mardi 30 juin 2009
mercredi 17 juin 2009
Bédo - Un fanzine made in Morocco
Gratuit, le premier magazine de BD du royaume a vu le jour à Casablanca. Un projet original et osé qui joue avec le non-politiquement correct.
Couverture du numéro 4 de Bédo, à paraître le 27 juin |
Un « omni », objet médiatique non identifié, vient de débarquer sur la planète de la presse marocaine. Le 13 avril, Bédo, magazine non-politiquement correct commençait à circuler. Il en est aujourd’hui à son troisième numéro. Distribué à 20 000 exemplaires, dans les rues de Casablanca uniquement, Bédo est un mensuel gratuit auquel vient s’ajouter un site Internet (www.bedomag.com) sur lequel on peut télécharger librement les 48 pages de la version papier.
Centré autour de la bande dessinée, le fanzine se veut le premier support papier entièrement consacré au divertissement. Du jamais vu au royaume chérifien ! « Notre magazine s’adresse à une cible délaissée au Maroc, les 15-35 ans », explique Abdou Slaoui, le directeur général et artistique à l’origine du projet. Publicitaire de formation, il expose, en 2007, son idée à son collègue dessinateur Louis Jacquin, qui est immédiatement emballé. Il leur faudra ensuite deux ans pour réunir une petite équipe et peaufiner la ligne éditoriale.
L’objectif : donner naissance à une bande dessinée purement marocaine, dans laquelle on puisse retrouver des héros inspirés de la vie quotidienne. À travers les aventures de Jmia, « la bonne marocaine », d’un gardien de parking, ou encore d’un policier bedonnant et moustachu, les dessinateurs donnent sur un mode léger et sans tabous leur vision de la société marocaine.
Car Bédo se veut d’abord une entreprise journalistique. En plus des planches de bande dessinée, une rédaction de quatre personnes fournit des reportages sur des thèmes culturels et de société. Le ton est provocant, voire subversif. « Nos rédacteurs sont totalement libres. Nous avons lu le code de la presse, nous connaissons nos limites, mais à partir de là, on traite de tout », défend Abdou Slaoui.
Dessinateurs et journalistes usent et abusent de jeux de mots truculents et n’hésitent pas à mêler les références au sexe à un humour décalé. La langue elle-même est un parler de la rue. « Nous mélangeons le français et la darija, c’est-à-dire le dialecte marocain tel qu’il se parle dans la vie quotidienne », ajoute Slaoui. Un choix dans l’air du temps puisque tous les artistes de la nouvelle scène marocaine – appelée aussi Nayda (Movida) – se réapproprient la darija qu’ils écrivent en mélangeant l’alphabet latin avec des chiffres pour désigner les sons propres à la langue arabe. Un mouvement auquel les concepteurs de Bédo s’identifient totalement et dont ils partagent le désir de célébrer une certaine marocanité, plus libre et plus proche du quotidien de leurs compatriotes.
Le projet est d’autant plus audacieux qu’il n’existe pas de tradition de la bande dessinée au Maroc. Le dessin est peu valorisé et, pour trouver de bons illustrateurs, il faut souvent aller débaucher dans les agences de publicité. Original, Bédo a provoqué dès sa sortie un véritable buzz et ses concepteurs ont écumé les plateaux télé et les studios de radio. Les annonceurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, et les plus prestigieux, comme Coca-Cola, Nokia ou Unilever, ont cru d’emblée au projet. Si la chance les accompagne, les créateurs de Bédo espèrent le distribuer bientôt sur tout le territoire national.
Par Leila Slimani - Source de l'article Jeuneafrique
jeudi 4 juin 2009
4e édition du Festival des animations numériques (FAN 2009)
Effets et secrets du monde de l’image
Un film d’animation Là-Haut s’est offert la soirée d’ouverture du 62e édition du Festival de Cannes 2009, une production Pixar qui a monté les 24 marches pour rejoindre la cour des grands du cinéma, rien d’étonnant de la part du prodige du monde virtuel.
Cet événement a fait parler de lui de par l’intersection des arts, une intersection qui s’est prolongée à Nabeul pendant un week-end, pour clôturer en effervescence ce mois cinématographique.
Amateurs, professionnels, pédagogues se sont donné rendez-vous les 30 et 31 mai dernier au Centre culturel Neapolis-Nabeul pour la 4e édition du Festival des animations numériques FAN 2009. Cette manifestation organisée par l’Association tunisienne de solidarité numérique du Cap Bon, en partenariat avec l’Association belge Syntesis, la firme Autodesk et le centre de formation Netinfo, a été l’occasion de mettre en exergue les compétences dans le domaine de l’imagerie numérique et une opportunité aux entreprises du milieu de découvrir les jeunes talents de l’image de synthèse, des effets spéciaux et des trucages numériques.
Séminaires, tables rondes, ateliers et projections des meilleures réalisations 3D et effets spéciaux se sont succédé durant ces deux jours, pour le plaisir de connaître pour certains et pour le plaisir de déguster le professionnalisme virtuel pour d’autres. Cet échange haut en ébullition présente la plateforme de la production 3D en Tunisie et constitue une rencontre qui rend tangible et accessible un domaine ambigu et exclusif. Délaissant pour un moment l’écran, le clavier et la souris, les praticiens de la simulation du réel ont eu droit aux dernières nouveautés techniques et technologiques. "La 3D et la réalité augmentée" est le thème choisi pour cette 4e édition; des experts ont pris part à cette manifestation dévoilant ainsi les secrets de cette technologie.
Faire découvrir les nombreux domaines d’application de la 3D et les effets spéciaux dans les domaines de l’industrie, du design, du cinéma, de la publicité, du jeu vidéo, de l’architecture, de la médecine, dévoiler les secrets des dernières réalisations de l’image de synthèse, présenter les nouveautés, promouvoir les compétences dans le domaine, découvrir les nouveaux métiers de l’imagerie, montrer les spécificités du milieu de la production 3D et enfin offrir des opportunités d’affaires aux entreprises étaient les objectifs à atteindre pour ce festival. En continuité avec le festival et le programme de formation, des stages certifiés sont prévus pour l’été 2009 au centre Netinfo.
Source de l'article Jetsetmagazine
mardi 2 juin 2009
L'Afrique s'anime
Un DVD de court-métrages d'animation africains, c'est assez rare pour être signalé, surtout quand il sort chez nous. Ce sera le cas de la compilation nommée L'Afrique s'anime, disponible à partir du 6 juillet via l'éditeur Pom Films (distribué par Zalys).
- Ségou Janjo, la geste de Janjo
De Muambayi Coulibaly
1989 / Mali / 9 min / animation de marionnettes
- La Princesse Yennega
De Claude Le Gallou
1986 / Burkina Faso / 12 min / papier découpé
- L'Enfant terrible
De Kadiatou Konate
1993 / Belgique / 11 min / animation de poupées
- Le Crapaud chez ses beaux-parents
De Jean-Michel Kibushi N. W.
1991 / République démocratique du Congo – Belgique / 8 min / papier découpé et dessins
- Bon voyage, Sim
De Moustapha Alassane
1966 / Niger / 7 min / 35 mm / noir et blanc / animation
- Les Aventures de Guéde
De Idriss Diabate
2000 / France - Côte d'Ivoire / 26 min / dessins animés
- La Femme mariée à trois hommes
De Cilia Sawadogo
1993 / Burkina Faso / 8 min / animation / muet
Source de l'article Catsuka
Voir vidéo
Bon voyage Sim (1966) - Moustapha Alassane - Niger
L'enfant Terrible (1993) - Kadiatou Konaté - Congo
La Princesse Yennega (1986) Claude Le Gallou - Burkina Faso
La geste de Ségou (1989) - Mambaye Coulibaly - Mali
La Femme Mariée à Trois Hommes (1993) - Danièle Roy, Cilia Sawadogo - Burkina Faso
Tunisie : 3D pour emploi numérique
Question imagerie numérique, en Tunisie, le meilleur reste encore à venir. Lédition 2009 du FAN de Nabeul a été riche de promesses. Et la 3D peut permettre louverture dun nouveau pôle cinématographique.
Tous les amateurs et professionnels de lunivers 3d se sont donnés rendez-vous, samedi et dimanche dernier, au centre culturel Néapolis-Nabeul pour la 4ième édition du Festival International des Animations Numériques (FAN 2009), sur le thème « 3D et la réalité augmentée ». Une manifestation Co-organisée par par lAssociation Tunisienne de Solidarité Numérique du Cap bon en partenariat avec lassociation belge Syntesis, la firme Autodesk et le centre de formation Net info. Dirigé par Mme Samia Chelbi, Net info constitue lépine dorsale de ce Festival. Et pour cause : la formation prodiguée au sein de lécole a fini par simposer dans le cercle restreint de la 3D en Tunisie.
Des « trainers » de renommée internationale comme le belge Jean Yves Arboit, y collabore. Et quand on sait que M. Arboit est lune des sommités de la 3D
Une réputation qui attire des étudiants des quatre coins du monde. La directrice, Mme Chelbi, précise : « Notre centre accueille des étudiants de tous les horizons : Marocains, algériens, burkinabés, français, belges, camerounais, mauritaniens, libyens, ivoiriens etc
Et bien évidement des tunisiens ». Yoann Carré, une élève française fraîchement diplômée, fera dailleurs remarquer (Nouveau diplômé, France-Paris, 25 ans) : « Lambiance est géniale avec toutes ces nationalités. On se croit dans lONU (rire).»
Le centre Net info profite du festival pour organiser les soutenances des projets de fin détudes. Le jury est constitué de professionnels du monde de la 3d. Et cest M. Jacquemin Piel directeur des studios Duran Duboi, grand spécialiste des effets visuels numériques et autres animation 3D, qui présidera le jury de cette année. Il a précisé dans son mot douverture : « Cest la fête des effets visuels et des animations 3d tunisiens. Et une occasion pour tous les amateurs de limagerie 3d et 2d déchanger leur savoir faire, montrer leurs nouveautés. Et cest surtout une opportunité à saisir pour les nouveaux diplômés pour inter réagir avec les professionnels et dénicher un contrat pro ». Et pour cause.
Jobs 3D
Anis Mzali, gérant de Pixel One Studio (les auteurs du fameux Lakhdhar, voir ici) fait remarquer que : « notre boite a recruté lannée dernière 3 éléments issus de ce centre de formation ».
Les nouveaux diplômés et les professionnels du secteur sont particulièrement intéressés à la Bourse 3D et FX. Il sagit de rencontres entre « recruteurs-recrutés » et dune véritable foire BtoB (échange professionnel-professionnel).
On notera également, et dans le même esprit, latelier dincitation à la création dagence de communication audio-visuelle spécialisée. Des séances sont animées par des experts en matière de création dentreprise. Objectif : encadrer les jeunes qui désirent créer leur propre agence de communication audio-visuelle.
Firas Chebbi, un diplômé de la promotion 2009 déplorera pourtant : « le nombre limité des visiteurs. Il parait que la 3d reste encore un OVNI pour le tunisien. »
Même son de cloche à peu de chose près pour Anis Mzali, qui relève : « le nombre limité des élèves tunisiens par rapport à celui des étrangers ». Or le gérant de Pixel One rappelle : « Une telle formation peut permettre louverture dun nouveau pôle dans lindustrie cinématographique en Tunisie ».
Une chose est sûre : question imagerie numérique, dans notre pays, le meilleur reste encore à venir.
Par Abdel Aziz Hali - Source de l'article Tekiano
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