Agé de 19 ans, Sofiane Belaskri signe, aux éditions Z-Link, sa première bande dessinée intitulée Drahem. Rencontré lors de la tenue du 4e Festival international de la bande dessinée d'Alger, ce jeune étudiant oranais en deuxième année de génie civil a décroché le deuxième prix «Jeune talent».
Dans cet entretien, il nous parle de sa passion pour la bande dessinée, ne manquant pas de revenir sur son premier-né, Drahem.
- Comment êtes-vous venu à la bande dessinée ?
J'ai découvert la bande dessinée à l'âge de 13 ans. Auparavant, je ne savais même pas ce que signifiait le terme bande dessinée. Je me suis intéressé au 9e art grâce aux planches de mon voisin qui était friand de Dragon Ball. J'ai commencé, dans un premier temps, à les copier avant de me lancer dans la reproduction intégrale d'autres bandes dessinées telles que Titeuf ou encore les Comics américains. Un peu plus tard, je me suis mis à travailler un peu plus sérieusement en créant mes propres personnages et mes propres histoires. En fait, je suis un autodidacte.
- Comment est née votre première bande dessinée ?
Avant tout, je tiens à préciser que mon expérience avec Drahem, c'était juste pour le plaisir. J'ai commencé cette bande dessinée il y a deux ans déjà. J'ai cessé d'y travailler pendant une année, pour mieux me consacrer à la préparation de mon baccalauréat que j'ai décroché haut la main. J'ai présenté mes planches à mon actuel éditeur. J'ai attendu une année pour avoir l'aval de la publication. Ainsi, mon album Drahem a vu le jour lors de la tenue de ce 4e Festival de la bande dessinée d'Alger. J'ai également participé à l'album collectif de bande dessinée intitulé Monstres, publié par les éditions Dalimen lors du Fibda .
- De quoi est-il question dans Drahem ?
Dans Drahem, il s'agit de l'histoire d'un jeune lycéen, Ramzy, d'une classe terminale, qui trouve, un beau jour au bord de la mer, une valise pleine d'argent. Il décide de se confier à son ami d'enfance Samir. Ramzy remet le quart de la coquette somme trouvée à son pote. Avec cet argent tombé du ciel, Ramzi peut dorénavant s'offrir tout ce dont il a toujours rêvé mineur, il pourra même franchir le seuil de la discothèque de son quartier, simplement en brandissant quelques liasses de billets de banque. Les relations de Ramzi avec son entourage, et spécialement sa famille, se dégradent de plus en plus. Commence alors la descente aux enfers pour le lycéen.
Oui, effectivement, j'ai un penchant très prononcé pour la bande dessinée. Je ne fais pas beaucoup d'illustrations ou de croquis. Ma priorité essentielle est de penser à l'histoire, l'écrire et par la suite l'illustrer. J'aime la bande dessinée, car j'ai beaucoup d'histoires à raconter soit chez moi, soit dans le monde entier. Ce sont des histoires imaginaires, mais tirées tout de même de la réalité. A titre d'exemple, j'habite non loin de certaines boîtes de nuit, j'en parle dans Drahem.
- Quels sont vos bédéistes de référence ?
Quand j'ai commencé à m'intéresser au 9e art, je ne connaissais pas la bande dessinée algérienne. Par contre, j'avais une grande notion sur les bandes dessinées japonaises et européennes dont, entre autres, Akira Toriyama pour son célèbre manga Dragon Ball ou encore l'illustrateur italien Hugo Pratt. Ayant pris à présent plus de recul et d'expérience, si j'ose dire, j'apprécie plusieurs dessinateurs et bédéistes algériens, tels que Amine Benali et Sid-Ali Oudjiane. Je pense que la bande dessinée algérienne a de l'avenir. Il y a beaucoup de jeunes qui veulent s'engager dans cette voie.
- Des projets en perspective ?
Je compte bien gratifier les mordus de la bande dessinée d'un autre ouvrage. Il est vrai qu'entreprendre un tel projet n'est évidemment pas facile, surtout que cette année j'ai un emploi du temps très chargé. Mais je m'y attellerai, c'est certain.
Par Nacima Chabani - Source de l'article Djazairess et Elwatan
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