mardi 24 mai 2011

FAN 2011, la 3D en temps réel à Nabeul


Encore un évènement qui attire l’attention d’un public varié et passionné de l’image. C’est l’évènement phare du Cap Bon, Nabeul, FAN 2011 qui sera réalisé du Vendredi 27 Mai jusqu’à Dimanche 29 Mai au Centre Culturel Néapolis Nabeul. Notre équipe a interviewé une responsable de cet évènement à savoir Mme Samia Chelbi.
Tixup: Présentez-nous cet évènement.
Samia Chelbi: Le Festival des Animations Numériques connu sous le nom FAN est à sa 6ième édition, a été lancé en 2005 il est devenu l’un des espaces de rencontre et d’échange entre professionnels, amateurs et passionnés de l’image de synthèse 3D et des effets spéciaux, on  a choisi cette année la thématique “3D temps réel”, autour duquel débattront les experts pour expliquer au mieux les secrets de cette technologie.

Tixup: Qui seront les participants ?
Samia Chelbi: Nous avons différents participants de différents pays:
- Tunisie : Net-Info, ISAM, ISI Sousse, Institut des beaux arts de tunis, de Nabeul, de sousse, ISIMS, ESSTED, ISET Nabeul, des Agences de production de l’image: CGS, Pixel One Studio, ulysson, nessmatv, etc.
- France :
  • Atelier de Cinéma d’Animation d’annecy et de haute savoie
  • Stonetrip : société innovante créée il y a 7 ans, spécialisée en développement et la recherche de moteurs de rendu 3d temps réel multi plateforme et applications pour les terminaux mobiles.
  • Digital Primitives : société innovante spécialisée en développement d’applications 3d temps réel multiplateforme et en production de contenu 3d interactifs.
- Entergroup : Centre de formation Egyptien certifié Autodesk spécialisé dans la formation des technologies        numériques.
- School of Audio Engineering (SAE)- Jordanie.
- Imagefactory- Agence de développement audiovisuel installée au Maroc.
- Ainsi que des participants du Cameroun et d’Algérie.
Tixup: Pourquoi le choix de le réaliser à Nabeul ?
Samia Chelbi: C’est une question qui m’est posée à chaque fois depuis le lancement du festival et moi je dirais pourquoi pas Nabeul ? En fait le choix de Nabeul est justifié par le fait que le fan est un concept dont la propriété revient à Net-Info, 1ere école de 3D en Tunisie, qui est installée à Nabeul où les passionnés quand ils viendront participer au festival pourront joindre l’utile à l’agréable et profiteront du paysage magnifique du cap bon.
Tixup: Qui est le public ciblé de ce festival ?
Samia Chelbi: Le public ciblé : étudiants, professionnels, amateurs et passionnés de l’image.
Tixup: Qu’est-ce que vous promettez de nouveau cette année, par rapport aux autres éditions ?
Samia Chelbi: D’habitude le festival dure seulement 2 jours, cette édition se ferra sur 3 jours ; une journée a été consacrée pour l’animation 2D et surtout la sensibilisation des enfants à la production de film 2D ; on a rajouté un concours qu’on a nommé « 3Dplunge » qui réunit des équipes d’étudiants, de professionnels ou des amateurs pendant 24 h non stop afin de concourir à la réalisation d’un spot 3D.
Tixup: La révolution Tunisienne du 14 Janvier a-t-elle eu un impact dans le domaine de la 3D en Tunisie ?
Samia Chelbi: En fait la 3D permet aux créateurs d’aller avec leurs imagination afin de produire des ouvres originales souvent surréalistes et après le 14 janvier il n y a plus de tabous et de contraintes qui bridaient les créatifs.
Tixup: Qu’espérez-vous de cette édition ? Et du public qui visitera cet évènement ?
Samia Chelbi: Un échange fructueux et un buzz d’images. Nous espérons la présence de nombreux professionnels et un public de passionnés pour favoriser l’échange et le mélange culturel.
Tixup: Aviez-vous un message aux amateurs de l’animation 3D ou même aux personnes qui voudraient découvrir ce domaine ?
Samia Chelbi: La 3D est un outil, qui doit rester utilisé comme un moyen d’expression numérique supplémentaire. La créativité et la sensibilité artistique doivent rester le centre d’intérêt de tout utilisateur qui veut faire de sa passion son métier.
Source l'article Tixup
FAN 2011, la 3D en temps réel à Nabeul

dimanche 22 mai 2011

Malaak 4: Marked by Fire - The adventure/superhero comic from Lebanon

ImageMy name is Joumana Medlej, graphic designer, illustrator and concept artist (known on the 'net as Cedarseed), and since late 2006 I've been devoting most of my time to writing, drawing and publishing my graphic novel Malaak, Angel of Peace.


It is the story of a young woman sent by mysterious forces to save Lebanon from war – but it's also, and mostly, a story where ancient mythology and current folklore are woven together into an action-packed adventure with a distinct local, based-on-life flavor. You can learn more about it by visiting the Malaak website.


Video here Kickstarter 

This story in 7 volumes is not only my first published comic, it is Lebanon's first adventure series ever. In a country where no publisher will touch comics, this has been an upstream climb, though an exciting and fulfilling one. I knew, when I started, that I would see this project through to the end regardless of cost. That decision hasn't changed, but in the meanwhile a wonderful thing called Kickstarter was created to help independent artists bring their dreams into being without having to sell their pants.

My goal here is to raise the $3000 that will cover the printing of this book. By pledging any sum to this project, you're helping me achieve this but you're also pre-ordering the book and a bunch of other very cool treats for yourself. EDIT: By now we've raised the needed amount, but don't hesitate to pledge anyway to enjoy the special offers: any surplus is set aside to print vol. 5 next year!

Volume 4: Marked by Fire will be a 48 page, A4 format (21x29.7 cm), soft-cover book like the first 3, and include unpublished art from talented guest artists (whose names I'll reveal when some details have been locked in.) On the right of your screen is a list of the additional rewards offered for each pledge option. Let me describe these for you in a bit more detail...

The books:

The main item, obviously: volumes 1 to 4 of Malaak in print. As they retail for $10, plus shipping when applicable, you can see that any of the pledges here (which include shipping) represents a significant discount. All books will be signed and stamped with their respective symbol, as I usually do during booksignings. If you choose a pledge that offers 1 or 2 volumes, you can pick the one(s) you like, it doesn't have to be the latest one if you're new to the series. 



Run for Cover:

An original track from the album For the Good of the Nation, by London-based band Bleak, which is featured (along with the band) on pages 4-5 of this volume. The album will be released on April 30, and they kindly allowed me to offer the track as a reward to all backers.


Original drawing:

This will be a handmade drawing by me on A4 art paper, stamped and signed, and mailed to you with your book(s). You tell me what you'd like me to draw for you (one character or animal or thing), and if it's within my abilities you got it!
Companion sketchbooks:

These are A5 booklets of 12-16 pages where I collect the best sketches, in their raw form, for each volume. There are 4 total so far, one for each book, and you get to pick which one(s) you want (except for the highest 2 pledges, which get all 4 sketchbooks.)



The High Ones silkscreen print:

This art piece, created specifically for my Kickstarter backers, will be produced as a limited run, based on how many people pledge for it. Printing is done through an artistic process, with environment-friendly water-based inks, on Tiziano 160g/m2 paper. Prints will be numbered and signed. (Colors and composition may be tweaked before printing; this preview is only an indication)

A cameo appearance:

Your likeness will be featured as an extra in a future volume of Malaak, and if context allows I'll work in something additional to identify you (favorite clothes, color, interest, characteristic pose, something like that). In addition, you will be named with the "cast" on the title page of that volume (the example below is from vol 2.) There are limited slots for this reward!

Original inks:

To be clear, the original inks for all volumes of this comic are done on tracing paper and not suitable for giving away. For those who choose this last pledge, I will redraw the inks by hand on handsome A3 bristol that is suitable for framing and displaying. You can choose the page of your choice from any volume for this purpose. This reward also has limited slots.

jeudi 19 mai 2011

Zeina Abirached et les images de Beyrouth



Portrait de Zeina Abirached
« On est quand même, peut-être, plus ou moins en sécurité ici ». En visionnant, sur le site de l’Institut national de l’audiovisuel, un reportage tourné en 1984 au sujet de la ligne de démarcation de Beyrouth, Zeina Abirached découvre sa grand-mère répondant, par ces mots, aux questions des journalistes. 
C’est cette phrase, bouleversante, qui va inciter Zeina à raconter l’histoire de son enfance en pleine guerre civile au Liban dans Mourir partir revenir, le jeu des hirondelles(Éditions Cambourakis, 2007). Cet album, qui va immédiatement la faire connaître, n’est qu’une facette d’une œuvre largement marquée par le temps de l’enfance, la guerre et la ville de Beyrouth…
Des cheveux bouclés qui partent dans tous les sens, un sourire éclatant, une gestuelle animée toute méditerranéenne, un abord chaleureux et simple : rencontre avec Zeina Abirached.

Après des études à l’Académie libanaise des beaux-arts, puis à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, vous publiez vos premiers livres aux Éditions Cambourakis, à Paris, en 2006. La reconnaissance de votre talent est quasi immédiate : vous participez aux Belles Étrangères consacrées au Liban, votre albumMourir partir revenir, le jeu des hirondelles est sélectionné à Angoulême… C’est un beau début de carrière dans le monde de la bande dessinée… Quel regard portez-vous sur votre parcours ?

C’est vrai que ça a plutôt bien commencé. Les Belles Étrangères et la sélection à Angoulême m’ont permis de rencontrer mes lecteurs, de parler de mon travail, de participer à des expositions… C’était très stimulant. Mon travail a sans doute facilité mon intégration en France et, paradoxalement, le fait d’être étrangère a certainement contribué à lui donner une plus grande visibilité. Pour moi, ces débuts correspondaient au besoin de verbaliser enfin toute cette période de la guerre au Liban. Je ne me rendais pas compte que le fait de traiter de ce sujet pouvait intéresser autant de Français. On m’a souvent dit : « L’image que l’on a du Liban, c’est celle d’immeubles criblés de balles, ou de français retenus en otage. Ça fait du bien d’avoir une autre vision de ce pays ».

Votre œuvre, axée sur votre enfance en temps de guerre, à Beyrouth, est ancrée dans une réalité quotidienne dure, éprouvante, angoissante… Mais vos bandes dessinées mettent l’accent sur la chaleur humaine, la solidarité entre les habitants d’un même immeuble, le lien particulier qui vous unit à votre frère…

Parce que c’était aussi ça, la guerre civile… Je ne peux oublier ni la peur ni l’angoisse. Mais je ne peux pas non plus oublier les liens extraordinaires qui nous liaient les uns aux autres, ainsi que les moments où l’humour et la tendresse étaient vécus comme une résistance à la guerre et à la difficulté du quotidien. Tout cela fait que je garde aussi de bons souvenirs de mon enfance (et de la guerre, puisqu’elles sont étroitement liées)… Cela me permet, aujourd’hui, de faire ce travail de mémoire pour rendre « racontable » cette période difficile ; l’humour est sans doute une forme d’auto-dérision.
Mourir, partir, revenir, le jeu des hirondelles. Cambourakis, 2007.

Le Beyrouth de votre enfance, partagé par une ligne de démarcation défendue par des francs-tireurs, est presque un personnage à part entière dans votre œuvre. Actuellement, vous vivez à Paris, vous retournez fréquemment au Liban. Que représentent ces passages de frontières, hier, aujourd’hui ?

Je me souviens - Beyrouth. Cambourakis, 2008.
J’ai parfois l’impression d’être quelque part entre la France et le Liban… Cette position, un peu inconfortable, est, pour l’instant, importante dans mon évolution, car je me nourris de mes allers-retours entre Paris et Beyrouth. À chaque voyage, je rentre de Beyrouth avec quelque chose de moi ou de la ville que je ne soupçonnais pas… ça me donne envie de raconter cette ville qui change à une vitesse folle et qui, cependant, a quelque chose d’immuable.
Beyrouth demeure, en quelque sorte, le personnage principal de chacun de mes livres, sous un angle différent à chaque fois. Après la rue (dans Beyrouth Catharsis), l’immeuble (dans 38, Rue Youssef Semaani) et l’appartement (dans Mourir partir revenir, le jeu des hirondelles), j’ai eu besoin de réduire encore un peu le cadrage et de plonger dans mes souvenirs en les racontant à la première personne du singulier. Aujourd’hui, je travaille sur une histoire qui se déroule à Beyrouth dans les années 1950-1960… Ce Beyrouth mythique, que ma génération n’a pas connu, nous a été transmis par nos grands-parents, à travers leurs souvenirs.

Pourquoi avoir choisi le noir et blanc ? Dans quelle famille d’artistes vous reconnaissez-vous ?

Quand j’ai commencé à faire de la bande dessinée, mon idée était d’abandonner tout ce qui n’était pas indispensable à la narration, afin de synthétiser l’idée transmise dans un dessin. Le noir et blanc s’est imposé à moi.
Il m’a aussi permis de mettre une distance intéressante entre mes souvenirs et moi-même : en les dessinant, je me les réappropriais ; et en les restituant, en les « traduisant », en noir et blanc, je les mettais à distance.
Le noir et blanc pose des questions passionnantes au niveau de la composition d’une case ou d’une planche : l’équilibre du noir et du blanc, la réflexion sur le vide et sur le plein, etc.
Enfant, j’ai été nourrie à la bande dessinée franco-belge. Adolescente, j’ai été fascinée par le travail en noir et blanc de Franquin (dont je ne connaissais, à l’époque, que Gaston). Ont suivi Hugo Pratt, Tardi, Marc-Antoine Mathieu, Topor, Muñoz et, bien sûr, David B.

La bande dessinée se développe de plus en plus au Liban avec la revue Samandal qui permet de découvrir de jeunes talents, des bédéistes qui publient dans le pays ou à l’étranger. Suivez-vous ces productions ?

Oui, bien sûr ! Je suis de près ce qui se passe au Liban… À chaque fois que j’y retourne je me procure le dernier Samandal et je vais faire un tour en librairie et à l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA) où j’ai fait mes études pour regarder les dernières publications des étudiants. Ce qui fait vraiment plaisir, c’est que les choses avancent. Il y a même un diplôme en bandes dessinées à l’ALBA maintenant ! Il y a aussi des festivals et des Salons consacrés à la bande dessinée…
Quel est l’accueil réservé à votre œuvre au Liban ? Les lecteurs libanais se reconnaissent-ils dans vos bandes dessinées ?
[Beyrouth] Catharsis. Cambourakis, 2006.
Mes livres, en français, sont présents dans les librairies au Liban ; ils s’adressent donc exclusivement aux lecteurs francophones… Jusque-là, l’accueil a été plutôt enthousiaste !
Je pense que les lecteurs libanais se reconnaissent dans mes livres. Finalement, on a tous les mêmes souvenirs à peu de choses près. En décembre 2008, lors d’une séance de dédicace à Beyrouth, quelqu’un est venu me dire : « J’ai vécu la même chose que toi, mais de l’autre côté de la ligne de démarcation »… J’étais très émue de voir qu’en partant de souvenirs très personnels, d’une expérience particulière, je pouvais accéder à notre mémoire collective par le biais de la bande dessinée.

Avez-vous des projets d’édition ou de traduction au Liban ou, ailleurs, dans le Monde arabe ?

J’aimerais beaucoup que mes livres soient traduits en arabe et publiés au Liban et dans le Monde arabe… Je n’ai malheureusement pas encore trouvé un éditeur prêt à porter ce projet.
C’est un peu frustrant, surtout que Le Jeu des hirondelles et Je me souviens - Beyrouth ont été traduits et publiés dans plusieurs pays (à ce jour, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, les Pays-Bas, la Suède et la Finlande).

Toutes les têtes bouclées ayant un jour souffert sous les ciseaux des coiffeurs se reconnaîtront dans Mouton, un film d’animation que vous avez réalisé en 2006 dans le cadre de vos études à l’École supérieure des arts décoratifs. Avez-vous d’autres projets de création de films d’animation ?

Depuis Mouton, j’ai dessiné le pilote d’une série d’animation destinée à la télévision. Ce projet était passionnant mais n’a pas encore vu le jour. Il s’agit d’un épisode diffusé chaque jour, de quelques minutes, où des illustrateurs du monde entier racontent des événements ayant changé le cours de l’Histoire… L’épisode que j’ai dessiné concernait l’abolition de l’esclavage. À ce jour, le producteur (Oléo films-France) attend encore l’accord d’une chaîne de télévision pour lancer la production de toute la série.

À quelles occasions rencontrez-vous vos lecteurs ? Animez-vous des ateliers dans les collèges, les lycées ou ailleurs ?

Je participe à plusieurs festivals de bandes dessinées en France et à l’étranger où je rencontre mes lecteurs. J’anime aussi des ateliers de bande dessinée dans des collèges et des lycées en France. Ce sont des ateliers d’initiation : je lance généralement un exercice d’écriture, je montre les différentes manières de découper le texte, de le mettre en images, je travaille le rapport du texte à l’image, je montre la technique de l’encre de Chine, etc. Au bout de cinq séances réparties dans l’année, chaque élève arrive à finaliser son strip ou sa planche, qui sont ensuite mis en commun et reliés dans un livre que je fabrique. L’atelier se termine avec l’exposition des planches et du livre.

Sur quel projet travaillez-vous actuellement ?

Je travaille actuellement sur une bande dessinée dont le personnage principal est inspiré de la vie de mon arrière-grand-père. Né en 1894, il a vécu dans un contexte historique et régional qui a façonné le Liban d’aujourd’hui. Il a connu l’Empire Ottoman et son déclin avec la première Guerre mondiale, le Protectorat français et la seconde Guerre mondiale, la proclamation de l’indépendance (1943), et enfin, les années dorées (1960-1975). Il est mort quelques mois avant la guerre civile, il n’a donc connu que le Liban « d’avant ». J’ai décidé d’aller voir ce Liban-là de plus près… en espérant que cela m’aiderait à mieux comprendre le Liban d’aujourd’hui !
Source de l'article Takamtikou


Pour aller plus loin

Biographie

Zeina Abirached est née à Beyrouth en 1981, en pleine guerre civile libanaise. Elle a passé son enfance dans un appartement situé sur la ligne de démarcation qui partageait Beyrouth en deux, entourée de sa famille et de voisins qui deviendront les personnages de ses bandes dessinées. Après des études de graphisme à l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA), elle a suivi un cursus spécialisé en animation à l’École nationale des arts décoratifs de Paris. Son petit film d’animation,Mouton, produit dans le cadre de ses études aux Arts Décoratifs, a été sélectionné au cinquième Festival international de l’animation de Téhéran. Ses bandes dessinées ont très vite été remarquées par la critique et ont remporté de nombreux prix.

Bibliographie

  • Le Papa-maman. Texte de Angelina Galvani. Montpellier, Éditions Benjamin Média, 2010. Livre CD, disponible aussi en braille.
  • Livre du chevalier Zifar : livre du Chevalier de Dieu. Trad. du castillan (XIVe siècle) par Jean-Marie Barberà. Toulouse, Éd. Monsieur Toussaint Louverture, 2009.
  • Je me souviens – Beyrouth. Paris, Éditions Cambourakis, 2008.
  • Mourir, partir, revenir, le jeu des hirondelles. Paris, Éditions Cambourakis, 2007.
  • 38, rue Youssef Semaani. Paris, Éditions Cambourakis, 2006.
  • [Beyrouth] Catharsis. Paris, Éditions Cambourakis, 2006. 1er prix du Festival de bande dessinée de Beyrouth.

Sites

Cambourakis, l’éditeur des bandes dessinées de Zeina Abirached.

Multimédia

  • MoutonÉcole nationale supérieure des arts décoratifs, atelier d'image et d'informatique, promotion 2005-2006. [Consulté le 01.03.2011]
    Premier film d'animation de Zeina Abirached (3mn).
  • Zeina Abirached. Une enfance libanaise. [Consulté le 01.03.2011] 
    Zeina Abirached présente trois de ses livres et parle de son enfance à Beyrouth et de son art.

Articles de référence

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mardi 17 mai 2011

Histoire de la bande dessinée en Tunisie

A première vue, la bande dessinée tunisienne fait pâle figure à côté de son voisin algérien. Peu d'albums édités, des auteurs peu connus en dehors des frontières, des éditeurs peu concernés, tout est en place pour parler d'une forme de désert du 9e art. 

Il est vrai que la dictature qu'a subi le pays jusque-là n'a guère permis de faire éclore un milieu éditorial indépendant et dynamique. Pourtant, le 9e art tunisien existe bel et bien et ne manque pas d'atouts, en particulier le "plus vieux" festival du continent (Tazarka) doublé de l'une des plus anciennes revues de jeunesse encore en activité (Irfane). 

Retour sur un courant artistique qui gagne à être connu.

Tout commence en juin 1966, avec l'apparition du premier numéro de la première revue pour enfants du pays : Irfane, entièrement en langue arabe (1). Cette revue était éditée par la Fédération tunisienne des organisations de jeunesse, institution dépendante de l'Etat. Vers 1995, un nouvel éditeur (privé) reprend la revue : Dar El Jil El Jadid, sans qu'il y ait rupture dans la numérotation. 
Celle-ci est toujours éditée de nos jours, ce qui en fait l'une des plus anciennes revues pour la jeunesse du continent (2). 30 % de la revue environ est consacré à la bande dessinée, avec d'autres rubriques de littérature, de culture générale, de jeux… Dès le deuxième numéro, Mahmoud Rebaï créée le personnage fétiche de la revue, Boutartora, gros garçon attachant, bien dodu et toujours muni d'une chéchia rouge. Avec ses sottises à répétition, et son ingénuité, celui-ci deviendra un héros pour plusieurs générations de jeunes lecteurs qui l'identifieront à la revue. Mais le reste de la revue est essentiellement composé de planches de BD très didactiques destinées à l'apprentissage de l'arabe (tous les textes sont vocalisés), de l'histoire, des sciences, de l'éducation civique, etc. A la différence de la littérature de jeunesse (3), la bande dessinée locale restera fortement marquée par ce courant pédagogique. La thématique et les personnages des différentes séries BD sont typiquement arabo-musulmanes ou, quand il s'agit d'une adaptation d'une histoire occidentale, "arabisée".

Plusieurs auteurs feront leurs débuts dans Irfane : Yassine Ellil (4) (alias Yass) qui dessine maintenant une série (Sami) dans le magazine de la compagnie Tunisair : La gazelle mais aussi Moncef Zariat, Hassanine ben Ammou et Brahim Dridi. En 2009, Irfane a été récompensée par le prix de la meilleure œuvre littéraire pour enfants par l'Organisation islamique de l'éducation des sciences et de la culture.

Quelques années plus tard, en octobre 1968, paraît l'éphémère revue pour enfants Cosco qui ne durera que quelques numéros (au moins trois). Le temps de voir se confirmer le talent de Habib Bouhaoual qui avait déjà fait ses débuts dans Irfane. Plusieurs séries dessinées sont présentes dans le journal, au milieu de pages didactiques sur des sujets de vulgarisation scientifique et historique. D'autres dessinateurs et illustrateurs sont visibles : Habib Bahloul, Mohamed Samoud.

Cette même année, est lancé Chahloul, avec la même équipe qu'Irfane et destiné à un public plus jeune. 17 numéros sortiront jusqu'en 1970.
En parallèle, la BD fait son apparition dans la presse généraliste, avec Mahmoud Rebaï (décédé en 1988) qui fait paraître la série Ech-Chaf dans le journal Dialogue. Il y racontait les aventures d'un tunisien moyen, habile, ingénieux bien que parfois naïf et le mettait dans des situations rocambolesques (5).

C'est en 1976, que débute l'une des séries les plus célèbres du pays : Si Tahar et les gens d'Habib Bouhaoual, chaque semaine dans le quotidien Le temps. Le même auteur récidivera en 1979 avec les séries Reflets et Miss champ dans l'hebdomadaire Réalités. Cette même année, Bouahoual fait paraître dans Le poulet au pied, la première BD à caractère politique de l'histoire du pays. L'année précédente, Chedly Belkhamsa et Moncef Kateb sortaient une nouvelle revue pour la jeunesse, Anis qui paraîtra durant deux ans.

1978, est l'année du premier album tunisien, Allô Tunis, ici l'Argentine, sorti à l'occasion de la coupe du monde de Football, par Habib Bouahoual.

L'année 1980 correspond à la véritable percée du 9e art local auprès du lectorat tunisien.

Tunis Hebdo international fait paraître plusieurs séries dont Les arrivistes (de Slaheddine Triki et Tahar Fazâa au scénario), qui sera édité sous forme d'album en 1982, ainsi que Les bureaucracks de Lofti Ben Sassi, toujours sur un scénario de Fazâa. Ces trois créateurs débutaient une carrière qui dure encore aujourd'hui.

D'autres séries seront lancées l'année suivante dans le même journal : Bla-bla-blases (Fazaâ et Triki) ainsi que Les petites choses de la vie. Toutes ces histoires dénonçaient (gentiment) les travers de la société tunisienne.

Ces trois dernières séries ont fait l'objet en 1983 d'un recueil des meilleures planches sous le titre Les petites choses de la vie. L'album sera réédité en 2000 avec une couverture différente, par la maison d'édition Apollonia.

Tunis hebdo n'est pas le seul journal à publier de la BD puisque Le Maghreb a publié J'ha de Triki et Ainsi va Lamine du caricaturiste Abdelkader Chelbi (dont ce sera la seule incursion dans la bande dessinée) cette même année. Autre organe de presse, El Wahda publie l'année suivante, Fahman de Taoufik Omrane. Dans le même temps, Habib Bouhaoual reprend Si Tahar et les gens sous la forme de strips, ce qui constitue une première dans le pays. Puis en 1983 et 1984, paraissent deux séries, Les Tunisiennes de Fazâa et Imed Ben Hmida et Les zuns et les zautres de Jean Michel Caparos.

1984 est surtout l'année du lancement de la revue Kaous Kouzah (Arc en ciel) qui durera 5 années, durant lesquelles, autour de Tijani Haddad, une équipe de créateurs exprime ses talents : Mohammed Galbi, Chedly Belkhamsa, Moncef Kateb, Abdelkader Chelbi, Taïeb Triki, Tahar Fazâa et Habib Bouhaoual… Ne proposant que de la BD sur 24 pages, le journal a tiré jusqu'à 70 000 exemplaires, réussissant même une percée à l'exportation. En 1987, Kaous Kouzah sortira quatre albums de compilation de planches déjà publiées. Plusieurs séries du journal connaîtront un réel succès : Ami hdouna, Nabhène et Ghaflène, Moughamarat Bribèche…

Mais dans les années 80, le nombre d'albums inédits venant d'éditeurs privés reste toujours aussi faible. Certaines séries arrivent cependant à sortir en album et dans les journaux : Zef Errih (de Chelbi et Galbi) dans l'hebdo Essabah El Ousbou(traduit Essabah hebdomadaire), L'histoire à dormir debout (de Ben Hmida et Fazâa) et Tijani Haddad, Oumi Sissi (traduit mère Sissi) de Bouahoual (dans le Temps hebdo), En été, fais ce qu'il te plaît (Chedly Belkhamsa et Na Kacem dans le supplément du journal La Presse)….

L'année 1985 voit la tenue à Dar Lasram dans la vieille ville de Tunis, de la première manifestation autour de la BD dans le pays : "La BD anime la médina de Tunis", à l'initiative de Abdelkader Klibi, Monji et Faiza Mejri et avec la participation de plusieurs artistes tunisiens et étrangers (6). Malheureusement ce festival ne connaîtra qu'une seule édition. En 1987 et 1988, Monji et Faiza Mejri (7) accueillent 400 jeunes étudiants dans le cadre du festival Télébédéciné, dans le cadre d'une croisière entre Marseille et Tunis aller-retour et ayant pour thématique principale la bande dessinée.

Les années 90 et 2000 voient le rythme des parutions augmenter. C'est le cas en 1990 avec les albums, Raïs Aroudj, l'homme au bras d'argent et Kheireddine de l'Algérien Masmoudi qui seront réédité par la suite en Algérie sous le titre Barberousse Kheireddine, le lion des mers (8). Deux revues contenant de la BD font leur apparition : Alâa-Eddine et Faracha, mais elles ne connaîtront pas le même succès qu'Irfane.

En 1998, les éditions Apollonia se lancent dans la bande dessinée. Le premier titre est Hannibal, le défi de Carthage (première édition en 6 langues, et toujours diffusé) scénarisé par Abdelaziz Belkhodja, directeur de la maison d'édition et dessiné par Seifallah Dargouth, Heythem Dargouth et Omar Bey. Très documenté, l'album a pour ambition de présenter l'histoire de Carthage d'un point de vue carthaginois. De nombreuses indications stratégiques sont présentées par les auteurs, mettant en avant l'art de la guerre (une version en arabe sera éditée deux ans après).

Habib Bouhaoual fait paraître successivement deux albums : en 1999, Le voyage merveilleux de Tounes qui raconte l'histoire du pays des origines à nos jours. Puis, en 2003, De Victor à Hugo, sur un scénario d'Yves Mezières, à l'époque responsable du bureau du livre à l'Ambassade de France à Tunis. Autoédité aux éditions Bouhaoual, l'album raconte la vie de Victor Hugo.

Certains festivals sont créés. En 2000, le très actif Habib Bouhaoual lance le "Festival méditerranéen de BD et de l'image de Tunis" avec en particulier une exposition d'originaux de Hugo Pratt. En septembre 2002, une autre manifestation importante autour de la BD sera organisée en plein Tunis avec des invités venant d'Europe : Aidans, Emile Bravo, Claude Moliterni… Mais là, aussi comme pour "La BD anime la médina", il n'y aura qu'une seule édition. Une autre manifestation aura lieu en 2002, toujours en plein Tunis.

Seul subsiste encore de nos jours le "Festival de Tazarka" (75 kms de Tunis), créé en 1997, ce qui en fait l'événement autour du 9e art le plus ancien d'Afrique. Organisé par l'ALT (L'association du livre de Tazarka), le festival se déroule chaque année durant l'été et fêtera sa 15ème édition cette année. Les principaux animateurs de l'association, le dessinateur Chedly Belkhamsa (9) et le président Abou Saoud Messadi avaient en 2007, monté une très belle exposition, "40 ans de BD tunisienne, à suivre" (10), ce qui constitue une des très rares initiatives du genre sur le continent où il est malheureusement rare que l'histoire de la BD soit écrite par les acteurs du milieu (que ceux-ci soient dessinateurs, scénaristes, éditeurs ou même organisateurs de salons) (11). L'exposition (éditée en catalogue) était soutenue par le ministère de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine.

En 2001, Apollonia renforce son incursion dans le 9e art en publiant Avec ou sans visa de Lofti Ben Sassi, un recueil de dessins de l'auteur paru dans La Presse de Tunisie, Les arrivistes du duo Fazâa et Triki. En 2000 et 2003, Riahi et Belkhodja font paraître les deux tomes de L'affaire Carthage. Reprenant la trame du roman Les cendres de Carthage (écrit par Belkhodja) ce thriller touchant à l'archéologie et à l'histoire traite de la traque par la CIA de deux jeunes tunisiens tentant de comprendre les raisons du bombardement du site archéologique de Carthage par l'armée américaine. En 2004, Apollonia édite en arabe Elyssa d'Abdelwaheb Brahem et Radhouane Brahem (dessin), ouvrage revisitant l'histoire de la fondation de Carthage sur la base des textes de Virgile.

Puis, ce fut le calme plat durant plusieurs années. La BD tunisienne rentrait dans une sorte de sommeil léthargique, au moment même où le 9e art algérien refaisait son apparition.

Seules quelques initiatives individuelles viennent rompre ce long silence. En 2008, Gihèn Ben Mahmoud sort La revanche du phénix, devenant la première bédéiste du pays. Thriller politique dans le milieu de la recherche, La revanche du phénix laisse entrevoir de réelles qualités graphiques pour la jeune auteure, traductrice de profession. Depuis quelques mois, sa seconde histoire, Passion rouge, sort en avant-première dans le magazine people, Tunivisions (12).

En 2009, Chedly Belkhamsa fait paraître chez Bibliomed, Mouch normal (super !) un album de 42 pages reprenant les aventures de son héros, Ali Fhimtnich (Am Ali), visible chaque semaine pour les lecteurs du journal Es'sahafa. Ecrit en dialecte tunisien, Mouch normal décrit le quotidien de la société tunisienne à travers les aventures d'Am Ali, "vendeur multicartes" et citoyen ordinaire, prêt à user de tous les moyens pour faire fructifier son commerce et se faire une place au sein d'un monde en pleine évolution. Belkhamsa a déjà publié deux séries pour enfants dans Qaous Qouzah : Jaber wa'samakou el Ajib (Jabir et le poisson merveilleux) et le populaire Mimi Aouassef.

En janvier 2010, Appolonia fait un retour vers la bande dessinée. L'éditeur publie Les bok bok sont foot de Lofti Ben Sassi, recueil de planches de BD publiées dans La Presse Magazine, supplément hebdomadaire du quotidien La Presse de Tunisie (13) où l'auteur fait vivre ses drôles de petits personnages. Enfin, le dessinateur Seïf Eddine Nechi (14) et le scénariste Tahar Fazâa sortent en fin d'année 2010, Les Tunisiens chez le même éditeur. Dessinateur autodidacte, Seif Eddine Nechi est psychologue de formation. Illustrateur au journal Le Renouveau, il est directeur de création dans une agence de publicité. Les Tunisiens est son premier album. Fazâa, souvent cité dans cet article, n'est pas un débutant. Écrivain (son dernier ouvrage est Fazaabook, sorti en 2009), chroniqueur, scénariste de série télévisée, en particulier la série Maktoub, très populaire dans le pays, Fazâa reste, vingt ans après ces débuts, un des piliers du 9e art local.

Quelques blogs de dessinateurs de BD font leur apparition. On peut citer Le blog de Z sur Nawaat (http://nawaat.org/portail/author/blogdez/) ou bien un projet multiculturel auquel sont associés Gihèn Ben Mahmoud et Karim Mokhtar : http://www.bedeiste.com/creators.php. Depuis la révolution tunisienne de ce début d'année, on voit émerger des pages Facebook, comme celle de WillisfromTunis (http://www.facebook.com/pages/WillisFromTunis/145189922203845?ref=ts).

A l'international, peu de Tunisiens sont connus. On peut citer Georges Wolinski, d'origine pied noir tunisien et né à Tunis en 1934 avant de venir vivre en France en 1946, mais aussi le Belgo-tunisien Sabri Kasbi, auteur et enseignant à Jemmapes (15) qui a déjà publié Pirates et gentlemen en 1991.

Malgré de nombreux talents locaux (16), la BD n'a donc jamais réellement pris son envol dans le pays, hormis quelques initiatives individuelles désordonnées.

Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer ce faible engouement. La première est classique. Il s'agit bien évidemment du prix moyen d'un album, bien onéreux pour le salaire moyen des Tunisiens. La bande dessinée se développe souvent dans les pays où le niveau de vie est le plus haut. Ce n'est donc pas un hasard si le principal support de la BD tunisienne reste encore les magazines et revues.

L'autre raison tient à la concurrence exacerbée de la BD étrangère. C'est vrai pour la BD classique franco-belge, toujours très prisée dans la grande et moyenne "bourgeoisie". C'est également vrai de la BD des autres pays arabes mais aussi des mangas et des comics très présents dans les lectures de la jeunesse du pays.

Enfin, un autre obstacle tient également à la faiblesse éditoriale tunisienne. Face à une police politique et une censure très présente, une presse muselée, la bande dessinée comme l'ensemble des genres littéraires, souffraient d'une difficulté à s'exprimer réellement. Il est en effet rare que la BD soit florissante sous une dictature…

Souhaitons que la liberté conquise au mois de janvier soit le prélude à un réel changement démocratique pour toute la société tunisienne, y compris pour les auteurs de bande dessinée. 


Par Christophe Cassiau-Haurie - Source de l'article Africultures

1. Selon le dictionnaire des revues enfantines dans le monde arabe, édité en 2005 par la direction de la famille et de l'enfance au sein du secrétariat de la ligue arabe.
2. La plus ancienne est probablement Hobe (Rwanda) née au début des années 50.
3. Dès 1967, Mohammed Laroussi Matoui écrivait des livres pour enfants voués à l'instruction et à l'amusement.
4. On peut découvrir son travail dans [yassine-ellil-alias-yass] 
5. En 2008, le festival de Tazarka rendait un hommage à cet artiste à travers une exposition de planches et un petit livret.
6. Le journal français Charlie mensuel avait publié dans son N°40 de septembre 1985 un article sur ce premier festival avec des photos et une reproduction de l'affiche.
7. En dehors de ses activités liées à la BD, Monji Mejri est connu comme l'un des plus grands collectionneurs du pays, avec plus de 6000 albums possédés.
8. Un autre album de Masmoudi publié en Tunisie est Raïs Aroudj.
9. Le blog de cet auteur prolifique, talentueux et dynamique est sur[belkhamsa] 
Il a également écrit deux articles en 2008 dans La presse sur l'histoire de la BD dans le pays.
10. Cet article s'inspire en partie de cette belle exposition.
11. Quelques années auparavant, l'Institut du Monde Arabe avait également créé une exposition La BD dans le monde arabe.
12. Gihèn Ben Mahmoud, qui vit en Italie, va également participer à un collectif italien édité par l'éditeur Tunué, dans la collection Brumballa en fin d'année 2011.
13. Visible sur [lapresse] 
16. Le pays compte 11 écoles des beaux arts…