En progression constante, le Festival international de la Bande dessinée d’Alger (FIBDA) a confirmé pour sa 4e édition son caractère international : 37 pays participants, environ 90 invités, et toujours une forte place offerte à la bande dessinée africaine. Avec 13 expositions et la tenue de nombreuses conférences, son ampleur s’est accrue sur un espace de 7000 m2.
Invités par le festival et avec le soutien de l’ambassade de France en Algérie, une dizaine d’auteurs français de BD (dont Jacques Ferrandez et Benoit Peeters) étaient présents, deux expositions ont été acheminées, tandis qu’un hommage était rendu à Francis Groult, fondateur du Festival d’Angoulême avec lequel le FIBDA entretient des liens étroits.
Le FIBDA, très soutenu par le ministère de la Culture algérien, confirme son rôle de catalyseur pour la BD algérienne, qui vit depuis 4 ans une renaissance avec l’émergence de jeunes bédéistes, notamment des femmes, et l’apparition de plusieurs nouvelles maisons d’édition, pour un total d’une dizaine d’éditeurs. Le « manga » algérien connaît quant à lui une progression remarquable, tandis que se multiplient fanzines et albums à compte d’auteur. Deux périodiques existent, avec la relance en 2011 de la revue Bendir.
Le festival initie également depuis 2011 des actions de formation tout au long de l’année.
Des ateliers professionnels ont été organisés dans ce cadre, dont un atelier sur le film d’animation : cet atelier a réuni 5 bédéistes africains (Egypte, Congo, Mali, Burkina, Cameroun) qui seront associés à la réalisation d’un projet de film d’animation panafricain, lancé par la société de production algérienne, Dynamicarts, avec le soutien du Service de Coopération et d’Action Culturelle.
La venue à Alger des futurs réalisateurs a été appuyée par le réseau culturel français, en particulier au Mali. Notons qu’une exposition spéciale dédiée à l’Algérie est actuellement envisagée au programme du festival d’Angoulême 2012.