mardi 11 octobre 2011

La maison d'édition Z-Link spécialisée dans le Manga et la Bande Dessinée - Les artistes DZ sortent de l’ombre…

Les jeunes dessinateurs, auteurs et bédéistes ont la chance depuis ces dernières années de voir leurs œuvres et projets se concrétiser. Cette bonne fée qui vient à la rescousse de ces jeunes talents depuis quatre ans maintenant est la maison d’édition Z-Link.

Créée par Salim Brahimi alias Sayan, en 2007, Z-Link est considérée comme la première édition spécialisée dans la bande dessinée et les mangas. “Notre travail donne accès à la production jeune. La vision de la boîte est de les encourager à réaliser leurs maquettes”, nous a confié l’éditeur. Lors des débuts de cette maison d’édition, les responsables avaient du mal à trouver de l’aide, car “la BD estime Salim Brahimi, était brimée”. Et d’ajouter : “Elle était considérée comme un livre pour enfants. On me disait que cela n’était pas intéressant”, a-t-il ajouté. Ambitieux, l’éditeur croyait en son entreprise. En 2008, il édite une revue mensuelle de jeux vidéo, mangas, BD et cinéma.

Laâbstore (qui emprunte son nom à la jonction de deux mots en arabe : laâb (jeu) et store (qui vient de soutour, c'est-à-dire lignes)) est un réel carton de par sa qualité et l’actualité proposée. “Nous avons réalisé les sept premiers numéros sans annonces publicitaires.La diffusion est effectuée sur tout le territoire national mis à part le Sud. Notre but est d’encourager et de publier ces jeunes artistes en les aidant par la suite à finaliser leur travail”, a signalé Salim Brahimi. D’ailleurs, Mohamed Tahar Aïdaoui alias Natsu, publié pour la première fois dans Laâbstore, par Sayan et sa besogneuse équipe, s’est vu primer lors de la première édition du Fibda en 2008. Le vingt-neuvième numéro de Laâbstore est sorti lors de la quatrième édition du Festival international de la BD d’Alger (FIBDA), qui s’est achevé samedi dernier. L’équipe de Z-Link était présente pour exposer ses numéros et ses albums. “Notre priorité est de s’inspirer de la culture algérienne. Les auteurs sont influencés par les évènements du pays”, a souligné notre interlocuteur, avant d’ajouter : “Avant, nous prenions de l’actualité étrangère mais depuis ces derniers temps nous avons des couvertures algériennes pour les encourager à réaliser leurs projets”. Âgés de 23 à 33 ans, ces bédéistes connus où méconnus du public produisent des histoires qui n’ont rien à envier aux professionnels. Dans ce dernier numéro de 47 pages, on retrouve des nouveautés, notamment Roda d’Amir Cheriti de Jijel. Il aborde l’histoire d’un groupe de gamins vivant dans un bidonville et pour se divertir ils prennent une roda (un pneu) pour faire de la glisse. On peut trouver également dans ce numéro, une découverte : le Bônois Khalil Snani avec Elemental Quest qui fait la couverture de ce mois. Entre autres, les passionnés de mangas trouveront les dernières actus de leur héros préféré de jeux vidéo, de séries et de films. Par ailleurs, l’édition Z-Link a lancé une nouvelle collection de mangas nommée DZ-Mangas. “Nous avons édité neuf albums mangas à l’algérienne. C’est vrai les dessins sont japonais mais on retrouve des héros et des villes algériennes. Les auteurs s’inspirent de leur réalité dans leurs œuvres”, indique Salim Brahimi.

Parmi les derniers ouvrages sortis en cette fin d’année, on retrouve deux albums. Le premier Drahem de l’Oranais Sofiane Belaskri qui relate les aventures de deux jeunes qui tombent sur un sac plein d’argent. À compter de ce moment, leur vie bascule…et on ne vous en dira pas plus ! “L’auteur n’est pas moralisateur mais revient seulement sur la vie algérienne”, a-t-il expliqué. Le deuxième album disponible dans les librairies s’intitule Victory Road (volume 2), d’Oudjiane Sid Ali et Aït Hamou Riadh. L’édition Z-Link a permis durant ces quatre années d’ouvrir une porte à un art…quelque peu mis à la marge.

Par Hana Menasria - Source de l'article Liberté Algérie

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