mercredi 27 avril 2011

Les dessins animés du Moyen Orient sont au festival Beirut Animated 2011


"Beyrouth animé 2011" a lieu au cinéma Metropolis, du 2 au 7 mai, un peu plus d’un an après la première édition du festival « Beyrouth Animé ». Ce festival dédié au cinéma d'animation arabe est organisé par l’association Metropolis et son cinéma, en collaboration avec le magazine Samandal.


BeirutAnimated2.jpgLa première édition avait été un succès: Beyrouth Animé, ou Beirut Animated, revient en 2011, encore une fois pour proposer aux amateurs de dessins animés de découvrir la production moyen-orientale en la matière. Et il s'avère qu'elle est riche.

L’Association Metropolis continue ainsi son travail de sensibilisation au secteur du cinéma opéré depuis plusieurs années. On se rappelle que l’édition passée s’était clôturée par la projection d’un des tous premiers films d’animation arabes, Thread of Life de Razam Hijazi, qui avait remporté un certain succès international. S’il n’y a pas encore, au Liban, le cadre technique nécessaire à la réalisation de film d’animation d’envergure mondiale, nous pouvons espérer que l’organisation de telles rencontres amenera à un développement prochain de cette industrie.

Pour l'édition 2011, les films présentés ont été produits entre 2009 et 2011. Ils peuvent être courts ou longs, fictionnels, documentaires ou expérimentaux.

Le programme:

Lundi 2 mai - Ouverture
...20h00 – The Illusionist (sur invitation, places limitées pour le public)

Mardi, 3 mai
19h30 – "Early Egyptian animation" (des années 30 à 60)
20h30 – Hommage à Edgar Aho
22h00 – Programmes courts "Made in Slovenia"

Mercredi, 4 Mai
18h30 – Séries animées doublées en arabe (Jongar, Sasouki, Remi)
20h30 – Programmes courts "Best of Animateka"
22h00 – Carte Blanche to Lina Ghaibeh

Jeudi, 5 mai
18h30 – Best of Animadoc de DOK Leipzig
20h30 – Frankenstein Again: De la BD à l'animation
22h00 –Programmes courts internationaux (I)

Vendredi, 6 mai
17h00 – Programmes courts pour enfants: Best of Elephant
18h30 – Programmes courts internationaux (II)
20h30 – Des idiots et des anges
22h00 – Programmes courts libanais et arabes

Samedi 7 mai
17h00 – Eleanor's Secrets (pour les enfants)
18h30 – Metropia
20h30 – Documentaires d'animation de l'Agence du Court métrage (Short films agency)
22h00 – Clôture du festival avec les interventions de Pierre Hebert et Mazen Kerbaj

Billet: 5000 L.L.
Cloture: 15,000 L.L.
Tel: 01 20 40 80
www.metropoliscinema.net
Source de l'information Iloubnan

lundi 25 avril 2011

Pitaya -,Court-métrage 3D

Projet de fin d'étude des étudiants Adil Quarchi, Toufik Abdeddaim et Yassine Eddarif à Studio M Casablanca, il a reçu le prix du meilleurs film africain en Ficam de Meknès 2011, et a été sélectionné au festival CASANIM 2011.



lundi 18 avril 2011

Le cinéma d'animation, vecteur de changement

Alors que les jeunes se sont lancés dans des vagues de protestations, les cinéastes considèrent l'animation comme un moyen leur permettant de faire passer leurs messages.
[Naoufel Cherkaoui] Le CASANIM avait prévu des projections de films, des tables rondes et des ateliers avec de célèbres artistes graphiques. Le 2ème Festival international du film d'animation (CASANIM), qui a refermé ses portes le samedi 16 avril à Casablanca, avait pour objectif d'éveiller l'intérêt porté par un nombre croissant de jeunes à ce secteur particulier de l'image.
"Les jeunes peuvent transmettre des messages nobles par le biais de l'animation", a déclaré le directeur de l'association AniMaroc, Younes Mouslih. Son groupe avait organisé ce festival de quatre jours pour donner aux jeunes artistes de l'animation et aux futurs cinéastes une occasion de se rencontrer et d'échanger leurs expériences.
Les ateliers ont vu la participation de jeunes venus du Maroc, de Tunisie, du Yémen et de Jordanie, a expliqué Mouslih. Le CASANIM a attiré des réalisateurs, des producteurs, des enseignants, des étudiants, des responsables de studios, des artistes graphiques et des fans de films d'animation.
"La situation dans leurs pays n'a pas affecté leur volonté de développer leur expertise. Durant ces ateliers, ils ont bénéficié de la supervision de professionnels de renom, comme l'artiste japonais Maya Yonesho", a ajouté Mouslih.
Echanger des idées et apprendre à mieux connaître ce domaine de la part de spécialistes est essentiel, a-t-il affirmé. "Lorsque des étudiants intéressés rejoignent un institut de formation de niveau médiocre, leur enthousiasme s'estompe. Et lorsqu'ils débutent leur carrière, ils passent à la publicité, qui est un domaine purement lucratif, qui ne laisse aucune place à l'art. Dans de telles conditions, il est impossible de s'attendre à ce que le secteur de l'animation progresse", a-t-il déclaré.
Le président de l'Association tunisienne de l'animation cinématographique (ATAC) Wassim Ben Rhouma a indiqué à Magharebia que la situation est similaire dans tout le Maghreb. "Il y a des professionnels de l'animation, mais l'industrie du film d'animation est inexistante. La publicité est le seul domaine accessible."
"L'animation de film a encore beaucoup de chemin à faire avant d'atteindre le niveau souhaité", a reconnu Youssef Ousard, étudiant à l'Institut des beaux arts de Tétouan. "Le problème ne réside pas dans le potentiel humain, mais dans l'absence d'institutions de bon niveau, en mesure d'intégrer les jeunes souhaitant se spécialiser dans ce domaine."
"Ce domaine n'est pas reconnu au Maroc", a dit Hajar Amezian, étudiant dans l'art du 3D, à Magharebia. "C'est donc au travers de ce type de festival que nous apprenons à connaître plus étroitement les films d'animation."
Wassim Alansari, un autre étudiant, affirme que les jeunes devraient s'intéresser à ce domaine, parce qu'il "renforce les capacités mentales".
"Il leur offre également des possibilités d'emploi avec des revenus alléchants, s'ils atteignent un bon niveau de technologie et d'expertise, à un moment où il n'existe qu'une petite poignée de professionnels du film d'animation au Maroc", a-t-il ajouté.
D'autres manifestations comme le CASANIM doivent être organisées, a expliqué Zakaria Tamalah. "Un département du film d'animation devrait également être créé dans les écoles primaires, qui permettrait de développer l'esprit créatif et l'innovation chez les enfants. Pourquoi ne pas organiser des séminaires et des ateliers au sein de ces institutions ?"
Au vu des changements en cours au Maghreb, ils sont nombreux à affirmer qu'il est temps que cette industrie renaisse.
"L'animation a débuté dans la région du Maghreb dans les années 1960, mais a ensuite stagné par suite du manque de moyens, et de la mauvaise gestion du secteur de la culture", a expliqué l'animateur et producteur tunisien Ben Rhouma.
"Mais nous, les jeunes, nous ne resterons pas les mains liées, en attendant l'aide de l'Etat", a-t-il déclaré à Magharebia. "Nous allons nous mettre au travail, en ne comptant que sur nos propres moyens."
Par Naoufel Cherkaoui - Source de l'article Magharebia

dimanche 10 avril 2011

Maroc - Le cinéma d'animation, à quand la reconnaissance ?


Décidément, le cinéma d'animation a bel et bien sa place au Maroc. Le succès du FICAM (Festival international de cinéma d'animation de Meknès) en est la preuve. Cette manifestation, qui tient cette année sa 11e édition (du 15 au 20 avril) a réussi au fil des ans, à braquer les projecteurs sur le film d'animation. 

Mieux, le FICAM, grâce aux ateliers mis en place en marge de l'événement, a permis à de nombreux jeunes de développer leur savoir-faire en la matière. «Depuis la première année du FICAM, notre programme repose sur la formation des jeunes étudiants. Ces formations ont permis à bon nombre d'entre eux de réaliser des courts métrages d'animation et de lancer des boîtes de production», affirme le directeur artistique du FICAM, Mohamed Beyoud. C'est le cas de Younès Mouslih, Rachid Anssari et bien d'autres, qui ont décidé en 2010 de créer un festival de cinéma d'animation à Casablanca. «Casanim», prévu du 12 au 16 avril.

À l'instar du FICAM, «Casanim» prévoit un concours de court métrage, la projection de films d'animation et l'organisation de tables rondes sur le cinéma d'animation. «C'est une belle récompense pour le FICAM. Voir de jeunes formés dans nos ateliers, créer un festival d'animation dans une autre ville que Meknès ne peut que nous encourager à aller de l'avant», précise Beyoud. Certes, le FICAM considéré aujourd'hui comme l'un des festivals de cinéma d'animation les plus réputés (cette année par exemple, le festival aura comme invité Alexandre Petrov (Oscar 1999) et Youri Tcherenkov) a fait découvrir au grand public ce genre cinématographique à part entière. Toutefois, peut-on parler d'un cinéma d'animation national ? Les professionnels sont unanimes : le film d'animation au Maroc en est encore à ses débuts. «Le secteur n'est pas professionnel. En tant que jeunes, nous trouvons énormément de difficultés à produire nos réalisations. C'est toujours risqué de produire un film d'animation», précise Rachid Ansari, secrétaire général de l'association Animaroc, organisatrice de «Casanim».

En effet, le film d'animation marocain n'est pas encore arrivé à «arracher» la confiance des producteurs, encore moins celle des chaînes nationales. «Nos chaînes préfèrent plutôt faire des achats au kilo que de produire des séries ou des films locaux. C'est une question purement financière. Vous savez, produire un film d'animation est coûteux et nécessite la mobilisation de plus de 300 personnes, sans oublier les difficultés rencontrées pour présenter le dossier aux chaînes nationales», nous explique Mohamed Slaoui Andaloussi, directeur du studio d'animation Mammoth. 
Outre le non professionnalisme du secteur et l'absence de producteurs, le film d'animation au Maroc souffre de la carence de moyens financiers et surtout du manque de formation adéquate. En effet, aucun soutien officiel n'a été accordé jusqu'à présent au secteur. «Les autorités officielles, notamment le CCM, ne s'intéressent pas au secteur. Aucune subvention n'a été octroyée à un projet local», ajoute Slaoui Andaloussi.

En finir avec les clichés
Quant à la formation, plusieurs professionnels estiment que le manque d'écoles spécialisées contribue à ce que ce cinéma reste toujours embryonnaire dans notre pays. «Nous n'avons pas au Maroc d'écoles spécialisées en la matière. Les écoles généralistes n'arrivent pas à former des animateurs», tient à préciser Anssari. Le directeur du studio Mammoth, lui, pense que l'absence de ces écoles spécialisées s'explique par le fait que la demande n'est pas encore conséquente. «Le marché de travail au Maroc a besoin de profils polyvalents et non de profils spécialisés». 
De son côté, le FICAM qui a réussi à dénicher plusieurs jeunes talents tout au long de ses 10 années d'existence, va bientôt mettre en place une école privée spécialisée à but non lucratif. «Cette école, dont le siège sera à Meknès, ouvrira ses portes fin 2011. Le financement sera assuré par Aïcha. 
L'objectif de la mise en place de cet établissement est d'offrir aux jeunes une formation adéquate», affirme Beyoud. Une aubaine pour les férus du cinéma d'animation marocains. Cette école pourrait, espérons-le, chasser plusieurs idées reçues sur le cinéma d'animation. Il faut dire que ce cinéma est associé chez nous à la publicité. «Vous savez, au lieu de produire des fictions, nous avons malheureusement réduit le cinéma d'animation à un usage ingrat : la publicité. Il n'y a que Rachid Jadir (ndlr : le fameux réalisateur de courts métrages en 3D) qui a réussi à mettre en scène des courts métrages», assure Slaoui Andaloussi. Attendra-t-on longtemps pour que l'image du cinéma d'animation soit réhabilitée aux yeux de tous ?

Par Fatima-Ezzahra SAÂDANE   
Source de l'article Les Echos Maroc