNITE 2012» est la conférence annuelle des créateurs du moteur graphique même de Defendoor, le jeu vidéo créé par Walid Sultan Midani et Ridha El Bekri. «Il s’agit du premier jeu vidéo tunisien destiné au réseau social Facebook. Il aura nécessité près de 6 mois de développement. Il  intègre un moteur 3D en temps réel et un gamelplay. On essaie d’être dans la tendance du moment» dixit Walid qui vise à commercialiser Defendoor et à le faire connaitre au monde entier. «Cette tournée a non seulement été une occasion d’améliorer  et d’enrichir nos compétences dans le domaine du gaming, mais aussi de rencontrer plusieurs investisseurs et les principaux éditeurs de jeux connus comme EA Games, Ubisoft, etc» conclut-il avec enthousiasme.


Defendoor est disponible pour le moment en version bêta. Vous pouvez apporter votre contribution en le testant  à cette adresse.
Source de l'article Tekiano

samedi 18 août 2012

Industrie de l'animation : Une puissance douce pour combattre les clichés sur l’Afrique

Les animations 3D et les dessins animés sur l’Afrique représentent-ils la réalité de la culture, du folklore et de la vie africaine ? Pas vraiment. Les longs métrages d’animation réalisés en quasi-totalité par des personnes étrangères à l’Afrique contribuent à maintenir et entériner une image d’Afrique sauvage auprès des plus jeunes consciences.

Industrie de l'animation : Une puissance douce pour combattre les clichés sur l’Afrique

Il devient urgent que les Africains, aidés par leurs gouvernements, prennent conscience du pouvoir de l’industrie de l’animation, et, comme les japonais ou les chinois, se servent de cet outil afin de, non seulement faire fructifier ce secteur à fort potentiel économique, mais aussi créer une véritable révolution mentale sur l’Afrique dans le monde entier.

L’Afrique selon Disney : Des clichés persistants à combattre

Le premier long métrage d'animation produit par l’éminent studio Walt Disney était « Blanche-Neige et les Sept Nains ». Le dispositif fut un énorme succès lors de sa première parution en 1938, si bien que le studio a continué à réaliser d'autres classiques d'animation tels que Bambi, la Belle aux bois dormant et Cendrillon.

La plupart des films d'animation de Disney ont été adaptés à partir de contes folkloriques européens. La documentation la plus ancienne du studio sur le thème de l’Afrique est le livre « Mickey Mouse and the Boy Thursday ». Sorti en 1948, il raconte l'histoire de, Mickey Mouse, l'un des personnages de dessins animés les plus célèbres de Disney. Le livre nous enseigne que : « Mickey obtient une caisse pleine de bananes d'Afrique occidentale, et trouve un africain à l’intérieur! Ha! Le sauvage est bientôt troublé par le style de vie humaine de Mickey et commet des actes de violence aveugle ».

À ce jour, le film d'animation de Disney le plus réussi à propos de l'Afrique est le très populaire film Le Roi Lion. L'intrigue du film est une histoire du passage à l'âge adulte du personnage principal, un lion nommé Simba, qui monte sur le trône lorsque son père meurt. Le film propose un casting de stars dont James Earl Jones, Whoopi Goldberg et Jeremy Irons. Il a également remporté de nombreux Prix et son succès a donné naissance à une adaptation théâtrale tout autant réussie à Broadway. Autant Le Roi Lion peut être applaudi pour avoir introduit au monde le proverbe swahili « Hakuna Matata » et la musique du compositeur sud-africain Lebohang Morake (Lebo M.), il est décevant de constater que « ... Les concepteurs de Disney, n'ont pas jugé utile d'inclure un seul être humain africain ». Ainsi, cela intensifie les notions occidentales de l'Afrique comme étant un lieu « sauvage » rempli d'animaux et de jungles et (étrangement) qui manque d’êtres humains.

Une autre caractéristique des animations de Disney relatives à l'Afrique est son énorme succès au Box Office de 1999 : Tarzan, basé sur le roman « Tarzan of the apes » d’Edgar Rice Burroughs. Comme dans Le Roi Lion, les principaux protagonistes de ce film sont des animaux, à l'exception de Tarzan et Jane, qui sont tous les deux européens. Les deux films d'animation de Disney sur le continent africain ont créé une image auprès du jeune public d'une Afrique pittoresque remplie d'animaux, et cela semble être la formule qui a été ensuite adoptée par d'autres studios d'animation. En 2005, le studio DreamWorks a sorti Madagascar, un conte sur les animaux du zoo de Central Park qui se retrouvent sur l'île africaine de Madagascar. De même, cela a aussi présenté l'Afrique comme étant dépourvu d'Africains.

L’Afrique selon Michel Ocelot : Un pas dans la bonne direction

Michel Ocelot, un animateur français qui est largement reconnu dans les pays francophones, a passé une grande partie de son enfance en Guinée, en Afrique de l'Ouest. Ocelot est un pionnier de l'animation puisque ses films proposent un récit très différent de l'Afrique de Disney. Bien qu'il ait réalisé de nombreux courts métrages d'animation, son film phare sorti en 1998, Kirikou et la sorcière, a fait de lui une figure reconnue dans l’industrie de l’animation.

Kirikou et la sorcière est un film d'animation inspiré des folklores d’Afrique de l'Ouest. L'intrigue tourne autour des aventures de Kirikou, personnage principal, un petit garçon africain débrouillard et ingénieux. Le film a remporté de nombreuses récompenses et des critiques dithyrambiques, en particulier pour sa bande son, composée par le chanteur sénégalais Youssou N'dour. L'énorme succès de Kirikou a engendré non seulement une suite, mais aussi une adaptation du film à Broadway.

Le quatrième long-métrage d'animation d’Ocelot est Azur et Asmar : la quête des princes également inspiré de l'Afrique, particulièrement des pays d'Afrique du Nord, et met en vedette des protagonistes africains qui utilisent leur esprit et leur intelligence pour surmonter leurs adversaires.

Les initiatives africaines : cantonnées au petit écran

Les animations créés par des Africains n'ont pas encore laissé leurs marques sur le grand écran, mais les animateurs de divers pays africains sont en train de s'établir dans des séries télévisées d'animation. Tinga Tinga Tales, une série télévisée d'animation pour enfants, est une collaboration entre la société de production multimédia Homeboyz TV du Kenya et la société de production britannique Tiger Aspect. Chaque épisode de Tinga Tinga est inspiré les arts de la Tanzanie et les contes traditionnels du folklore africain. La série a été très bien accueillie aussi bien par les parents que par les enfantes et l'émission est devenue un succès commercial.

La série télévisée à succès Bino et Fino de l’animateur nigérian Adamu Waziri suit les aventures quotidiennes de deux frères nigérians dans la ville d'Abuja. Contrairement aux contes de Tinga Tinga, qui utilisent les animaux comme personnages centraux, le dessin animé conçoit « l'Afrique comme un paysage urbain moderne, par rapport à la jungle pittoresque montrée dans de nombreux films américains ». Grâce à l'énorme popularité de la série au Nigeria, l'émission est diffusée dans plusieurs autres pays africains et occidentaux. Waziri a également créé des accessoires commerciaux populaires basés sur les personnages de la série.

Les leçons du Japon

L'industrie de l'animation en Afrique a le potentiel de changer l'image internationale du continent. Plus précisément, l'industrie possède une « puissance douce », un terme inventé par le professeur Nye Joseph de l'Université d’Harvard. Il se réfère à« la capacité d'une nation à obtenir les résultats souhaités par l'attrait de sa culture, de la technologie ou des politiques ... ».

Le Japon, autrefois paria à cause de son histoire impérialiste en Asie, est une bonne illustration du potentiel de la puissance douce. Le dessin animé a été l'une des industries les plus reconnaissables du Japon depuis qu'il a été introduit dans les pays occidentaux il y a quelques décennies.

Osamu Tezuka, un personnage vénéré dans l'industrie de l'animation japonaise, a créé le personnage le plus populaire de tous les temps d'animation : Astro Boy, qui était le personnage principal de la BD Astro Boy, et qui, fort de la demande du public, est devenu plus tard une série télévisée. Le succès de Tezuka a révolutionné le secteur de l'animation japonaise, qui inspire les œuvres d'autres grands animateurs comme Hayao Miyazaki, qui plus tard a cofondé le studio Ghibli, un studio d'animation qui a produit de nombreux classiques, y compris le gagnant de l’Oscar du meilleur long métrage d'animation : Le Voyage de Chihiro. Depuis la fin des années 1980 de nombreuses séries TV japonaises d'animation, tels que Dragon Ball Z et Pokémon ont honoré les écrans de télévision du monde entier, captivé les publics de toutes les nationalités et de tous les âges. La vente de dérivés commerciaux comme les jeux vidéo, les cartes de collection à échanger et les DVD, a contribué à faire de l’animation au Japon une industrie valant un milliard de dollars.

L'industrie de l'animation japonaise a modifié l’image du pays de l'après-Seconde Guerre mondiale. Ce n'est plus une île lointaine associée aux traumatismes de la guerre, mais plutôt une nation visuellement spectaculaire, un pays impressionnant avec des récits multiples.

Le gouvernement japonais, réalisant la puissance de son industrie d'animation, aintégré l'industrie dans sa politique étrangère et son programme de diplomatie culturelle : « La projection de la puissance douce est un effort conscient, ciblé et hautement prioritaire par le gouvernement japonais en vue d’exploiter la popularité du pays auprès des jeunes du monde entier - une multitude d'entre eux partageant une passion pour la mode et les tendances japonaise - et de créer une image plus sympathique dans le pays hôte ».

Les animateurs et les gouvernements africains peuvent faire la même chose : créer d'autres images, plus réalistes et impressionnantes des pays africains comme les sites dynamiques de créativité et de changement.

Un fort potentiel à exploiter

Deux films d'animation sur des thèmes africains seront projetés dans les cinémas du monde en 2012. Le premier est le long métrage de Jean-Christophe Lie récemment sorti en Avant-première au Festival international de Berlin du 09 au 19 février 2012. Zarafa, le film de Lie, c'est l'histoire de deux amis, un garçon égyptien de dix ans nommé Maki et une girafe nommée Zarafa, qui voyagent du Soudan et de l'Egypte vers Paris.

Le prochain dessin animé le plus attendu sur l’Afrique est une adaptation d’un roman graphique acclamé par la critique : Aya de Yopougon de Marguerite Abouet, prévu pour février 2013. L’ivoirienne Marguerite Abouet, a créé un roman graphique intitulé Ayo de Yop City après avoir déménagé en France. L’histoire relate la vie quotidienne d'une ambitieuse femme ivoirienne de dix-neuf ans et de ses amis à Abidjan, en Côte-d'Ivoire. Le roman graphique a connu un succès instantané et a été traduit en plusieurs langues. La bande dessinée présente « une autre Afrique, bien différente de celle, encombrée de clichés en tout genre, dont nous abreuvent les médias ». Le livre donne à voir un Afrique qui illustre la vie quotidienne en dehors du récit typique de la guerre, de la famine et de la maladie.

Les fans d’Abouet ont investi les forums Internet et les blogs sur le premier long métrage d'animation avec une femme africaine comme personnage principal.

La jeune relève des animateurs à travers l'Afrique utilise l'Internet non seulement comme un moyen d'acquérir de nouvelles compétences techniques, mais aussi comme une plateforme pour afficher leur propre animation et former des collaborations avec d'autres animateurs.

Les animateurs africains utilisent l'Afrique comme une source d'inspiration pour leur animation afin de raconter des histoires africaines à des publics plus larges. Bien sûr, l'animation fournit également un moyen d'expression artistique et crée de l'emploi pour de nombreux esprits créatifs en Afrique.

Toutefois, le manque d'espace créatif permettant aux animateurs de mettre en valeur leurs projets dans un marché sous-développé et à fortes contraintes financières inhibe également l'expression créatrice à travers l'animation, rapporte le Global Press Institute.

Mais, la passion continue et le dévouement des animateurs à travers l'Afrique est en train de créer une petite industrie mais redoutable, attirant chaque jour davantage d’adeptes.

Par Carole Ouédraogo - Source de l'article Nextafrique


Source: http://www.nextafrique.com/industrie-de-l-animation-une-puissance-douce-pour-combattre-les-cliches-sur-l-afrique#.UyCE8vl5MbM

mardi 14 août 2012

Histoire : les Algériens du bidonville de Nanterre, ou la Folie en exil

À la manière de Joe Sacco, Laurent Maffre raconte le quotidien rude, mais non sans espoir, des Algériens du bidonville de Nanterre.

La Folie était bidonville le plus vaste et le plus insalubre de Nanterre.
La Folie était bidonville le plus vaste et le plus insalubre de Nanterre. © Actes Sud BD

C'est une histoire poignante et dure, une histoire du quotidien au début des années 1960, en France. Le lieu où elle se déroule a son importance : la Folie. Plus précisément, le bidonville le plus vaste et le plus insalubre de Nanterre, s'étendant sur 24 ha aux portes de Paris. 1 500 ouvriers « célibataires » et quelque 300 familles, pour la plupart algériens, y résident dans des conditions très pénibles, sans eau courante ni électricité. Les terrains sont ceux de l'Établissement public pour l'aménagement de la Défense (le fameux Epad)...

Avec un trait vif et saisissant d'efficacité, Laurent Maffre raconte la vie au jour le jour des habitants de ce lieu qui ne dispose que d'une seule adresse administrative, le 127, rue de la Garenne, et que d'un seul point d'eau. Un peu à la manière d'un Joe Sacco, Maffre déambule en reporter au regard aigu entre les baraques de tôle et donne un visage à l'Histoire. Kader, Samia, Ali, Soraya, monsieur Raymond, Ahmed survivent là avec la nostalgie du pays, la menace du feu, les inconvénients de la boue et des fuites d'eau, le poids des démarches administratives dans l'attente d'un petit mieux - un logement en HLM par exemple. Et même lors des tragiques événements du 17 octobre 1961, la solidarité, l'amour, l'amitié offrent en ces lieux sordides d'intenses lueurs d'espoir. Sensible, graphiquement irréprochable, en pleine résonance avec l'actualité, Demain, demain est sans doute l'une des meilleures bandes dessinées sorties cette année sur l'histoire tourmentée de la France et de l'Algérie. 

Source de l'article Jeuneafrique

jeudi 9 août 2012

After seven seasons, creator of Shaabiat Al Cartoon knows what works

Since 2006, this wildly popular animated series has been topping viewers' lists with its blend of humour and cutting social commentary. 



Shaabiat Al Cartoon is in its seventh season now. Are you surprised by the programme's success? 

To be honest, I did aim and expect the programme to reach this far. While a lot of shows in the Arab world didn't last past two seasons, our show continued because we are always looking to improve in terms of stories and presentation. This is what keeps us and the show going. 

As an animated show, what do you pay more attention to? The animation itself or the scripts? 

The stories; maintaining high quality in scripts is the biggest challenge for us. 

But don't you get most of your stories from your viewers themselves? 

That is true, but the challenge is in terms of how we present it. Locals love our show because they experience, in their own way, a lot of the things that we discuss in the show. Some of my favourite comments from viewers are that they see themselves when they watch the programme. This, I think, is the secret to the show's success. 

How did you create the crusty but loveable soul that is Shambee? 

Ten years ago, me and my friend Mohammed bin Fadel, who is the voice of Shambee, were in the car and he put on this cassette of some funny voice segments he was working on and in it he was using Shambee's voice. I remember laughing and I asked for the CD and I kept listening to it all night and it inspired me to draw a picture of what I thought Shambee would look like. 

Did fellow Emiratis criticise you for painting their community in an unflattering light? 

That happened a lot, especially in the beginning, because our concept was new and people were not used to it. 

So how did you deal with it? 

I would tell them the stories are not made to embarrass people. I am talking about qualities that all of us have as people. Now some of these things are positive and some are negative. I ask some critics: "Are these things I am talking about, do they happen in our society or not?" When they say yes, it does occur, then I just say that I did my job as an illustrator. 

Is Shaabiat Al Cartoon a window on the real lives of Emiratis? 

Not at all, because Shaabiat doesn't talk about Emirati society as a whole. The show is based in a small neighbourhood and stories are based on what happens in that small community. The stories are not meant to act as a reflection on what is happening in larger Emirati society or its history. It is just a fun show. 

A lot of viewers of this season complained about the number of adverts contained between episodes. 

I agree with the audiences but this issue is more related to the television channel than us. All we can do is tell them what the audience think and to be fair to Sama Dubai, they said they were looking into it. But at the same time, the number of adverts during the programme is evidence of how strong the programme is. 

What's next for Shaabiat Al Cartoon? 

We started working on Season 8 already. There are lots of things on the way. 

Shaabiat Al Cartoon is shown daily during Ramadan at 7.40pm on Sama Dubai. - The National 

mercredi 1 août 2012

Les stars en voix off

Les stars du cinéma et de la télévision s’amusent dans des feuilletons d’animation. Elles ciblent un public enfantin et des adultes qui veulent se divertir.


Depuis l’année 2009, les chaînes satellites et la télévision égyptienne diffusent pendant le Ramadan des dessins animés qui attirent des stars. Au premier rang, on trouveSuper Héneidi (avec Mohamad Héneidi), La famille de Monsieur Amin (avec Samir Ghanem) et Bassant et Diasty(avec Hanane Tork et Salah Abdallah). Pour les sociétés de production, choisir des stars pour interpréter les voix des personnages est une recette qui marche bien. Les téléspectateurs suivent ces programmes. D’autant plus que les personnages des dessins animés partagent souvent quelques traits physiques avec les stars qui leur donnent une voix. Les productions ont recours aux techniques de 3D et aux logiciels les plus modernes d’animation.

A qui s’adresse-t-on ? Aux enfants ? Pas forcément. Les dessins animés évoluent tant au niveau de la forme qu’au niveau du fond et vise un public de tout âge. Pour les stars, jouer en voix off dans les feuilletons de dessins animés est une manière de toucher un public plus large, misant sur l’humour et l’aspect attrayant du personnage. La vogue persiste encore cette année. Deux stars poursuivent leur succès de l’an dernier dans les dessins animés et présentent une suite, à savoir Yéhia Al-Fakharani et Moustapha Qamar.

Al-Fakharani, après le succès de son feuilleton Qessas al-hayawane fil Coran (les histoires des animaux dans le Coran, d’après l’œuvre d’Ahmad Bahgat, adaptation et scénario de Mohamad Bahgat, réalisé par Moustapha Al-Faramaoui et diffusé exclusivement sur la chaîne satellite Al-Hayat), revient cette année avec Qessas al-insane fil Coran (histoires de l’homme dans le Coran). Il ne s’agit pas d’une œuvre comique ou légère. Al-Fakharani est le narrateur qui raconte en arabe classique des histoires citées dans le Coran. L’an dernier, le personnage dessiné avait les traits d’un Arabe d’autrefois. Et on remarquait vraiment une ressemblance avecYéhia Al-Fakharani. Dans cette deuxième partie, le personnage dessiné représente Galaleddine, le capitaine arabe, qui accueille l’enfant Ziyad sur son bateau, et lui raconte des histoires issues du Coran. A travers la technique du jeu dans le jeu et des récits enchâssés dans un récit cadre, on suit des histoires souvent liées par la même morale. Le message est bien étudié, élaboré et s’adresse au public enfantin aussi bien qu’aux adultes. Al-Fakharani assure qu’une troisième partie est prévue, l’année prochaine, avec comme titre Qessas al-gamadfil Coran (les histoires des objets dans le Coran).

Moustapha Qamar a réussi l’an dernier à s’attirer une audience enfantine grâce à l'interprétation de la chanson-titre du feuilleton d’animation Essam wal-mesbah (Essamet la lanterne magique) de Mohamad Dandaraoui. Le feuilleton aborde l’histoire de l’enfant Essam, interprété l'an dernier par Ahmad Al-Fichawi et cette année par Qamar. En fait, le petit Essam est le frère du fameux Alaeddine qui cherche à tout prix la lampe magique pour concrétiser ses rêves. Qamar chante et compose les chansons du feuilleton. Les fans retrouvent leur idole dans la peau d’un petit enfant. Il parle en dialecte et utilise un vocabulaire enfantin. Pourtant, cette deuxième partie n’apporte rien de nouveau. Le potentiel magique se résume en la présence de Chafiq, celui qui réalise les rêves des enfants, accompagnant souvent Essam. Une fois le rêve atteint, l’épisode passe en revue les aspects positifs et négatifs de ce rêve. L’histoire est assez pédagogique et sans surprise. Malgré l’adaptation d’un langage simple, Essamou Moustapha Qamar a souvent une voix neutre. Son émotion n’apparaît que dans les chansons, qu’il chante et compose, et surtout dans la chanson-titre.

Le chanteur Hamada Hilal et la star Menna Chalabi, absents cette année des feuilletons dramatiques du Ramadan, se retrouvent dans les dessins animés Choghl afarit (affaire de diables). Il s’agit en fait d’une production à la fois pour la radio et la télévision. Le feuilleton est diffusé sur la radio Nogoum FM avant l’iftar, ainsi que sur la chaîne Nile Comedy. Les personnages principaux ont les traits de visage des stars et portent leurs prénoms. D’où une ressemblance intéressante. Le feuilleton aborde l’histoire de Hamada et sa famille qui viennent habiter une nouvelle maison hantée. Les épisodes d’action, de ruse et de tromperie sont bien au rendez-vous. Les personnages et leurs mouvements rapides sont bien appréciés.

Le comédien Achraf Abdel-Baqi, après six saisons de la sitcom à succès Raguel wa set settat (un homme et six femmes) diffusée spécialement durant le Ramadan, choisit de jouer en voix off derrière Khachamolla dans Bani admineasr al-tennine (des êtres humains de l’époque du dragon).Khachamolla est un citoyen d’une ville de l’époque primitive où tous les aspects de la société d’aujourd’hui sont présents : le gouvernement, les médias, le monde du business, etc. Les personnages du dessin animé sont comiques et poussés au paroxysme. La voix et l’intonation d’Achraf Abdel-Baqi nous rappellent souvent son jeu comique et sarcastique. Ses mots-clés sont des références comiques au régime déchu et à la révolution. L’humour, la politique, le sarcasme outré se mêlent. Les stars derrière les personnages attirent encore une grande audience.

Source de l'article Hebdo Ahram