mercredi 1 août 2012

Les stars en voix off

Les stars du cinéma et de la télévision s’amusent dans des feuilletons d’animation. Elles ciblent un public enfantin et des adultes qui veulent se divertir.


Depuis l’année 2009, les chaînes satellites et la télévision égyptienne diffusent pendant le Ramadan des dessins animés qui attirent des stars. Au premier rang, on trouveSuper Héneidi (avec Mohamad Héneidi), La famille de Monsieur Amin (avec Samir Ghanem) et Bassant et Diasty(avec Hanane Tork et Salah Abdallah). Pour les sociétés de production, choisir des stars pour interpréter les voix des personnages est une recette qui marche bien. Les téléspectateurs suivent ces programmes. D’autant plus que les personnages des dessins animés partagent souvent quelques traits physiques avec les stars qui leur donnent une voix. Les productions ont recours aux techniques de 3D et aux logiciels les plus modernes d’animation.

A qui s’adresse-t-on ? Aux enfants ? Pas forcément. Les dessins animés évoluent tant au niveau de la forme qu’au niveau du fond et vise un public de tout âge. Pour les stars, jouer en voix off dans les feuilletons de dessins animés est une manière de toucher un public plus large, misant sur l’humour et l’aspect attrayant du personnage. La vogue persiste encore cette année. Deux stars poursuivent leur succès de l’an dernier dans les dessins animés et présentent une suite, à savoir Yéhia Al-Fakharani et Moustapha Qamar.

Al-Fakharani, après le succès de son feuilleton Qessas al-hayawane fil Coran (les histoires des animaux dans le Coran, d’après l’œuvre d’Ahmad Bahgat, adaptation et scénario de Mohamad Bahgat, réalisé par Moustapha Al-Faramaoui et diffusé exclusivement sur la chaîne satellite Al-Hayat), revient cette année avec Qessas al-insane fil Coran (histoires de l’homme dans le Coran). Il ne s’agit pas d’une œuvre comique ou légère. Al-Fakharani est le narrateur qui raconte en arabe classique des histoires citées dans le Coran. L’an dernier, le personnage dessiné avait les traits d’un Arabe d’autrefois. Et on remarquait vraiment une ressemblance avecYéhia Al-Fakharani. Dans cette deuxième partie, le personnage dessiné représente Galaleddine, le capitaine arabe, qui accueille l’enfant Ziyad sur son bateau, et lui raconte des histoires issues du Coran. A travers la technique du jeu dans le jeu et des récits enchâssés dans un récit cadre, on suit des histoires souvent liées par la même morale. Le message est bien étudié, élaboré et s’adresse au public enfantin aussi bien qu’aux adultes. Al-Fakharani assure qu’une troisième partie est prévue, l’année prochaine, avec comme titre Qessas al-gamadfil Coran (les histoires des objets dans le Coran).

Moustapha Qamar a réussi l’an dernier à s’attirer une audience enfantine grâce à l'interprétation de la chanson-titre du feuilleton d’animation Essam wal-mesbah (Essamet la lanterne magique) de Mohamad Dandaraoui. Le feuilleton aborde l’histoire de l’enfant Essam, interprété l'an dernier par Ahmad Al-Fichawi et cette année par Qamar. En fait, le petit Essam est le frère du fameux Alaeddine qui cherche à tout prix la lampe magique pour concrétiser ses rêves. Qamar chante et compose les chansons du feuilleton. Les fans retrouvent leur idole dans la peau d’un petit enfant. Il parle en dialecte et utilise un vocabulaire enfantin. Pourtant, cette deuxième partie n’apporte rien de nouveau. Le potentiel magique se résume en la présence de Chafiq, celui qui réalise les rêves des enfants, accompagnant souvent Essam. Une fois le rêve atteint, l’épisode passe en revue les aspects positifs et négatifs de ce rêve. L’histoire est assez pédagogique et sans surprise. Malgré l’adaptation d’un langage simple, Essamou Moustapha Qamar a souvent une voix neutre. Son émotion n’apparaît que dans les chansons, qu’il chante et compose, et surtout dans la chanson-titre.

Le chanteur Hamada Hilal et la star Menna Chalabi, absents cette année des feuilletons dramatiques du Ramadan, se retrouvent dans les dessins animés Choghl afarit (affaire de diables). Il s’agit en fait d’une production à la fois pour la radio et la télévision. Le feuilleton est diffusé sur la radio Nogoum FM avant l’iftar, ainsi que sur la chaîne Nile Comedy. Les personnages principaux ont les traits de visage des stars et portent leurs prénoms. D’où une ressemblance intéressante. Le feuilleton aborde l’histoire de Hamada et sa famille qui viennent habiter une nouvelle maison hantée. Les épisodes d’action, de ruse et de tromperie sont bien au rendez-vous. Les personnages et leurs mouvements rapides sont bien appréciés.

Le comédien Achraf Abdel-Baqi, après six saisons de la sitcom à succès Raguel wa set settat (un homme et six femmes) diffusée spécialement durant le Ramadan, choisit de jouer en voix off derrière Khachamolla dans Bani admineasr al-tennine (des êtres humains de l’époque du dragon).Khachamolla est un citoyen d’une ville de l’époque primitive où tous les aspects de la société d’aujourd’hui sont présents : le gouvernement, les médias, le monde du business, etc. Les personnages du dessin animé sont comiques et poussés au paroxysme. La voix et l’intonation d’Achraf Abdel-Baqi nous rappellent souvent son jeu comique et sarcastique. Ses mots-clés sont des références comiques au régime déchu et à la révolution. L’humour, la politique, le sarcasme outré se mêlent. Les stars derrière les personnages attirent encore une grande audience.

Source de l'article Hebdo Ahram





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