Dalia Si Ahmed est une jeune Algérienne de 29 ans. Etudiante – chercheure en génie mécanique à Bab Ezzouar, elle est connue sous le pseudo de Delou. Elle se définit comme illustratrice et bédéiste autodidacte.
Elle publie ses créations essentiellement sur Facebook. Via ses dessins, Delou raconte le quotidien des jeunes Algériennes.
- Comment avez-vous commencé le dessin ?
On a tous gribouillé étant enfants, certains se sont arrêtés pour s’intéresser à des activités disons plus «matures», mais d’autres comme moi ont continué à dessiner. En 2006, j’ai découvert l’existence de communautés d’artistes sur internet, c’était alors l’occasion d’apprendre, d’échanger, de se valoriser et de se faire accessoirement des amis.
- Quelle est votre source d’inspiration ?
La vie quotidienne ! Rire de ses malheurs est la meilleure des thérapies ; si on peut en plus partager ce rire et dédramatiser certaines situations, c’est encore mieux. Ce qui m’a aidée à me lancer dans ces mini récits illustrés, c’est de voir le travail de certaines auteures à succès comme Pénélope Bagieu, Diglee et Margaux Motin. Des filles dans l’air du temps qui racontent avec élégance, humour et talent leurs anecdotes personnelles.
- Quelles sont vos ambitions futures ?
J’ai choisi de faire du dessin mon activité secondaire et de le garder comme passion, car rares sont ceux qui arrivent à vivre exclusivement de l’art. Choisir ce domaine comme métier aurait nécessairement changé mon rapport à la BD et l’illustration. A vrai dire, j’aurais fini par détester cela.
Et disons-le, c’est plaisant et très enrichissant de se diversifier dans la vie ; je lance d’ailleurs un appel aux parents : n’empêchez pas vos enfants de pratiquer des activités extrascolaires et de développer leurs passions, ils vous en remercieront par la suite. Pour mes projets, je travaille en ce moment sur le passage du virtuel au réel, et donc à la publication d’un recueil papier de mes mini BD. C’est tout de même plus agréable d’avoir un album entre les mains que de rester des heures face à son ordinateur.
Il y aura bien évidemment des histoires inédites. En parallèle à cela, je continue à faire des collaborations avec d’autres bédéistes ou même des porteurs d’idées sur divers thèmes tels que la santé, l’écologie, la vulgarisation scientifique, l’identité algérienne et le respect de la femme. L’idée est qu’on peut plus aisément passer des messages à travers des dessins qu’avec de simple textes.
Par Mehdi A. - Source de l'article El Watan
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