Dans le milieu des amateurs de jeux vidéo, l'illustrateur de bandes dessinées Djilali Defali est une star qui fut accueillie avec les honneurs ce samedi au Centre culturel français d'Oran.
Cet accueil chaleureux lui a été réservé par les fans du célèbre jeu vidéo Assassin's Creed II , étant celui qui a réalisé tous les dessins. A cet effet, ses dessins ayant constitué par la suite le jeu en question sont exposés au CCF du 4 au 15 juin.
Il s'agit d'un véritable phénomène de société au niveau mondial et l'Algérie n'échappe pas à cette fièvre des jeux vidéo. Ainsi, Assassin's Creed connaît, ces dernier temps, à Oran un franc succès. Des dizaines de jeunes n'ont pas raté l'occasion de rencontrer celui qui a réalisé les dessins de leur jeu préféré, découvrant qu'il est également d'origine algérienne.
Pour revenir au jeu en question, il faut savoir qu'il est aussi l'objet d'une bande dessinée et cette exposition permettra justement de découvrir toutes les étapes du travail d'illustrateur du croquis au dessin finalisé. Assassin's Creed est un jeu vidéo développé par Ubisoft Montréal sous la direction de Patrice Désilets et Jade Raymond. Il s'agit d'un jeu d'action aventure.
L'histoire est axée sur Desmond Miles qui revit les actions de son ancêtre à l'aide d'une mystérieuse machine. Son aïeul Altaïr est un assassin d'élite agissant en Terre Sainte à l'époque de la troisième Croisade. Tombé en disgrâce, Altaïr doit exécuter plusieurs missions pour regagner son rang dans sa communauté. Le joueur contrôle librement le héros dans trois villes, à la recherche de ses cibles.
Salué pour son univers original et sa réalisation impressionnante, Assassin's Creedconnaît un très gros succès public. Dans une note introductive à cette exposition, l'on saura «qu'avec huit millions d'unités vendues, il dépasse grandement les prévisions de l'éditeur et lance une nouvelle franchise-clé pour Ubisoft.
La série se développe à travers une version Nintendo DS distribuée en 2008, ainsi qu'une suite, Assassin's Creed II, accompagnée de diverses uvres dérivées qui sortent en 2009 : jeux, courts-métrages et une bande dessinées qui reprend tous les dessins de Djilali Defali». Pour l'illustrateur de bandes dessinées, l'aventure Assassin's Creed «s'est passée suite à un coup de fil. Le responsable des scénaristes du jeu, également un scénariste de bandes dessinées et qui est aussi un ami qui connaît très bien mon cursus, un jour on lui a demandé de trouver des dessinateurs pour créer des posing, c'est alors qu'il m'a appelé. C'est ainsi que ça a commencé», dit-il.
Notre interlocuteur indiquera qu'être illustrateur de bandes dessinées «ce n'est pas un métier, c'est une passion, donc je m'amuse. J'ai trouvé des gens qui me payent pour que je dessine, alors j'en profite ! Je m'amuse énormément ! Le jour où je prendrai cela pour un métier, c'est que je me fais vieux et suis blasé». Le jeu vidéo prend de l'ampleur au niveau international, il y a un engouement mondiale. A la question de comprendre le secret de cela, Djilali Defali dira : «On ne l'explique pas, dans le milieu du jeu vidéo il y a une évolution, une logistique au niveau de l'image».
Et d'ajouter : «Aujourd'hui, ce sont des personnages, avec des jeux assez brutaux, on me demande souvent si je n'ai pas d'état d'âme par rapport à cela, je dirai non et oui, quand on voit des jeux vidéo sur la guerre traités de manière très réaliste, à un moment oui il faudrait arrêter. Le jeu vidéo devrait se remettre en question par rapport au style d'histoire.» Concernant ses projets dans l'avenir proche, il dira : «Pour l'instant, Assassin's Creed n'est pas encore terminé et si un jour on me propose de dessiner un autre jeu vidéo, cela m'intéresserait bien, mais je ne lâcherai jamais la bande dessinée, c'est quelque chose qui me tient à cur.
On m'a proposé de travailler dans le cinéma algérien et je me dis que ce serait super, peut-être que je lâcherai le jeu vidéo pour travailler dans le cinéma algérien. Ce serait une fierté pour moi.»
Bio express
Né en 1972 à Bordeaux, Djilali Defali découvre la BD sur le tard avec Thorgal, Aquablue et L'épée de cristal. Après avoir été photograveur, il se lance dans le dessin en multipliant les roughs, avant de publier La proie (aux éditions du Cycliste). Sa rencontre avec Corbeyran est décisive : après un premier projet : Roque brune, première version du Clan des chimères, c'est finalement avec Asphodèleque leur duo se concrétise. Il est l'auteur de Garous chez Soleil.
Par Amel B. - Source de l'article Djazairess
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