Au niveau du stand d'exposition des éditions ZLink, participant à la 5e édition du Festival international de la bande dessiné d'Alger, les amateurs de nouvelles publications pourront découvrir de nombreux nouveaux titres dont Le vent de la liberté de Sofiane Belaskri.
Primé lors de l'édition 2011 du Fibda, la première ébauche de cette BD a été améliorée pour offrir aux jeunes la vision d'un jeune bédéiste sur la Guerre de libération nationale à travers le vécu d'un autre jeune algérien qui a subi de plein fouet le colonialisme français. Le père, le frère et l'oncle ont été abattus durant les funestes massacres du 8 mai 1945 qui l'ont amené inéluctablement dans les rangs de ceux qui ont sacrifié leur jeunesse et leur vie pour libérer leur patrie : l'Algérie.
A propos de la thématique de sa BD, Sofiane Belaskri confie : «Personnellement même si je suis étudiant en génie civil, je m'intéresse beaucoup et particulièrement à l'histoire de l'Algérie. C'est pour cela que j'ai voulu aborder cette thématique. Je me suis beaucoup documenté avant d'entamer cette bande dessinée dédiée à la Guerre de libération nationale.
En vérité j'avais commencé depuis 2009, mais finalement, le hasard a voulu que je finalise mon projet avec la célébration du Cinquantenaire.» Il explique aussi, à propos du message qu'il veut transmettre a travers Le vent de la liberté, «j'ai d'abord traduit l'hymne national en français afin qu'il soit accessible pour tous les jeunes, car franchement beaucoup ne comprennent pas la puissance des paroles de cet hymne, car malheureusement à l'école on nous faisait apprendre l'hymne national par cœur, mais sans nous faire comprendre le sens profond. J'ai voulu aussi montrer à tous les jeunes, que le combat pour la liberté a été mené par des jeunes, donc c'est à nous maintenant, les jeunes, de reprendre le flambeau pour honorer leur combat».
Agé de vingt ans, le jeune Sofiane Belaskri, était captiver par les dessins animés dans sa tendre enfance, plus tard, vers l'âge de 16 ans, il découvre la bande dessinée grâce à un ami, depuis c'est devenu une véritable passion. Le vent de la liberté représente son deuxième album. Il avait commencé à être publié dans la revue Labstore, il a enchaîné avec son premier album dans le style manga algérien Drahem. Après s'être inscrit dans le l'atelier de formation initié au Fibda, il a contribué à l'album collectif Monstres avec fantomes.
Concernant les rapports des jeunes avec la bande dessinée, il estime que même si à Oran le lectorat est moins important que celui d'Alger, grâce aux réseaux sociaux et internet, il y a de plus en plus de fans. Il a ajouté que le Fibda contribue énormément à l'engouement des jeunes pour la bande dessinée, attirant chaque année de plus en plus de visiteurs. Pour conclure, Sofiane Belaskri déclarera à propos de l'esprit de la célébration du Cinquantenaire être «très reconnaissant envers ceux qui se sont battus pour l'indépendance de l'Algérie.
Aujourd'hui, malgré tout ce qui se dit, beaucoup de jeunes sont conscients que sans le combat de nos ainées on ne serait pas indépendants, car ce n'est pas vrai que la France allez nous offrir la liberté. Par contre, c'est vrai que les jeunes souffrent énormément des problèmes de passe-droits et de corruption. Mais on garde toujours espoir, et même si beaucoup de jeunes aspirent à aller ailleurs, ils ne permettront jamais que l'on touche à la dignité de l'Algérie»
Par Sihem Ammour - Source de l'article Djazairess et Latribune
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