Depuis quelques années, un genre de manga entièrement conçu et dessiné en Algérie se fait une place au soleil… levant!
Rédigés en arabe dialectal, en français et bientôt en berbère, ces bandes dessinées s’inspirent du graphisme japonais, mais dans un esprit local.
"Le manga algérien est notre marque de fabrique. C'est ce qu'on appelle le DZ manga" (DZ étant le symbole utilisé pour l’Algérie sur les plaques d’immatriculation et les noms de domaine), déclare fièrement Salim Brahimi, fondateur de Z-link, à l’AFP.
La première maison d'édition de ce type d'œuvre en Algérie (Z-link) encourage les jeunes mangaka algériens en publiant des extraits de leurs œuvres dans son mensuel Laabstore (totalement dédié aux mangas et aux jeux vidéo) , rapporte RTL.
De 2 000 exemplaires lors de son lancement en 2008, la publication est passée à 10 000 en 2013.
Le secret de cette exception culturelle? Des décors de Médina et de Kasbah à la place des grandes villes japonaises, ainsi que des histoires typiquement algériennes. Succès assuré!
Si le manga DZ est encore loin de faire de l’ombre au pays du Soleil levant, le coup de crayon algérien séduit de plus en plus. Les auteurs de mangas algériens étaient d’ailleurs présents cette année au prestigieux festival de la Bande Dessinée d’Angoulême, à la Comédie du Livre de Montpellier, et au 4ème festival "Lire en fête" qui s'est déroulé début septembre à Tizi Ouzou (à 100 km à l'est d'Alger).
Et cerise sur le gâteau: ces œuvres algériennes se sont même invitées au musée international du manga de Kyoto, au Japon.
L’élève dépassera-t-il un jour le maître?
“Inch’Allah”, et comme diraient nos amis japonais: “gambatte kudasai” (bonne chance)!
Par Rebecca Chaouch - Source de l'article HuffpostMaghreb
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