Le Festival du film d'animation de Beyrouth débute aujourd’hui, et sa troisième édition rappelle plus que jamais que le dessin animé, ce n'est pas que pour les enfants...
Si le Beirut Animated Film Festival s'organise mi-juin, ce n'est pas un hasard. Au même moment à Annecy en France se déroule l'un des plus grands festivals de film d'animation au monde, qui a donné au genre ses lettres de noblesses. Les organisateurs du festival beyrouthin souhaitent faire découvrir la variété du genre. Ils ont dû choisir parmi 150 films, et ont retenu aussi bien des films en 2D, 3D, dessin, peinture et même de l'animation faite avec du sable (‘A tagled Table’, ‘Corrie Francis Parks’) ou avec de la laine (‘Oh Willy’ de Emma Swaef et Marc James Roels)
La particularité du festival ? ’’Même si nous cherchons à montrer la production indépendante des quatre coins du globe, la particularité de notre festival est qu'il est le seul qui met l'accent sur la production indépendante d'animation arabe et libanaise’’, expliquent les organisateurs Rabih El-Khoury et Sara Maali. Cette année le public pourra découvrir pas moins de 17 films arabes, dont 6 films libanais. ’’Le Liban regorge de talent’’ ajoutent-ils. ’’Malheureusement, il n'y a aucune école qui a un cursus uniquement dédié à l'animation. Les moyens sont très limités, les animateurs s'autofinancent. Il faudrait qu'il y ait ici d'une part des écoles qui enseignent cet art, mais surtout des débouchés professionnels pour les nouveaux diplômés, tout comme les auteurs indépendants libanais qui doivent passer par le commercial et les studios de publicité pour arriver à faire des projets qui leur tiennent à cœur par la suite.’’
Les organisateurs ont décidé cette année d'organiser un atelier à cet effet pour réunir différents animateurs sur un même thème : le train de la station de Mar Mikhaël qui ne fonctionne plus depuis la guerre civile libanaise. Le Liban ne sera pas le seul pays arabe à l'honneur, puisqu'on découvrira également des films syriens, jordaniens, maghrébins, égyptiens... ’’Ce sont des films qui cherchent leur public’’, expliquent les organisateurs. ’’Il n'y a pas de véritable production d'animation dans l'ensemble du monde arabe. Les thèmes abordés sont variés. Il y a bien sûr des films en rapport avec le climat actuel qui règne sur le monde arabe, comme le film ‘L'Maryet’ de la Tunisienne Nadia Raïs ou ‘Canvas on Mixed Media’ du Syrien Jalal Al Maghout, mais si ces films ont été choisis c'est pour leur mérite artistique’’.
Le festival sera également l'occasion de découvrir des films inédits d'autres pays. Et surtout, même si les adultes auront le droit à une programmation éclectique, les enfants ne seront pas oubliés. Les plus petits pourront découvrir cette année ‘Ponyo’ du réalisateur japonais Hayao Miazaki, ‘Thread of Life’ de la Syrienne Razam Hijazi ou encore ‘Ernest et Célestine’, primé au Festival de Cannes 2012 et qui sortira au Liban le 27 juin.
Consultez le programme de ‘Beirut Animated 3’
Source de l'article - l'Agendaculturel
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