Hamza Chafi, étudiant en 3e année à Art
Com, école de design à Casablanca, proposera aux lecteurs du Soir échos,
d’entrer dans ses bulles pour retrouver la vie très animée de la famille
Tikchbila.
Il y sèmera humour et actualité au fil
de ses planches en nous faisant partager sa passion pour le 9e art.
Comment êtes-vous venu à la bande
dessinée ?
Depuis
ma prime enfance, je m’intéresse à la bande dessinée. J’ai le souvenir de
m’être déjà passionné pour le dessin et les couleurs, dès l’école maternelle.
Plus tard, je m’inspirais énormément de BD comme Titeuf, Lucky Luck, Spirou ou
encore Fantasio. J’aimais les dessins animés et j’avais envie de créer mes
propres personnages. J’aime
particulièrement la 2D : les dessins animés classiques, car j’adore dessiner
image par image et illustrer tout en prenant le temps.
De quoi vous-êtes vous inspiré pour imaginer
les personnages de la famille Tikchbila ?
Au
début, j’ai pensé à la famille des Simpson, et je me suis dis qu’il me fallait
dessiner les profils des membres d’une famille qui représente le Maroc, avec
justesse. Une fratrie avec deux enfants, une fille et un garçon qui incarnent
une famille marocaine, issue de la classe moyenne.
Parlez-nous de ces personnages…
Le
père, Hamid :45 ans, signe astrologique
: lion, originaire d’un village de l’Oriental. Professeur universitaire de
philosophie (job honorable mais sans prétention). Il rêve de devenir
propriétaire de son logement et incarne des principes à la fois solides,
nobles, voire naïfs. C’est aussi un bricoleur du dimanche (maladroit), qui
casse tout ce qu’il touche. Il soutient
le Wydad de Casablanca et il est issu d’un village de l’Oriental. La mère, Nadia : 47 ans, signe astrologique :
sagittaire, originaire d’un village du Sud. Secrétaire dans le secteur privé,
27 ans de carrière. Elle incarne la raison, le pragmatisme. Elle voudrait faire
une vraie lune de miel avec son mari, un projet toujours en cours.
Elle est originaire d’un village du Sud
marocain. Elle adore papoter avec ses amies et possède un chat siamois. La fille, Ghita : 13 ans, signe astrologique
: scorpion, maligne, studieuse, curieuse, branchée et à l’affût de tout ce qui
se passe. Elle n’hésite pas à taquiner son frère dès qu’ elle le peut. Elle
fait de la danse classique et orientale. Elle est fan de Shakira, elle aime la
lecture et le cinéma, et tient toujours à avoir le dernier mot. Elle est constamment sur les réseaux sociaux
et s’occupe avec attention de son poisson rouge. Le fils, Mehdi : 18 ans, signe
astrologique : vierge contestataire mais attiré par son époque. Il est tiraillé
entre l’éducation de ses parents et ce qu’il voit autour de lui : la montée des
extrémismes, le recours au percing, le fait de fumer, les signes de
conservatisme, les nouvelles technologies, la nouvelle scène artistique et
notamment, le street art. Passionné de ballon rond, il en pratique au moins trois
fois par semaine et compte parmi les ultras du Raja de Casablanca.
Cela vous a-t-il donné envie de réaliser une BD ?
Oui.
J’aimerais vraiment être l’auteur d’une bande dessinée. J’adore créer des
personnages, je souhaiterais réaliser une BD typiquement marocaine, qui parle
des Marocains. Les Japonais ont brillamment inventé le manga, les Européens
leur style, les Marocains doivent également, signer un dessin qui leur est
propre. Je projette aussi, de suivre une formation en dessin d’animation 2D en
Belgique.
Comment dessinez-vous le rendez-vous de
la famille Tikchbila ?
Je
dessine chaque planche avec la souris de mon ordinateur. Depuis que j’ai 16
ans, je m’intéresse au travail réalisé par ce moyen. Si on parvient à maîtriser
le dessin par la souris, dont l’usage est complexe, on peut réaliser énormément
de choses. Tout graphiste doit se baser d’après le dessin, et ceux qui
recourent aux différents logiciels sont des techniciens de l’image, qui doivent
apprendre l’illustration.
Source
de l’article le Soir les Echos
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