La 4e édition des Journées internationales du film d'animation d'Alger, s'est ouverte hier à la salle Ibn Zeïdoun de Riadh El Feth.
Ce rendez-vous relativement nouveau en Algérie et dans certains pays du Maghreb est organisé par l'association Patrimoine, de concert avec MDCiné, l'ambassade de France à Alger, la délégation Wallonie (Bruxelles), TV5 Monde, Unifrance et MédiAlgeria. Placée sous le haut patronage du ministère de la Culture, cette manifestation qui coïncide avec les vacances scolaires, est l'une des dernières qui soit organisée dans le cadre de " Alger, capitale de la culture arabe".
Petits et grands devront se régaler tout au long de cette rencontre qui se poursuivra jusqu'à demain et qui mettra à l'affiche quelques œuvres d'animation qui ont fait date, à l'image de Kirikou et les bêtes sauvages ou encore Azur et Asmar de Michel Ocelot ; deux films que les Algériens ont eu à découvrir lors de la précédente édition. Pas moins de 22 films seront au programme de ces journées dont Persepolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, "Renaissance" de Christian Volckman, deux films tunisiens, L'enfant-roi de Mohamed Houssine Grayaa et Les naufrages de Carthage d'Abdelkrim Belhadi. Outre la projection de plusieurs films, deux rencontres-débats dont l'une a trait à "l'usage de la langue dans le cinéma d'animation" et l'autre à "l'histoire du cinéma d'animation au Maghreb", sont également prévus. Cette rencontre, qui se veut non seulement internationale mais aussi professionnelle, accueillera plusieurs noms du cinéma d'animation qui viendront de plusieurs pays tels la France, la Belgique, le Maroc, la Tunisie et bien sûr l'Algérie. Concernant les projections proprement dites, il y aura 12 films sectionnés en trois catégories, à savoir sélection films d'animation maghrébins, films d'animation étrangers et la sélection " Patrimoine ", dont 50 % seront en tamazight.
Des ateliers seront consacrés tout au long de cette édition aux différents thèmes dont celui technique, créatif et conceptuel. D'éminents spécialistes se pencheront lors d'un atelier du "story board", sur l'histoire du cinéma d'animation au Maghreb ainsi que sur la problématique de la langue dans le cinéma d'animation. En parallèle aux projections de ces films qui seront en compétition, une rétrospective sur l'histoire du cinéma d'animation sera également présentée lors de ce rendez- vous qui ne sera en aucun cas boudé puisque nouveau et intervenant avec les vacances scolaires. La Belgique, qui était à l'honneur lors de la 3e édition de ce rendez-vous, sera, cette année, représentée par l'école La Cambre et son animateur Vincent Gilot, qui débattra, séquences de films à l'appui, de ce genre cinématographique.
La France sera, de son côté, représentée à la fois par les Gobelins, qui est une école d'enseignement supérieur qui porte, notamment sur le multimédia, la communication graphique et le cinéma d'animation et d'autre part, par l'école Supinfocum (Ecole supérieure d'informatique de communication), aussi par l'Ensad (Ecole nationale supérieure des arts décoratifs), animé par Olivier Catherine, coordinateur de la Journée mondiale du cinéma d'animation et responsable du centre de documentation de l'Afc. Florence Pisher, directrice de production à Audimage (Tunis) portera, quant à elle, un regard sur le cinéma d'animation de notre pays voisin, la Tunisie, tandis que Mohamed Beyoud, directeur artistique du Ficam (Festival international du cinéma d'animation de Meknès) abordera, pour sa part, le film d'animation au Maroc.
Enfin, l'Algérie sera représentée par Tewfik Fadel, président de l'association Patrimoine. Au programme de son atelier, plusieurs projections ou illustrations à l'image de Le train de Bouzid de Slim, Zim et Zam , La cigale et la fourmi de Matelh Abdellatif, Lie de Chihab Khaled, Krash de Zakour Kamel, Kallila oua Dimna etc… En fait, il faut s'attendre à ce que ces journées soient riches en débats et en couleurs.
Source de l'article Djazaïress
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