jeudi 5 juillet 2012

« J’aimerais réaliser une BD marocaine »


Hamza Chafi, étudiant en 3e année à Art Com, école de design à Casablanca, proposera aux lecteurs du Soir échos, d’entrer dans ses bulles pour retrouver la vie très animée de la famille Tikchbila.
Il y sèmera humour et actualité au fil de ses planches en nous faisant partager sa passion pour le 9e art.

Comment êtes-vous venu à la bande dessinée ?
Depuis ma prime enfance, je m’intéresse à la bande dessinée. J’ai le souvenir de m’être déjà passionné pour le dessin et les couleurs, dès l’école maternelle. Plus tard, je m’inspirais énormément de BD comme Titeuf, Lucky Luck, Spirou ou encore Fantasio. J’aimais les dessins animés et j’avais envie de créer mes propres personnages.  J’aime particulièrement la 2D : les dessins animés classiques, car j’adore dessiner image par image et illustrer tout en prenant le temps.

De quoi vous-êtes vous inspiré pour imaginer les personnages de la famille Tikchbila ?
Au début, j’ai pensé à la famille des Simpson, et je me suis dis qu’il me fallait dessiner les profils des membres d’une famille qui représente le Maroc, avec justesse. Une fratrie avec deux enfants, une fille et un garçon qui incarnent une famille marocaine, issue de la classe moyenne.

Parlez-nous de ces personnages…
Le père, Hamid :45 ans,  signe astrologique : lion, originaire d’un village de l’Oriental. Professeur universitaire de philosophie (job honorable mais sans prétention). Il rêve de devenir propriétaire de son logement et incarne des principes à la fois solides, nobles, voire naïfs. C’est aussi un bricoleur du dimanche (maladroit), qui casse tout ce qu’il touche. Il  soutient le Wydad de Casablanca et il est issu d’un village de l’Oriental.  La mère, Nadia : 47 ans, signe astrologique : sagittaire, originaire d’un village du Sud. Secrétaire dans le secteur privé, 27 ans de carrière. Elle incarne la raison, le pragmatisme. Elle voudrait faire une vraie lune de miel avec son mari, un projet toujours en cours.  
Elle est originaire d’un village du Sud marocain. Elle adore papoter avec ses amies et possède un chat siamois.   La fille, Ghita : 13 ans, signe astrologique : scorpion, maligne, studieuse, curieuse, branchée et à l’affût de tout ce qui se passe. Elle n’hésite pas à taquiner son frère dès qu’ elle le peut. Elle fait de la danse classique et orientale. Elle est fan de Shakira, elle aime la lecture et le cinéma, et tient toujours à avoir le dernier mot.  Elle est constamment sur les réseaux sociaux et s’occupe avec attention de son poisson rouge. Le fils, Mehdi : 18 ans, signe astrologique : vierge contestataire mais attiré par son époque. Il est tiraillé entre l’éducation de ses parents et ce qu’il voit autour de lui : la montée des extrémismes, le recours au percing, le fait de fumer, les signes de conservatisme, les nouvelles technologies, la nouvelle scène artistique et notamment, le street art. Passionné de ballon rond, il en pratique au moins trois fois par semaine et compte parmi les ultras du Raja de Casablanca.

Cela vous a-t-il donné envie  de réaliser une BD ?
Oui. J’aimerais vraiment être l’auteur d’une bande dessinée. J’adore créer des personnages, je souhaiterais réaliser une BD typiquement marocaine, qui parle des Marocains. Les Japonais ont brillamment inventé le manga, les Européens leur style, les Marocains doivent également, signer un dessin qui leur est propre. Je projette aussi, de suivre une formation en dessin d’animation 2D en Belgique.

Comment dessinez-vous le rendez-vous de la famille Tikchbila ?
Je dessine chaque planche avec la souris de mon ordinateur. Depuis que j’ai 16 ans, je m’intéresse au travail réalisé par ce moyen. Si on parvient à maîtriser le dessin par la souris, dont l’usage est complexe, on peut réaliser énormément de choses. Tout graphiste doit se baser d’après le dessin, et ceux qui recourent aux différents logiciels sont des techniciens de l’image, qui doivent apprendre l’illustration.
Source de l’article le Soir les Echos

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire