Couscous Belban (couscous au petit lait) n’est pas la suggestion culinaire du jour, mais le titre d’un nouveau-né de la bande dessinée tunisienne, à l’allure d’un magazine bimestriel et bilingue (dialectal tunisien et français) qui porte le slogan «riche en éléments nutritifs pour l’âme et l’esprit».
Destiné à un lectorat jeune, plus exactement aux enfants de 7 à 12 ans, comme le précisent ses protagonistes, ce magazine, à l’esprit ludique et éducatif, n’exclut pour autant pas les adultes, puisqu’il s’adresse, particulièrement, aux éducateurs et parents.
La pluralité de ses auteurs fait justement la richesse de ce magazine avec, à coup sûr et à chaque parution, des histoires, des dessins et des styles variés, car cosignés par un groupe de talentueux jeunes bédéistes.
Il y a lieu de citer, d’abord, le géniteur du projet, Yassine Ellil alias Yas, un dessinateur, passionné fou de BD qui, tout petit déjà, baignait dans les dessins de la fameuse revue tunisienne en arabe Kaws kouzah (arc en ciel), entretenant le rêve de lancer sa propre revue de bandes dessinées. Un diplôme en arts graphiques en main, il multiplie les expériences graphiques, signant les planches de différents magazines pour enfants.
Son chemin croise, un jour, celui de bédèistes algériens avec qui il crée un groupe sur Facebook intitulé «Couscous exquis». Le groupe s’est «désarticulé», mais la résonance du titre a persisté et a soufflé à Yassine le nom du magazine : Couscous Belban, ainsi que celui de sa maison d’édition «Cous & co éditions».
Un premier numéro est édité en avril 2012 (32 pages) et un second en juin 2012, mais l’aventure ne fait que commencer pour les talentueux dessinateurs de la revue, à savoir Amine Kéfi, Othman Selmi, Zied Mejri, tous les trois diplômés de l’Ecole des Beaux-Arts, Rim Jaâfer qui étudie la peinture à l’Ecole des Beaux-Arts de Nabeul et bien entendu Yas.
Avec un titre aussi original, Couscous Belban, cette publication ne peut pas passer inaperçue et vient souligner, selon ses initiateurs, l’identité tunisienne et maghrébine avec ses deux mots également familiers à l’étranger, car le couscous est mondialement connu. Espérons que ce magazine aura la même renommée nationale et internationale que le plat... Bon vent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire