Alors que la lecture, de manière générale, ne cesse de reculer pour des raisons multiples, l'intérêt de plus en plus manifeste pour la lecture de la bande dessinée (BD) semble progresser ces dernières années en Algérie.
C'est une nouvelle génération, née dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, qui a grandi dans une Algérie mise à feu et à sang où la culture, sous toutes ses formes, n'existait quasiment plus, mais qui s'est nourrie de dessins animés qui vont la marquer et déterminer ses goûts pour la lecture.
Si de 1969, date de la parution de M'Quidèch, la première revue de BD algérienne, à 1989, année du lancement de Tim et Sim- sim, la dernière des revues de BD de cette époque, l'Algérie s'est taillé la part du lion dans la BD arabe et africaine, les violences commises par les terroristes fondamentalistes, au début de 1990, allaient emporter non seulement le 9e art, mais toutes les formes d'expression artistiques et culturelles du pays.
La préoccupation était alors à la «culture de la survie» et non à «la survie de la culture» déjà bien malmenée par la crise économique de 1986 qui avait obligé l'Algérie à passer sous les fourches caudines du FMI et du même coup préparer le terrain déjà miné à l'explosion populaire d'Octobre 88.
Source de l'article El Watan
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