mardi 30 octobre 2018

A la Paris Games Week, le jeu vidéo africain cherche à se faire connaître


Armée d’un pistolet au coeur des paysages spectaculaires de Madagascar, Soa protège son village des voleurs de zébus: à l’image de « Dahalo », développé par un studio malgache, le jeu vidéo africain veut montrer son potentiel dans une industrie où il pèse peu, à l’occasion de la Paris Games Week.

« Nous voyons le jeu vidéo comme une tribune à la fois pour montrer nos compétences, véhiculer nos valeurs culturelles et faire connaître l’Histoire de notre pays », explique à l’AFP Matthieu Rabehaja, fondateur du studio Lomay qui développe « Dahalo ».

Ce jeu de survie, qui doit sortir l’an prochain sur PC, propose des missions permettant de comprendre la forte insécurité liée aux voleurs de zébus, les « dahalos ».

« Il y a une citadine qui découvre la situation, une fille de +dahalo+ et un militaire qui représente l’Etat », précise M. Rabehaja dont le travail très réaliste a reproduit fidèlement les paysages montagneux du sud de Madagascar.

D’autres développeurs du continent africain ont été invités à la Paris Games Week, temple du jeu vidéo qui ferme ses portes ce mardi.

Pio Jules Tchedou, développeur togolais, a créé dans son studio à Lomé « A boy in savannah », un jeu vidéo en 2D pour mobile, inspiré de Super Mario.

« Nous étions un petit groupe de grands joueurs et nous étions frustrés de ne pas être représentés dans le jeu vidéo », explique-t-il. « Nous voulons mettre en avant notre culture dans nos jeux vidéo, car on voit toujours des jeux de guerre ou inspirés de la mythologie grecque. Nous voulons apporter de la fraîcheur. »

Pio Jules Tchedou a cependant mis sur pause l’activité de son studio, pour se perfectionner en France sur le développement animé.

« On a fait notre jeu en achetant des tutoriels d’animation sur Internet. Nous sommes des autodidactes car il n’y a aucune formation de ce genre au Togo », regrette t-il.

Encore méconnus du grand public, les studios africains bénéficient, avec cette première participation au salon, d’une exposition non négligeable.

« L’intérêt de la Paris Games Week, c’est aussi de montrer des jeux qu’on a pas l’habitude de voir, de surprendre le visiteur. Et cela permet de donner de la visibilité à des créateurs du monde entier et notamment ceux qui n’ont pas facilement accès au marché européen », se réjouit auprès de l’AFP Emmanuel Martin, délégué général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL) qui organise le salon. « On espère que le succès du stand permettra de pérenniser et développer leur présence dans les années à venir. »

Le continent africain représente à peine 1% du marché mondial des jeux vidéo et ses développeurs se comptent à peine en dizaines.

Les investisseurs locaux sont loin de se bousculer et la plupart des jeux restent donc auto-financés ou payés grâce à d’autres activités des studios.

« Il y a un besoin d’éduquer le marché. Les partenaires africains voient encore le jeu vidéo comme un secteur pour les enfants uniquement », décrypte Sidick Bakayoko, créateur ivoirien de la société Paradise Games qui veut aider à la transformation de cette industrie en Afrique.

C’est dans ce but qu’il a lancé une émission de télévision hebdomadaire consacrée au jeu vidéo et diffusée sur la télévision nationale ivoirienne.

Une salle de jeux de 10.000 m2 va également ouvrir ses portes le mois prochain à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan.

« Face aux difficultés liées aux connexions internet et à leur coût, on a voulu faire cette salle pour permettre à tout le monde de jouer, pas seulement les privilégiés », explique Sidick Bakayoko.

Une partie sera dédiée à des ateliers de formation aux métiers du jeu vidéo.

En novembre, Paradise Games organisera la deuxième édition du Festival de l’électronique et du jeu vidéo d’Abidjan (Feja) où une dizaine de pays africains sont attendus. Deux fois plus que l’an dernier.

Source de l'article Abc24

vendredi 26 octobre 2018

L’Afrique, nouvel eldorado du e-Sport ?



A une époque où les industries vidéo ludiques génèrent de plus en plus de revenus astronomiques, le secteur intrigue de plus en plus en Afrique, un continent où le eSport fait ses premiers pas. 

A Dakar, le 12 mai 2018, se tenait la dernière journée du Seed Hoop Forum, un événement annuel rassemblant des entreprises, des organisations à but non lucratif et d’autres acteurs utilisant le basketball comme moyen de développement en Afrique. Ce jour marquait également le 20e anniversaire de la fondation Seed Project, qui dirige la première académie officielle de la NBA en Afrique, basée à Thiès, ville du Sénégal. A l’heure de la digitalisation de l’industrie sportive, les débats se sont naturellement tournés vers l’e-Sport.

La NBA, par exemple, a fait des industries ludiques compétitives le prochain levier de croissance de sa marque. Dès les premiers mois de 2018, la ligue de basket-ball nord-américaine a fait prêter allégeance à pas moins de 102 joueurs pros qui défendront l’écusson de la NBA sur le jeu vidéo NBA 2K. Ainsi, les nouveaux sportifs de la NBA étrenneront désormais, au lieu de balles, des manettes de consoles de jeu vidéo, et leur valeur n’en est pas pour autant inférieure. La NBA a prévu, dans un premier temps, un budget de 35 000 dollars par tête pour couvrir pendant les 6 premiers mois les besoins des joueurs retenus. Rien d’étonnant quand on sait la mine d’or que représente le secteur du e-Sport. Le secteur atteindra les deux milliards de dollars de valeur en 2022, a rappelé le gabonais Eric Mickoto, acteur du secteur de l’entrepreneuriat gabonais. Ce qui explique les efforts faits, même du côté des éditeurs de jeux vidéo pour satisfaire le public le plus large possible.

A ce propos, on peut citer NBA Live 19, qui joue la carte de la promotion du genre en intégrant dans son mode carrière la possibilité de jouer avec un personnage féminin. Ce titre tente également de séduire les joueurs français en mettant en valeur la destination Paris, en ajoutant la possibilité de jouer une simulation du Quai 54, le célèbre tournoi de BasketBall de Rue et de Culture Urbaine organisé depuis 2002 en France. Il faut dire que les enjeux du jeu vidéo compétitif sont énormes, aussi bien pour les éditeurs, les marques et les joueurs que pour les organisateurs d’événements.

L'équipe e-sport XamXam Lions en entrainement sur FIFA18 avec leur coach Kofi sika LATZOO dans les locaux du Yaas Hotels au Sénégal. Credit photo Aljazeera Bureau de Dakar

Pour Kofi Sika Latzoo, consultant en Gamification certifié par le gouvernement allemand et professionnel du secteur, avec déjà 74 évènements e-Sport organisés à son actif en Afrique, dont deux qualifications africaines (Sénégal et Togo) via des communautés de joueurs semi-pro aux championnats du monde de jeu vidéo compétitif (WESG 2016), organisé par le géant de l’e-commerce chinois Alibaba. Il est, pour lui, hors de question que l’Afrique rate le coche de cette transformation digitale d’une culture numérique que les générations Y et Z connaissent bien, parce que dans le reste du monde, l’engouement pour la discipline semble déjà prendre.

Il y a quelques mois, peu de personnes ont remarqué le moment symbolique, durant l’ouverture des jeux Olympique de Pyeongchang, lorsque l’équipe coréenne d’e-Sport KT Rolster a porté la flamme olympique, annonçant à ceux qui ne le savaient pas encore que la discipline vidéo ludique sportive réclamait désormais sa place dans l’agenda Olympique 2030. Le 21 juillet dernier, le Comité International Olympique (CIO) et l’Association Mondiale des Fédérations Internationales de s Sport (GAISF) ont accueilli au Musée Olympique de Lausanne un Forum sur l’eSport.
Selon Gaël Boukossou , ingénieur financier du secteur bancaire qui s’intéresse à l’économie de l’e-sport en France, ‘’Les grandes marques ne cessent de s’enthousiasmer pour le secteur. En effet, elles ont investi 964 millions de dollars dans le sponsoring d’évènements e-Sport durant l’année écoulée’’

À la fin de la rencontre, le président de la GAISF et membre du CIO, Patrick Baumann, a évoqué « une éventuelle coopération entre la famille olympique et la communauté de l’eSport ». Par ailleurs, « Les grandes marques ne cessent de s’enthousiasmer pour le secteur. En effet, elles ont investi 964 millions de dollars dans le sponsoring d’évènements e-Sport durant l’année écoulée » affirme le gabonais Gaël Boukossou, ingénieur financier du secteur bancaire qui s’intéresse à l’économie de l’e-sport en France . De quoi susciter des intérêts partout dans le monde. Des ligues et fédérations e-Sport naissent et se créent partout sur la planète et le secteur commence à pointer le bout du nez en Afrique. Mais pour que le continent profite de cette tendance, les nations africaines devraient prendre exemple sur des modèles émergents tels que celui du Brésil.

L’exemple brésilien : la GameXP

Au Brésil, du 6 au 9 septembre dernier, les joueurs ont pu apprécier lors de l’évènement Game XP, le premier parc de jeux vidéo du monde. Le parc olympique de Rio a été transformé pour l’occasion et a accueilli plusieurs tournois e-Sport , un hackathon sur l’agro -alimentaire et le plus grand écran géant au monde et plusieurs activités autour du monde du jeu vidéo . L’impact économique de l’évènement a été énorme. Game XP a généré plus de 13,5 millions de dollars et créé plus de 1000 emplois selon les données de Fundação Getúlio Vargas (FGV) et du ministère brésilien de la culture. Sur ce total, 9 millions de dollars US ont un impact direct et impliquent des dépenses d’hébergement, de nourriture et de transport. Les 4,5 millions de dollars restants concernent les activités des fournisseurs touchés par l’événement. Ces chiffres ont confirmé le leadership des autorités brésiliennes qui envisageraient d’investir 100 millions de dollars dans les industries créatives spécifiques de l’audiovisuel et du jeu vidéo.


La ferveur brésilienne et les chiffres de Game XP devraient inspirer l’Afrique sur l’opportunité à saisir. Ces revenus potentiels du e-Sport reflètent une alternative aux économies traditionnelles et illustrent l’impact de l’économie des industries créatives qui poussent le continent à revoir ses orientations dans une configuration géo-financière qui commence à s’essouffler. Une thématique qui sera certainement abordée lors du prochain Festival de l’Electronique et du Jeu vidéo d’Abidjan (FEJA) du 23 au 25 novembre 2018, le plus grand événement d’eSport et de jeu vidéo du continent africain.

Par Servan Ahougnon (Reporter Gamecampcities) -Source de l'article Gaboneco

Casablanca: inwi ouvre le plus grand centre de jeux vidéo en Afrique


L’opérateur digital global inaugure, avec ses partenaires, le plus grand centre de jeux vidéo en Afrique et lance la 3ème saison de la inwi e-league.

E-sport, jeux mobiles, plateforme dédiée, développement de jeux 100% marocains… inwi est au cœur d’un écosystème créatif et innovant entièrement dédié au Gaming. L’opérateur digital global s’engage ainsi durablement aux côtés des Gamers, développeurs, start-ups et entrepreneurs spécialisés dans ce domaine.

Après le lancement de la première plateforme jeux au Maroc et de la première e-league au niveau national, inwi franchit un nouveau cap dans son soutien permanent et constant à l’industrie du gaming au niveau national.

En partenariat avec Moroccan Gaming Evolution (MGE), l’opérateur inaugure, à Casablanca, le plus grand centre dédié aux jeux vidéo en Afrique. Un espace conçu par et pour les gamers, offrant des installations modernes (80 machines ultra-performantes), une infrastructure réseau de pointe et un confort de jeu inégalé. Objectif: favoriser l’émergence de talents d’envergure internationale dans le domaine du Gaming, en permettant notamment une compétition saine et une émulation positive entre les joueurs locaux, dans toutes les régions du pays.

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Pierre angulaire de ce dispositif : la inwi e-league qui revient pour une troisième saison encore plus prometteuse et plus riche. En partenariat avec Area12 et MGE, l’opérateur global actualise la liste des jeux proposés aux compétiteurs dans toutes les régions du pays et met en place un nouveau cycle de compétitions.

Des nouveautés qui permettront à Inwi e-league de conforter davantage sa position de référence nationale et régionale en matière de gaming. Les chiffres sont d’ailleurs là pour le prouver. A date, inwi e-league compte plus de 60.000 joueurs inscrits dans toutes les régions du pays et plus de 10 millions de personnes touchées à travers la retransmission directe des parties de jeu.

«La dématérialisation de la ligue et la possibilité offerte à tous de jouer en ligne a permis de tripler le nombre de participants. Pour aller encore plus loin et fédérer la communauté de joueurs marocains, inwi centralise désormais la totalité des fonctionnalités de la e-league (scoring automatisé, diffusion des lives, t’chat, etc.) sur une même plateforme dédiée et totalement repensée selon les codes actuelles du jeu vidéo», explique Brahim Amdouy, Manager Contenus chez inwi.

La inwi e-league est également reconnue mondialement comme la seule ligue de jeux vidéo au Maroc qui permet de se qualifier aux tournois internationaux du Gaming.

«L’engagement de inwi aux côtés des Gamers et des développeurs marocains est le reflet de deux convictions majeures portées par inwi. La première est que nous considérons le jeu vidéo comme un secteur économique à part entière. Il présente à ce titre de grandes opportunités pour les jeunes développeurs et entrepreneurs marocains. Deuxième conviction très forte : les gamers marocains ont besoin d’émulation, d’espaces d’échange et de compétition pour briller à l’international. Les nouveautés apportées par inwi et ses partenaires sont de nature à nous permettre d’atteindre ces objectifs», explique Brahim Amdouy, Manager Contenus chez inwi.

Source de l'article LeSiteInfo