vendredi 21 décembre 2018

1er salon de jeu vidéo au Mali et de bandes dessinées : Un univers s'ouvre pour les bédéphiles et les amateurs de jeux vidéo



Pour sa première édition, la fête de la BD et des jeux vidéo s’installe au mémorial Modibo Keita pour y déployer ses traditionnels chapiteaux les 21, 22 et 23 Décembre 2018. 

Et c’est dans ce bel écrin de verdure Bamakois que le salon propose la multitude d’activités qu’elle a confectionné pour les amateurs. Les organisateurs du salon étaient devant la presse le Mercredi 19 Décembre 2018 à l’Institut Français de Bamako et ont étalé l’alléchant programme du salon.

Selon le PDG de planet A Mohamed Coulibaly, a entamé ses propos en présentant planet A qui est une nouvelle agence de communication implantée dans plusieurs et avec une nouvelle vision pour révolutionner le secteur. Que planet A, c’est du divertissement, de la magie, du rêve, des découvertes, de l’information et de la sensibilisation etc. 

Il a fait savoir que ce premier salon qui s’ouvrira à Bamako, sera une aubaine pour les bédéphiles maliens et autres jeux vidéo et des super-héros de mieux cerner le langage de leurs héros et de voyager dans leur univers. Il a décortiqué le programme du salon qui sera parsemé de jeux et divertissements, des conférences pour faire ressortir les bienfaits des jeux et bandes dessinées sur le développement des enfants, des ateliers, des prestations culturelles, des expositions et des cosplay afin de découvrir les histoires autours des jeux mais aussi sur les supers-héros des BD. 

Les héros africains comme les Soundiata Keita et autres seront aussi de la fête. Du 21 au 23 Décembre 2018, les bédéphiles découvriront toutes les histoires autours de leurs passions et auront l’occasion d’être en face d’éminents expert du domaine qui leur relateront leurs aventures. Un univers s’ouvre au mémorial Modibo Keita pour les passionnés des BD et des jeux vidéo afin de leur permettre faire découvrir ce monde.

Par Moussa Samba Diallo - Source de l'article Bamada

lundi 17 décembre 2018

Les rêves de grandeur du jeu vidéo africain

Les studios africains de jeux vidéo comptent sur une "African touch" pour intéresser un public le plus large possible. 

Sidick Bakayoko, fondateur de Paradise Game, détaille à France 24 les ambitions vidéoludiques d'un continent.



Par Faniry ANDRIAMIHAJA - Source de l'article France 24

vendredi 14 décembre 2018

Jeu vidéo : Housseyni Issa Sani conçoit, "Les Héros du Sahel"


Le jeune homme est un véritable touche-à-tout. Agé de 24 ans, il est professeur d’arts plastiques, directeur d’une agence de design, concepteur de jeux vidéo made in Niger.

Malgré son jeune âge, le natif de Niamey souhaite montrer aux yeux du monde entier que les jeunes africains ont du potentiel et tout est possible, surtout quand l’on décide de changer réellement les choses. "Les Héros du Sahel" est un jeu 100% nigérien qui s’adresse à toutes les catégories d’âge et à toutes les couches sociales. Il est disponible en téléchargement gratuit sur la plate-forme Mediafire.

Le jeu est conçu pour trois types de plates-formes que sont les téléphones androïdes, les ordinateurs et le Nintendo. « Ce jeu m’a pris six mois de labeur et je n’ai bénéficié d’aucun investissement financier. Il détient sa source de la bande dessinée "Shamou, le guerrier soleil", que j’ai également élaborée. Il s’agit là d’un héros national qui utilise l’énergie solaire pour combattre les méchants avec un bouclier à la forme d’une croix Tahoua », a expliqué Issa. Ce jeune entrepreneur, en même temps directeur de l’agence MogMedia Design, a indiqué que son jeu met en scène un seul personnage. Tout au long de l’aventure constituée de quatre étapes, le décor est typiquement nigerien. La musique d’animation est produite par Mamane Malam Barka et les villages portent des noms locaux. Quant au personnage, son costume est aux couleurs du drapeau nigérien.


Housseyni Issa Sani soutient que sa détermination provient de son irrésistible envie de démontrer qu’il est aussi possible de créer au Niger des produits relevant du secteur du divertissement électronique. « Nous avons rencontré des obstacles, n’ayant pas reçu une adhésion totale à nos débuts. Néanmoins, notre produit final démontre que tout est possible avec la détermination », se réjouit-il.

Par ailleurs, il a créé son entreprise avec un capital de trois cent mille FCFA. Issa offre des services dans le domaine des multimédias, du web design et des jeux vidéo. Pour la suite, le jeune concepteur souhaite adapter ce jeu vidéo en un film d’animation. A cet effet, il encourage les jeunes africains en général et nigériens en particulier à consommer davantage les applications locales.

Par Rude Ngoma - Source de l'article Adiac Congo 

Gazkar, le jeu vidéo 100% malgache et rentable


La start-up malgache Lomay a développé un jeu de course de voitures qui totalise déjà 20 000 téléchargements. 

Le jeu est rentable grâce à des partenariats avec des grandes entreprises installées sur l’île et l’achat de fonctionnalités supplémentaires par les joueurs.

Lomay a créé le premier jeu vidéo 100% Malgache : Gazkar, un jeu de course de voiture. Les immeubles, rues et véhicules sont inspirés de l’île. Il se joue sur mobile et peut être téléchargé gratuitement.

Mais le jeu est aujourd’hui rentable pour ses créateurs. Il y a trois ans, lorsqu’ils ont développé Gazkar, ils ont sollicité des grands groupes installés à Madagascar. Parmi eux, Orange, qui est aujourd’hui l’un des plus grand partenaires de la jeune entreprise. En contrepartie de son soutien financier, le groupe a droit à des panneaux publicitaires intégrés dans le jeu.

Dans Gazkar, les joueurs peuvent également acheter une nouvelle voiture ou des fonctionnalités qui augmentent leurs chances de gagner. Des achats virtuels qui rapportent de l’argent aux créateurs. Le paiement est possible par paiement mobile et via carte bancaire.

Nouvelle version

Sur les 68 000 utilisateurs, 10% ont déjà acheté des articles. « On pourrait créer une industrie du jeu-vidéo à Madagascar », estime Matthieu Rabehaja, un des créateurs de Lomay.



Le jeu vidéo dans le monde pèse plus de 170 milliards de dollars. Un marché jusqu’ici dominé par trois pays : les État-Unis, le Japon et la Chine. La start-up a annoncé la sortie de la deuxième version de Gazkaz et de son nouveau jeu Dahalo pour fin 2018.

Un reportage de Réussite, une émission coproduite par Canal+ et Galaxie Africa (groupe Jeune Afrique), diffusée tous les premiers samedi du mois sur Canal+ en Afrique et A+ en France.

Source de l'article Jeune Afrique

vendredi 7 décembre 2018

Festival bilili BD : la troisième édition a ouvert ses portes aux jeunes talents


Depuis le 4 décembre, Brazzaville vibre au rythme du Festival international de la bande dessinée (BD) du Congo qui réunit, jusqu'au 8 décembre, plusieurs acteurs du domaine venus d'Afrique et d'Europe. 

L'événement qui fait de Brazzaville la capitale africaine de la BD et ses arts voisins (dessin animé, digital painting, jeu vidéo…) en cette fin d’année, est une opportunité pour les jeunes dessinateurs qui souhaitent s’exprimer devant non seulement les professionnels en la matière mais aussi devant les producteurs, éditeurs et autorités. Ce festival né de la volonté conjointe entre l’artiste et auteur des BD Elyon’s et l’Institut français du Congo (IFC) se déroule chaque première semaine du mois de décembre. Il est le dernier festival du genre sur le continent. Festival bilili BD permet aux auteurs locaux de gagner en visibilité tout en nouant des relations avec des éditeurs internationaux et les promoteurs culturels. Il participe également à la promotion de cet art.

Contrairement aux deux premières éditions, celle-ci regroupe plus de mille personnes à l’IFC, avec des invités venus de l’intérieur du Congo, du Rwanda, de la France, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, du Gabon, du Maroc, du Sénégal, du Nigeria et bien d’autres pays. L’accès et la participation à ce festival annuel sont totalement libres. « La particularité de cette édition est que nous aurons des invités de marque. Il y aura des grands éditeurs de la bande dessiné francophone. Nous aurons la présence du directeur du festival de la bande dessiné d’Angoulême qui est le plus grand festival en Europe et dans la francophonie. Dans quelques années, ce festival fera du Congo en particulier et de l’Afrique centrale en général une référence de la BD en Afrique », nous confiait Elyon’s, fondatrice du festival, avant l'ouverture de cette édition.

Célébrée autour de la thématique « Métissages graphiques», la troisième édition du Festival international de la BD du Congo met en exergue plusieurs activités comme les expositions et vente des ouvrages, les ateliers, la foire, les projections des films, des concours et des conférences-débats. 

Par Rude Ngoma - Source de l'article Adiac Congo

mercredi 5 décembre 2018

Avec 500 millions de joueurs, l'Afrique veut sa place dans l'industrie vidéoludique





En marge de l’aspect compétition qui regroupe 11 Nations, Orange Esport Experience qui se tient dans le cadre du Dakar Digital Show offre, à travers des panels une opportunité d’aborder les réalités, les tendances et les enjeux du secteur vidéoludique.

L’industrie des jeux vidéos s’est imposée dans l’écosystème digital au point de devenir la première industrie culturelle dans le monde, devant le Cinéma ! Aujourd’hui, le chiffre d’affaires tourne autour de 120 milliards de dollars de Chiffre d’affaires. Un marché mondial dominé à 47% par l’Asie. Si l’Afrique est encore loin, voire très loin (moins de 1%), le regard commence peu à peu à changer tant le continent commence à être vu comme un futur point central, grâce à la progression exponentielle du potentiel existant.

La révolution du mobile comme socle

Si l’on en croit Serge Thiam, Directeur de la stratégie digitale de Stay Connect et consultant en Gaming, de 23 millions de joueurs il y a quatre ans, l’Afrique dénombre aujourd’hui pas moins du demi-milliard de gamers ! Forte de sa population très jeune et dynamique, le continent devrait, dans les années à venir, constituer un centre névralgique dans le domaine vidéoludique, en s’appuyant notamment sur l’impressionnante poussée des smartphones et autres tablettes, constituant une alternative magique à la difficulté de l’équipement traditionnel. En témoigne l’engouement autour de la première édition d’Orange eSport Experience organisée à Dakar.

L’enjeu est réel puisque derrière l’aspect ludique souvent mis en lumière, se cache une énorme mine d’opportunités avec plus d’une vingtaine de métiers très rentables qui tournent autour du eSport et pouvant créer, à terme, des millions d’emplois dans le continent africain. Cela va du joueur professionnel au commentateur eSport, en passant par les contents manager, les streamers, les agents de joueurs, les analystes de données, les éditeurs et autres designers…

La contrainte majeure reste l’accès à Internet, incontournable pour aborder les exigences modernes du gaming et véritable trait d’union entre les différents aspects du jeu. Et c’est là que les attentes envers les opérateurs de téléphonie et autres fournisseurs d’accès à Internet sont grandes. A eux d’offrir aux joueurs les conditions idéales de performance afin de rivaliser avec ce qui se fait de mieux dans le monde…

Par Skander Najjar - Source de l'article StarAfrica

Abidjan fête la genèse des jeux vidéo en Afrique



ActuaBD a été partenaire cette année du 9e Festival International de la bande dessinée du Cameroun, MboaBD. Reportage et actualité d’un « art carrefour » au cœur de l’Afrique.

Un peu de géographie et d’histoire d’abord : « Le Cameroun est un pays d’Afrique centrale, situé entre le Nigéria au nord-ouest, le Tchad au nord, la République centrafricaine à l’est, le Gabon et la Guinée équatoriale au sud, la république du Congo au sud-est et le golfe de Guinée au sud-ouest » nous enseigne Wikipedia. Juché sur l’équateur, ses frontières rassemblent des peuples très différents réunis là par l’histoire coloniale.

Ancienne colonie allemande, le Cameroun a été retiré à l’Allemagne par les Alliés après la Première Guerre mondiale, puis placé sous la tutelle de la Société des Nations et administrée la France pour sa partie orientale et le Royaume-Uni pour sa partie occidentale. Ce clivage linguistique est resté jusqu’à l’indépendance en 1961. « Les frontières d’Afrique ont été tracées par les colonisateurs français, anglais et allemands, nous raconte le dessinateur Jean-Philippe Stassen, fin connaisseur de l’Afrique des Grands Lacs, invité de cette édition. Les Anglais aspiraient à une cohérence territoriale qui aurait relié l’Égypte à l’Afrique du Sud, tandis que les Français espéraient tracer une ligne horizontale sur le continent qui aurait relié le Sénégal à Djibouti… »

Ces deux puissances européennes finirent par se fâcher à Fachoda et l’Afrique en paye encore les conséquences.

Art-carrefour

Le thème de cette année impulsé par le festival est le « multiculturalisme ». Il correspond à la réalité camerounaise car, parmi les centaines de langues parlées par les populations locales (dont le bandjoun, le balengn le tchang, le douala et le pijin), ce sont les langues des colonisateurs, l’anglais et le français, qui s’imposent, business oblige.

« Pourtant le vivre-ensemble et l’unité nationale dans un pays qui compte près de 250 ethnies et deux langues officielles ont toujours été la fierté des Camerounais, souligne Yannick Deubou Sikoue, directeur délégué du festival. La crise anglophone au Cameroun nous rappelle que le vivre ensemble, l’éducation à la diversité, au multiculturalisme sont une quête permanente ! »

Le bouillant timonier du festival veut dépasser ces clivages : « À notre époque marquée par le déplacement, on assiste à un dépassement des frontières constamment franchies, mais paradoxalement bloquées pour une partie de la population » fait-il remarquer avec pertinence. Avec « l’art-carrefour » (l’expression est de lui) qu’est la bande dessinée, il entend mettre en relation tous les artistes de la région avec le reste du monde.

Le « Pays de la BD »

« Mboa » signifie « pays » ou « maison » en langue douala et BD, bande dessinée bien évidemment. MboaBD est donc un « pays de la BD » ouvert aux rencontres, chose pas forcément évidente en Afrique : « Que peut faire l’artiste, l’auteur pour la promotion du multiculturalisme, le vivre-ensemble ?, nous dit encore Yannick Deubou. Entre transformation de sa société, projection vers un futur meilleur et propagande, quels choix s’offrent aux auteurs en ces périodes d’incertitude ? » La question est loin de trouver une réponse…

Mais à Douala et à Yaoundé, pendant une semaine, les échanges culturels ont été intenses : conférences, master classes, ateliers professionnels, animations scolaires, concours de jeux vidéo, concours de BD numérique, concours de cosplays…

Un concert à la tablette graphique par Cédric Minlo avec le DJ electro-star camerounais Skriim. Un beau moment !

Lors de la cérémonie d’ouverture, S.E.M Stéphane Doppagne, l’ambassadeur de Belgique au Cameroun et de Kristell Dorval, Directrice de l’Institut Français de Yaoundé ont honoré de leur présence l’inauguration de l’exposition à l’Institut Français sur le thème du festival : « Bande dessinée et multiculturalisme ».

L’ambassadeur est même revenu assister à une conférence où l’on expliquait que les bandes dessinées flamandes et wallonnes en Belgique étaient un exemple de multiculturalisme réussi. Oui, madame, et c’est à Yaoundé que ça se passe !

Quant à son second, M. Edwin Keijzer, le chargé d’affaires de l’Ambassade, il honora de sa présence la cérémonie de clôture à l’Institut Français de Yaoundé, le samedi. Devant la salle comble, enthousiasmé par le cosplay particulièrement rythmé qu’il venait de voir, au moment de remettre les récompenses aux lauréats, il déploya son double mètre dans un kata qui figea sur place le directeur délégué du festival en même temps que toute la salle. Un grand moment
Le N°2 de l’Ambassade de Belgique à Yaoundé, M. Edwin Keijzer, a impressionné le public lors de la 
cérémonie de clôture. Il félicite ici la grande gagnante du concours de cosplays 2018.

Professionnalisation d’un secteur

Les dynamiques Zebra Comics publient leurs trois revues en deux l
angues : français et anglais. Multiculturalisme !

Les auteurs de BD Hervé Noutchaya et Yannick Deubou Sikoue, respectivement président et directeur délégué du festival, considèrent avec réalisme le travail qu’ils accomplissent depuis maintenant neuf ans. Dans un pays où il n’y a pas 15 points de vente de la bande dessinée, où le réseau de distribution est quasiment inexistant, ils ont mis en relation et favorisé le réseautage de près de 300 auteurs, dont une cinquantaine d’artistes étrangers avec, à la clé, des contrats d’édition, de distribution ou de partenariat pour plusieurs d’entre eux avec des éditeurs francophones comme Glénat, La Boîte à Bulles et surtout L’Harmattan, un label éditorial sur lequel nous reviendrons demain.

Mais c’est l’auto-édition, notamment via les plateformes de financement participatif, qui reste la norme avec plus de 30% de la production locale. La mise en place d’une plateforme Internet de vente de bande dessinée et la création d’un outil de distribution font partie des prochains objectifs.

Nous avons pu constater qu’il y avait une vraie demande pour la bande dessinée dans ce pays, si les éditeurs veulent bien s’y pencher. Lors des cosplays, nous avons pu voir une jeune génération qui, comme chez nous, s’intéressait principalement aux mangas. Ce sont évidemment les scantradsqui sont consommés. Or on sait bien que le piratage a souvent la cause d’une offre insuffisante… De la même façon, à la médiathèque de Yaoundé, les albums proposés au public datent d’il y a quelques années… parce que personne n’était venu y faire offre et en raison de la difficulté d’importer le livre. Pourtant les commandes passaient par la FNAC de Douala. À bon entendeur…

De belles individualités


Enfin, nous avons rencontré quelques éditeurs courageux qui profitent de ce genre de manifestation pour écouler leur stock. Des équipes particulièrement dynamiques : le collectif A3 dont est issu Georges Pondy, les Zebra Comics dont les publications se font en deux langues, anglais et français, la bande énergique des BlackTrek, les membres très pro de Waanda Stoudio…

La bande à Black Trek
Le collectif 3AG
Tous recèlent de vrais talents et de vraies individualités comme Georges Pondy, déjà évoqué, dont les planches mixent l’esthétique manga avec l’énergie du jeu vidéo. Pas étonnant : autodidacte dans le domaine de la BD, Georges Pondy a d’abord publié la série Les Cop’s en 2007, avant de créer en 2009, avec Ntep Adams Kelly, la série « Vie des jeunes » qui vendra jusqu’à 150 000 exemplaires. 
Il participe, de 2010 à 2012, avec le collectif A3, à l’aventure du magazine Bitchakala où il publie les séries 3H Chrono et Pulsions. En 2012, il publie l’album Caty : Ça va chauffer (Ed. Ifrikya), où son héroïne policière Jacky Wabo mène l’action dans la ville de Yaoundé.

Georges Pondy

Il y a encore Annick Kamgang, née à Yaoundé, qui vit et travaille à Paris. Fille d’un homme politique panafricain camerounais ayant subi la répression dans les années 1990, elle s’inscrit dans sa ligne en exécutant ses dessins de presse. Lucha est son premier album de BD publié en France par La Boîte à Bulles. Sur un scénario de Justine Brabant, Luche, nominé au dernier BDBoum et déjà chroniqué sur ActuaBD, est un témoignage sur cinq ans de lutte pacifique de jeunes Congolais de tous milieux, origines et religions, à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (Kivu) luttant pour le changement en République démocratique du Congo.

La brillante dessinatrice de presse Annick Kamgang, avec son album "Lucha" paru à La Boîte à Bulles.

Enfin, Cédric Minlo, né à Yaoundé, qui publie dans plusieurs collectifs avant d’intégrer un temps le studio de jeux vidéo Kiro’ o Games, premier studio de création de jeux vidéo d’Afrique centrale comme Charac Designer sur le jeu Aurion : l’héritage des Kori-Odan. Il fait également partie de l’équipe du magazine de BD « Ekiéé » avec Paul Monthé et Yannick Deubou Sikoué et travaille notamment sur la série « Lycée Mozart ». Son premier album, Android Night qui parait chez Waanda Stoudio en 2017 sur un scénario de Darius Dada met en scène les nuits de Yaoundé dans un style qui n’est pas sans nous évoquer le Peellaert pop de Pravda la Survireuse.

Cédric Minlo et Darius Dada
Le MboaBD fêtera son 10e anniversaire l’an prochain. ActuaBD sera présent et vous racontera ce morceau de l’histoire de la bande dessinée en Afrique.

Nous avons rencontré à l’Institut Français de Yaoundé ce jeune prodige de 12 ans, Kevin, le "Mbappé de la BD"

Annick Kamgang avec Jean-Philippe Stassen, l’auteur de "Deogratias" (Ed. Dupuis) 
et de "I comb Jesus et autres reportages africains" (Ed. Futuropolis)

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) - Source de l'article ActuaBD


mardi 4 décembre 2018

Could blockchain be the next big thing in gaming?

Virtually every sector is exploring an array of possible applications for blockchain technology. Since its inception ten years ago as the platform on which cryptocurrency was built, the blockchain has made waves in the financial, insurance, legal and logistics sector to name a few. 

Could blockchain be the next big thing in gaming?
Sumit Kumar Sharma, Enterprise Architect,
In2IT Technologies
.
More recently, blockchain technology has found a potentially exciting use in gaming.

A year ago, blockchain superpower Ethereum launched a game on their blockchain called CryptoKitties. The game allows users to create, sell and buy their own virtual animated kittens securely, while the nature of blockchain ensures that each user’s kitten creation is protected – only the seller and the buyers will be able to “own” that specific kitten.

However, blockchain technology has the power to revolutionise the gaming industry on the whole from a technological perspective.

Gaming in SA

Gaming has taken off in South Africa over the past decade, moving away from being considered a recreational pastime, to being considered a competitive sport, and the domain of anyone with the time and money to spare.

Sporting games, first person shooter games, virtual reality games, single or multiplayer, localised to the gamer’s premises or in play with remote players across networks, gaming has become a popular culture. However, in South Africa we are heavily reliant on game play that is determined for us.

Open gaming

To date, gaming development has been the realm of big, mostly international gaming brands. These gaming houses invest the time and money to develop content for users who have to select from their options at the prices determined for them.

Using blockchain technology, gaming houses could open up development to the gaming development community. For example, gamers could develop environments, characters or avatars, customised challenges and more using the game developer’s platform. They could obtain trade permissions from the game developer, then securely sell their creation on the blockchain. CryptoKitties is proven and successful validation of this concept.

This means that not only can gamers contribute to creating the game, thereby customising it to cater to cultural market demands, but can also profit from it. Whereas, big development houses can focus more on enablement of development ecosystem that can generate more localised gaming content using BlockChain.

The transparent and secure nature of the blockchain makes this possible, allowing game vendors to monitor, assist and be involved with gamer development while enabling gamers to retain the rights to their creations and additions to the game.

Social, cheat-free gaming

Creating a platform where gamers can get involved not just from player perspective, however, also from a development side helps to engender a more social gaming environment.

Game play on the blockchain also creates a more cheat free environment. Players’ right to enter a new stage or environment can be verified through their play history on a previous stage or they can be required to pay a fee to enter the new stage of play. Due to the authentication and transparency required by the blockchain, cheating would be recorded and noted, and players may be denied access to next levels.

Customised, piracy free gaming

While the blockchain enables the potential for players to customise and monetise their games, it also helps developers to create gaming aimed directly at their core markets. Data storage on the blockchain, at the back-end of gaming, can record player behaviour and give insights into what the players like, dislike and how they interact with the game. Developers can use this information to mould the game according to player data.

Similar to blockchain game platforms that can eliminate cheating, they can also eradicate piracy. Piracy continues to be a thorn in the sides of game houses and is a contributing factor to the high prices of games, today. If players are required to go to an authenticated platform in order to play, it would be impossible for gamers to make copies and pirate games without leaving a record of the action. Game houses could more easily identify and report piracy.

Gaming for the future

Gaming and new technologies are interweaving rapidly, with game developers leveraging the likes of Artificial Intelligence (AI) and Virtual Reality (VR) across the board. The inclusion of blockchain is the next logical step, where these technologies can integrate more seamlessly while incorporating players and developers, and encouraging an influx of non-gamers, too.

By Sumit Kumar Sharma, Enterprise Architect at In2IT - Source of article Itnewsafrica

Attack of the small screens: Africa eyes mobile gaming boom

A man playing an as-yet unreleased brawler game, called Shattered Realms, at Africa Games Week, one of Africa's most significant electronic gaming expos, in Cape Town. — Photos: AFP
A man playing an as-yet unreleased brawler game, called Shattered Realms, at Africa Games Week, one of Africa's most significant electronic gaming expos, in Cape Town. — Photos: AFP
An army of humans laid waste to an alien colony as South African videogame maker Simon Spreckley enthusiastically controlled the action using his phone's touch screen. 

"The penetration of mobile devices in Africa is huge. People often have two or three phones, which is pretty crazy," said Spreckley, 40, who wore a T-shirt emblazoned with "Brute", a four-armed muscled alien from the game. 

"So that's one of the big pluses and why we are trying to do this," he said, promoting Invasion Day which will likely launch on Apple's App Store and Google's Play platform in 2019. 

The multi-player tactics game, set in the 1950s, is the brainchild of Spreckley's eight-strong team at VSUS, a Cape Town-based developer. 

"There's enormous potential in Africa because the continent is primarily mobile," said Sidick Bakayoko, 34, the founder of Paradise Game, an umbrella group for developers in Ivory Coast. 

"We've done a jump and instead of first going with PC, we've gone directly to mobile," he told AFP at last week's Africa Games Week convention in Cape Town which brought together African games coders, developers and artists with top executives from Sony and other industry giants. 

"With the emergence of a number of low-cost smartphones, it's now very easy to purchase a mobile phone," he said while videogames enthusiasts tried out the continent's latest digital offerings on screens nearby. 

'Jump on the bandwagon' 

Bakayoko said that the increasing number of African gaming products for handheld devices mirrored the explosion of mobile banking and financial tools like Kenya's Mpesa on the continent in recent years. 

Sidick Bakayoko, founder of Paradise Games, in the Ivory Coast, talks about his work at Africa Games Week, one of Africa's most significant electronic gaming expo's on November 28, 2018, in Cape Town. - This event brought game developers from various African countries, together with some representatives from the international gaming companies, and other people interested in the games industry. Many other African developers are also opting to tailor games for mobile devices instead of traditional consoles like PlayStation or desktop computers, leading to a surge of handheld innovation on the continent. (Photo by Rodger BOSCH / AFP)
Bakayoko believes there's tremendous potential in mobile gaming in Africa.
"So there's great potential for videogames using electronic payments... it can work well with Kenya as a prime example," he said. 

"There's no reason for Africa not to jump on the bandwagon." 

Another part of mobile gaming's appeal over other platforms in Africa is that it consumes less data, which can be slow or costly.

"In Nigeria they even get games pre-loaded on the phones because data is so expensive," said Evan Greenwood, 37, the director of South Africa's leading computer game studio Free Lives. 

"There's the potential (in Africa) – but data has to get cheaper and the right games have to be made." 

Evan Greenwood, director of Free Lives Games, one of South Africa's biggest games production companies, talks about their work, at Africa Games Week, one of Africa's most significant electronic gaming expo's on November 28, 2018, in Cape Town. - This event brought game developers from various African countries, together with some representatives from the international gaming companies, and other people interested in the games industry. Greenwood is also one of the creators of the interactive game, Genital Jousting. Many other African developers are also opting to tailor games for mobile devices instead of traditional consoles like PlayStation or desktop computers, leading to a surge of handheld innovation on the continent. (Photo by Rodger BOSCH / AFP)
Greenwood agrees there's potential (in Africa) but "data has to get cheaper
and the right games have to be made".

Invasion Day will be free to download, but players must purchase upgrades from within the game. 

Spreckley hopes Invasion Day will catch the eye of a major investor, but many African mobile games developers have struggled to turn their creations into cash. 

'In more people's hands' 

Ivory Coast's Point Point, based on a traditional children's game played using paper, and Madagascar's Gazkar, a racing game featuring the island's ubiquitous Citroen 2CV, have proved popular with mobile gamers – though not readily profitable. 

But Google's decision in June to allow games developers from African countries including Nigeria, Zimbabwe, South Africa and Tanzania to make money from their creations sold on its Play store could revolutionise the sector. 

"Most people use (Google) Android here," said Sithe Ncube, 24, the founder of Zambia's Ubongo Game Lab. 

"People haven't had a way to monetise their mobile games. People have actually been developing apps for a while but there hasn't been a way to use it as a business model," said Ncube who wore a spiked choker and had a streak of bright purple in her dark hair. 

"If Google Play can let us do that, then that's a good platform for people to start on." 

In 2017, accountants PwC said "revenues for console and PC games will lose market share to social (and) casual gaming" like that offered on handheld devices. 

Africa's videogame industry, currently worth US$310mil (RM1.28bil), would be worth US$642mil (RM2.66bil) by 2021, the firm added. 

Spreckley said that choosing the mobile support for his game would mean "we can get it in more people's hands quicker". 

"You're not reliant on people buying big expensive consoles and then products off the shelf." – AFP

Source of article Thestar

Les défis de l'industrie du jeux vidéo en Afrique

Les défis de l'industrie du jeux vidéo en Afrique

Comment faire face aux défis de l’industrie du jeu vidéo en Afrique. Une question sur laquelle se sont penchés les développeurs, distributeurs et autres professionnels du secteur lors de l’Africa Games Week au Cap en Afrique du Sud.

Objectif principal de cette rencontre, doper la jeune industrie vidéo du continent de nouveaux outils tout aussi attrayants.

“On cherche à faire grandir, à professionnaliser l’industrie. Quelles sont les structures de soutien qui manquent ? Comment les mettre en place ? Une fois qu’on aura créer les fondations, une fois qu’on aura de nombreux studios de développement sur le continent, des studios qui marchent commercialement’‘, explique d’entrée de jeu Nick Hall, organisateur de l‘événement et directeur de l’Africa Games Week.
"L'Afrique a énormément de potentiel parce que c'est un continent essentiellement de mobiles. On a fait ce bond technologique. Au lieu de passer par le PC, nous sommes allés directement au mobile''.
Le marché reste cependant inexploité, faute d’investisseurs. Par ailleurs, de nombreux développeurs africains optent pour la création de jeux destinés aux téléphones et tablettes, et non aux consoles traditionnelles comme la PlayStation ou les ordinateurs fixes.

Sithe Ncube est la fondatrice du studio zambien Ubongo Game Lab

“Le marché reste inexploité ici. Il y a des tonnes de perspectives sur ce continent qu’ils n’ont pas encore vues. Ça les aiderait autant que ça nous aiderait nous. Ce ne seraient pas eux qui viennent ici pour nous aider, ce serait plutôt une relation aux bénéfices mutuels.”

“Ce qu’on essaie de faire à Nyamakop c’est de créer plus de contenu d’inspiration africaine, mais que ce contenu soit attractif pour l’international, consommé à l’international, et comme ça à travers cette visibilité, ce succès, que tout cela bénéficie à l’Afrique. C’est un peu contre-intuitif, mais ce qu’on doit faire, tous, c’est créer plus de jeux. C’est pour ça qu’on est là… Il ne faut pas être idéaliste.” Ajoute à son tour Ben Myres, co-foundateur du studio sud-africain Nyamakop.

Le nombre croissant de jeux africains pour les appareils mobiles s’explique aussi par l’explosion des moyens bancaires sur portable, comme Mpesa au Kenya, un système de transfert d’argent via téléphone mobile.



Un énorme potentiel

“Au Nigeria, il y a même des jeux pré-téléchargés sur les téléphones parce que le data est très cher”, explique Evan Greenwood, directeur du principal studio de jeux vidéo en Afrique du Sud, Free Lives.

Pour certains développeurs, les jeux sur portable sont moins coûteux en données, alors que l’internet peut être cher et lent dans certaines régions du continent.

‘‘Maintenant il reste encore a trouver la solution au niveau de la monétisation de ces jeux-là sachant qu’en Afrique les personnes n’ont pas de carte bancaire, mais il existe des solutions, les paiements électroniques basés sur les télécom, enfin les portefeuilles électroniques des opérateurs télécom.” Conclut Sidick Bakayoko, fondateur du studio ivoirien Paradise Game.

La récente décision en juin de Google de monétiser, et non plus de proposer en téléchargements gratuits sur son” play store”, des jeux de différents pays africains dont le Nigeria, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud et la Tanzanie pourrait cependant changer la donne.

Pour attirer les passionnés, des jeux comme “Invasion Day” – créé par une équipe de huit personnes travaillant pour VSUS, un développeur basé au Cap, devrait être lancé en 2019 sur cette plateforme et probablement l’App Store d’Apple – seront téléchargés gratuitement mais les joueurs pourront acheter des mises à jour.

L’industrie du jeu vidéo en Afrique, qui représente actuellement 310 millions de dollars par an, pourrait peser 642 millions de dollars d’ici à 2021, selon le géant de l’audit PwC qui estimait en 2017 que “les re venus des jeux de consoles et de PC allaient perdre des parts de marché au profit des jeux” proposés sur des appareils mobiles.

Source de l'article Africanews

lundi 3 décembre 2018

Attack of the small screens: Africa eyes mobile gaming boom

Africa mobile gaming
Part of mobile gaming’s appeal over other platforms in Africa is that it consumes
less data, which can be slow or costly. Image: IStock/mapodile
An army of humans laid waste to an alien colony as South African video game maker Simon Spreckley enthusiastically controlled the action using his phone’s touch screen.

“The penetration of mobile devices in Africa is huge. People often have two or three phones, which is pretty crazy,” said Spreckley, 40, who wore a T-shirt emblazoned with “Brute”, a four-armed muscled alien from the game.

“So that’s one of the big pluses and why we are trying to do this,” he said, promoting “Invasion Day” which will likely launch on Apple’s App Store and Google’s Play platform in 2019.

The multi-player tactics game, set in the 1950s, is the brainchild of Spreckley’s eight-strong team at VSUS, a Cape Town-based developer.

Many other African developers are also opting to tailor games for mobile devices instead of traditional consoles like PlayStation or desktop computers, leading to a surge of handheld innovation on the continent.

“There’s enormous potential in Africa because the continent is primarily mobile,” said Sidick Bakayoko, 34, the founder of Paradise Game, an umbrella group for developers in Ivory Coast.

“We’ve done a jump and instead of first going with PC, we’ve gone directly to mobile,” he told AFP at last week’s Africa Games Week convention in Cape Town which brought together African games coders, developers and artists with top executives from Sony and other industry giants.
“With the emergence of a number of low-cost smartphones, it’s now very easy to purchase a mobile phone,” he said while video games enthusiasts tried out the continent’s latest digital offerings on screens nearby.

‘Jump on the bandwagon’

Bakayoko said that the increasing number of African gaming products for handheld devices mirrored the explosion of mobile banking and financial tools like Kenya’s Mpesa on the continent in recent years.

“So there’s great potential for video games using electronic payments… it can work well with Kenya as a prime example,” he said.

“There’s no reason for Africa not to jump on the bandwagon.”

Another part of mobile gaming’s appeal over other platforms in Africa is that it consumes less data, which can be slow or costly.

“In Nigeria they even get games pre-loaded on the phones because data is so expensive,” said Evan Greenwood, 37, the director of South Africa’s leading computer game studio Free Lives.

“There’s the potential (in Africa) — but data has to get cheaper and the right games have to be made.”

Invasion Day will be free to download, but players must purchase upgrades from within the game.

Spreckley hopes Invasion Day will catch the eye of a major investor, but many African mobile games developers have struggled to turn their creations into cash.

‘In more people’s hands’

Ivory Coast’s Point Point, based on a traditional children’s game played using paper, and Madagascar’s Gazkar, a racing game featuring the island’s ubiquitous Citroen 2CV, have proved popular with mobile gamers — though not readily profitable.

But Google’s decision in June to allow games developers from African countries including Nigeria, Zimbabwe, South Africa and Tanzania to make money from their creations sold on its Play store could revolutionize the sector.

“Most people use (Google) Android here,” said Sithe Ncube, 24, the founder of Zambia’s Ubongo Game Lab.

“People haven’t had a way to monetize their mobile games. People have actually been developing apps for a while but there hasn’t been a way to use it as a business model,” said Ncube who wore a spiked choker and had a streak of bright purple in her dark hair.

“If Google Play can let us do that, then that’s a good platform for people to start on.”

In 2017, accountants PwC said “revenues for console and PC games will lose market share to social (and) casual gaming” like that offered on handheld devices.

Africa’s video game industry, currently worth $310 million, would be worth $642 million by 2021, the firm added.

Spreckley said that choosing the mobile support for his game would mean “we can get it in more people’s hands quicker.”

“You’re not reliant on people buying big expensive consoles and then products off the shelf.” CC

Source of article AFP & Technology Inquirer

dimanche 2 décembre 2018

Boom des jeux vidéo sur mobile en Afrique

Ekene Nkenchor conçoit et dessine un jeu vidéo pour la société Kuluya à Lagos, le 25 février 2014.
Ekene Nkenchor conçoit et dessine un jeu vidéo pour la société Kuluya à Lagos, le 25 février 2014.
L'action se passe dans les années 1950: une armée d'humains anéantit une colonie d'extraterrestres. Les mains sur son téléphone, les yeux rivés sur son petit écran, le fabricant de jeux vidéo sud-africain Simon Spreckley s'amuse beaucoup avec sa nouvelle création.

"Le taux de pénétration du téléphone portable en Afrique est très élevé. Les gens possèdent souvent deux, voire trois téléphones. C'est la folie", estime le tout juste quadragénaire, vêtu d'un tee-shirt représentant "Brute", du nom de l'extraterrestre à quatre bras tout droit sorti de son dernier jeu, "Invasion Day".

Comme Simon Spreckley, de nombreux développeurs africains optent pour la création de jeux destinés aux téléphones et tablettes, et non aux consoles traditionnelles comme la PlayStation ou les ordinateurs fixes.

"L'Afrique a énormément de potentiel parce que c'est un continent essentiellement de mobiles", explique Sidick Bakayoko, 34 ans, fondateur de Paradise Game, qui regroupe des développeurs ivoiriens.

"On a fait ce bond technologique. Au lieu de passer par le PC, nous sommes allés directement au mobile", dit-il à l'occasion de la convention Africa Games Week, qui a réuni au Cap du 28 novembre au 2 décembre codeurs de jeux, développeurs, artistes et géants de l'industrie.

"Aujourd'hui, il est très facile de se payer un téléphone mobile grâce à un certain nombre de smartphones à bas prix", assure Sidick Bakayoko, alors que des mordus de jeux vidéo testent à côté de lui de nouvelles créations.

Le nombre croissant de jeux africains pour les appareils mobiles s'explique aussi par l'explosion des moyens bancaires sur portable, comme Mpesa au Kenya, un système de transfert d'argent via téléphone mobile.

"En Afrique, beaucoup de gens n'ont pas de carte bancaire, mais il existe des solutions de paiement électronique grâce aux télécommunications", qui permettent d'acheter des jeux vidéo en ligne, poursuit Sidick Bakayoko.

"Il y a effectivement un potentiel au niveau des jeux mobiles et du paiement électronique. Ca marche très bien au Kenya par exemple (...) Il n'y a pas de raison pour que le reste de l'Afrique ne puisse pas prendre le train en marche."

- Gros potentiel -

Autre avantage des jeux sur portable, ils ne sont pas trop gourmands en data, alors que l'internet peut être cher et lent dans certaines régions du continent.

"Au Nigeria, il y a même des jeux pré-téléchargés sur les téléphones parce que le data est très cher", explique Evan Greenwood, directeur du principal studio de jeux vidéo en Afrique du Sud, Free Lives.

"Le potentiel est là (en Afrique) mais le data doit être plus accessible", insiste-t-il. Et évidemment "il faut fabriquer de bons jeux".

Pour attirer les passionnés, "Invasion Day" sera gratuit à télécharger mais les joueurs pourront acheter des mises à jour.

Dans ce contexte, nombre de développeurs africains rencontrent des difficultés à transformer leurs créations en monnaie sonnante et trébuchante.

"Point Point", création ivoirienne basée sur un jeu d'enfants traditionnel sur papier, et "Gazkar" de Madagascar, qui met en scène la mythique 2CV, sont populaires parmi les joueurs, mais ils ne sont toujours pas rentables.

La récente décision en juin de Google de monétiser, et non plus de proposer en téléchargements gratuits sur son" play store", des jeux de différents pays africains dont le Nigeria, le Zimbabwe, l'Afrique du Sud et la Tanzanie pourrait cependant changer la donne.

"Invasion Day", créé par une équipe de huit personnes travaillant pour VSUS, un développeur basé au Cap, devrait être lancé en 2019 sur cette plateforme et probablement l'App Store d'Apple.

Le marché est prometteur, selon le géant de l'audit PwC, qui estimait en 2017 que "les revenus des jeux de consoles et de PC allaient perdre des parts de marché au profit des jeux" proposés sur des appareils mobiles.

L'industrie du jeu vidéo en Afrique, qui représente actuellement 310 millions de dollars par an, pourrait peser 642 millions de dollars d'ici à 2021, selon la même source.

Source de l'article Voaafrique

vendredi 30 novembre 2018



Le natif de Lagos, au Nigeria, est devenu à ce jour millionnaire en euro. A 27 ans, il fait partie de la dernière liste de Forbes des moins de 30 ans pour les technologies européennes. Et il le doit à sa spectaculaire invention : le MekaMon, qui a su séduire Apple et des millions de personnes de par le monde.


MekaMon est un robot pouvant être utilisé comme protagoniste d’un jeu. Contrôlé avec un Smartphone, ce robot à l’apparence d’un crabe peut prendre plusieurs formes et armes. Il peut combattre des robots présents physiquement près de lui ou ceux utilisés par d’autres joueurs en réseau, perceptibles, comme les décors par le biais de la réalité augmentée. Plus intéressant, il peut exprimer des émotions comme la tristesse. Qualifié d'une machine de bataille, MekaMon est estimé à trois cents dollars, a peu près 173 400 FCFA. « Quand je suis entré dans la robotique, j’ai vraiment aimé le mouvement. Les gens sont habitués à des robots maladroits. Quand vous donnez l’impression d’être réaliste, soit ils adorent, soit ils sont paniqués », a lancé Silas Adekunle.

Résultat de recherche d'images pour "MekaMon"

Au cours de l’année, les MekaMons ont connu une modification, ce qui leur permet d’être sensibles au toucher et donne lieu à des instants de vie en montrant des mouvements de joie tels que des remuements à l’image des chiens. C’est en mars 2017 que Silas Adekunle a eu la chance de rencontrer, aux Etats-Unis, Ron Okamoto, responsable des relations avec les développeurs à Apple. Après une démonstration du produit, ce dernier a été séduit par les atouts du robot, permettant à Silas de décrocher un contrat de distribution exclusif qui a été signé en novembre de la même année. Cette invention du jeune ingénieur connaît un succès commercial, générant en 2107 près de 6, 5 millions d’euros de recettes. Il a également fait l’objet de divers soutiens à hauteur de plus de dix mille millions d’euros. Ce qui a conduit Apple, le géant de l’électronique, à vendre certains de ses produits en exclusivité dans ses boutiques.

La robotique est aujourd’hui une science qui dispose d’applications dans les domaines multiples. On l’utilise de plus en plus dans le secteur des industries automobiles, à propos duquel beaucoup le perçoivent comme un outil de remplacement de l’humain. Ce n’est pas le cas du domaine des jeux vidéo. Ce secteur est bien moins investi par la robotique que l’industrie automobile. Et le robot y sert moins. Arrivé au Royaume-Uni à l’âge de 11ans, ce jeune ingénieur qui vit désormais à Londres est diplômé en robotique et nourrit d’autres projets.

Résultat de recherche d'images pour "MekaMon"

Pour rappel, en 2013, Silas crée Reach Robotics et commence la conception de son robot. À la suite des difficultés rencontrées, il fait appel à Christopher Beck, à l’époque doctorant en robotique. Ensemble, ils murissent le projet jusqu’à sa concrétisation en 2017. En fait, c’est sur YouTube que ce nouveau millionnaire a eu le goût de la robotique en y apprenant à coder et à concevoir des petits robots.
Par Rude Ngoma - Source de l'article Adiac Congo

Africa could become a key player in video games


If much remains to be done, Africa could become a true eldorado of video games in the coming decades.

On the occasion of the second edition of the Festival of Electronics and Video Game Abidjan (FEJA), from 23 to 25 November, the general public and professionals were able to attend the most important event and the most representative of the video game industry in Africa. Several dozen countries of the continent were represented.

First, a first success was to bring together more than 40 pro players with e-sports tournaments. They shared a reward of 13 million CFA francs (about 20,000 euros) on classics such as FIFA Street Fighter Fortnite or candy Crush. Such a "cashprize" is new, and it supports another goal of the FEJA: to highlight the video game industry in Africa and the job opportunities it can bring.

The event is an international showcase for the sector, but it also aims to show the full economic potential that video games represent. The gaming market alone has grown from 92 million to 500 million euros in just four years. If we add that of consoles and export, the global sector represents almost 900 million euros.

Games become more and more consistent and complex, they require more and more people to work, and new training is required: from the sound designer to the chief marketing through the designers, graphic designers or programmers.
Sidick Bakayoko, founder and CEO of Paradise Game, a major video game company and main organizer of FEJA, tells France 24:

"We can easily see a million people hired in the West Africa gaming industry by 2025 […] If we want game developers to start joining us, we need to make sure they see good examples of African companies in the sector. […] We really want to help developers, which will impact the entire market. "

A market with immense potential

For the moment, the African gaming industry does not even represent 1% of the global market (estimated at $ 120 billion), but according to Serge Thiam, director of digital strategy at Stay Connect, in 2014, there were 23 million players on the market. continent today for more than 500 million players, mainly thanks to the rapid growth of the smartphone among these populations.

The room for improvement is absolutely gigantic for the African continent, which has a population of 1.2 billion people (potentially double in 2050), half of whom are under 25 years of age. Of course, big structural problems are still in place, including the high costs, including import, that slow down the PC equipment. This being the case, mobiles could be a first solution to break into the market. Another concern is that the Internet is not equally accessible in every country and the monthly bill can still reach a hundred dollars in the least developed countries in the expensive development of the necessary infrastructure.

Nevertheless, the new generations arrive with great ambitions and, failing to offer competitive salaries to attract developers, African studios can count on their national intellectual resources. Moreover, as we have seen with the Asian market in recent years, we can not approach by "copy and paste" each region of the world in its ways of consuming a medium. This is what the analyst Thierry Barbaut, head of digital strategies at the NGO La Guilde, recalls:

"If you want to develop a game, by being Ubisoft for example, without knowing the African culture, it's almost impossible, especially since the African culture is not uniform on the continent.It will be regionalized. does not play the same way and with the same codes in Egypt, South Africa or the Central African Republic, it will be necessary to develop local know-how […] to have real games that are acclaimed by the players. "

It is still a bit early to advance on the future of the gaming industry in Africa, but without making projections too risky, it is clear that the potential is there and that initiatives like those of the FEJA are all indications that suggest a rapid evolution of the sector.

Source of article News Africa

L’Afrique pourrait devenir un acteur incontournable du jeu vidéo


S’il reste encore beaucoup à faire, l’Afrique pourrait devenir un véritable eldorado du jeu vidéo dans les prochaines décennies.

À l’occasion de la deuxième édition du Festival de l’électronique et du jeu vidéo d’Abidjan (FEJA), du 23 au 25 novembre, le grand public et les professionnels ont pu assister à l’événement le plus important et le plus représentatif de l’industrie vidéoludique en Afrique. Plusieurs dizaines de pays du continent y étaient représentés.

Tout d’abord, une première réussite fut de rassembler plus de 40 joueurs pros avec des tournois d’e-sport. Ils se sont partagé une récompense de 13 millions de francs CFA (environ 20 000 euros) sur des classiques tels que FIFA, Street Fighter, Fortnite ou Candy Crush. Un tel "cashprize" est inédit, et il accompagne un autre objectif du FEJA : celui de mettre en lumière l’industrie vidéoludique en Afrique et les opportunités d’emploi que cette dernière peut apporter.

L’événement fait figure de vitrine internationale pour le secteur, mais il s’agit aussi de montrer tout le potentiel économique que le jeu vidéo représente. À lui seul, le marché des jeux a progressé de 92 millions à 500 millions d’euros en seulement 4 ans. Si on y ajoute celui des consoles et de l’export, le secteur global représente presque 900 millions d’euros.

Les jeux devenant de plus en plus conséquents et complexes, ils nécessitent de plus en plus de monde pour y travailler, et de nouvelles formations sont demandées : du concepteur sonore au chef marketing en passant par des designers, des graphistes ou des programmateurs.

Sidick Bakayoko, fondateur et PDG de Paradise Game, entreprise majeure du jeu vidéo et organisatrice principale du FEJA, déclare à France 24 :

"Nous pouvons facilement voir un million de personnes embauchées dans l’industrie des jeux en Afrique de l’Ouest d’ici 2025. […] Si nous voulons que les développeurs de jeux commencent à nous rejoindre, nous devons nous assurer qu’ils voient de bons exemples d’entreprises africaines sur le secteur. […] Nous voulons vraiment aider les développeurs, ce qui aura un impact sur l’ensemble du marché."

Un marché aux immenses potentiels

Pour le moment, le secteur vidéoludique africain ne représente même pas 1 % du marché mondial (estimé à 120 milliards de dollars), mais selon Serge Thiam, directeur de stratégie numérique à Stay Connect, en 2014, on comptait 23 millions de joueurs sur le continent pour aujourd’hui plus de 500 millions de joueurs, principalement grâce à la rapide progression du smartphone chez ces populations.

La marge de progression est absolument gigantesque pour le continent africain, qui compte une population de 1,2 milliard de personnes (potentiellement le double en 2050), dont la moitié a en dessous de 25 ans. Bien entendu, de gros problèmes structurels sont encore de mise, dont les coûts élevés, y compris d’importation, qui freinent l’équipement en PC.

Ceci étant, les mobiles pourraient être une première solution pour percer le marché. Autre souci : Internet n’est pas accessible de manière égale dans chaque pays et la facture mensuelle peut encore atteindre une centaine de dollars dans les pays les moins avancés dans le coûteux développement des infrastructures nécessaires.

Néanmoins, les nouvelles générations arrivent avec de grandes ambitions et, à défaut de proposer des salaires compétitifs pour attirer les développeurs, les studios africains pourront compter sur leurs ressources intellectuelles nationales. De plus, comme on l’a vu avec le marché asiatique ces dernières années, on ne peut pas aborder par le "copier-coller" chaque région du monde dans ses manières de consommer un médium. C'est ce que rappelle l’analyste Thierry Barbaut, responsable des stratégies numériques de l’ONG La Guilde :

"Si on veut développer un jeu, en étant Ubisoft par exemple, sans connaître la culture africaine, c’est quasiment impossible, d’autant plus que la culture africaine n’est pas uniforme sur le continent. Elle va être régionalisée. On ne joue pas de la même façon et avec les mêmes codes en Égypte, en Afrique du Sud ou encore en Centrafrique. Il va falloir développer un savoir-faire local […] pour avoir des vrais jeux qui sont plébiscités par les joueurs."

Il est encore un peu tôt pour s’avancer sur l’avenir de l’industrie vidéoludique en Afrique, mais sans faire de projections trop hasardeuses, il est clair que le potentiel est au rendez-vous et que des initiatives comme celles de la FEJA sont autant d’indices qui laissent supposer une évolution rapide du secteur.

Par Pierre Bazin - Source de l'article Kombini

mardi 27 novembre 2018

Video games industry to bring ‘millions of new jobs to Africa

Participants in the PES tournament, a football game, during the second Festival of Electronics and Video Games of Abidjan at The Palace of Culture in Abidjan, Ivory Coast, on November 24, 2018.
Africa’s gaming sector is on course for a huge expansion, which could provide millions of new jobs across the continent, according to participants at the second FEJA gaming event that's just been held in Abidjan, Ivory Coast.

At $140 billion, the global video games industry is already a cool $100 billion larger than the film industry, and African games companies are hoping to become major players.

According to Serge Thiam, digital strategy director at Stay Connect, in 2014, Africa had 23 million video games players, and that reached 500 million in 2018, largely due to the rapid penetration of smartphones.

The games market itself has grown from $105 million to $570million in the same four-year period. Combine that with hardware sales and gaming is already a billion-dollar business in Africa.

African games developers face a range of issues. Internet connections are slow, unreliable and, at up to $150 a month for broadband, prohibitively expensive.

Hardware lags behind what is available in other regions and programming talent is scarce. Further issues hamper game development and monetisation on the continent, such as a lack of both an integrated payments system for enabling in-game purchases and advertising exchanges that could serve in-game ads that allow developers to offer games for free. But the sector is growing at over eight percent annually, and overall economic development is easing some of the industry’s ills.

In terms of kick-starting the industry on the continent, a lack of awareness around its potential has also been a major setback.

“We didn’t ever have a [school] class where someone said ‘make a video game’,” said Wilfried Ouonouan, game designer at Abidjan-based Work’d gaming studio. “We’ve learned game developing thanks to YouTube and the Internet. We started a company thanks to YouTube,” but, he said, the company is struggling to grow as it cannot find enough skilled staff.

Largest Video Game Event in Africa

FEJA, which took place in Abidjan from 23-25 November, is the largest, most representative video game event in Africa, in terms of the number of countries represented and the almost 40 pro gamers flying in from across the continent.

The eSports tournaments are crowd-pullers with 13 million francs CFA in prize money ($22,500) for tournaments for FIFA, Street Fighter, Fortnite and Candy Crush, but despite the prize fund, the second FEJA has a purely business aim: job creation for the video games industry.

As games become bigger and more complex, they require expanding teams of project managers, marketers, sound designers and testers. “We can easily see one million people hired in the games industry in West Africa by 2025 – or more. Throughout Africa as a whole that could reach five million,” Sidick Bakayoko, founder and CEO of Paradise Game, told FRANCE 24.

FEJA’s organisers, Abidjan-based Paradise Game, see the three-day event as both an international showcase for Africa’s gaming industry, and an opportunity to raise awareness at home of the potential of the games sector.

“If we want game developers to start joining us, we need to make sure that they see there are examples of African companies that develop games,” said Bakayoko. “We really want to help push [the developers] so they can grow, and that will impact the entire market.”

Paradise Game has already managed to reach large audiences in Ivory Coast ahead of the event with Paradise Game Show, a weekly gaming TV show. Although the showhas been commissioned by the government-owned RTI station, there is still no central funding to develop the gaming industry. “It’s a chicken and egg kind of situation,” said Bakayoko, “They want to see first that [the sector] is working… For now we have to do a lot of things on our own.”

Building new skills

The easier sell at the moment is the eSports element. The global eSports market is estimated to reach $906 million in 2018 and $1.65 billion by 2021. They are a key part of the video games industry and are on the way to being recognised by traditional sporting bodies -- but Paradise Game’s founder is cautious.

“If you’re driving just the eSport component, that means you’re leaving on the side all these guys who could develop games, which tomorrow could become the eSport games that people locally play – instead of EA Sports and all those games,” said Bakayoko whose Paradise Game is also promoting e-learning in gaming centres to provide the technicalskills the sector will need.

“We need to create our own games and to do that we need to have our own developers and studios. And how do you get studios? You need schools,” Bakayoko said.

eSports players themselves are aware of the development issuesthat the games industry in Africa faces. Awareness of the sector's potential is still critically low.“Generally parents don’t want their kids playing computer games as they’ve no understanding that they can go on to earn so much,” Boka Yao Gilchrist told FRANCE 24. The winner of the Street Fighter tournament at the first FEJA in 2017, the 25-year-old has been earning money from gaming for the past eight years and has seen prize totals rising rapidly. “In the first seven years I made around 300,000 CFA [$500] in total, then in the last year and a bit I’ve made 3 million CFA.”

“The industry here isn’t developed enough for me to become a [full-time] pro gamer,” said Gilchrist, “It’s not like in Europe where if you train and if you’re good then you can get somewhere. Here there aren’t any sponsors, or clubs so it’s still just a dream for us.”

Game designer and FEJA participant Wilfried Ouonouan, game designer at Work'd, summed up the long-term task: “Parents need to know that [working in games] is a possibility, that these are the companies that can hire you. Work’d and the other African gaming companies – we have a big responsibility here. We have no right to fail. We have to be the companies where these guys will work.”

By Frank HERSEY - Source of article France24