vendredi 2 décembre 2011

La fièvre du jeu vidéo s'empare de Dakar

Les salles de jeux vidéo pullulent au Sénégal. Preuve de cet engouement énorme, en moins de 5 mois, Dakar a abrité un festival-championnat mais aussi un salon des jeux vidéo où les passionnés ont usé de leurs pouces sur les consoles.
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Pas un quartier de Dakar n’y échappe. Les salles de jeux vidéo ne se comptent plus. « Les jeux vidéos sont très prisés aujourd’hui dans notre capitale, or les salons existent un peu partout dans le monde sauf à Dakar », explique Habib Ndoye. Fort de ce constat, le jeune étudiant et une bande de copains, tous « gamers » , ont mis en place le Dakar Games Play en janvier dernier au Centre international de commerce extérieur du Sénégal (Cices). Pendant deux jours, plusieurs centaines de joueurs se sont affrontés. A gagner : la somme de FCFA 1 million (près de € 1 500), des consoles dernières générations, des Ipod et plusieurs autres appareils électroniques.
La jeune Ilda, 21 ans, était de la partie. Depuis son plus jeune âge, elle tâte de la console et joue tous les samedis, de minuit à 5h du matin, dans une salle de la Médina, un quartier populaire. A l’instar de nombreux autres joueurs, le tournoi était aussi l’occasion de se confronter à de nouveaux joueurs et évaluer son niveau. Mais aussi de découvrir les dernières nouveautés. Les sociétés et magasins qui ont fourni téléviseurs, jeux ou consoles ne s’y sont pas trompés.
Une vitrine des dernières nouveautés
En marge des compétitions, un espace de démonstration était équipé d’écrans plasma et LCD pour tester les derniers jeux sur le marché à travers la Playstation 3, la Xbox 360 ou encore la Wii. Plus récemment, fin mai, l’Association sénégalaise pour le développement et l’éducation par le jeu (ASDEJ) a organisé mi-mai la 3e édition du Festival du jeu vidéo. Plus de 7 200 jeunes ont pris part aux phases de présélection, mais seuls 100 étaient qualifiés. Les jeux qui sont les plus appréciés sont ceux de football.
Mais pour les avoir chez soi, il faut y mettre le prix. Sur un site spécialisé dans la revente d’achats usagés, le prix des jeux varie entre 7 000 et FCFA 25 000, celui d’une console peut monter à FCFA 200 000, pour du matériel… déjà dépassé. Pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter une console pour se distraire tranquillement à la maison, il reste les salles populaires. A Nord-Foire, seul le bruit des téléviseurs rappelle au passant que la salle est là. Pourtant, chaque jour, de 10 h à minuit, la petite pièce ne désemplit pas. Alignés sur des bancs, les jeunes payent FCFA 100 la partie de dix minutes. Khadim Thiam, le gérant, avoue gagner entre FCFA 6 000 et 14 000 par jour. Pour Maguette, 18 ans, c’est toujours le même rituel. Il travaille, encaisse sa paie et vient jouer. Dans les cybercafés des alentours, même constat, les jeux en réseau ont du succès et les passionnés des jeux vidéo affluent dans les salles.
Par Abderahim Amine Ali - Source de l'article AfricaITnews

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