lundi 7 juillet 2008

Algérie - Mohamed BOUKOURDANE, Producteur-Réalisateur Faire revivre les contes de nos grands-mères à travers le film animé

Asaru-Cinéma: Vous venez de réaliser un film animé intitulé Loundja, parlez-nous de ce film et de votre expérience dans le domaine du film animé?
A vrai dire, Loundja est ma première expérience dans le domaine du film d’animation, je la considère plutôt comme une tentative, un essai, plus qu’une finalité en soi.
Dans mon enfance, ma grande mère me racontait des contes puisés de notre riche patrimoine. Je me suis rendu compte que ces contes se transmettent oralement et par conséquent tendent à disparaître au grand dam de la nouvelle génération qui,
elle, est davantage attirée par la nouvelle technologie (télévision, internet, ordinateur.). Nous avons voulu joindre notre culture des contes à cette nouvelle technologie pour attirer et intéresser les enfants et, pourquoi pas, les adultes nostalgiques.
La première étape qui s’est imposée était la récolte des nombreuses versions du conte. Par la suite, nous avons écrit le scénario et établi le story-board. Nous avons formé petit-a-petit les dessinateurs aux techniques de l’image animée, du montage, du bruitage, du mixage…etc.

Loundja n’est pas encore dans les salles, pourquoi ?
Pour le moment, nous rencontrons des difficultés pour sa commercialisation….

Quels sont vos autres projets dans le domaine du film animé ?
Outre le film d’animation Loundja de 72 min, je travaille sur un autre projet, à caractère historique cette fois-ci : il s’agit de raconter l’histoire de RAIS HAMIDOU sous forme de film d’animation, ce qui est ma façon à moi de rendre hommage à la
richesse de notre patrimoine…

Parlez-nous un peu plus de Rais Hamidou...
Pour Rais Hamidou, le travail de récolte des textes a été plus sérieux, car le personnage est purement historique et les informations doivent être à chaque fois vérifiées, contrairement au conte Loundja où on pouvait laisser libre cours à son imagination. Pour le reste, nous avons travaillé  de la même manière que pour le film d’animation  Loundja. Bien sûr, nous avons profité de  ce second film d’animation pour introduire des améliorations à la qualité de l’image et à la technique d’animation.

Peut-on donc en déduire que vous faites du film animé une spécialité ?
Je crois que je ne peux pas oublier ma formation initiale dont j’ai également fais un métier,  à savoir le métier d’architecte.
L’architecture m’a toujours poussé à rechercher l’authenticité qui ne peut être séparée des traditions et de la culture de notre société. En ce sens, l’audiovisuel devient pour moi un outil d’expression essentiel pour la mise en valeur de notre patrimoine d’où je puise toutes mes références.

Avez-vous déjà participé à des festivals ?
Le festival du film amazigh reste pour mois le seul espace du genre qui m’ait ouvert ses portes, durant ces deux dernières éditions : la 7 ème édition, à Tlemcen en 2007, avec un documentaire LE M’ZAB, HISTOIRE ET PARADIGME ; et la 8ème, à Sétif en 2008, avec le film d’animation Loundja

Et concernant le festival du film animé d’Alger ?
Pour le festival de film d’animation d’Alger, je n’en ai jamais entendu parler jusqu’à récemment, comme tout le monde, en lisant le journal…

Quelles sont vos réalisations en dehors du film animé?
Comme je l’ai dis plus haut, l’essentiel de mes productions a pour dénominateur commun le patrimoine architectural de l’Algérie ; dans ce cadre, j’ai réalisé et produit:                                       
  • Documentaire : Tipaza - : l’histoire de la ville depuis la cité romaine à ce jour
  • Documentaire : Le M‘Zab, histoire et paradigme, l’histoire du patrimoine matériel et les traditions du mozabite
  • Documentaire : Les vagues historiques de la ville de Cherchell, l’histoire de la ville de Cherchell de sa création à ce jour
  • Documentaire sur la chaux traditionnelle et son utilisation
  • Documentaire sur le patrimoine immatériel à Ghardaïa : musique, folklore, fantasia, gastronomie, tradition…
Quant à mes productions en cours de réalisation, je travaille actuellement sur un documentaire sur l’histoire de la ville d’Alger des origines à nos jours.
Source Sudplanete

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