mercredi 25 juillet 2018

Cameroun : Kiro’o Games va lancer un jeu vidéo simulant la vie d’un fonctionnaire africain


Début 2019, le studio Kiro’o Games lancera son premier jeu mobile avec pour thème les fonctionnaires africains. S’appuyant sur des clichés du Cameroun, « Le Responsable » risque d’amuser, mais aussi de faire grincer des dents…

On ne sait si le jeu sera bien accepté par les hautes autorités du Cameroun, mais il risque de faire parler les Camerounais et, sans doute, de faire rire jusqu’aux fonctionnaires du pays. Le 23 juillet, le studio Kiro’o Games a annoncé la sortie – prévue pour début 2019 sur smartphones et tablettes – de son premier jeu mobile : « Le Responsable ».



En développement depuis 2016, il s’appuie, à l’instar des chroniques du Gondwana de Mamane, sur les clichés du pouvoir africain, et camerounais en particulier. Toute ressemblance avec la réalité y serait évidemment fortuite, y compris en ce qui concerne le chef de la « République du Mboa », « son excellentissime président guide fondateur sauveur Raoul Boutel Mougabiang ».
Éducation et corruption

« Nous avons créé un pays imaginaire, le Mboa qui est une caricature de nos États. Le jeu va permettre de simuler de façon comique une vie de cadre de la fonction publique africaine, en s’inspirant notamment des clichés de la fonction publique camerounaise », explique Ivan Ngounou, le designer du jeu. « La fonction publique et la gouvernance sont des sujets centraux dans les discussions des jeunes africains », insiste pour sa part Olivier Madiba, fondateur de Kiro’o Games.

Les joueurs pourront incarner un jeune homme, espoir de son village, désireux de devenir haut-responsable de la République. Saura-t-il gravir les échelons dans la fonction publique de la capitale ? Saura-t-il devenir un « responsable » de la République ? Le jeu a surtout une visée éducative. « Il a pour but d’éduquer en mettant chaque personne aux prises avec la tentation et les conséquences de la corruption », conclut Olivier Madiba. Tous les moyens, même les plus ludiques, sont bons.

Par Mathieu Olivier - Source de l'article Jeune Afrique 

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