mardi 28 novembre 2017

Africa Game Show: Comment Mehdi Najmi et son équipe ont remporté 50.000 dirhams

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Mehdi Najmi est capitaine de Zen K E-Sports, l'équipe de gaming qui a remporté le tournoi de League of Legends à l'Africa Game Show, organisé du 18 au 19 novembre à Casablanca.

Il raconte comment l'équipe s'est formée et donne son regard sur l'avenir du gaming au Maroc. Interview.

Comment avez-vous formé votre équipe ?

Je joue à League of Legends depuis 6 ans, mais j'avais arrêté il y a peu. En début d'année, j'ai été sollicité pour commenter la finale d'un tournoi à 30.000 dirhams. L'équipe qui a perdu m'a contacté le lendemain de la finale pour me demander si je voulais reprendre du service et former une équipe. J'ai accepté, puis j'ai proposé à un ami à moi qui est un vétéran de nous rejoindre. Je lui ai dit que l'équipe avait un fort potentiel et qu'on pourrait obtenir de bons résultats lors des compétitions à venir. Nous avons donc officiellement fondé l'équipe qui s'appelle aujourd'hui Zen K E-Sports. Depuis, j'ai pris un semestre pour me concentrer uniquement sur League of Legends (LoL).

Comment s'est déroulée la préparation pour la compétition ?

Nous jouons quasiment quotidiennement ensemble, donc la préparation est continue. Quelques jours avant le début de l'Africa Game Show (AGS), nous nous sommes tous retrouvés chez notre coach pour un camp d'entraînement. Les séances durent 10 à 12 heures par jour, dont 2-3 heures de théorie durant lesquelles nous réfléchissons aux stratégies que nous allons adopter ainsi qu'à la distribution des rôles.

Quel est le rôle du coach ?

Il porte un regard extérieur sur notre jeu. Essentiellement, il essaie de maintenir un certain équilibre entre les joueurs et de les motiver. Il observe notre rendement et fait des remarques pour améliorer notre efficacité. Son rôle ne diffère pas beaucoup de celui d'un coach sportif classique. Le coach est également chargé de la logistique, du matériel, des salles d'entraînement, des frais de transport, etc.

Qu'allez-vous faire des 50.000 dirhams que vous venez de remporter?

Nous allons nous partager le montant entre les cinq membres à parts égales, puis nous allons prélever 2.500 dirhams à chaque membre et les verser dans la caisse de l'association que nous comptons créer. Cet argent servira à acheter le matériel manquant, à fournir l'accès à internet, etc.

Quel regard portez-vous sur la scène du jeu vidéo au Maroc ?

Nous avons de fortes potentialités, et nous sommes déjà des pionniers dans la région nord-africaine. J'ai visité la Tunisie et l'Algérie et je peux vous dire que le gaming y est encore embryonnaire. Le matériel et l'accès à internet sont plutôt facilités au Maroc, ce qui nous donne une longueur d'avance sur nos voisins. Après, il faut que les évènements comme l'Africa Game Show se multiplient pour que les gamers se retrouvent et échangent leurs idées.

Par Omar Kabbaj - Source de l'article TelQuel

lundi 27 novembre 2017

La bande dessinée “Migration” du Lab619, un regard artistique Sud-Sud sur la migration


Mêlant humour et tragédie, le 1er hors-série du collectif Lab 619 ” Migration ” est le fruit d’une la résidence artistique ‘BD Art d’Asile’ organisée du 26 octobre au 2 novembre 2016 à Tunis au siège de la fondation Rosa Luxemburg Stiftung – North Africa. 

En collaboration avec la fondation allemande ” Rosa Luxemburg ” , la résidence a regroupé des artistes de Tunisie, Algérie, Maroc, Libye, Egypte, Liban, Syrie et de la Palestine.

Ainsi, les histoires racontées dans ce numéro sont inspirées des témoignages de migrants subsahariens vivant en Tunisie et rencontrés pendant la résidence. Les dessinateurs ont aussi rencontré, à cette occasion, des étudiants et des travailleurs africains appartenant à l’Association Maliennes des Etudiants et Stagiaires en Tunisie (AMEST). A ce sujet, Abir Gasmi scénariste indépendante et coordinatrice du Lab 619 a expliqué à l’agence TAP, lors de la cérémonie organisée, samedi, au siège de la Fondation Rosa Luxemburg Stiftung – North Africa, que cette démarche a permis aux dessinateurs de mieux comprendre et saisir les difficultés quotidiennes des migrants vivant en Tunisie.

Les récits de migrants relayés par les médias et par les organisations internationales comme ” Avocats sans Frontières ” et ” Médecins sans Frontières ” ont été aussi une source d’inspiration, a souligné Abir Gasmi en affirmant que le thème de la ” migration ” a interpellé plusieurs dessinateurs en les mettant face à leur propre situation de migrant à l’exemple de la dessinatrice palestinienne Somer Salem née à Damas (Syrie) et qui se trouve aujourd’hui réfugiée en Algérie .

“Migration ” regroupe 11 histoires où les artistes lancent un regard critique vis-à-vis des attitudes et des comportements de leurs sociétés à l’égard des immigrés pointant ainsi du doigt le racisme, l’exclusion et la maltraitance dont souffrent en particulier les migrants subsahariens. Les bandes dessinées sont aussi une occasion pour parler d’une manière poétique et mélancolique des causes de la migration relatives à la guerre, la famine et à la détresse économique.

Interpeller le lecteur avec satire et allégorie en abordant le racisme et la maltraitance policières dont souffrent les migrants subsahariens, tel est l’objectif de l’illustrateur algérien Salim Zerrouki dans sa bande dessinée ” la vie en rose “. L’histoire raconte les périples douaniers d’un flamant noir qui décide de passer l’hiver en Tunisie pendant la période migratoire. En raison de sa couleur, les douaniers lui ont refusé l’entrée au territoire tunisien en le traitant de corbeau. A l’image d’un documentaire ou d’un reportage télévisé, la bande dessinée ” Une vie en suspens ” du libanais Barrack Rima relate l’histoire des réfugiés du camp de Choucha et leurs situations précaires en Tunisie.

Dans ” J’ai fuis l’enfer ” de l’algérien Said Ali Dhaker ou dans ” le dernier Voyage ” de l’algérien Kamel Zakkour et la tunisienne Abir Gasmi, les illustrateurs abordent la thématique de la perte : la perte d’une patrie à cause d’une guerre ou la perte des êtres chers au cours d’un voyage périlleux dans le Sahara.
D’une manière détournée et ludique, ” Migration ” interpelle et bascule le lecteur dans son humanité en l’invitant de sortir de sa zone de confort et de se projeter dans la situation d’un réfugié, une situation, où dans l’ère de la mondialisation et de la crise économique, peut arriver à chacun.

Lancé depuis 2013, le collectif Lab 619 est un collectif indépendant ouvert aux dessinateurs et scénaristes passionnés de bande dessinés expérimentales. Les bandes dessinés sont destinées aux adultes et traitent les problèmes sociétaux d’une manière humoristique et ludique. Depuis sa création, le collectif a publié 7 numéros. Le hors -série ” Migration “, est le second numéro d’une trilogie de la série de 7 numéros intitulé ” Frontières ” qui sera suivie par un huitième numéro intitulé ” identité “qui paraitra au mois de décembre 2017.

Source de l'article Webmanagercenter

Reine Dibussi dévoile la bande-annonce de “Mulatako”, la bande dessinée déjà disponible

Sortie prochaine de "Mulatako", la nouvelle bande dessinée de Reine Dibussi

La bande dessinée “Mulatako” est enfin disponible depuis ce lundi 27 novembre au Cameroun, en France et par livraison dans les autres pays. Dès décembre, il sera aussi disponible dans les supermarchés Dovv de Yaoundé au prix unique de 7000 FCFA.

Reine Dibussi est une illustratrice 2D, portraitiste et bédéiste camerounaise et française. “Mulatako” est sa toute première BD et le premier tome d’une série de quatre. C’est une histoire de science-fiction basée sur le mami-wata avec pour ambition de porter ce mythe camerounais à l’international. Tout comme les histoires de zeus, des amazones, des elfes et des histoires et légendes occidentales, Reine Dibussi veut rendre célèbre nos contes et légendes à l’instar des Miengu, Nommo et bien d’autres.

Reine Dibussi dévoile la bande-annonce de "Mulatako", la bande dessinée déjà disponible

“Mulatako” est donc l’histoire de Jéméa, jeune mami-wata encore en école d’initiation dans les profondeurs océaniques d’Afrique Centrale. Elève médiocre, elle vient d’apprendre qu’elle devra redoubler, alors qu’au même moment, dans leurs palais des chef.fe.s, leurs dirigeant.e.s viennent de prendre la décision d’exterminer l’école d’initiation. 

Dans cette BD, chacun pourra s’identifier car Reine Dibusi a réussit à intégrer un grand nombre d’éléments de notre culture africaine.

“Mulatako” est une BD format A4, couleur, produite en auto-édition, couverture rigide et coûte 7000 CFA/12€, hors frais d’envoi. Pour connaitre les conditions de livraison, cliquez ici et bonne dégustation de la bande-annonce:

Source de l'article Madeinmboa

mercredi 22 novembre 2017

Jeux vidéo sportifs: Trois Camerounais triomphent à l’Africa Game show


Ils se sont imposés lors du tournoi final disputé les 18 et 19 Novembre 2017 à Casablanca, au Maroc.

La grande salle de réunion de l'immeuble-siège de l’entreprise de téléphonie mobile Orange Cameroun a accueilli dès les premières heures du mercredi 22 novembre 2017 une cérémonie spéciale. Ses responsables avec à leur tête la directrice générale Elisabeth Medou Badang ont reçu et célébré trois jeunes compétiteurs Camerounais. Les héros du jour ont représenté avec brio leur filiale à l’Africa Games Show, le rendez-vous annuel de l’élite panafricaine du Gaming et du e-sport dont la multinationale Orange est le sponsor. Le tournoi final s’est disputé les 18 et 19 novembre 2017 au Most Event, à Casablanca, la plus grande ville du Maroc.

Carlos Nikobi est le vainqueur de la catégorie « foot PES 2018 ». Il s’est imposé devant un Ivoirien. C’est le Camerounais qui obtient la plus grosse récompense. Outre le trophée, il a reçu un chèque de 3500 Euros (environ 2 275 000 Francs CFA). Housseini Salé, s’est imposé dans les compétitions de Street fighter V. Il a battu en finale un "gamer" Marocain. Le montant de son chèque s’élève à 100 Euros (environ 65 000 Francs CFA). Emmanuel Suki s’est classé 3ème du jeu Asphalt 8. Il empoche 300 Euros (presque 200 000 Francs CFA). 

Les lauréats Camerounais ont dû faire preuve de concentration au cours du tournoi. Ils ont su trouver les ressources pour surmonter la pression lors des parties qu’ils ont disputées. Elisabeth Medou Badang a remercié le trio d’avoir représenté de façon honorable le Cameroun et la filiale locale d’Orange. « Vous avez démontré qu’on peut s’illustrer de différentes manières », a-t-elle ajouté à l’endroit des héros de Casablanca. 

L’Africa Games Show 2017 a été diffusée en direct sur la plateforme Twitch. Il a totalisé 14 000 heures de jeu en deux jours de compétitions.14 pays dont 12 africains étaient inscrits. Ils jouaient devant un public évalué à près de 2000 personnes qui ont pleinement profité d’un espace convivial de 5000 mètres carrés pour vivre leur passion et apprécier le spectacle. 

L’Africa Games Show a pour ambition de faire découvrir et présenter les dernières créations et innovations, partager les expériences avec les professionnels au travers de conférences et de débat, valoriser les talents de l’E-sport en Afrique entre autres.

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA - Camerooninfonet

lundi 20 novembre 2017

Des livres et dessins animés adaptés au jeune public africain


Près de la moitié de la population africaine a moins de 18 ans, un potentiel énorme pour le futur du continent. L’éducation joue donc un rôle majeur pour que ces jeunes puissent développer un esprit critique. Parce qu’un peuple non éduqué ne va pas très loin.

Aujourd’hui c’est la journée internationale de l’enfance. Dans ce domaine, pas besoin de rappeler que la clé de tout, c’est l’éducation et le mot magique, c’est : l’école. Mais parfois le savoir passe aussi par des dessins animés ou des livres.

On va donc s’intéresser à ces contenus éducatifs qui sont adaptés au jeune public africain.
"J'ai décidé de me lancer dans l'industrie de l'édition parce que les livres que je lisais à mes enfants ne reflétaient pas leurs réalités. Je voulais que mes enfants connaissent leur culture et qu'ils se reconnaissent dans les livres"
On commence avec un dessin animé éthiopien qui est divertissant, mais ce n’est pas son unique but. Il s’appelle « les Tibeb Girls » et met en scène 3 filles qui possèdent des super pouvoirs qu’elles utilisent pour dénoncer des tabous qui existent dans les sociétés africaines, et aussi éduquer sur des sujets allant des violences conjugales, à l’accès à l’éducation, le mariage précoce, etc.

Dans chaque épisode, elles viennent en aide à des filles en détresse et tentent par la même occasion de promouvoir la solidarité entre femmes.

Voilà pour ce dessin animé qui permet d’ouvrir le dialogue entre parents et enfants, ce qui n’est pas forcément une chose acquise dans la culture africaine.

On reste en Ethiopie, mais on va passer maintenant à de la lecture avec Tsion Kiros qui souhaite encourager les enfants à lire, mais elle veut surtout promouvoir la culture éthiopienne ainsi que la langue nationale du pays qui est l’amharique.

Elle publie des livres avec des personnages et des histoires adaptées aux petits Éthiopiens.

“J’ai décidé de me lancer dans l’industrie de l‘édition parce que les livres que je lisais à mes enfants ne reflétaient pas leurs réalités. Je voulais que mes enfants connaissent leur culture et qu’ils se reconnaissent dans les livres.”

Les livres qu’elle publie permettent aux enfants d’aborder l’histoire de leur pays de façon plus amusante.

“Je veux qu’ils connaissent leur histoire, comme la bataille d’Adwa. La plupart des enfants ne connaissent pas la bataille d’Adwa. C’est le moment où les Ethiopiens ont battu l’armée italienne en 1896. Je veux qu’ils connaissent leur histoire afin qu’ils puissent être fiers d‘être Africains et fiers d‘être Éthiopiens.”

Pour Tsion, il est important que les enfants puissent s’identifier aux personnages qu’ils admirent dans les livres.

“Je veux que mes enfants voient un héros noir dans les livres. Dans Cendrillon il n’y a pas de Noirs. Je veux que ma fille se voit, avec ses cheveux bouclés comme un personnage principal, pas seulement un personnage secondaire. Ma fille, elle trouve très intéressant qu’il y ait une héros éthiopien dans les livres, et que ce héros lui ressemble. Et cela vous montre que les enfants veulent vraiment se reconnaitre dans les livres.”

On passe à de la photographie avec ce projet de Vincent Tremeau. Il est allé à la rencontre d’enfants dans plusieurs pays du continent (Centrafrique, Mali, RDC, etc.) et il leur a posé cette fameuse question :

Quel métier veux-tu faire quand tu seras grand?

Ca donne une série de photos qui s’intitule « One day, I will » (« Un jour, je serais »).
Il y a ce petit garçon en costume avec la main sur le cœur qui lui veut devenir président du Mali parce que selon lui, il pourra aider son pays, mais aussi gagner beaucoup d’argent. Parmi les métiers qui reviennent souvent, il y a footballeur, militaire ou encore enseignant.

Source de l'article Africanews

dimanche 19 novembre 2017

Une plongée anthropologique chez les Himbas avec la BD Rouge Himba (La Boîte à Bulles)

Rouge Himba

Rouge Himba, dessin de Simon Hureau, scénario de Solenn Bardet, Editions La Boîte à Bulles
Une plongée anthropologique chez les Himbas avec la BD Rouge Himba (La Boîte à Bulles)

Solenn Bardet invite le dessinateur Simon Hureau à la suivre pour découvrir une culture primitive aux multiples subtilités en plein coeur de la Namibie. Les Himbas ne sont pas qu’un peuple aux femmes se peinturlurant la peau d’ocre et de graisse, leur donnant cette couleur rouge si caractéristique. 
C’est aussi un peuple de pasteurs nomades à l’organisation complexe qui a conquis la jeune femme dès son plus jeune âge. Si la BD n’oublie aucun détail tout au long de 312 pages riches en apartés techniques pleins de sens, la masse d’information transforme peu à peu la simple BD en pensum anthropologique parfois compact.

«Il s’est passé quelque chose qu’on ne s’explique pas...»

A l’origine du monde

Les Himbas sont un peuple situés à cheval entre l’Angola et la Namibie dont les 10 000 individus vivent principalement sur les 30 000 km carrés du Kaokoland. Rien n’aurait du pousser le dessinateur Simon Hureau à venir scruter de plus près les us et coutumes de ce peuple d’éleveurs au mode de vie ancestral. Mais la proposition de Solenn Bardet de la suivre en Afrique va le convaincre de tenter l’aventure. Née en 1975, la jeune femme n’a que 18 ans en 1993 quand elle débarque chez les Himbas. Adoptée selon les rites de la peuplade, Solenn Bardet séjourne auprès de sa famille d’adoption six mois par an pendant quatre ans et en fait le récit passionné dans Pieds nus sur la terre rouge aux éditions Robert Laffont en 1998. Elle participe à la création de l’association Kovahimba en 2006 pour aider les Himbas à protéger et valoriser leur culture. Elle réalise enfin le documentaire Les Himbas font leur cinéma ! en 2012 pour souligner la spécificité de la culture Himba dans un monde moderne qui brûle la terre par les deux bouts. Les 312 pages débutent avec un vrai choc des cultures pour s’enfoncer au fil des pages dans le bréviaire exhaustif. Certaines pages creusent si profondément dans les détails que le lecteur peut se demander à l’occasion si l’auteure n’en fait pas un peu trop. La BD d’abord divertissante se change en récit encyclopédique avant tout omniscient, aux micro intrigues à l’ampleur certes limitée mais toute tournée vers les enjeux d’une petite communauté aux confins du monde.

La lecture de Rouge Himba fait découvrir une culture et des individus si loin des critères occidentaux. Parfois indigeste, elle révèle surtout que les valeurs occidentales ne sont peut être pas les plus indiquées pour montrer le chemin de l’avenir. Et rien que pour ça, Rouge Himba vaut le coup d’une lecture approfondie!
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Résumé de l'éditeur, infos et planches de l'album

Les Himbas constituent un peuple premier qui, bien qu’en contact avec la civilisation occidentale, a décidé de conserver son mode de vie. Solenn Bardet les connaît très bien, puisqu’à peine majeure, il y a 20 ans, elle est allée vivre avec eux, se faisant même adopter par une famille himba. En 2015, elle convainc Simon Hureau de la suivre dans son prochain périple en Namibie. Pour Solenn, les objectifs de ce voyage sont multiples : se rendre sur la tombe de son défunt père, présenter sa fille Zélie à sa famille himba et à ses amies et résoudre des conflits entre clans qui paralysent l’avancement des projets de l’association Kovahimba… Sur cette terre aride où rien n’est simple, organiser une simple réunion demande patience et persévérance. Aux côtés de Solenn, Simon Hureau et le lecteur découvrent la beauté, l’étrangeté de ce pays et de ses habitants. Dépaysant, instructif, magique…


Date de parution : le 15 novembre 2017
Scénariste(s) : Solenn Bardet
Dessinateur(s) : Simon Hureau
Genre : Humour
Editeur : La Boite à Bulle
Prix : 34 € (312 pages)

Par Stanislas Claude - Source de l'article Publikart


E-sport - Un Réunionnais devient Champion d'Afrique


Kévin Imouza ana Tikok, originaire de Saint-André, vient de remporter le titre de champion d'Afrique sur le jeu King of Fighters ce week-end. L'événement de e-sport baptisé Africa Game Show était organisé au Maroc et porté par la World Gaming Federation et la société Orange. 

Nous publions le communiqué envoyée par l'équipe geek.re et qui détaille les grands moments du tournoi du représentant réunionnais. (Photo d'illustration)

On vous laisse aussi le lien de cette compétition de sport électronique afin de découvrir la performance de Tikok. La communauté réunionnaise des gamers a en effet pu suivre ses performances en streaming. L’Africa Game Show (AGS), le premier événement e-sport d’envergure sur le continent africain, se déroule en ce moment à Casablanca au Maroc. Il est porté par la startup WGF (World Gaming Federation) ainsi qu’Orange et a pour but de faire émerger les talents africains de l’e-sport.

Plus d’une douzaine de pays africains participent à l’évènement sur des jeux : de Combats (Versus Fighting), de tir à la première personne (FPS), de simulation de foot ainsi que d’arène de bataille en ligne multijoueur (MOBA). Kévin Imouza aka Tikok, originaire de Saint-André et champion Geek.re de Versus Fighting s’est qualifié pour l’Africa Game Show lors d’un tournois Street Fighter V organisé par Orange Réunion.

Cependant il souhaitait surtout participer au tournoi King Of Fighter 14 dont il est le champion réunionnais reconnu par SNK, l’éditeur du jeu. Les tournois King Of Fighters organisés par Geek.re, lors des Alamanda X Geek.re sont des compétitions supportées officiellement par SNK. Ainsi Tikok a pu participer aux 2 tournois Versus Fighting de L’Africa Game Show : Street Fighter V et King Of Fighters 14.

Sur Street Fighter V, malheureusement, Tikok s’est confronté d’entrée au camerounais HSN qui deviendra quelques matchs plus tard, champion d’Afrique de Street Fighter V. Les choses furent différentes pour King Of Fighters 14 (KOF14) qui est un jeu très populaire en Afrique. Le marocain Frionel a fini dans le Top 25 de KOF14 lors de l’EVO Las Vegas (plus gros évènement mondial de Versus Fighting) en juillet dernier.

Le tournoi KOF14 fut riche en émotion pour Tikok et la communauté réunionnaise qui a pu suivre son parcours en streaming.
 Tikok commence le tournoi avec une victoire contre Striker pour le match de 1er tour du tournoi
" gagnant ". Il faut bien comprendre qu’il s’agit de tournois en double élimination, si vous perdez en tournoi " gagnant ", vous basculez en tournoi " perdant ".
C’est ce qui arriva à Tikok au second tour après sa première et dernière défaite.

Car c’est là que le parcours de Tikok devient épique. Il a dû affronter Frionel (éliminé par Freezer du tournoi
" gagnant ") au 4ème tour du tournoi " perdant ". La victoire se jouait en 2 matches gagnants, pour se qualifier pour le tour suivant, il faut donc battre 2 fois son adversaire. Le combat Tikok – Frionel fut intense, Tikok remporta la première manche et Frionel la seconde.

La moindre erreur face aux coups adverses, portés à la millisecondes prêtes pouvait être fatale. C’est ce qui arriva à Frionel lors du 3ème match face à un Tikok qui a su se dépasser.
 Le tour suivant ne fut qu’une formalité pour Tikok, le marocain Critical Hit a été incapable de parer les assauts de Tikok. Le dernier match du tournoi " perdant " oppose Tikok à Freezer. Ce fut un match âpre, qui se joua sur un 3ème round où Tikok s’est encore une fois dépassé.

À minuit heure de Casablanca (4h00 du matin à la Réunion), la grande finale du tournoi King Of Fighters 14 oppose enfin le marocain Ichisim (vainqueur du tournoi gagnant) et Tikok (vainqueur du tournoi perdant).
 La grande finale se joue en 3 matchs gagnants cependant le vainqueur du tournoi " perdant " a un handicap : s’il veut gagner la finale il doit battre 6 fois le vainqueur du tournoi " gagnant ".


Ichisim est actuellement le meilleur marocain sur KOF14. Ainsi quand la grande finale débute, les statistiques n’étaient pas du côté de Tikok. Mais le talent du réunionnais a su faire mentir les probabilités.
 Tikok a battu Ichisim lors des 4 premiers matchs (4-0), Tikok est alors à 2 matchs de la victoire. Ichisim a changé de stratégie après chaque défaite, mais le style de jeu de Tikok l’a troublé.

Cependant Ichisim gagne le 5ème match et pense alors avoir trouver une faille dans le jeu de Tikok. Mais c’était sans compter la capacité d’adaptation de Tikok qui battu à nouveau Ichisim lors des 2 matchs suivant sans que le marocain ne puisse comprendre ce qui était en train de lui arriver.
Tikok après avoir battu 6 fois le marocain Ichisim ( 6-1 score final), remporte avec panache le tournoi King Of Fighters 14 du premier Africa Game Show de l’histoire.

Source de l'article IPRéunion

samedi 18 novembre 2017

Assimi Diero, Manager Marketing à Orange Burkina : « Nous avons organisé le eSport pour....



Vous connaissez entre autres les Etalons footballeurs, handballeurs, volleyeurs, boxeurs, voici à présent les Etalons Gamers. Entendez par là les meilleurs burkinabè en jeux vidéos. 

En effet, au cours d’un grand tournoi de jeux vidéo organisé par ORANGE Burkina en ce mois de novembre, deux jeunes à savoir Dimitri Ouédraogo et Loussé Arnaud ont réussi à se tirer du lot pour aller représenter le Burkina Faso au festival électronique et de jeux vidéos à Abidjan. Lousse Arnaud en sa première participation à ce festival est revenu avec le premier prix PES 2018 parmi les gamers de 6 pays de l’Afrique de l’Ouest. 
Cet Etalon gamer est actuellement à Casablanca en compagnie de Rakissaga Guy Claver, arrivé 2e en PES au niveau national pour représenter le Burkina à la coupe d’Afrique des jeux vidéos. Pour en savoir plus sur cette compétition de jeux vidéos appelée eSport , nous sommes allés à la rencontre de Assimi Diero, Manager marketing à Orange en charge des services à valeur ajoutée et de l’Internet mobile chez Orange. Les raisons de l’organisation de la compétition au niveau national, le voyage des Etalons gamer à abidjan et à Casa, les différents types de jeux mis en compétition sont les sujets abordés dans l’interview. 



Afriyelba: Orange Burkina, a organisé cette année une compétition de eSport peut-on savoir les objectifs poursuivis à travers cette compet ?

Assimi Diero : Je vous remercie pour l’opportunité que vous nous offrez afin que nous puissions parler du eSport. En effet, du 4 au 11 novembre dernier, nous avons organisé une compétition de jeux vidéo baptisée eSport. Nous avons remarqué que c’est un sport électronique qui est en train de prendre de l’ampleur dans le monde. Il est même question que la discipline soit intégrée aux jeux olympiques de Paris 2024. L’autre constat aussi est qu’au Burkina Faso, nous avons des gamers très talentueux qui n’ont cependant pas de cadre d’expression grandeur nature, de grandes compétitions pour pouvoir se mesurer et s’améliorer. Chaque année lorsqu’il y a des compétitions à l’extérieur, le Burkina Faso n’était aucunement représenté pour diverses raisons, alors qu’il y a des jeunes très bien outillés et passionnés capables de rivaliser avec les gamers des autres pays. C’est pour toutes ces raisons que Orange Burkina a décidé d’organiser cette année une compétition, un cadre pour permettre à nos compatriotes d’exprimer leur talent aux yeux du monde.

Assimi Diero (2e à partir de la gauche) à l’aéroport international de Ouagadougou 
pour accueillir les gamers burkinabè de retour d’Abidjan

Quels sont les différents types de jeux qui étaient en compétition ?

Il faut effectivement souligner qu’en matière de eSport, il y a différents types de jeux mais nous avons pris en compte ceux qui sont prisés au niveau des compétitions internationales. Il s’agit notamment de FIFA,PES 2018 et Asphat 8,qui n’était pas en compétition officielle cette année, nous l’avons intégré juste pour former les gamers pour les compétitions futures.

Pour une première édition, avez-vous enregistré de nombreux participants ?

Il faut dire que nous avons été surpris du nombre d’inscrits en cette première édition. Nous avons enregistré en tout 1058 inscrits lorsque nous avons lancé la compétion. La mobilisation était totale. Nous avons tenu compte de beaucoup d’aspects dont entre autres l’âge (il fallait avoir au moins 18 ans, pour les moins de 18 une autorisation parentale était nécessaire), la possession d’une carte d’identité, pour trier les participants si non on aurait eu plus que 1 500 à 2000 inscrtis.

Comment s’est passé la compétition?

Les Etalons Gamers sont actuellement à CASA
pour participer à la Coupe d’Afrique de jeux vidéos
Nous avons déployé un chapiteau dans la cours du SIAO avec toutes les commodités nécessaires pour permettre aux Gamers de montrer tous leurs talents. Il y avait des matchs de poule, les 32e de finale, les 16e … puis les grandes finales. A l’issue des 4 jours du concours,les meilleurs en PES et en FIFA ont été identifiés pour représenter le Burkina Faso dans les compétitions internationales. Deux d’entre eux à savoir Dimitri Ouédraogo et Lousse Arnaud viennent de rentrer d’Abidjan d’où Lousse Arnaud est revenu avec le premier prix en PES 2018. . Une grande fierté nationale. L’autre participant en FIFA à savoir Dimitri Ouédraogo n’a pas eu assez de chance ; il a tout de même montré aux autres gamers toute l’étendue de son talent. Pour une première nous avons fait une forte sensation, avec un prix à la clé. L’année prochaine, nous espérons rafler tous les prix pour le Burkina.

Pouvez-vous nous parler un peu de la participation des gamers à la coupe africaine de PES à Casablanca ?

Effectivement nos Etalons gamers, champions au niveau national PES 2018 sont actuellement au Maroc afin de participer à cette coupe d’Afrique des jeux vidéo. Il s’agira d’identifier aux termes de la compétition le champion d’Afrique du eSport, nous espérons qu’il sera burkinabè.. . Il faudra ajouter qu’en marge des compétitions, il est prévu des panels pour débattre sur des thèmes liès aux jeux vidéos sur le continent, mais aussi des présentations en avant-première de nouveaux jeux vidéos. Cette compétition africaine sera aussi l’occasion de préparer les gamers aux jeux olympiques de 2024 si toutes fois la discipline est retenue. Nous souhaitons bonne chance à nos vaillants Etalons Gamers.

Pour terminer, je dirais que ORANGE est une marque proche des burkinabè, une marque qui rapproche de l’essentiel, une marque qui permet à la jeunesse de s’exprimer, de démontrer tout son talent..

Propos recueillis par Yannick Sankara - Source de l'article Afriyelba

jeudi 16 novembre 2017

Turner, AAN & Punch Monkey Rap on 1st FupiToons Fest

FupiToons Festival

The first ever edition of the FupiToons short film festival has come and gone in Johannesburg, South Africa, and the co-organizers have provided us with a Q&A review of how this inaugural event came off — and what the future holds — with Turner’s Senior Programming & Acquisitions Manager, Ariane Suveg; African Animation Network Founder, Nick Wilson; Howard James Fyvie and Andrew John Philips from Punch Monkey Studios.

Can you please tell us more about the Cartoon Network Imagination Studio shorts that premiered at the FupiToons Festivals this year?

Andrew Philips: Firstly you get Llama Drama, which is about two crazy llamas who are called Pete and Mac and they go on adventures solving crimes together. Then you have The Great Escape, which is about these two pizza slices who are trying to escape from a pizza box, it’s kind of a prison break meets pizza. Then we have these two girls, The Doodling Duo, where anything they draw just comes to life and they attack a giant slug monster. And the last one is Smarter Phones, live smartphones, and they walk and talk and they go and visit the internet and they go on these crazy journeys like solving the great mysteries of life, such as: are banana peels really that slippery?

Howard Fyvie: So those are the four Cartoon Network Imagination Studios animated shorts that were screened at FupiToons, but you can also catch them on Cartoon Network across Africa on 11th December, just in time for the festive season!

What aspects did you have to take into consideration when coming up with Imagination Studios?

Ariane Suveg: With Imagination Studios it was really important for us to have the input of the kids, because the initiative is based on kids’ imaginations, so we really want to give special value to kids’ imaginations. We want to encourage the fact that they can create content on their own, so we have asked them to send us their drawings and we have animated these drawings into real animated shorts which were premiered at the FupiToons Festival and will be aired this December on Cartoon Network.

What is the relationship between African Animation Network, Turner and Punch Monkey like?

Fyvie: It was amazing. I mean, the beautiful thing is having someone who’s been doing this for so long like Turner, they know the game, they know the climate of animation and what children want these days. To have that kind of input in your project from our side was amazing.

Philips: We were like little kids; they were like holding our hand and helping us cross the road.

Fyvie: Helping us cross a busy road with cars, and then Nick Wilson from AAN, he does a great job of just connecting people; I mean he is probably the most connected person in this corner of the room.

Philips: He is the African Animation Network.

Fyvie: And he’s put his heart and soul into this, into making these relationships, you can see that he is driven by passion. We sometimes like wonder, man you work so hard, like what’s making him do all this? I think at the end of the day he sees something that a lot of people don’t and he’s going for it and we support him: We think that it’s cool, and we want to keep on making great stuff with him.

Philips: We like these guys, we love to work with them.

Nick Wilson: The relationship between Animation Network, Turner and Punch Monkey Studios is on several levels. At the very top level, Turner is a sponsor and a partner of the African Animation Network and not only at the FupiToons Festival but also at the DISCOP Markets Tradeshow. The top level aspect to that partnership is validation for the efforts of animation producers in Africa who we are intimately engaging with as the African Animation Network and it’s really an endorsement for the strides we are making as an industry.

The relationship with Punch Monkey Studios is on a content creation level, so we’ve been on journey with Turner, they were the naming partners of the Turner Animation Kids pitching competition. Punch Monkey won that competition. Turner, and Ariane in particular, have been mentoring the two writers, Andrew and Howard. They were then pulled into the Cartoon Network Imagination Studios project to write four shorts and their journey is continuing with Turner this year as they are also the naming partners for the Turner TV series. There’s multiple connections that are at several levels of engagement between the three entities.

What does this partnership mean for Turner?

Suveg: At Turner, we really want to commit ourselves to developing local content here in Africa for our kids’ channels, so this partnership with AAN, but also with local creators such as Punch Monkey Studios, is really for us a very good relationship to have to create new content which is really engaging to our local audience. We have been partnering – last year for the first time – at DISCOP, and this year again we were involved in the animation pitch competition, we have been involved also in the Fupitoons Festival so I think it’s really a good feed between partners and that’s what we are looking for, it’s to create good partnerships here with local creators, local talents and animation associations, to join our skills in order to deliver local relevant content.

What does the future hold for AAN and Turner?

Wilson: From an African Animation Network perspective, we haven’t gotten that far, we’ve pretty much been in existence for only a year and we’ve made some tremendous strides as a collective across the continent and we want to continue this journey with Turner, they are one of the major animation broadcasters globally and they have the skills and experience we require as an African industry to be able to grow. They are playing a pivotal role in a lot of what we are doing as mentors.

Suveg: What we have done in the past two years is only the beginning for a great collaboration between a global brand, local producers and animation associations. Now, we have this experience and we now want to expand our commitment in the coming months and years. We are going to work to develop these partnerships around the creation of a new shorts films format and work on more long term projects in animation. We have worked a lot with Punch Monkey Studios which has been a very good project for us, allowing us to develop local content, but we also want to give this project a global extension in the future. The final goal is for us to deliver local content here in Africa and we don’t want to focus only on South Africa but to be relevant in other territories, too. We’d like to explore all the talent, ideas and all the creativity that also exists in other African territories.

Wilson: Just to elaborate on what Ariane has just said, we are also in discussion about expanding the program for Imagination Studios into the future by creating something of an accelerator or a lab and there’s also discussions about creating opportunities for African animated content on Turner’s broadcast channels, those are very exciting discussions, we can’t go into much detail at the moment but we’ll share it with you in the near future!

What are your future plans as Punch Monkey?

Fyvie: In a nutshell, we plan on taking over the world – number one.

Philips: One cartoon at a time.

Fyvie: One child’s mind at a time. We’ve currently got a show that is in close negotiations with a major network, which we hope will happen soon, then we’ll end up making a pilot from that show and if it works then hopefully it will go on to TV and we’ll have a show; besides that we have a couple of other ideas in development and we want to make stuff.

Philips: Yeah we want to make stuff; we want to make great animations from South Africa and we want to send them into the world. I believe South Africans have a lot to say that’s crazy; that’s funny, that’s absurd, and we want to tell that story for once.

Source of article Animation Magazine

Africa Game Show: Orange rassemble l’industrie africaine du jeu vidéo au Maroc

Africa Game Show: Orange rassemble l’industrie africaine du jeu vidéo au Maroc

Du 18 au 19 novembre prochains, Casablanca accueille l’Africa Game show (AGS). Cet évènement sponsorisé par Orange, a pour but de rassembler tous les professionnels du secteur continental des jeux vidéo. 

Ainsi, en plus des tournois destinés aux meilleurs gamers du continent, l’Africa game Show proposera des conférences ainsi que des annonces de nouveaux jeux conçus exclusivement par des start-up marocaines.

« Notre objectif est de mettre l’Afrique au-devant de la scène mondiale eSport et Gaming en montrant les opportunités et l'énorme potentiel de ce continent si jeune.», a déclaré à l’Agence Ecofin, Serge Thiam, Games et eSport Business Développement Manager Afrique et Moyen-Orient chez Orange Groupe.

L’AGS sera le théâtre de tournois de haut niveau dans les jeux League of Legend, Counter Strike : Global Offensive, Rainbow Six Siege, sur PC, PES 2018, FIFA 2018, Street Fighter V, King of Fighter XVI, sur PS4 et Clash Of Clans, Clash Royal, HeartStone, et Asphalt sur mobile.

Par Servan Ahougnon - Source de l'article Agenceecofin

mercredi 15 novembre 2017

Cédric MINLO, invité d’honneur au Mboa BD Festival

Né en 1992 à Yaoundé, Cédric Minlo dessine depuis son plus bas-âge. Il publie cette année « Android Night » sous un scénario de Darius Dada aux éditions Waanda Stoudio, et le Mboa BD Festival l’accueille en tant que invité d’honneur. Mais qui est Cédric Minlo? Allons à la découverte de ce talent en 6 coups de crayon!

Lauréat du Prix de la bande dessinée du Mboa BD 2011, où son trait léger, ses histoires drôles captivent le Jury. En 2013, il intègre l’équipe de KIRO’O GAMES, premier studio de création de jeux vidéos d’Afrique centrale, où il propose ses services d’illustrateur dans la catégorie des personnages non jouables et objets divers du jeu Aurion : l’héritage des Kori-Odan.

Il publie une histoire courte dans l’album collectif Rio Dos Camaroes, son style graphique s’affirme autant que sa maitrise du scénario. L’album « Rio dos Camaroes » est présentée au Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA) en 2013. Cédric Minlo fait également parti de l’aventure « Ekiéé », le magazine 100% BD aux côtés de Paul Monthé et Yannick Deubou Sikoué, il travaille notamment sur la série « Lycée Mozart ». Android Night qui parait chez Waanda Stoudio en 2017 est son premier album. Sous un scénario de Darius Dada, l’histoire nous plonge dans l’ambiance des nuits de Yaoundé, avec des personnages hauts en couleur. Cédric Minlo publie régulièrement ses travaux sur sa page Facebook: Cedric and the brush


Ainsi pour l’ édition 2017 Cedric Minlo a accepté se confier à nous en répondant à quelques questions ;Afin de mieux percer le personnage.

1- Pouvez-vous faire votre courte présentation ?

Bonjour, Mon nom est Cédric Minlo, je suis dessinateur âgé de 25 ans et je suis né et j’ai grandi au Cameroun. Mon expérience dans le dessin remonte à mon enfance. Étant petit, je dessinais sans arrêt, que ce soit pour reproduire les dessins que je voyais à la télé et dans les bandes dessinées ou alors pour imaginer mon propre univers. J’ai eu un parcours scolaire classique; je n’ai donc pas été inscrit à une école de dessin. Je lis des bandes dessinées depuis toujours et c’est ce qui a renforcé mon envie d’en réaliser à mon tour.

2- Quelles sont vos orientations artistiques ?

Les personnes qui contemplent et apprécient mes œuvres les assimilent souvent au style cartoon. Même-si ma technique graphique est assez flexible, j’affectionne particulièrement la simplicité visuelle du cartoon et la gaieté qu’il provoque. Les histoires que je raconte sont le plus souvent décorées d’une touche humoristique, mettant en scène des personnages qui se démarquent chacun par des traits spécifiques.


3- Parlez-nous de votre projet en cours.

Le projet sur lequel je travaille en ce moment est une bande dessinée qui s’intitule Android Night. Elle raconte une petite histoire qui se déroule dans la ville de Yaoundé au Cameroun. Nous n’avons pas un mais trois protagonistes, chacun ayant un rôle particulier. Mengo, un jeune homme de 29 ans, fait la rencontre d’une ravissante demoiselle dans un bar branché de la ville. Elle lui propose de continuer la soirée chez elle et, avec l’encouragement de son pote Akim, il cède à la tentation et décide de la suivre. Une fois sur les lieux, les choses ne se passent pas comme prévues. La jeune femme lui dévoile son vrai visage et lui tend un piège qui pourrait certainement lui coûter la vie. S’en sortira-t-il vivant? Comment Akim et Gonzo, ses deux meilleurs amis, réagiront-ils face à cette absence et ce silence douteux de leur ami durant toute la nuit?

Vous aurez donc l’occasion découvrir les péripéties de cette intrigue façonnée avec un style graphique épuré et riche en couleurs.

4- Que pensez-vous de la bande dessinée au Cameroun, son évolution et le mouvement actuel ?

Beaucoup de gens s’intéressent à la bande dessinée et la lisent au Cameroun. Cela peut se vérifier d’une part auprès du jeune public qui est celui qui la consomme en grande partie et d’autre part en observant l’effectif de la population qui s’agrandit au fur et à mesure lors des événements dédiés à la bande dessinée tels que le MBOA BD ou encore d’autres festivals littéraires. Aussi, de nouveaux auteurs camerounais se dévoilent progressivement et proposent dans leurs œuvres des histoires qui racontent non pas des faits étrangers, comme celles que l’on a l’habitude de recevoir, mais des réalités africaines représentées sous diverses formes.

5- Quelles sont les activités que vous proposez au public pendant le Mboa BD Festival ? Quel est le public attendu ?

Durant le MBOA BD Festival, J’aurai l’occasion de faire découvrir au public ma (première) bande dessinée Androïd Night, que j’ai réalisée aux côtés de Darius Meke qui s’est occupé du scénario. Cela se fera à travers des dédicaces et une éventuelle exposition de certaines planches de la BD tout au long du festival. Petits et grands sont les bienvenus.

6- Comment voyez-vous l’avenir ? Avez-vous des projets futurs ?

Ma vision de l’avenir se résume à des bibliothèques et librairies (physiques et numériques) remplies d’albums de bandes dessinées produites par des auteurs camerounais et même par des africains en général. Aussi, sur le plan pédagogique, des jeunes ayant découvert des histoires de chez eux et les techniques de leur réalisation, racontent les leurs. J’envisage enfin, dans les prochains mois, de développer mes histoires sous d’autres formes de médias tels que le cinéma d’animation ou encore le jeu vidéo.

Source de l'article Mboabd

Ce qu'il faut retenir de la participation tunisienne au 9ème championnat du monde d'e-Sport à Busan en Corée du Sud

Ce qu'il faut retenir de la participation tunisienne au 9ème championnat du monde d'e-Sport à Busan en Corée du Sud

Du 9 au 12 novembre 2017, s’est tenue dans la ville sud-coréenne de Busan, 2ème ville du pays avec plus 3,5 millions d’habitants, le 9ème championnat du monde des jeux vidéo.

IeSF World Championship, c'est quoi ?

Il s’agit d’une compétition annuelle organisée par l’équivalent de la FIFA pour le sport électronique, l’IeSF(International e-Sport Federation).

La Tunisie est présente, depuis 2013, dans cette compétition grâce à l’immense travail de l’association TAG (Tunisian Association of Gamers) qui organise, avec des ressources limitées, un tournoi qualificatif annuel permettant à l’élite tunisienne du gaming de toucher du doigt le rêve et de se mesurer aux plus grandes nations d’e-Sport.

Pour ce 9ème championnat, auquel 400 participants venus de 38 pays ont pris part, la délégation tunisienne comptait une équipe de League of Legends et un joueur de Tekken 7 ainsi que le secrétaire général de l’association, Ahmed Cheikhrouhou et un journaliste spécialisé. 


La compétition s’est déroulée dans un énorme complexe près du port mis à la disposition de l’IeSF par la ville de Busan qui subventionne en partie l’évènement. En effet, les autorités sud-coréennes accordent une importance majeure au sport électronique. La même ville abritera pour les trois années à venir le siège de la "Fédération Internationale de Sport Electronique" et lui accordera une subvention annuelle de 200 mille dollars américains. Dans le même contexte, le gouvernement sud-coréen financera aussi l’IeSF à hauteur de 200 mille dollars par an. Le budget de l’organisation atteint pour la première fois avec ces nouvelles subventions 1,140,000 USD.

Le sport électronique en Tunisie et en Afrique

La Tunisie a été dans ce championnat l’unique pays arabe présent dans la compétition. Au niveau africain, nous sommes présents avec l’Afrique du Sud et la Namibie. "La Tunisie, la Namibie, l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Botswana, le Zimbabwe et le Ghana sont membres de la Fédération Internationale de Sport Electronique mais les associations sur place ont du mal à réunir les fonds nécessaires pour envoyer les joueurs", nous a confié dans une interview, le membre du bureau exécutif de l’IeSF et secrétaire général de la Fédération Sud-Africaine de Sport Electronique, Colin Andrew Webster.


"Il faut que ces organisations passent du stade d’association à celui de fédération nationale afin d’avoir plus de ressources. Cela permettera le développement durable du sport électronique et de son aspect social puisque ça peut jouer le même rôle que les autres sports comme le football et le cricket". Le secrétaire général de la Fédération Sud-Africaine de sport électronique a ajouté que le gaming peut jouer le rôle d'ascenseur social et permet de créer de meilleurs citoyens à condition d'offrir l’encadrement nécessaires aux jeunes qui de nos jours sont, d’une façon ou d’une autre, des gamers.

"Nous vivons aujourd’hui dans un monde digital et si nous ne faisons pas ce qu’il faut pour améliorer notre niveau nous n'aurons pas de place dans le futur. C’est pourquoi l’Afrique reste loin derrière. Le sport électronique doit être inclus dans l’éducation dès le plus jeune âge comme étant une activité qui encourage la mixité et les échanges" , a déclaré Colin Andrew Webster.

Classement mondial de la Tunisie en matière d'e-Sport ?

Au bout de ce neuvième championnat du monde des jeux vidéo, la Tunisie se classe 22ème sur 28 avec 16 points. La Corée du Sud occupe la première place (147 points), suivie par les Philippines (116 points) puis la Russie (110 points). Ce classement est dû aux résultats réalisés lors de la compétition. Le joueur de Tekken 7, Aziz Kallel, âgé de seulement 16 ans n’a pas pu rivaliser avec les stars de cette discipline venus des Philippines, de Thaïlande, de Nouvelle-Zélande et de Suisse.

Pour l’équipe de League of Legends, la déception fut grande. Malgré leur départ en Corée du Sud un mois avant le début de la compétition pour un stage d’entraînement et malgré le tirage au sort qui les as mis dans le groupe A avec des équipes au même niveau, les Armoured Brothers ont perdu leurs deux premiers matchs respectivement joués contre Macao et Israël avant d’obtenir une victoire insuffisante à la fin contre Costa Rica.


Néanmoins, l’élimination de la Tunisie de la compétition dans le jeu League Of Legends semble logique puisque toutes les équipes qui ont réalisé de bons résultats étaient beaucoup mieux managées et coachées. Les 5 jeunes Tunisiens sont d’excellents joueurs mais manquent de discipline dans le jeu et ont besoin davantage d’encadrement pour pouvoir briller et monter prochainement sur un podium qui semble accessible pour notre pays.


Afin d’améliorer ces résultats dans le futur, le sport électronique en Tunisie doit bénéficier davantage de soutien de la part des autorités qui doivent le percevoir comme un sport à part entière. Cela passe aussi par la mise en place d’une fédération tunisienne de sport électronique capable d’organiser des championnats dans différentes disciplines pour habituer le joueur tunisien à la compétition et créer l’écosystème (coach et manager) nécessaire à la réalisation des performances sportives à venir.

Par  Amine Bouneoues - Source de l'article Shemsfm

mardi 14 novembre 2017

Côte d’Ivoire: Clap de fin de la 1ère édition du Festival de l’électronique et du jeu vidéo d’Abidjan


Hier, en Côte d’Ivoire, le premier festival de l’électronique et du jeu vidéo d’Abidjan (FEJA) s’est achevé. L’évènement organisé par Paradise Games, soutenu par Orange, a accueilli au palais de la Culture d’Abidjan, 330 gamers issus de plusieurs pays du continent.

D’après les premiers retours, la première édition du FEJA a été un véritable succès, tant au niveau de la compétitivité dans les différents tournois, qu’au niveau des conférences et autres panels affiliés. Il faut rappeler que des sommités continentales de l’industrie des jeux vidéo étaient présentes à cette grand-messe du gaming pour entretenir les participants sur différents enjeux de l’industrie du gaming.

Ainsi, Emmanuel Yao, réalisateur adjoint chez Ubisoft Singapour, a tenu un atelier sur les métiers du jeu vidéo. Jean Patrick Ehouman, fondateur de SheistheCode, un programme d’insertion des femmes dans le secteur de l’informatique, a animé un panel sur le rôle des femmes dans le développement d’applications mobiles et de jeux vidéo. Mohammed Housseyni, directeur général du studio nigérien de jeux vidéo MMG, a tenu une conférence sur la culture africaine dans les jeux vidéo. Un atelier sur le rôle du scénariste dans la conception d’un dessin animé et d’un jeu vidéo a été animé par Honoré Essoh, le directeur général de Studio6, un développeur ivoirien. Le panel le plus attendu des professionnels était celui de Serge Thiam, responsable du contenu chez Orange France, sur le thème « Gaming et eSport, un écosystème qui se construit ».

Côté tournois, autant les joueurs que les participants ont été impressionnés. « Pour les joueurs béninois présents, c’était la première expérience dans un tournoi d’une telle ampleur avec des enjeux réels. Le monde est très grand. On se croyait forts. C’est dommage pour ceux qui n’ont pas pu faire l’expérience. Les joueurs avaient un niveau très élevé dans la plupart des jeux », a expliqué Malkier Sanya, de la délégation des joueurs béninois présents au FEJA, à l’Agence Ecofin. Selon lui, les prochaines éditions seront encore plus intéressantes, à condition d’avoir plus de temps et d’espace pour le déroulement des tournois.

« Le FEJA est bien la preuve que dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, « gamer » c’est un métier, ce qui est normal quand on sait que les jeux vidéo forment la principale industrie ludique de la planète », complète Malkier Sanya.

Les organisateurs du festival sont du même avis et souhaitent que les professionnels du jeu vidéo africain, développeurs, mais également joueurs, captent une partie des 109 milliards de dollars que vaut l’industrie mondiale du gaming.

De quoi motiver les acteurs du secteur qui tentent de plus en plus, ces derniers mois, de meubler le circuit africain des jeux vidéo avec des évènements de portée internationale.

Par Servan Ahougnon - Source de l'article Connexionivoirienne

lundi 13 novembre 2017

[eSports]-Sow et Gakou sacrés champions du Mali en PES 2018 et Asphalt


Du samedi 11 au dimanche 12 novembre, l'opérateur de téléphonie mobile Orange-Mali a organisé et sponsorisé, au Palais des Sports de Bamako, le tournoi qualificatif pour la phase finale de la première édition du tournoi international de eSports dénommé Africa Games Show. 

Une sorte de Coupe d'Afrique des Nations des jeux vidéos qui regroupera 11 pays au Maroc.

Au terme de deux jours de compétition, c'est Kalilou Gakou, en Asphalt (course de voiture) et Bahila Sow en PES 2018 (football) qui se sont qualifiés pour la phase finale prévue du 17 au 21 novembre prochain à Casablanca. Etudiant en 3e année médecine, Kalilou Gakou a remporté la finale avec un chrono de 2 minutes 15 secondes devant Adama Traoré (2 minutes 31 secondes). En finale football (PES 2018), Bahila Sow s'est imposé par 1 but à 0 devant Kolly Sissoko avec une formation du Réal de Madrid. En plus de leur voyage sur Maroc entièrement financé par Orange-Mali, les deux vainqueurs de cette première édition de concours de jeux vidéos au Mali ont reçu chacun la somme de 150 000 FC plus une tablette contre une enveloppe de 100 000 CF CFA plus une tablette pour les vaincus.

Sacrés champions du Mali, Gakou et Sow défendront les couleurs nationales à la Coupe d'Afrique des Nations des jeux vidéos dénommée "Africa Games Show" qui se déroulera du 17 au 19 novembre prochain à Casa. "Je joue les jeux vidéos depuis tout petit pour me distraire. Je n'ai jamais imaginé que cela allait m'apporter quelque chose de ce genre. Je suis très content au terme de cette compétition inédite. Je remercie énormément les initiateurs. Je pense que ma victoire peut servir d'exemple que l'on peut bien étudier même étant accro aux jeux vidéos. Il suffit juste de s'établir un bon emploi du temps", a expliqué Kalilou Gakou étudiant en 3e année médecine. Quant au champion en Alphste, il dira que "il défendra avec honneur les couleurs du Mali lors du Africa Games Show".

Les 11 pays participants au Africa Games Show sont: le Maroc, la Tunisie, le Gabon, le Sénégal, la Guinée Conakry, le Cameroun, Magagascar, le Burkina Faso, le Mali, la Côte d'Ivoire et la Réunion (France). Ce sont les champions de ces pays que les nôtres affronteront aux deux différentes disciplines (la course de voiture et le foot).

Source de l'article Footmali

dimanche 12 novembre 2017

En Afrique, «le jeu vidéo a franchi un cap en production et en consommation»

En Afrique, «le jeu vidéo a franchi un cap en production et en consommation»
Olivier Madiba, PDG de Kiro'o Games, est le créateur du premier jeu vidéo 100% camerounais (capture d'écran). youtube.com
Manettes en main, ils sont des milliers à participer ce week-end au premier FEJA, le Festival de l'électronique et des jeux vidéos d'Abidjan. La semaine prochaine, c'est la capitale togolaise, Lomé, qui organise le Lomé Games Festival. 

Le jeu vidéo devient de plus en plus populaire sur le continent. Au-delà des traditionnelles consoles, c'est le jeu en itinérance, sur les téléphones mobiles, qui attire un nombre croissant de joueurs. C'est aujourd'hui un secteur prometteur et pourvoyeur d'emplois. Olivier Madiba, PDG de Kiro'o Games, studio qui a créé l'an dernier le premier jeu vidéo 100% camerounais, est notre invité.

Rfi : Olivier Madiba, il y a deux grands rendez-vous en Afrique de l’Ouest pour les amateurs de jeux vidéo dans les jours à venir, ce week-end à Abidjan et la semaine prochaine à Lomé. Est-ce qu’on peut dire que le jeu vidéo a passé un cap sur le continent africain ?

Olivier Madiba : Oui, définitivement. Non seulement en termes de production, vu qu’il y a des studios comme le nôtre mais aussi beaucoup de studios au Nigeria, en Afrique du Sud, qui émergent, mais aussi en termes de consommation: il y a une communauté qui s’affiche un peu plus et trouve ses marques.

Quelles sont les nouvelles pratiques qui se développent chez les joueurs de jeux vidéo sur le continent ?

Déjà, il y a un peu de e-sport, et le mobile entre beaucoup dans les habitudes, notamment dans les familles où les jeunes enfants jouent beaucoup sur le téléphone des parents, vu la pénétration des smartphones. J’observe que c’est un peu comme quand le football venait de commencer sur le continent : c’était quelque chose que les jeunes faisaient et que les parents observaient un peu curieux. A un moment, (cette) génération de gamins (est devenue) des adultes. Cela devient un phénomène social, culturel, accepté. Le jeu vidéo en Afrique est dans cette mutation-là. Et sur dix - vingt ans, ça va être très intéressant de voir ce qu’il devient.

Cette grande pénétration des smartphones offre donc un grand potentiel pour les studios de jeux vidéo ?

C’est le marché le plus prometteur, même si la grande équation, c’est la monétisation. Parce qu’on n’est pas dans une société de consommation excessive aussi on n’a pas la grosse industrie des publicités qui font que votre audience peut être vite rentabilisée. Il y a une grosse difficulté à coupler la création de son jeu avec un modèle (économique) rentable sur les smartphones. Mais le potentiel est réel parce que si on prend le cas du Cameroun, 40 % de la population a moins de 14 ans. Il y a une équation du genre: entre la poule et l'oeuf, qui vient en premier ? C’est la grande équation africaine de notre décennie.

Est-ce que la création arrive à suivre et à répondre à cette demande ?

Non. Parce que, encore une fois, la plupart des créateurs sont vraiment bloqués par le financement. Il y a une qualité que vous ne pouvez pas atteindre quand vous vous demandez comment vous allez payer votre loyer dans deux jours. C’est impossible. Il y a beaucoup de jeunes qui veulent créer, mais aucune banque ne finance le jeu vidéo ici, comparé à l’Occident, par exemple, où certaines banques ne font que ça. C’est en train d’émerger, mais il n’y a pas encore de fonds, de capital risque, de mécènes qui croient en cela. Donc c’est sûrement le plus grand frein. Mais le potentiel est là.

Et qu’en est-il des consoles de salon ? Est-ce qu’elles trouvent preneurs, est-ce qu’elles sont encore trop chères pour les joueurs de jeux vidéo sur le continent ?

Oui et non. Il y a une forme de classe moyenne, au sens occidental du terme, qui se met en place et (dispose) de consoles maintenant, mais il n’y a pas de vraies statistiques mais je ne crois pas que ce soit une masse critique... Par contre, il y a une classe moyenne de type africain: des gens qui ont des rentrées journalières et sur laquelle il faut bâtir un modèle pour vendre des consoles. Il y a quelque chose à faire, mais ce ne sera pas exactement comme on le connaît ailleurs. Les consoles Nintendo ou Sony pour l’instant ne passeront pas ou du moins auront toujours une génération de retard.

Et est-ce que l’e-sport séduit aussi les joueurs africains ? L’e-sport – on peut peut-être le définir – c’est une pratique du jeu vidéo à un niveau de performance élevé, voire semi-professionnel ?

La forme professionnelle et semi-professionnelle séduit les «hardcore gamers» - oui - mais il y a une autre forme de e-sport qui est assez intéressante, c’est celle qui par exemple se passe sur Clash of Clans. C’est-à-dire que ce n’est pas de la compétition de type sportif ou compétitif mais c’est des gens lambda qui s’affrontent sur leur smartphone à distance. Et cela peut avoir du potentiel en Afrique.

Quel est, à votre avis, le profil du joueur moyen sur le continent ?

Je dirais que c’est un jeune qui a connu des jeux vidéo dans sa tendre enfance. Parce que s’il ne les a pas connus dans sa tendre enfance, en général à l’adolescence il a d’autres problèmes. Il a entre 13 et 25 ans, il est dans les villes, pas dans les villages, et dans ce qu’on appelle ici une famille moyenne : des parents ou un parent qui travaille, qui a accès à un smartphone – que ce soit le sien, celui d’un grand-frère ou d’un oncle – et une console aussi. Même s’il joue chez des amis.

Et quelles sont les forces du jeu vidéo africain ?

Le fait d’avoir été colonisé par, un peu tout le monde – notamment au Cameroun – nous a donné une énorme élasticité culturelle. C’est-à-dire que quand nous faisons un jeu en Afrique, on a l’opportunité de faire un jeu qui est compris à la fois aux Etats-Unis, en Chine, en Europe. Parce qu’on peut donner des vues centrales à plusieurs thèmes. Et puis on a aussi une grosse diversité culturelle qui donne un vivier d’imagination.

Donc la diversité culturelle comme force. Et quelle serait la faiblesse du jeu vidéo africain aujourd’hui en 2017 ?

L’énorme retard technique de savoir-faire. C’est-à-dire qu’aujourd’hui vous pouvez donner 300 millions de dollars, par exemple, à Kiro’o, on ne pourra pas refaire GTA5. Vous nous donnez le même budget on ne peut pas. La prochaine génération de « game designers » du continent ne doit pas émerger du chaos comme nous on l’a fait. Il faudrait qu’il y ait un circuit de formation, d’intégration, qui transmette de l’expérience et qui renforce la qualité de l’industrie.

Par Alexis Guilleu - Source de l'article RFI