Pour la première fois dans le monde arabe, la capitale algérienne a accueilli un festival entièrement dédié au film d’animation, du 24 au 27 décembre 2012.
L’association Al-Jaahiziyya, l’association culturelle la plus connue en Algérie, a organisé cet évènement au Cinerama club. De nombreux films arabes, venus entre autres de Tunisie, d’Egypte et d’Algérie, faisaient partie de la programmation. Des workshops, séminaires et expositions ont été organisés en parallèle et des productions signées Walt Disney ont été projetées dans le but d’offrir aux participants une introduction sur les techniques et effets développés tout récemment dans le domaine du film d’animation.
« Nous voulions que la première édition du festival se tienne à Alger, qui célébrait au même moment le 50ième anniversaire de son indépendance », a confié le président du Cinerama, Riyad Wattar, à Euromed Audiovisuel. Le festival a pour but de diffuser des films d’animation algériens et arabes et d’offrir aux professionnels de l’animation un espace de rencontre et d’échange. »
Plus de 30 films de trois à 15 minutes, incluant également des co-productions internationales, ont pris part au festival. Parmi ceux-ci, 13 films nous venaient d’Egypte, alors que toute une série était originaire de pays comme la Tunisie, l’Algérie et le Japon. La programmation était des plus diversifiée. Certains films relatant des contes populaires ou traitant de thématiques sociales contemporaines, comme le chômage et les problèmes de logement, et d’autres encore dressant des tableaux de la situation politique actuelle dans le monde arabe.
« Le festival est une tentative d’ouverture sur de nouveaux horizons pour ce genre unique – genre que nous aimons, mais qu’en même temps nous négligeons à cause des coûts de production habituels élevés », explique le directeur du festival, Mustafa Kilani, lors d’un entretien avec Euromed Audiovisuel. « Les nouvelles technologies ont permis de réduire ces coûts, offrant la possibilité aux réalisateurs de se lancer dans l’industrie des films d’animation, de participer à des festivals internationaux et de gagner des prix. Le festival ambitionne d’introduire ce genre dans le monde arabe et a pour but de mettre en valeur le talent et le potentiel de nos réalisateurs. »
Source de l'article EuromedAudiovisuel