vendredi 29 décembre 2017

À la rencontre d'Ahmed Ahres, ce jeune tunisien de 18 ans qui a développé le jeu "Shapion" disponible sur Mobile

vIl n'a que 18 ans, et pourtant... Intelligent, ambitieux, et travailleur, le jeune Ahmed Ahres a su saisir les opportunités qui se sont présentées à lui, pour faire partie de ce groupe, si restreint, de jeunes tunisiens, brillant à l'étranger et faisant honneur à leur pays.

Surnommé "Bouda" et champion de Tennis à 10 ans, la passion du jeune homme pour la technologie s'est dévoilée assez tôt....et heureusement car, il a su en faire bon usage.

Il livre au P'tit HuffPost une interview exclusive pour parler de son premier jeu: "Shapion".

P'tit HuffPost: Quel est ton parcours scolaire? Comment t'es-tu retrouvé dans la technologie?

Ahmed Ahres: J’ai grandi à Tunis et étudié là-bas jusqu’à l’âge de 16 ans en jouant au Tennis quasiment toute ma vie. J’étais champion de Tunisie en 2008 et 2010, à l’époque j’avais respectivement 10 et 12 ans. Puis, j’ai commencé à me passionner pour la technologie à l’âge de 13 ans en commençant par apprendre la programmation informatique. Toute ma famille est dans le domaine technologique, et donc j’avais les ressources nécessaires pour apprendre et avoir des conseils.

Avec le temps je commençais à m’ennuyer un peu en suivant des tutoriels de programmation sans projets concrets. Du coup j’ai commencé à créer des jeux en utilisant un logiciel qui s’appelle Unity. Je créais des jeux en suivant des tutoriels, lisais des articles en ligne et la passion a commencé à prendre de plus en plus d’ampleur. Puis à l’âge de 16 ans, j’ai eu mon baccalauréat avec mention Très bien et je suis parti seul aux Pays-Bas à Eindhoven pour suivre des études en ingénierie avec une spécialisation en informatique et logiciel (Software).

Aujourd’hui j’ai 18 ans et je suis en 2ème année en suivant un programme spécial appelé Honors Academy, destiné aux meilleurs élèves de toute l’université, où on développe des drones. Finalement je travaille avec un professeur en faisant de la recherche sur la réalité virtuelle et en développant un jeu qui essaye de créer de l’empathie à travers la réalité virtuelle justement.


En quoi consiste le jeu "Shapion" que tu as développé?

Shapion est un jeu en 2D où le joueur contrôle un oiseau et peut l’agrandir ou le rétrécir. Il y’a des obstacles à éviter, des pièces à collectionner et des oiseaux ennemis à tuer. L’oiseau du joueur doit être plus grand que l’oiseau ennemi pour le tuer, sinon le joueur perd et doit reprendre. Le jeu est assez simple à comprendre, mais un peu dur à maitriser. Mon partenaire et moi l’avons crée de sorte à ce que ce soit dur à maitriser, mais une fois fait cela devient plus addictif. Aujourd’hui Shapion est disponible sur le web et sur Android.

Quels obstacles as-tu rencontré et par quelles étapes es-tu passé?

Honnêtement j’ai toujours été quelqu’un de déterminé qui travaille dur, et j’ai eu la chance de trouver ce que j’aime très tôt dans ma vie. Le fait que mon père et mes deux grands frères soient aussi dans le domaine technologique a bien sur joué son rôle.

Comme je l’ai dis, tout a commencé lorsque j’avais 13 ans, et les projets personnels se sont multipliés ensuite. C’est lorsque je suis arrivé ici aux Pays-Bas que la plus grande part du boulot s’est faite: J’ai crée mon site internet www.ahmedahres.com où je présente tous mes projets et où j’écris un blog chaque mois sur un sujet de la technologie. J’ai aussi participé à des compétitions de programmation ici et en Finlande, et j’essaye d’apprendre un maximum chaque jour de ma vie.


Jusque là j’ai pu développer 6 jeux, mais Shapion a été le premier à être publié sur mobile. Je pense que tout ce que je fais en ce moment est juste le fruit de passion et d’initiatives. J’essaye de saisir chaque opportunité qui vient, en partant des compétitions et projets jusqu’au fait de collaborer avec des professeurs et travailler dur.

Quels sont tes projets et tes objectifs futurs?

Tout d’abord, je compte créer plus d’applications et de jeux par passion. Puis, si tout se passe bien j’aurais mon diplôme en été 2018. Ensuite je compte partir aux États-Unis -étant un amoureux de la Californie- pour un master et me spécialiser dans le domaine de la création de jeux et la réalité virtuelle. Il est encore tôt pour dire quel travail je veux faire exactement, car tout dépend des opportunités qui se présentent à moi, mais mon but est de révolutionner ce domaine là, celui du divertissement digital.

Par Ons Ben Hadj Miled - Source de l'article HuffPostmaghreb

La nouvelle génération de la bande dessinée arabe s'invite à Angoulême



Le programme de la prochaine édition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême se dévoile petit à petit : parmi les expositions organisées cette année, « Nouvelle génération » se penchera sur les jeunes auteurs de la bande dessinée arabe d'aujourd'hui. 

Une exposition inédite au musée de la bande dessinée d'Angoulême, du 25 janvier au 4 novembre 2018.

Algérie, Égypte, Irak, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Syrie, Tunisie... Une cinquantaine d'auteurs arabes seront mis à l'honneur dans une grande exposition organisée au musée de la bande dessinée d'Angoulême, dès le 25 janvier prochain. Après le 4 novembre et la clôture de l'expo à Angoulême, les œuvres se déplaceront dans d'autres villes d'Europe pour participer à la découverte de cette bande dessinée arabe foisonnante.

« Nous fêtons cette année sept ans d’efforts continus pour promouvoir, exposer et publier des caricaturistes et auteurs de bande dessinée arabes originaires du Moyen-Orient, du Golfe et de l’Afrique du Nord. Nous y sommes arrivés grâce à la Mu’taz and Rada Sawwaf Comics Initiative et l’Université américaine de Beyrouth, ainsi qu’à la maison d’édition Tosh Fesh », indique Mu’taz Sawwaf, fondateur de la Sawwaf Arab Comics Initiative à l’université américaine de Beyrouth.

L'enjeu est évidemment de faire connaître la bande dessinée arabe et, ainsi, de soutenir son développement. « Cette initiative vise à encourager la recherche interdisciplinaire sur la bande dessinée arabe, à promouvoir la production, la formation scolaire et universitaire, mais aussi l’enseignement sur et de la bande dessinée. Elle prévoit de développer un fonds de bandes dessinées arabes et de se charger de sa maintenance, tandis que Tosh Fesh se consacre à la publication d’anthologies de caricaturistes et d’auteurs de bande dessinée de la région » poursuit Sawwaf.

« Cette aventure formidable a démarré à l’occasion de plusieurs visites de Jean-Pierre Mercier et moi-même au Caire à l’invitation du festival CairoComix, à Beyrouth pour les Mahmoud Kahil Awards, au Maroc pour le festival de bande dessinée de Tétouan porté par l’Institut National des Beaux Arts, en Tunisie », raconte Pierre Lungheretti, directeur général de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image.

Déployée dans trois salles du musée de la bande dessinée, l’exposition Nouvelle génération la bande dessinée arabe aujourd’hui se présente comme une promenade géographique, à la fois didactique et rêveuse. Elle met en avant les collectifs d’auteurs, fers de lance du renouveau de la bande dessinée arabe contemporaine. 

Entre papier et palette graphique, cette nouvelle génération ne choisit pas ; l’exposition montre des originaux encadrés aussi bien que des pages consultables sur tablettes et/ou écrans interactifs. La scénographie met en avant les interprétations graphiques des décors dans lesquels les auteurs évoluent, au premier rang desquels les décors urbains, omniprésents dans leurs productions. 

Comptant nombre de femmes dans ses rangs, cette vague d’artistes arabes trentenaires est souvent constituée en collectifs (Samandal au Liban, TokTok en Égypte, Skefkef au Maroc, Lab619 en Tunisie...), même si quelques solitaires travaillent aussi dans leur coin. Regroupant les auteurs membres des collectifs, l’exposition est l'occasion également de découvrir les créateurs solitaires. 

Un parcours enfants permet aussi aux plus jeunes de se familiariser avec cette production nouvelle, ouverte à toutes les influences des traditions étrangères, mais aussi des arts de la rue, de la télévision, des jeux vidéo...

L’exposition « Nouvelle génération : la bande dessinée arabe aujourd’hui » est une coproduction la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, the Mu’taz & Rada Sawwaf Arabic Comics Initiative/ToshFesh.com, l’Université américaine de Beyrouth, l’institut français de Paris, en lien avec les Instituts français de la région monde arabe.

Par Antoine Oury - source de l'article Actualitté

dimanche 24 décembre 2017

Au Cameroun, le premier film d’animation 100 % local redonne vie à un conte pour enfants

Capture d’écran de la bande-annonce de « Minga et la Cuillère cassée ».

Claye Edou, le réalisateur du long-métrage « Minga et la Cuillère cassée », a voulu mettre en avant la richesse culturelle du pays.

Au cinéma CanalOlympia, à Douala, les applaudissements n’en finissent plus. Des enfants crient à tue-tête. La première projection de Minga et la Cuillère cassée, premier long-métrage d’animation 100 % camerounais, vient de s’achever. « C’est un très beau film,s’exclame Philip, 9 ans, dévoilant un sourire aux dents manquantes. J’ai appris qu’il ne faut pas faire de mal car Dieu te punit toujours. » Près de lui, sa petite sœur sourit, ravie.

Résultat de recherche d'images pour "Minga et la Cuillère cassée"Inspiré du célèbre conte « La Cuillère cassée » tirée des Contes du Cameroun, un livre enseigné durant de nombreuses années dans les établissements scolaires camerounais, le film raconte l’histoire de Minga, jeune orpheline vivant chez sa marâtre. Comme il se doit pour débuter toute bonne hsitoire, cette dernière lui mène la vie dure et n’hésite pas à la mettre hors de chez elle pour une cuillère cassée durant la vaisselle.

Minga entame alors un long périple à travers la forêt, où elle rencontre un sorcier, des animaux sauvages et, au bout du voyage, un prince charmant qui l’aidera à braver de nombreux obstacles et finira par l’épouser. Le film est ponctué de séquences musicales et le décor rappelle la période précoloniale. Les personnages s’expriment en français, agrémenté de quelques expressions en différentes langues locales.

« Dans les films d’animation venus d’Europe ou des Etats-Unis, on ne retrouve pas les valeurs de chez nous et encore moins nos langues. J’avais envie d’exprimer et de représenter la riche culture du Cameroun », raconte Claye Edou, réalisateur du film et directeur du studio Cledley Productions. Passionné de dessin, de musique et de cinéma depuis l’enfance, ce contrôleur de gestion de profession a décidé, en 2014, de réaliser son « grand rêve » : produire son premier film d’animation.


« J’avais lu le conte en classe de 6e et j’avais été marqué. J’ai écrit le scénario pendant deux mois. Je l’ai adapté à notre époque, sans perdre de vue notre tradition, explique-t-il. Je voulais construire un pont entre les temps anciens et les temps modernes, en employant des expressions qui n’existaient pas avant. C’est un clin d’œil aux jeunes. »
« Salle comble »

Pour réaliser cette « belle histoire artistique », Claye Edou s’est entouré d’une équipe d’une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles des comédiens, des danseurs, des graphistes. Durant plus de trois ans, ils ont composé les musiques, créé les décors, dessiné les personnages, monté les scènes, composé les images et synchronisé la bande sonore aux mouvements. « Nous avons investi 25 millions de francs CFA [environ 38 100 euros] dans la production, en majorité mes fonds propres et ceux apportés par une vingtaine de coproducteurs qui m’ont fait confiance », raconte le réalisateur.


Après la première, le 25 novembre, le film a été projeté, les 2, 6 et 9 décembre, à Douala et Yaoundé, lors du festival de bande dessinée « Mboa BD ». Une autre projection est prévue samedi 30 décembre à Douala. En un mois, 900 spectateurs ont vu le film.

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« Nous avons fait salle comble à chaque fois et le public a été très enthousiaste, se réjouit Claye Edou. Le film est très sollicité à l’étranger. Les internautes gabonais, ivoiriens, sénégalais veulent le voir, et même la diaspora africaine qui vit aux Etats-Unis, au Canada et en France. » Le réalisateur compte présenter le film dans un « maximum » de festivals à travers le monde. La sortie en DVD est prévue en 2019.

Par Josiane Kouagheu - Source de l'article Le Monde Afrique

mercredi 20 décembre 2017

Reine Dibussi ou cette pluridisciplinaire de la Bande Dessinée camerounaise

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Cette jeune artiste Camerounaise nous présente Mutalako, sa première Bande Dessinée aux accents de l'Afrique

Le monde de la Bande Dessinée est plus ou moins regroupé parmi les arts les mieux représentés pour la jeunesse du Cameroun et même d'#Afrique. Raconter des histoires animées ou en films d'animation requiert en premier temps une certaine dextérité et un travail précis pour le dessin et la littérature. L'artiste camerounaise Reine Dibussi, nous offre ainsi cette opportunité de découvrir son dernier bébé en tant que "bédéiste" africaine sous la bannière de "Mutalako". Très présente dans le monde de l'édition, la jeune artiste à voulu s'exprimer en nous faisant découvrir cette histoire extraordinaire de " Jéméa" cette héroïne qui laissera ses lecteurs parcourir son univers intersidéral.

Voici les propos de Reine concernant ses aspirations pour son métier à travers la BD et le dessin:

"La BD est l'une de mes casquettes mais ce n'est pas la seule. J'ai choisie de travailler dans l'image et spécialement dans la BD parce-que j'ai toujours aimé écrire, raconter des histoires et dessiner. Raconter de la fiction m'intéresse plus que les Bandes dessinées sérieuses historiques ou de sensibilisations. Lorsque j'ai su que je pouvais en faire un métier, j'ai sautée sur l'occasion et j'ai cherchée à me former".

Ayant récemment participé au festival Mboa BD organisé par l'IFC (institut français du Cameroun) de Douala et de Yaoundé elle présentera son livre ce mercredi 20 Décembre #2017 au restaurant " La Terrasse " situé au quartier Hippodrome de Yaoundé aux environs de 16 heures précises.

Le collectif "Rest'Art" dont le commissaire d'exposition Gérard Ngan officie régulièrement dans ce lieu de culture assurera la présentation et les échanges avec le public.

Mutalako, plus qu'une œuvre un défi

La littérature ou le dessin sont des disciplines plus ou moins controversées dans le monde artistique africain et elles se voient parfois cataloguées au rang d'activité élitiste. La jeune artiste camerounaise dans son élan de productivité visuelle à tenu à nous impliquer dans ce visu de son imaginaire à temps partiel.

"J'ai fait l'école Émile Cohl à Lyon et contrairement à certains qui se spécialisent dans un domaine (Dessin Animé, édition,sculpture classique, 3D, peinture etc...), j'ai appris toutes ces disciplines. Je ne me met aucune cloison. Il se pourrait que le public me retrouve dans le dessin animé demain, ou dans les applications numériques. Ma formation ne s'arrête pas, je reste ouverte aux opportunités et je continue d'explorer ce qui s'offre à moi ". Dira cette auteure sur son parcours.

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L'œuvre " Mutalako" parle en effet de Jéméa une Jengu, un esprit de l'eau de 10 ans qui apprend qu'elle va devoir redoubler son école d'initiation au même moment où les dirigeants de leur monde prennent la décision de détruire leur école d'initiation.

Cet ensemble est une Bande Dessinée jeunesse de science-fiction, grand format et couverture cartonnée, un classique du genre. La nouveauté se cache dans l'histoire même que propose l'artiste Reine Dibussi. En feuilletant ''Mutalako'' elle nous entraîne momentanément dans ce monde palpitant de mythes et de légendes parsemés des scènes inédites.

Reine Dibussi au firmament de son art

"Mutalako est un bébé, mais plus qu'une BD c'est une réflexion dans la manière de consommer l'image que j'aimerais apporter dans l'univers camerounais et international. Je l'inscris dans le courant artistique de pensées africaines et afro-descendantes qui se réapproprient leurs histoires, leurs pays, leurs continents, leurs potentiels avant de le proposer au monde. Mes œuvres partent souvent d'une recherche scientifique, historique, littéraire et même si au final je tombe dans la fiction".

Continuera cette auteure aux multiples facettes sur l'opinion qu'elle porte pour sa démarche artistique. La vente de son ouvrage suit son court et est distribué dans tout les supermarchés DOVV de Yaoundé. Également présente pour le festival international " Bilili BD Festival " au Congo Brazzaville, Reine Dibussi présentera son chef d'œuvre et sera bientôt disponible à Douala, Bafoussam et d'autres villes du Cameroun. Sa vente en ligne se fera en 2018 sur toutes les plateformes dédiées à la BD locale et même internationale. La Bande Dessinée amorce peu à peu les sommets de la littérature et du dessin en Afrique et peut agréablement se pâmer de se faire une place de renom à travers l'œuvre Mutalako. #Ecole

Par O. Pahai - Source de l'article Blastingnews

mardi 19 décembre 2017

La première édition DGC Africa en Tunisie se tiendra en 2019


Le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI) et le Digital Games Conference (DGC) ont convenu, lors de la signature d’une convention de partenariat, mardi, à l’espace El Abdellia (La Marsa), de l’organisation de la première édition DGC Africa en Tunisie en 2019.

En vue d’appuyer et de développer l’industrie des jeux vidéos en Tunisie, la convention de partenariat entre le CNCI et la DGC annonce la participation de la Tunisie au DGC 2018 qui se déroulera à Dubai le 12 et 13 avril 2018 et ceci avec la participation de 20 compagnies actives dans le domaine des jeux vidéos.

A ce propos, la directrice du Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI), Chiraz Laatiri a déclaré à l’agence TAP que cette convention s’inscrit dans le cadre de l’appui du CNCI à l’industrie digitale créative en précisant que la prise en charge de cette nouvelle industrie culturelle répond aux besoins grandissants du marché local tunisien en matière de consommation et de production des jeux vidéos. Et d’ajouter “A travers cette convention, la CNCI encouragera les jeunes développeurs tunisiens à travers la formation artistique et technique dans cette nouvelle production de l’image digitale en les accompagnant d’une manière logistique dans des rencontres internationales telles que la DGC Dubai” .

Pour Laatiri, l’organisation de la DGC Africa en Tunisie en 2019 sera, aussi, l’occasion de marquer les atouts stratégiques de la Tunisie comme une plateforme dans le domaine des jeux vidéo pour le continent africain.

Le Digital Games Conference est une conférence pionnière dans la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord) dans le domaine de l’industrie des jeux vidéos, a fait savoir le fondateur du “DGC Games” Habib Chams en expliquant que cette rencontre annuelle tenue à Dubai est un salon qui rassemble tous les acteurs des jeux vidéos dans la région MENA en plus de la participation des sociétés étrangères et experts internationaux dans le domaine des jeux.

Cette initiative a pour but de développer l’industrie des jeux vidéos dans le monde arabe avec la création d’une plateforme en vue d’attirer les industries internationales des jeux vidéos dans la région MENA et d’appuyer le réseautage entre les sociétés étrangères et les sociétés de la région MENA dans ce domaine, a-t-il mentionné.

Durant deux jours, ce rendez-vous annuel est une occasion de rassembler les talents créatifs de la région à travers des compétitions, des ateliers de formation et des rencontres “be to be” avec les industriels internationaux leaders dans le domaine des jeux vidéo, a encore révélé Habib Chams en ajoutant que 700 compagnies de plus de 35 pays sont attendues pour “DGC 2018”.

Pour sa part, la directrice exécutive du projet SMART TUNISIA, Soukaina Rahmani a souligné l’importance du partenariat avec le CNCI en vue de développer le secteur des jeux en Tunisie dans le but d’inciter les jeunes développeurs tunisiens à rester dans leurs pays rappelant que le programme SMART TUNISIA a pour objectif d’aider les jeunes développeurs à développer leur créativité et potentiels en Tunisie et de ne pas fuir à l’étranger.

Source de l'article Webmanagercenter

jeudi 14 décembre 2017

Immigration clandestine : une bande dessinée pour conscientiser les jeunes africains


La deuxième édition de la Bande Dessinée (BD) a été lancée ce jeudi 14 décembre 2017 au Centre culturel franco-guinéen (CCFG), avec pour toile de fond, une œuvre du caricaturiste Guinéen, Oscar sur les risques de l’immigration irrégulière.

Consacrée spécifiquement à la lutte contre l’immigration clandestine, « Ce bouquin est édité pour faire voir aux jeunes Guinéens, le mauvais côté de la migration et donner de l’espoir aux jeunes en restant sur place », explique l’auteur.

Cette Bande Dessinée titrée ‘’Du rêve au cauchemar’’, relate l’histoire d’un jeune de la préfecture de Siguiri, parti à la recherche de l’eldorado. Agé de 22 ans, Souleymane est issu d’une grande famille polygame. N’ayant pas obtenu de l’emploi après ses études universitaires, il décide de tenter l’aventure vers Europe, mais cette fois-ci en passant par la voie terrestre. Du départ jusqu’à son arrivée en Europe, ce jeune a enduré la souffrance sans pour autant trouver la richesse dont il a toujours rêvé.

En plus de cette bande dessinée, des migrants sont également impliqués dans cette action de sensibilisation. Portant des témoignages dissuasifs sur la migration irrégulière à travers les péripéties vécus par le jeune Souleymane.

Pour la cheffe de mission OIM-Guinée, Mme N’Diaye Fatou Diallo, « Cette bande dessinée retraçant l’histoire d’un jeune Guinéen, peut aider à la stabilisation communautaire. Nous avons jugé que la sensibilisation est le meilleur moyen pour faire passer le message et interpeller tous les jeunes africains sur ce fléau ».

Par ailleurs, elle a invité la jeunesse à s’approprier de ce bouquin qui reflète la mésaventure de nombreux jeunes africains. Et pour les illettrés, des séances de lecture publique suivies de traduction sont prévues dans le but de toucher un plus large public.

Quant à l’Ambassadeur de l’Allemagne, Son Excellence Matthias Veltin, « cette BD montre les risques pour la vie et la santé des migrants. Elle encourage également les jeunes à chercher l’avenir et les chances de réussir dans leurs pays. Les nouvelles de la Libye ont renforcé cette impression et cette deuxième édition est élargie aux témoignages des victimes qui ont accepté le retour volontaire pour renforcer la sensibilisation », indique-t-il. Avant de conclure : « c’est une histoire faite par les Guinéens et pour les Guinéens et nous pensons que le message sera mieux entendu ».

A noter que cette édition se tient dans la semaine dédiée aux migrants et est soutenue par l’Ambassade de l’Allemagne en Guinée et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Des institutions actives dans la lutte contre l’immigration régulière, le renforcement des capacités et la stabilisation communautaire ainsi que celle des jeunes après leur retour volontaire.

Par Mame Diallo - Source de l'article Guinéenews

mardi 12 décembre 2017

Contes africains sur TV5 Monde : "c'est toute la richesse de la francophonie"

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La chaîne culturelle francophone internationale propose sur son site internet cinq contes africains de Côte d'Ivoire, de République démocratique du Congo, du Sénégal, du Mali et du Cameroun mis en dessins et en musique. Une manière de pérenniser ce "patrimoine francophone" de tradition orale. 

Connaissez-vous les fabuleux destins de Makembé, Coumba, Zé la panthère, Samou la misère ou encore du lézard et de l'oeuf de poule ? Leurs histoires viennent de Côte d'Ivoire, de République Démocratique du Congo, du Sénégal, du Mali et du Cameroun. Elles sont les fruits d’une longue tradition orale africaine. 
Ces récits existants ont été réécrits librement par le conteur sénégalais reconnu Massamba Gueye pour TV5MONDE. Ils sont lus par l’actrice ivoirienne Sylvia Homawoo, dessinés par l’illustratrice française Eloïse Scouarnec.

Extrait d'un conte malien mis en images sur le site de TV5MONDE.  ©TV5MONDE

Traditionnellement racontés par des orateurs la nuit venue, les voici mis en mots, en dessins et en musique sur notre site internet

Un patrimoine francophone

« Ces contes représentent un patrimoine, explique Clothilde Grandpeix, responsable du projet. C’est toute la richesse de la francophonie qui s’exprime au travers de ces légendes orales. Elles reflètent la culture, racontent la moralité et les croyances locales de ces pays francophones. » Certains traitent de sujets parfois sensibles comme la mort, la pauvreté, ou la stérilité.
Cinq contes africains sont racontés en dessins et en musique sur le site de TV5MONDE. ©TV5MONDE

25 ans de TV5MONDE Afrique

Après les contes français, canadiens, les mythes et les fables, TV5MONDE a décidé, cette année, de mettre l’accent sur l’Afrique. 
La chaîne qui fête les 25 ans de TV5MONDE Afrique a choisi de mettre en avant des récits venus des cinq pays où la chaîne francophone culturelle internationale est la plus vue et la plus populaire. 
Apprendre le français en contant

Ces contes ne s'adressent pas seulement aux enfants. « Ils sont destinés au public francophone du monde entier, notamment les élèves de collège et de lycée qui apprennent le français, souligne Clothilde Grandpeix. Ces histoires qui portent le lecteur, captivent l’attention d’un jeune public et leur permettent d’apprendre aussi des traditions de ces pays. »

Les contes produits par TV5MONDE sont ainsi téléchargeables par les professeurs qui s’en servent comme supports de leurs cours. 

Ils pourront conter (ou compter sur) des récits suisses ou belges qui seront produits l'année prochaine par TV5MONDE. 

Par Léa Baron - Source de l'article TV5 Monde

Aurion ou Quand la Mythologie Africaine Inspire les Geeks

Aurion ou Quand la Mythologie Africaine Inspire les Geeks



Si vous preniez du plaisir à vous défouler sur The Legend of Zelda : Breath of the Wild, Nioh, Assassin’s Creed Origins, ou encore sur Agents of Mayhem, je peux vous assurer que vous prendrez encore plus votre pied sur Aurion.

Aurion : l’héritage des Kori-Odan

Aurion est un jeu A-RPG africain développé au Cameroun par Kiro’o Games, le premier studio africain de jeux-vidéos. Cette belle œuvre qui fait aujourd’hui couler beaucoup de salive et d’encre vient du travail acharné de trois jeunes amis passionnés de jeux-vidéos qui ont eu le rêve de créer en 2003, leur propre jeu. Et si l’initiative du jeu était déjà au cœur de leurs pensées, la création d’un studio qui pourra le réaliser prit encore plus de place dans les projets d’Olivier Madiba, de Dominique Yakan Brand et de Hugues Wouaffo.

Aurion est un périple passionnant pour tout fan de RPG et de manga qui pense avoir tout vu. Gameblog

En 2003, Olivier décida d’apprendre à créer des jeux vidéo de manière autodidacte avec ses compagnons. Malgré que l’envie d’atteindre leur but martelait leur cœur et que la passion étreignait leur âme, les ressources leur tournaient le dos, car personne ne croyait en leur projet et aucune banque ni fonds d’investissement n’avait voulu les financer. Il leur a donc fallu près d’une dizaine d’années pour créer le studio de jeu, Kiro’o Games qui vit finalement le jour en 2013.

Kiro’o Games n’était pas encore au bout de ses peines, car il lui a fallu encore attendre trois années avant de dévoiler au grand jour le premier jeu camerounais 100% fait studio. Aurion fit donc sa première apparition dans l’univers des jeux-vidéo en 2016 et créa un effet « boule de neige » dans les cœurs des férus de jeux de rôle. Le jeu a traversé les frontières pour embraser les horizons d’Hollywood. Pendant que les développeurs de Kiro’o Gamessont à pied d’œuvre pour proposer une nouvelle version de ce jeu en fin 2017, la maison de production « Good Fear Films » a collaboré avec le studio camerounais en Avril 2016 pour une étude de l’adaptation cinématographique du jeu dans le cadre d’une pré-production. Ils ont acquis les droits du jeu et sont enthousiastes à l’idée de l’adapter.

« C’est une entrée incroyablement unique dans le genre fantastique et nous sommes aussi inspirés par Madiba que nous sommes dans le monde qu’il a créé » Bender et Weiner, Good Fear Films

« Mon équipe et moi sommes très heureux de voir notre jeu devenir un film à Hollywood. C’est quelque chose dont nous avons rêvé depuis le début » Olivier Madiba, Kiro’o Games



La Team du Studio Kiro’o Games, Ⓒ Gameblog

Auriona ou…Africa ?

La planète Auriona qui accueille ce jeu se compose de 6 continents. Le royaume de Zama est quant à lui la terre qui a vu naître l’histoire émouvante d’Aurion. Le héros du jeu s’appelle Enzo Kori-Odan. Il s’apprêtait à devenir roi et à épouser sa dulcinée Erine Evou quand son beau-frère fomente un coup d’état et vint à bout du couple royal qu’il bannit du royaume. Commence alors pour le couple royal « raté » une aventure endiablée à travers cinq îles proposant chacune sa faune et sa flore, ses villes et habitants.

Leur objectif : Faire le tour du monde à la recherche de renfort et rassembler l’héritage de Enzo afin de récupérer le trône. Enzo doit faire un pèlerinage vers la maturité dans le seul but de se découvrir lui-même et mieux s’armer afin de diriger son peuple vers la prospérité. Si le décor de Aurion nous ramène vers nos paysages ensoleillés et denses de l’Afrique, le jeu qui se déploie en défilement horizontal mais avec une liberté verticale de mouvements favorise une meilleure expérience à son utilisateur.


Guich ! Guich ! Guich !

Aurion s’inspire parfaitement des contes et des légendes africains. Le jeu se dévoile au joueur dans un décor coloré fusionné à une entraînante musique mi-traditionnelle mi-moderne en arrière plan. Le jeu fait vagabonder l’imagination des gamers à travers les différents combats fougueux qui s’inspirent des combats de Tales Of.

Le joueur aura non seulement droit à des coups simples, mais aussi à des coups spéciaux appelés Aurion qui peuvent être utilisés lorsqu’il passe en mode héritage. Enzo débloque lors de son aventure des états appelés piliersqu’il pourra même fusionner par la suite en plein combat afin d’en obtenir de nouveaux. En débloquant ces piliers, il pourra accéder à de nouveaux pouvoirs s’inspirant des 4 éléments naturels qui se décomposeront en trois coups spéciaux bien distincts.

Non seulement vous pouvez contrôler Enzo, mais aussi sa femme Erine et d’autres personnes qui apparaîtront à chaque niveau. Au-delà des obstacles qui parsèment la route des héros, chacun de leurs adversaires a une spécificité : certains bloquent, d’autres esquivent, et parfois les attaques d’autres adversaires terrassent d’un seul coup. Vigilance !



100% Made In Africa

Aurion : l’héritage des Kori-Odan est l’une des réalisations les plus ambitieuses réalisées dans l’univers jeu vidéo africain. Au-delà des combats et de l’aventure, Aurion retrace également nos réalités africaines quotidiennes. Sa première particularité réside dans le fait qu’il est un « African fantasy ». Il promeut entièrement la culture Africaine. Les décors, les paysages, la musique et autres, tous ces aspects ont été empruntés aux mythes et cultures de notre continent. Aurion et Erine vont à la découverte de 6 groupes ethniques principaux, chacun relié à sa manière à une infâme histoire.

Ainsi, le joueur pourra en apprendre plus sur les coutumes de tel ou tel peuple, sur les éléments fondateurs du monde d’Aurion ou encore sur les querelles de voisinage qui se déroulent dans le quartier où il se trouve. Ce faisant, l’utilisateur de Aurion a la possibilité de se replonger dans la culture africaine tout en profitant d’une expérience inoubliable de gaming.

Les développeurs de Kiro’o Games n’ont pas hésité à lever le voile sur ces thèmes qui minent la société : la corruption, le viol, le génocide, l’esclavagisme, l’immigration etc ; des sujets qui renvoient avec une gifle cinglante dans la réalité…


Le jeu est vendu à 10 000 F sur Jumia Cameroun et à 19,99 $ pour le reste du monde. Aujourd’hui, le studio Kiro’o Games est constitué d’une équipe en bonne et due forme qui regroupe des programmeurs, des designers, des développeurs et des illustrateurs. L’objectif de ce studio africain était de briser les barrières exotiques pour montrer que de très bons jeux peuvent être faits en prenant appui sur la culture Africaine. 
Il y a une forme de confiance et d’envie de créer qui est apparue chez ceux qui pensaient autrefois qu’il n’était pas possible de créer des jeux-vidéos africains populaires. Avec plus de 76 000 joueurs dans le monde entier, Aurion inspire particulièrement la jeunesse africaine, car beaucoup de jeunes s’essayent de plus en plus à la création des jeux-vidéos.

Et toi, tu as déjà joué à Aurion ? Sinon, rattrape-toi ici !

Par Freeda Lokossou - Source de l'article Irawotalents

jeudi 7 décembre 2017

Festival Du Jeux Vidéo À Lomé : Une impulsion de l’Afrique sur cette industrie


C’est un événement inédit qui s’est déroulé du 15 au 18 novembre à Lomé. En effet, la capitale du Togo a accueilli pour la première fois dans le pays le Festival du Jeux Vidéo. 

Prenant place au sein de l’Institut Français du Togo, de nombreux studios africains y seront très largement présents, tout comme les nouveaux projets internationaux en la matière.

Un Festival Inédit Du Jeux Vidéo Au Togo

Le jeu vidéo a pris place au coeur de Lomé, la capitale du Togo, et prenant ses quartiers au sein de l’Institut Français. Cet espace culturel de plusieurs centaines de mètres carrés, dont notamment des ateliers théâtres, ou même des expositions d’artistes locaux, verra cette fois une tout autre forme d’art et de culture. Car il faut bien comprendre que le jeu vidéo a aussi su trouver son public au Togo, ainsi que sur l’ensemble du continent africain. De nombreux pays s’intéressent de plus en plus à cette industrie, et de nombreux studios que nous présenterons plus en amont voient le jour chaque année depuis 2010, et le succès est très largement au rendez-vous.

Mais avant tout, résumons en quelques mots l’événement à Lomé s’étant déroulé du 15 au 18 novembre 2017. Et point très important, cette première édition avait pour thème l’e-sport. L’audience est absolument phénoménale sur cette pratique, et si l’on en croit les chiffres, l’e-sport serait devenu en l’espace de quelques années aussi populaires que le football ou d’autres disciplines sportives, et les spectateurs sont également nombreux à regarder chacune des grandes compétitions internationales, notamment lors des rencontres de League Of Legends. Il serait même acquis que l’e-sport deviendra une discipline olympique en 2020, voire repoussé en 2024.

Alors que des tournois d’e-sport ont eu lieu au cours du premier festival du jeu vidéo à Lomé, et dont quelques paris ont pu être pris en compte sur les casino en ligne avec bonus sans dépôt français, d’autres activités ludiques ont intéressé aussi bien le jeune publique que les futurs entrepreneurs. Un atelier avait notamment pour but de sensibiliser à la « conception de jeux vidéo », ou encore un ciné-débat ayant permis de justement comprendre l’évolution incroyable du jeu vidéo en Afrique et de cette question alors posée : « Le jeu vidéo, une nécessité en Afrique ? ».


L’Impulsion « The Boy In Savannah »

Ce n’est pas dû à un hasard total si Lomé, la capitale du Togo, a été choisie pour accueillir le premier festival du jeu vidéo en Afrique. En 2016, deux jeunes togolais, fans de cette culture et de cette tendance en constante hausse, se sont lancés dans leur propre conception du jeu vidéo. C’est alors un jeu d’arcade qui résulte de ce travail, et « The Boy In Savannah » a connu très rapidement un franc succès. Jules Tchédou, 22 ans, et Gérard Pana, 24 ans, se sont félicités de cette première réalisation, dont l’accès par les utilisateurs a pu être facilité via les zones de téléchargement Google Play sur Androids. Plus d’un millier de téléchargements ont été constatés lors de la mise à disposition du jeu d’arcade, et la seconde version a connu un succès d’autant plus retentissant. Les deux jeunes gens ont même eu le droit à quelques encouragements et félicitations prometteuses de la part de géants américains de l’industrie du jeu vidéo. Car la prouesse est encore plus honorable en considérant les faibles moyens en matière de technologie et de connexion internet dont dispose le pays. La jeune entreprise « LimPio » s’inscrit dans une vision et évolution réelle de l’African Fantasy, et le studio n’est pas le premier du continent.

Le Lancement de Kiro’o Games Studio

C’est bel et bien en 2004 que ce tout premier studio du jeu vidéo voit le jour au coeur du Cameroun. Et bien avant que « The Boy In Savannah » soit développé par le studio LimPio au Togo, c’est bien Kiro’o Games qui a été un véritable influenceur sur le continent. Madiba Oliver est alors le fondateur de ce premier studio amateur, et la première version d’Aurion verra le jour à la fin de l’année 2005. Après deux longues années d’un travail acharné, et entremêlé de ses études à l’université, Madiba parvient à donner une première naissance à son bébé. Deux autres versions seront par la suite proposées en version démo. Et c’est justement cette dernière version qui attirera l’oeil des gamers novices comme les plus grands studios du moment. Car cette réalisation en matière de RPG (Role-Playing Game) surpasse toutes les attentes, et pour un premier travail amateur, il semble même être du même niveau que des réalisations à plusieurs milliers de dollars, émanant de studios déjà très prestigieux.

La progression du jeu Aurion et de la fondation de Kiro’o Games Studio ne fait que croître dans l’esprit de Madiba Oliver, et pendant près de 10 ans, il s’attèlera à développer le scénario, les images graphiques, et même s’atteler à respecter les normes en matière de Gamedesign pour polir son tout premier projet. Un tout premier projet qui le mènera dès 2016 au succès. Car après avoir réussi à créer le tout premier jeu vidéo sur PC 100% africain, par l’emploi de nombreux programmeurs et infographistes camerounais, Madiba Oliver se voit approcher par les studios américains, et Hollywood, pour adapter le scénario d’Aurion au cinéma. C’est la maison de production Good Fear Films qui serait intéressé par le projet, et si rien n’est encore totalement officialisé, cela serait en bonne voie, et la société notamment à l’origine de « Very Bad Trip » ou encore « Mulan » devrait permettre aux contes africains du jeu Aurion d’être fidèlement représentés dans les salles du monde entier.

Une Exportation À L’International

La conquête de l’ensemble du continent africain, mais aussi au-delà, traverse naturellement l’esprit des fondateurs des jeux précédemment présentés. Car si Aurion du Krio’o Games Studio, ou encore The Boy In Savannah conquiert surtout un public local, c’est une réelle envie de diffuser les contes, légendes et cultures de chacun des pays à travers l’Europe, l’Asie et même l’Amérique qui est en jeu. Sur le seul continent africain, plus de 350 millions de smartphones devraient en circulation en 2018. Et cela ne cessera de croître dans les années à venir. Dans ce sens, il est important pour les créateurs de jeux vidéo de faciliter l’accès à leur propre création, de se créer une notoriété, et développer leur sphère d’influence.

La parfaite adaptation du jeu vidéo via de simples applications à télécharger, gratuitement ou pour une poignée de quelques dollars, permettrait à chacune de ces deux compagnies de se développer, de connaître un premier succès et d’obtenir les fonds nécessaires pour que de nouveaux projets puissent arriver à leur terme, et avec de meilleurs moyens techniques. Et l’on imagine que par cette image du premier Festival du Jeu Vidéo au Togo, et plus précisément à Lomé, notamment sur le thème de l’e-sport, cela devrait amener un autre regard sur l’Afrique, et sur la réelle présence de nombreux pays du continent impliqués très justement dans cette industrie en constante croissance. Et même si les moyens techniques ne sont pas impressionnants que dans des pays davantage développés, les jeunes cerveaux à l’origine de chacun des projets arrivent à faire des merveilles, dépassant toutes les attentes, et réalisant surtout des jeux faisant la promotion de l’Afrique.

Kiro’o Games a même pu obtenir la licence nécessaire à la diffusion de son jeu vidéo Aurion via le portail Steam. C’est le tout premier portail de téléchargement légal de jeux vidéo en Amérique, mais aussi en Europe. Par cette nouvelle présence, le jeu et surtout le studio connaît alors une meilleure notoriété, et a su sans aucun doute convaincre un public plus reculé.

Nigeria, Ghana, Kenya et Ouganda Concernés Par Les Jeux Vidéo

Si nous avons pu présenter deux des principaux studios en Afrique, d’autres sont naturellement à connaître. Le Nigeria a notamment vu la création de deux studios depuis 2010 et dont la renommée est aujourd’hui internationale. Kuluya Games est un éditeur de nombreux jeux vidéo disponibles via Google Play et à télécharger sur les Androids. Les créations Masai, Afro Fighters ou encore Thumb Warrior connaissent un franc succès, avec des audiences oscillant entre 1 000 et 50 000 téléchargements depuis leurs mises en ligne. Pour le second studio nigérian, Maliyo Games propose lui aussi de nombreux jeux vidéos sur Android à télécharger gratuitement, avec près d’une cinquantaine de créations, tout aussi originales que passionnantes à découvrir.

Le studio Leti Arts est davantage né d’une collaboration entre des programmeurs, concepteurs et graphistes du Kenya et du Ghana. Cette fondation démontre, comme la volonté de Modiba oliver avec Kiro’o Games, une volonté de collaborer avec l’ensemble des acteurs africains de cette industrie du jeu vidéo, et la réalisation The Adventures of Nyangi est tout simplement un concept Leti Arts, reprenant quelque peu les codes d’un Tomb Raider classique, mais en s’inspirant de quelques personnages Kenyans et des décors de la localité. Ayant vu le jour en 2007, ce jeu vidéo est le point de départ de Leti Arts, qui conçoit aujourd’hui encore une grande panoplie d’applications à télécharger.

L’Ouganda, pays voisin du Kenya, est également impliqué dans l’impulsion du jeu vidéo sur le continent, et plus précisément le Studio Kola. Cette maison d’édition est notamment à l’origine d’un succès retentissant, puisque son application Matatu a été téléchargée à ce jour près d’un million de fois sur Android. Et pourtant, le principe de ce jeu est des plus simples : deux joueurs s’affrontent sur une table de jeu, ils disposent chacun d’une donne de cartes à jouer, et le premier à se débarrasser de ses cartes à gagner. La sobriété, mais surtout la possibilité de s’affronter en ligne, sur un simple jeu de cartes, confère un grand succès dans le pays. Le Matatu est le jeu de cartes le plus populaire en Ouganda, et cette fidèle adaptation sur Android est une véritable réussite. Le studio n’en est pas resté là, puisque d’autres créations ont suivi, telles que Keiko ou Mosquito Rush, dont le succès a été tout aussi retentissant. Spar est la toute nouvelle création du studio et s’appuie cette fois sur le jeu de cartes le plus populaire au Ghana. Mais là encore, c’est la conception graphique et la fluidité du jeu qui sont saluées.

Source de l'article Lomeinfos