Cette année, et après le cinéma d’animation japonais et français, le cinéma d’animation belge est à l’honneur, «un cinéma plein de richesses et de diversité», déclare le président de l’association. «Il constitue un excellent exemple à suivre pour tous les passionnés et amateurs du film d’animation. En marge de cette manifestation, l’opportunité a été donnée à des Algériens de faire montre de leur savoir-faire dans ce domaine aussi.
La cinémathèque a abrité la projection d’une série de courts-métrages (ces films de différentes techniques varient entre dessin animé, figurines en pâte à modeler, pixelisations et des films en 3D) réalisés par de jeunes auteurs algériens. Leur produit se révélant d’un talent qui se traduit d’un savoir-faire de plus en plus marquant est assez réussi sur le plan technique.
Mahmoud Meziani, secrétaire général de l’association et commissaire des journées internationales du film d’animation d’Alger, dira que «ces rencontres ont, depuis trois ans, permis à des mordus du film d’animation d’acquérir, aux contacts des professionnels étrangers invités à y prendre part, des connaissances et un savoir-faire», ajoutant que ces journées ne cessent de revêtir une dimension internationale.
«Aujourd’hui, nous pouvons dire que notre entreprise a un écho dans les festivals internationaux», dit-il. Lors de ces journées interactives, outre les séances de projection, des ateliers de création sont montés à l’intention de jeunes créateurs, concepteurs et réalisateurs de film d’animation.
L’objectif de ces journées consiste à redonner au film d’animation la place qui lui revient dans l’espace culturel, sachant que cet art, considéré comme entier, a existé, il y a quelques décennies, en Algérie, notamment dans les années 1960 et 1970.
Il y avait, en effet, des tentatives qui ont abouti, mais qui ne se sont pas inscrites dans la durée. Le cinéma d’animation a existé, cependant d’une manière épisodique, voire balbutiante, mais à défaut de volonté il n’y a pas eu de continuité ni de relève.
Aujourd’hui, l’association Patrimoine, notamment la section les nouvelles technologies œuvre à engendrer et à provoquer des impulsions dans le souci de créer un environnement favorable à mettre en place des traditions.
Ainsi, l’association Patrimoine réussit, chaque année, à rassembler de jeunes adeptes et à multiplier et développer, d’année en année, les initiatives créatives. Mais aussi à faire habituer le public à ce genre de manifestation. «Il y a toute une culture à instaurer dans l’esprit du public par rapport à cela. Lui expliquer que le film d’animation n’est pas destiné spécialement aux enfants mais également aux adultes», explique le président de l’association.
Aujourd’hui, et à la lumière des nouvelles technologies, à l’instar de l’ordinateur, de jeunes talents se livrent à l’animation qui, pour eux, est un jeu, un exercice de création. Il se trouve que leur création se résume uniquement en des démarches personnelles. Car le problème ne réside pas dans la création, mais plutôt dans la production, notamment la diffusion.
Il est à rappeler que l’un des premiers réalisateurs de film d’animation est Aram Mohamed qui a produit, pour la télévision, H’mimou. Il y avait également Slim qui, en 1971, a réalisé Bouzid et la superamina, et, en 1982, Bouzid et le train, deux films qu’il réalisa en 35 mm et en couleur.
Faut-il rappeler également qu’il existait à Alger un studio d’animation créé par le Centre national de la cinématographie algérienne, mais lorsqu’il a été dissous, la télévision en a hérité pour faire des génériques ou des interludes…
Les organisateurs s’attellent déjà à la préparation de la prochaine édition qui sera consacrée, selon eux, au cinéma d’animation arabe et ce, à l’occasion de la grande manifestation culturelle «Alger, capitale de la culture arabe» qui se déroulera en 2007. Trois pays arabes (Maroc, Tunisie, Egypte) ont déjà confirmé leur participation à la 4e rencontre.
Par Yacine Idjer - Source de l'article Infosoir
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