La localisation de Tomb Raider pour le Moyen-Orient est une excellente occasion pour se poser la question d’une éventuelle entrée du secteur vidéo-ludique dans la zone du Maghreb dans un avenir proche.
Cela serait une grande avancée pour nos trois pays (Algérie, Maroc, Tunisie) que de s’ouvrir à l’industrie exponentielle du jeu vidéo, qui, rappelons-le, dépasse celle du cinéma en termes de chiffre d’affaires.
Pour y arriver, il faudrait proposer dans un premier temps aux étudiants d’informatique et à ceux des beaux-arts des formations complètes autour de la création de jeux vidéo, en introduisant des modules spécifiques lors du premier cycle universitaire, Puis dans un second temps, en faire une spécialisation à part entière en Master.
Faire coopérer les différentes facultés et écoles, afin d’organiser des stages à l’étranger, dans les grands studios, à l’image d’Arkane (France, Dishonored) ou Mercury Steam (Espagne, CastleVania : Lords of Shadow), qui permettra aux étudiants passionnés d’apprendre de leurs idoles, tout en étant au cœur du processus créatif.
Une fois la formation complète et la main-d’œuvre prête, ouvrir des studios de développement pour les différents acteurs majeurs du média. Le Maroc compte déjà Ubisoft Casablanca, pourquoi ne pas imaginer un Ubisfot Algiers, ou un Electronic Arts Oran ?
L’État pourrait conventionner avec un seul éditeur pour commencer, qui délocalisera ne serait-ce que ses portages HD en Algérie. D’un côté, cela permettra des économies non négligeables à l’éditeur, d’un autre, cela offrirait une réelle expérience pour nos apprentis. Imaginons une seule seconde le portage HD des GTA fait par une équipe bien de chez nous. De portage en adaptation, de convention en collaboration, aboutir sur une formation reconnue, des étudiants devenus professionnels et des studios ayant prouvé leur savoir-faire, parés et ouverts au monde entier.
La jeunesse algérienne ne manque certainement pas de prodigieux informaticiens, ni de virtuoses au crayon et au pinceau. Ces derniers n’en seront que plus motivés et stimulés à réussir leurs études sachant qu’elles pourraient déboucher sur un domaine qui a bercé leur enfance.
Davantage de choix aux étudiants, un nouveau marché exploité, donc plus de revenus et plus d’emplois, cela ne peut que faire du bien à l’économie numérique. Pourquoi pas, en fin de parcours, aboutir sur des fabrications de jeux sur notre sol, permettant enfin d’avoir des œuvres qui sortiraient en neuf, sous cellophane, et à moindre coût chez nos revendeurs ?
Au-delà de l’utopie, de la stagnation générale et du désintérêt le plus total des responsables, pensez-vous qu’une telle formation puisse rencontrer un succès auprès des jeunes ? À votre avis, est-elle seulement envisageable ?
La collaboration entre Electronic Arts et Nazara est-elle un premier pas vers l’ouverture ?
Source de l'article Vinyculture
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