lundi 29 octobre 2012

Rencontre autour du film d’animation - Les Autrichiens tendent la main aux cinéastes algériens


L’ambassade d’Autriche à Alger, en partenariat avec la Cinémathèque algérienne, a organisé toute la journée de dimanche dernier à la Cinémathèque d’Alger, une rencontre-débat autour du film d’animation. Une rencontre élargie ces prochains jours à d’autres villes du pays.
Cette rencontre a eu lieu en présence de l’ambassadrice d’Autriche, Mme. Aloisia Wörgetter, du directeur de la cinémathèque d’Alger, Lyès Semiane, de Benmehdjoub de l’ISMAS, de Beskri de Dynamic Art-Vision, de Djilali de Djinn, de Tayeb de Studio Elbouraq et Mlle Viktoria Metschl, jeune experte de film éduqué à Vienne. Une première du genre qui a permis d’évaluer la situation des lieux, et par la même occasion d’entrevoir des solutions à même de rendre plus efficace la coopération algéro-autrichienne en matière de cinéma. 
« Mon vœu à travers cette initiative est de voir prochainement des cinéastes algériens concourir au festival Ars Electronica et le faire connaître à travers les villes algériennes », a déclaré l’ambassadeur d’Autriche à Alger, Mme Aloisia Wörgetter. Ars Electronica est un festival international qui se déroule chaque année, au mois de septembre, en Autriche dans la ville de Linz avec, pour principal but, de promouvoir et soutenir l’art d’animation des artistes indépendants du monde entier. « Il faut que les Algériens osent tenter l’aventure en proposant leurs films. 
Le plus souvent, les jeunes ne sachant pas comment démarrer un projet, là l’ambassade d’Autriche leur montre le chemin à parcourir en leur demandant de venir les voir. C’est une porte qui s’ouvre », a déclaré Djilali, producteur de « Djinn ». Il n’est pas fortuit non plus d’avoir choisi le 28 octobre pour le lancement de cette activité car cette date marque la journée internationale de l’art d’animation par l’association ASIFA. « Cette initiative va permettre de souligner qu’aujourd’hui (dimanche, Ndlr) est la journée mondiale du film d’animation, et peut-être donnera une idée pour l’avenir », a-t-il poursuivi. 
Le film d’animation en Algérie « tâtonne » au vu de l’isolement de ses auteurs, et excepté le génie créateur de certains comme la toute fraîche expérience de Djilali Beskri qui compter réaliser 54 épisodes de « Papa N’Zenu conte l’Afrique », en référence à 54 pays africains, beaucoup reste à faire pour voir émerger, demain, l’art de l’animation propre aux Algériens et même Africains à même de rivaliser avec le reste du monde. 
« Beaucoup de jeunes souhaitent faire de l’animation, ils ne savent pas comment s’y prendre en production et post-production. J’espère que les quelques jeunes qui ont marqué leur présence vont prendre contact avec l’ambassade d’Autriche », a-t-il préconisé. Il est vrai que c’est le public qui a brillé par son absence au cours de cette rencontre, et le directeur du Centre algérien de la cinématographie, Lies Semiane « regrette ce manquement qu’il ne s’explique pas », surtout de la part « des étudiants ». 
Parallèlement, une écrivaine algérienne et non moins professeur de cinéma à Barcelone, Ouardia Oussedik, en l’occurrence, a affirmé qu’elle répercutera cette nouvelle expérience algéro-autrichienne lors d’une prochaine rencontre qui se déroulera en Espagne. A noter, enfin, que pas moins de 10 films sélectionnés ayant obtenu le prix Ars Electronica ainsi que quelques films d’animation algériens ont été projetés dans la salle. 
Par Rabah Douik - Source de l'article Horizonsdz

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