Asaru-Cinéma: Vous venez de réaliser un film animé intitulé Loundja,
parlez-nous de ce film et de votre expérience dans le domaine du film animé?
A vrai dire, Loundja est ma
première expérience dans le domaine du film d’animation, je la considère plutôt
comme une tentative, un essai, plus qu’une finalité en soi.
Dans mon enfance, ma grande mère
me racontait des contes puisés de notre riche patrimoine. Je me suis rendu
compte que ces contes se transmettent oralement et par conséquent tendent à
disparaître au grand dam de la nouvelle génération qui,
elle, est davantage attirée par
la nouvelle technologie (télévision, internet, ordinateur.). Nous avons voulu
joindre notre culture des contes à cette nouvelle technologie pour attirer et intéresser
les enfants et, pourquoi pas, les adultes nostalgiques.
La première étape qui s’est
imposée était la récolte des nombreuses versions du conte. Par la suite, nous
avons écrit le scénario et établi le story-board. Nous avons formé
petit-a-petit les dessinateurs aux techniques de l’image animée, du montage, du
bruitage, du mixage…etc.
Loundja n’est pas encore dans les salles, pourquoi ?
Pour le moment, nous rencontrons
des difficultés pour sa commercialisation….
Quels sont vos autres projets dans le domaine du film animé ?
Outre le film d’animation Loundja
de 72 min, je travaille sur un autre projet, à caractère historique cette
fois-ci : il s’agit de raconter l’histoire de RAIS HAMIDOU sous forme de film d’animation,
ce qui est ma façon à moi de rendre hommage à la
richesse de notre patrimoine…
Parlez-nous un peu plus de Rais Hamidou...
Pour Rais Hamidou, le travail de
récolte des textes a été plus sérieux, car le personnage est purement
historique et les informations doivent être à chaque fois vérifiées,
contrairement au conte Loundja où on pouvait laisser libre cours à son
imagination. Pour le reste, nous avons travaillé de la même manière que pour le film
d’animation Loundja. Bien sûr, nous avons
profité de ce second film d’animation
pour introduire des améliorations à la qualité de l’image et à la technique
d’animation.
Peut-on donc en déduire que vous faites du film animé une spécialité ?
Je crois que je ne peux pas
oublier ma formation initiale dont j’ai également fais un métier, à savoir le métier d’architecte.
L’architecture m’a toujours
poussé à rechercher l’authenticité qui ne peut être séparée des traditions et
de la culture de notre société. En ce sens, l’audiovisuel devient pour moi un
outil d’expression essentiel pour la mise en valeur de notre patrimoine d’où je
puise toutes mes références.
Avez-vous déjà participé à des festivals ?
Le festival du film amazigh reste
pour mois le seul espace du genre qui m’ait ouvert ses portes, durant ces deux
dernières éditions : la 7 ème édition, à Tlemcen en 2007, avec un documentaire
LE M’ZAB, HISTOIRE ET PARADIGME ; et la 8ème, à Sétif en 2008, avec le film
d’animation Loundja
Et concernant le festival du film animé d’Alger ?
Pour le festival de film
d’animation d’Alger, je n’en ai jamais entendu parler jusqu’à récemment, comme
tout le monde, en lisant le journal…
Quelles sont vos réalisations en dehors du film animé?
Comme je l’ai dis plus haut,
l’essentiel de mes productions a pour dénominateur commun le patrimoine
architectural de l’Algérie ; dans ce cadre, j’ai réalisé et produit:
- Documentaire : Tipaza - : l’histoire de la ville
depuis la cité romaine à ce jour
- Documentaire : Le M‘Zab, histoire et paradigme,
l’histoire du patrimoine matériel et les traditions du mozabite
- Documentaire : Les vagues historiques de la ville
de Cherchell, l’histoire de la ville de Cherchell de sa création à ce jour
- Documentaire sur la chaux traditionnelle et son
utilisation
- Documentaire sur le patrimoine immatériel à
Ghardaïa : musique, folklore, fantasia, gastronomie, tradition…
Quant à mes productions en cours
de réalisation, je travaille actuellement sur un documentaire sur l’histoire de
la ville d’Alger des origines à nos jours.
Source Sudplanete
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