mercredi 16 décembre 2009

Sixièmes journées internationales du film d'animation d'Alger (Jiffaa) - " L'Afrique s'anime "

La fête du film d'animation ou si vous préférez les sixièmes journées internationales du film d'animation d'Alger (Jiffaa) s'est ouverte, lundi à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth sous le thème " L'Afrique s'anime "

Ce rendez-vous qui se boucle aujourd'hui est co-organisé par l'association culturelle Patrimoine, de concert avec le ministère de la Culture, sera un moment pour faire découvrir à un public aussi bien des films d'animation provenant de l'Afrique noire, que des pays du Sahel. Aux côtés de l'Afrique il y aura quelques pays occidentaux notamment la France, la Belgique le Danemark le Nord de l'Amérique et l'Espagne qui enverront en avant-première quelques uns de leurs produits. 
Le Bbal de cette manifestation a été ouvert par le président de l'association culturelle Patrimoine, Fadel Tewfik, qui a soutenu que le cinéma d'animation a été pris en charge par l'association Patrimoine en 2004. " Notre démarche, dira-t-il, est de rendre visible le cinéma d'animation algérien et ses créateurs. La première édition nous a permis de faire un état des lieux en allant à la recherche de créateurs méconnus de films d'animation algériens. Aujourd'hui, notre carnet d'adresses est plus étoffé. 
Chaque année, nous étudions une technique précise du cinéma d'animation ". Si le film d'animation en Algérie est au stade embryonnaire, Fadel Tewkik soutient que sa qualité est exceptionnelle. Il faut dire que ces journées sentent beaucoup le Panaf du fait que la majorité des invités sont des Africains. C'est aussi semble-t-il, une suite logique du dernier festival international de la BD qui s'est tenue dernièrement à Riadh El Feth, et qui a rassemblé un nombre impressionnant d'africains. 
Selon les organisateurs " cette manifestation est une occasion pour mettre à l'honneur les meilleurs créateurs du continent et les faire découvrir au public algérien ". Plusieurs films d'animation africains ont été inscrits au programme de ces journées. Dès l'ouverture, un hommage a été rendu au doyen des réalisateurs africains Moustapha Alassane, en reconnaissance à l'ensemble de ses œuvres et des efforts fournis pour la promotion du film d'animation en Afrique. Cette rencontre qui intéressera sans doute petits et grands verra pleins de films d'animation qui viendront en majorité d'Afrique dont le, Congo, Burkina-Faso, Kenya, Sénégal, Madagascar, Tunisie, Maroc etc…Moustapha Alassane est un réalisateur, acteur et scénariste nigérien né en 1942. Mécanicien à l'origine, il découvre les techniques du cinéma aux côtés de Jean Rouch (qui lui donnera un rôle dans son film Petit à petit en 1971). Il travaille également au Canada avec Norman McLaren sur le cinéma d'animation, un genre qui lui plaît puisqu'Alassane réalise le premier dessin animé africain : La Mort de Gandji. Le long-métrage FVVA: Femme, villa, voiture, argent, une satire de mœurs dénonçant l'arrivisme des nouveaux riches en Afrique, est récompensé à la première édition du Fespaco et contribue à faire du Niger un pays qui compte dans le paysage cinématographique des années 1970.
Après cet hommage, les trois films " Le chantier de la Casbah ", Le fantôme inconnu et Le joueur de flûte- réalisés par l'association Patrimoine et produits par le ministère de la Culture - ont été projetés en présence des étudiants de l'Ecole des Beaux-Arts d'Alger, des élèves de l'école Bennabi de la Basse-Casbah, des animateurs de la maison de jeunes de Tamanrasset et de la direction de la jeunesse et des sports ayant participé aux ateliers d'initiation au cinéma d'animation. Jiffaa comme à l'accoutumée, a présenté des programmes de courts et de longs-métrages en exclusivité, des découvertes de l'univers du film d'animation international et expositions sur divers thèmes liés au film d'animation. 
Mais qu'est-ce que l'animation ? Rien d'autre qu'une activité qui consiste à donner l'illusion d'un mouvement à l'aide d'une suite d'images . Ces images peuvent être dessinées, peintes, photographiées, numériques, etc. Les amateurs et le grand public sont également conviés à prendre part aux ateliers de réalisation de film d'animation et d'initiation à cet art, qui ne cesse de conquérir de nouveaux espaces dans l'univers culturel contemporain. 
Par Rebouh H. - Source de l'article Lemaghrebdz & Djazaïress

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