Animation fibda 2009 réalisé par Narcisse Youmbi
Teasing réaliser pour l'annonce du deuxième festival international de la BD d'Alger 2009.- http://www.youtube.com/watch?v=gV9nBQqYH_M
mercredi 24 novembre 2010
Atelier d'animation 3D FIBDA 2009 avec Narcisse Youmbi
lundi 15 novembre 2010
Projection du film d'animation “le chasseur et l'antilope” - Vers une fédération artistique africaine ?
D’une durée de 17 minutes, ce film entre dans le cadre du projet d’une série de 52 épisodes de 17 minutes chacun en films d’animation, intitulé Papa Nzenu conte l’Afrique. Chaque épisode raconte une histoire, plutôt un conte appartenant à un pays africain. La particularité de ce projet, que produit Djilali Beskri, réside dans le fait que chaque épisode sera réalisé par un jeune réalisateur du pays d’où est tiré le conte.
Ce projet s’étalera sur trois, voire quatre ans. Pour ce premier épisode, qui servira aussi de pilote, c’est le Cameroun qui ouvre le bal, avec un conte très original et très chargé d’enseignements : le Chasseur et l’antilope, réalisé par le Camerounais Narcisse Youmbi.
L’histoire est racontée par le personnage central Papa Nzenu (qui signifie père sagesse). Un personnage fédérateur de toutes les régions d’Afrique, comme l’a souligné le producteur Djilali Beskri. Car, c’est lui qui, chaque fois, présentera le pays dans lequel il se trouve. D’ailleurs, une carte géographique et des informations sur le pays s’affichent à la fin du film. En fait, le choix de l’Afrique n’est pas fortuit. Riche en couleurs, en formes et en sons, ce continent dévoilera, dans ce projet, toute sa sagesse à travers l’oralité.
Campant le rôle du griot ou du goual, Papa Nzenu va livrer des enseignements. “On veut que le conte soit éducatif et non moralisateur”, a déclaré Djilali Beskri, qui qualifie ce travail de belle aventure qui pourrait rencontrer un franc succès.
L’aventure a vu le jour avec la venue en Algérie (2009) du réalisateur Narcisse Youmbi au Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda), en qualité de bédéiste. Il découvre l’atelier animation où il y prend part. De retour chez lui, il décroche une bourse pour une résidence pour la réalisation d’un film. Il opte pour l’Algérie pour concrétiser ce projet.
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Et c’est de là que l’aventure a commencé. D’ailleurs, il est très fier du résultat et surtout que son rêve de réaliser un film d’animation court se soit déroulé en Algérie, pays qui lui a fait découvrir une autre passion, à savoir le film d’animation. Utilisant deux méthodes, à savoir la 3D et la DD (la méthode classique) dans sa réalisation, le film projeté est un véritable bijou d’animation qui n’a rien à voir avec les mangas japonais ou les grosses productions de Walt Disney.
Un produit réalisé à l’ancienne, sans fioriture. Tous les ingrédients pour garder l’authenticité de l’espace dans lequel se déroule l’action du film ont été respectés. Que ce soit les couleurs, les dessins, les dialogues, l’accent…
La symbolique est aussi fortement représentée à travers l’œuf qui désigne la fertilité, la connaissance… Réalisé en trois mois— par une équipe 100% made in Algeria — et d’un coût minimal de 4,5 millions de dinars, le Chasseur et l’antilope a jeté les premières prémices du film d’animation en Algérie, d’une part. D’autre part, c’est un moyen de “vendre l’Afrique”, car telle une carte de visite, il dévoile la beauté, la vie et la culture de ce continent. Même s’il a été réalisé en mode traditionnel, ce film d’animation ne démérite pas. L’effort et la volonté de créer sont là, très palpables et visibles.
Le producteur a, entre autres, annoncé que ce premier épisode sera doublé dans plusieurs langues afin de faciliter sa commercialisation. Pour le deuxième épisode, ce sera un conte algérien.
Selon la production, l’équipe est encore au stade de sélection avant de procéder à l’adaptation et à l’écriture cinématographique. Car l’une des conditions est que chaque conte doit toucher, concerner le continent africain.
Source de l'article Liberté Algérie
Le chasseur et l'antilope - Papa NZENU conte l'afrique
- D'origine camerounaise, Narcisse Youmbi ouvre le bal de la série papa Nzenu conte l'Afrique avec le chasseur et l'antilope
Si vous souhaitez voir l’aventure humaine qu’a représenté ce projet, allez visiter le blog créé pour Papa Nzenu.
samedi 13 novembre 2010
La fabuleuse histoire des momies animées du cinéma égyptien
Pendant plus de trente ans, un trésor inestimable a
reposé dans la cave d'un pavillon de banlieue parisienne. Une série de dessins
animés arabes, les premiers du genre, réalisés au Caire entre 1935 et 1950 par
les frères Frenkel.
C'est à la mort de son oncle David en 1994 que Didier
Frenkel découvre les bobines. Avec l'aide de son père Salomon, du Centre
national du cinéma, du Centenaire du cinéma et de l'Institut du monde arabe, il
se lance dans la restauration de ces films oubliés de la mémoire égyptienne.
Flash-back. Le Caire, 1935, Mickey Mouse débarque en
conquérant sur les écrans égyptiens. Bezalel Frenkel et ses fils Harry, Salomon
et David, spécialistes de la fabrication de meubles en bois laqué, décident de
se lancer dans les cartoons.
Le soir, après la fermeture de la fabrique, Salomon,
mécanicien de formation, devient le chef op' d'une production underground en
assemblant mille pièces hétéroclites. David et Harry dessinent personnages et
décors, et le père Bezalel, qui a acquis l'expérience des encres et des
couleurs, donne un coup de pinceau. Tout l'argent procuré par la vente des
meubles est investi dans le financement de leur projet: achat de celluloïds,
pellicules, matériel.
En 1936, leur premier film d'animation est achevé.
Pour le quotidien Al Ahram, Marco Monkey, un singe sympa présente toutes les
maladresses d'un premier film amateur: animation saccadée, son défectueux,
enchaînements incertains.
C'est avec ce film que les pionniers Frenkel se
présentent aux Studios-Misr, Hollywood-sur-Nil alors en plein âge d'or. Au
début, les distributeurs les envoient bouler. Les Frenkel redoublent de
ténacité et inventent un héros égyptien, Mish Mish (M.M, comme Mickey Mouse).
Après un début laborieux, l'élégant Mish Mish, noeud pap et tarbouche rouge, s'intercale
dans les bras des plus grandes stars égyptiennes de l'époque (Sabah, Marie
Quenny et Tahia Carioca), dans de flamboyantes comédies musicales.
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Mish Mish connaît son heure de gloire entre 1938 et
1950. En 1940, le petit héros patriote est engagé dans l'armée égyptienne, pour
y vanter les mérites de l'engagement aux côtés des troupes alliées.
En 1951, la guerre en Palestine avec le nouvel Etat
israélien contraint les Frenkel à s'exiler. A Paris, les Frenkel réalisent
encore douze films d'animation. Mish Mish devient Mimiche et troque son
flamboyant tarbouche rouge contre un béret gris. Sans succès. En 1964, les
Frenkel réalisent une féérie poétique sur la célèbre valse de Strauss: Rêves du
Beau Danube bleu. Et sombrent dans l'oubli... Aujourd'hui restaurées, les
pépites de ce cinéma d'un autre âge sont projetées à l'Institut du monde arabe.
Dans la salle, seuls survivants de cette épopée, Salomon, 85 ans, et son
épouse.
Par Hakem Tewfik - Source de l'article Libération
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