Avant tout propos, il convient de mentionner que cet article analyse non pas un pays mais tout un continent. Étant donné que chaque pays a sa propre culture par rapport à l’eSport, divers arguments seront présentés.
On a généralement tendance à penser que l’univers de l’eSport ne tourne qu’autour de l’Asie, de l’Europe ou encore de l’Amérique. Cela est en partie vrai lorsqu’on considère la faible représentation des joueurs africains aux compétitions internationales (Cyberathlete Professional League, World Cyber Games, Electronic Sports World Cup, etc.). Pourtant, le continent africain n’a pas échappé au virus du sport électronique. Qu’est-ce qui explique donc cette faible représentation ?
Où en est l’eSport en Afrique?
Si des pays plus ou moins économiquement forts comme la Tunisie, l’Afrique du Sud ou encore le Maroc ont déjà une grande avance dans le secteur, l’eSport commence aussi à être présent au Ghana, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Congo Brazzaville, au Gabon, au Sénégal, et bien d’autres.
Dans une étude réalisé par BtoBet sur l’intérêt de l’eSport en Afrique du Sud, on note que 30 % des personnes âgées de 18 à 24 ans sont intéressées par le sport électronique. En fait, le nombre de jeunes africains ayant découvert les jeux vidéo a énormément augmenté au cours des dernières années. Mais en dépit de cette croissance massive, il faut avouer que la grande histoire du eSport ne fait que commencer sur le continent.
En effet, il y a encore très peu de tournois sérieux et de joueurs professionnels. Mais les choses commencent à bouger un peu partout. Du côté du Maroc, il y a l’Africa Games Show, l’ESL Africa Championship qui s’est installé du côté de l’Afrique du Sud, ou encore le Festival de l’Électronique et du Jeu Vidéo d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Le but commun de tous ces événements : réunir dans un même endroit les meilleursgamers africains pour connaître les meilleurs des meilleurs.
Une compétition eSports classique
Forfait avant l’heure ?
La médiatisation de l’eSport nécessite plusieurs facteurs. Entre les streams qui doivent être planifiés et réguliers, le peu d’efforts et d’attention consacrés auxgamers qui, pour la plupart, n’ont pas de représentant marketing, ainsi que le manque de circulation des infos relatives à l’eSport sur le continent, on comprend que ce n’est pas une mince affaire pour les passionnés africains.
C’est sans compter la qualité du streaming qui laisse vraiment à désirer dans certains pays. Par ailleurs, il y a de nombreuses équipes qui sortent des compétitions locales mais n’arrivent pas à se rendre sur des scènes compétitives internationales pour des raisons financières.
Hormis ces facteurs technologiques et économiques, il y a aussi un facteur non moins négligeable qu’est la famille. En effet, les parents pour la plupart ne comprennent pas de quelle façon les jeux vidéo pourraient conduire à une carrière sûre. C’est un pari beaucoup trop risqué qu’ils préfèrent ne pas prendre. C’est ainsi que les plus jeunes peuvent se voient saisir leurs consoles Nintendo, Xbox ou Play Station à tout moment lorsqu’ils passent plus de temps à jouer que devant les cahiers. L’école et les diplômes avant tout !
Quel est le niveau actuel des joueurs africains ?
Il est plutôt difficile d’évaluer le niveau des gamers africains sachant qu’ils ont très peu de visibilité. Mais ce serait une grande erreur de les sous-estimer. Il n’en demeure pas moins qu’ils doivent avoir probablement des lacunes et faiblesses si l’on tient compte des nombreux facteurs qui manquent à l’appel pour faire développer rapidement l’eSport dans toute l’Afrique.
Quelques représentants nationaux ont déjà été aperçus durant des événements comme l’ESEA, l’ESWC et le WESG, mais ils n’ont pas souvent fait forte impression. Ces facteurs manquants ne peuvent qu’avoir un impact. Cela est inévitable !
Des améliorations à prévoir ?
De plus en plus de marques nationales et internationales commencent à s’impliquer sur le marché du sport électronique en Afrique. C’est d’ailleurs ce qui explique le fait que des tournois surgissent d’un peu partout depuis quelques années. À partir de là, on peut dire qu’il y a une lueur d’espoir. Une fois qu’il y a de l’argent investi dans l’eSport et que l’accès à internet est de meilleure qualité, c’est un gros pas qui aurait été fait.
En leur donnant les possibilités de jouer dans de bonnes conditions, de participer régulièrement à des compétitions locales et de devenir des joueurs professionnels, les jeunes Africains auront plus de chance d’être présents aux compétitions internationales. Si on se réfère à la tendance actuelle, l’eSport est destiné à évoluer sur le continent.
Par Leconte - Source de l'article Gamespell
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