mercredi 7 décembre 2011

La Tunisie invitée du Festival du film d’animation de Bretagne


Zouhaïer Mahjoub et Wassim Ben Rhouma, cinéastes d’animation tunisiens, seront les invités du Festival national du film d’animation, du 7 au 13 décembre à Rennes, en France.

En partenariat avec l’Association tunisienne du cinéma d’animation (Atca), le Forum des images et l’Institut français, le Festival national du film d’animation propose à son public un coup de projecteur sur l’animation tunisienne, un cinéma méconnu à l’extérieur et que l’actualité pousse à découvrir.

Carte blanche à Zouhaier Mahjoub : Mercredi 7 Décembre à 16h30
Le Festival accueille cette année un pionnier et grand nom de l’animation au Maghreb et en Afrique. Grandi à Tunis, Zouhaier Mahjoub suit des études en réalisation Cinématographique à Paris, avant de se spécialiser dans le domaine de l’animation, dans les studios Animafilm de Bucarest, en Roumanie et à l’Université de Musique de Cinéma de Prague. Il travaille ensuite à la télévision tchèque. Il réalise son premier court métrage en poupées animées, intitulé «Les aventures de Hadji», de 1969 à 1971.

 En 1976, Zouhaier Mahjoub réalise «Les deux souris blanches», qui lui vaudra le Tanit de Bronze aux Journées Cinématographiques de Carthage, et en 1982, Le petit hibou, en papiers découpés animés sur une légende médiévale arabe. En 1984 il achève son œuvre maîtresse, «Le Guerbagi», l’histoire animée en marionnettes d’un vendeur d’eau tué par un policier durant la lutte d’indépendance contre la France dans les années 50.
En 1992, Mahjoub réalise «Fleur de Pierre» et les douze épisodes de télévision «Les aventures de Hatem», «le courageux cavalier Zlass», à partir de légendes nord-africaines. Son œuvre reflète l’histoire de l’animation tunisienne, et a été récompensée par de nombreux prix dans divers festivals internationaux. Zouhaier Mahjoub a toujours été actif dans le domaine associatif, en fondant la première société tunisienne spécialisée dans le domaine de cinéma d’animation, A.Z.A. Production, dont il est toujours directeur. Il est aussi Président de l'A.P.C.A.A.C (Association de Promotion de Cinéma d'Animation et des Arts Connexes) qu’il a fondée en 1995. Il encadre également des stages et des ateliers de formation aux techniques d’animation.

Les deux souris blanches, Zouhaier Mahjoub, 1976, 15’00
Une sorcière nommée Kira transforme un couple princier, Jamil et Jamila, en deux souris blanches, et leur confie qu’ils ne retrouveront jamais leur apparence humaine tant qu’un autre humain n’aura pas découvert le personnage le plus puissant du monde qui sera capable de la faire périr dans le feu.

Le petit hibou, Zouhaier Mahjoub, 1982, 5’00
Le poussin rapace essaie d'attirer un papillon folâtre vers lui pour le happer avec son gros bec. Malheureusement, son inexpérience du vol et de la chasse 1'égare, et il se retrouve prisonnier dans un monde inconnu.

Le Gerbagi, Zouhaier Mahjoub, 1985, 15’00
Le porteur d'eau des quartiers de la médina, à Tunis, est assassiné par la police coloniale durant la lutte du pays pour l’indépendance dans les années cinquante.

Un bougre de bœuf dans un boui boui, Zouhaier Mahjoub, 1990, 10’00
Après s'être aventuré dans le monde étrange, le bœuf Baatouta essaie de trouver une âme sœur pour apaiser sa solitude. S'étant égaré dans une forêt joyeuse, il se heurte à l'incommunicabilité de ses habitants. Le Rois des Vents incommodé par la pollution, exprime sa colère contre tout le monde. Par miracle Baatouta sort indemne du cataclysme. Emporté par ses propres fantasmes, il en oublie la réalité où tout est devenu opportunisme, férocité, individualisme et perfidie.

Séance suivie d’une rencontre avec Zouhaier Mahjoub, animée par Olivier Catherin et d’une projection de productions faites par des jeunes animateurs tunisiens publiées sur Youtube lors de la Révolution.

CARTE BLANCHE à l’ATCA - Association tunisienne du cinéma d’animation. 

En présence de Wassim Ben Rhouma, Président de l’ATCA
Dimanche 11 Décembre à 14h00

Coup de projecteur sur une cinématographie méconnue que l’actualité mène à découvrir.

L'ATCA, L’Association tunisienne du Cinéma d’Animation, a pour but de promouvoir le cinéma d’animation en Tunisie et dans le monde, d’encadrer des ateliers de formation pour les enfants et les jeunes amateurs de cinéma, de créer un réseau entre les professionnels du métier et d’organiser des projections de films d’animation. La création de l’ATCA il y a un an, est née du désir des cinéastes d'occuper un espace dans le paysage cinématographique tunisien. Elle vient répondre au manque de visibilité dont souffrait l’animation en Tunisie et aussi et surtout, elle vient témoigner d'une dynamique née de la démocratisation des moyens de production dans le pays. La carte blanche à l’ATCA présente un programme de courts métrages produits ces deux dernières années en Tunisie. Ces courts métrages récents couvrent un large panel de techniques d’animation, d’imaginaires et de sensibilités, comme en témoignent les sujets abordés.

 La poule, Sabaa, Rafik Omrani, 2011, 10’00
Avant de faire la sieste, Sabaa, 4ans, veut que maman lui raconte une histoire. Lors de leur discussion, cette dernière découvre une certitude étrange chez sa fille. Elle décide alors d’imposer sa version de l’histoire. Entre la version de la maman et l’imaginaire de Sabaa, l’histoire tourne à l’inattendu.


 Coma, Aladdin Boutaleb, Exit productions, 2010, 8’00
Des squelettes de personnes décédées tentent de quitter la mort et de retrouver la vie, poussés par l'irrésistible nostalgie du sentiment d'exister.



 L'enfant roi, Mohamed Hassine Grayaâ, Audimage, La Méditerranéenne, Studio 5D, 2007, 30’00
Le film s'inspire d'une ancienne légende malienne selon laquelle le héros, le chef du royaume Bambara fondé au 17e siècle, est doté d'un grand pouvoir par la mythique reine, génie du fleuve Niger, qui avait voulu le récompenser de lui avoir sauvé la vie...

 L'ambouba, Nadia Raïes, Audimage, 2009, 9’00
Ambouba ne doit pas oublier son rendez-vous avec Meherzia et Beya avant 17h à Tunis Marine II. Dans une journée où il n'y a plus de repère temporel autre que les aiguilles d'une horloge qui tournent de plus en plus vite, Ambouba oublie et rate son rendez-vous...


Le château de sable, Mustapha Taieb, 2011, 15’00
 Anis est un petit garçon passionné d’Histoire et en particulier celle de la Tunisie. Grâce à Internet, Anis part dans un voyage imaginaire sur les traces d’un cavalier mystérieux qui lui fait découvrir les grandes étapes de l’Histoire de la Tunisie. Ce film est une fiction en dessins animés où les personnages dessinés évoluent dans des décors réels représentant essentiellement les régions du Sud tunisien.

Source de l’information Cinématunisien

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