Meknès sera à l'heure africaine en ce
mois de mai. L'Institut français de la ville et les Conserves Aïcha organisent,
en partenariat avec le Service de coopération et d'action culturelle de
l'ambassade de France à Rabat, la huitième édition du Festival international de
cinéma d'animation de Meknès (FICAM).
Consacré
en grande partie à l'Afrique, l'événement se tiendra cette année du 8 au 16
mai. Projections de films, expositions, tables rondes et formations sont au
menu de cette édition en plus d'une grande nouveauté qui n'est autre que «La
compétition africaine». Un nouveau trophée qui se rajoute au Grand prix Aïcha,
lancé il y a trois ans maintenant.
Après
huit ans d'existence, le jeune festival qui a grandi au fil des éditions,
célèbre cette année l'Afrique. «La nouveauté de cette année se présente sous
forme d'une grande section de la programmation consacrée à l'Afrique et à ses
créateurs. Ceci en plus du lancement lors de cette édition de la nouvelle
compétition africaine», nous annonce Jean-Florent Filtz, directeur de
l'Institut français de Meknès. Une initiative qui a apparemment charmé plus
d'un puisque déjà pour cette «première fois», la compétition africaine verra la
participation de 12 courts métrages «Made in Africa».
Venant
d'Algérie, de Tunisie, d'Egypte, du Maroc, du Burkina Faso, de Belgique et du
Sénégal, les réalisateurs qui sont des professionnels et «semi professionnels»
vont concourir pour remporter le Trophée du FICAM et un prix offert par TV5
dont «la nature reste encore secrète». En plus de la compétition, l'Afrique
sera largement représentée à travers des avant-premières marocaines, des cartes
blanches, des leçons de cinéma, des ateliers de formation et bien évidemment de
tables rondes. Pour sa huitième édition, le FICAM invitera des artistes et des
professionnels venant des pays du Maghreb (Algérie, Tunisie), d'Egypte, du
Sénégal, du Ghana, du Zimbabwe. La production marocaine ne sera pas en reste et
aura sa place dans la programmation. Les hommages seront également l'occasion
de rappeler le talent des pionniers de l'animation africaine.
Le
public pourra découvrir enfin le travail du réalisateur zimbabwéen Roger
Hawkins, auteur de «La légende du royaume du ciel», premier long-métrage
africain d'animation. La réalisatrice burkinabé Cilia Sawadogo, réalisatrice de
nombreux courts-métrages et des deux longs-métrages, «La femme mariée à trois
hommes» et «L'arbre aux esprits», sera de la fête et confirmera le talent de la
femme créatrice africaine. Ceci sans oublier le réalisateur tunisien, Zouhaieir
Mahjoub, l'une des plus importantes signatures arabes d'animation.
Fidèle
à ses objectifs premiers, le FICAM offre au public un beau tour d'horizon. Pour
cette édition, le festival propose à son public de plus en plus large, une
programmation aux allures internationales. Les multiples avant-premières
marocaines seront des moments forts à ne pas rater.
Les
amateurs pourront découvrir pour la première fois sur le grand écran (et en
présence des réalisateurs) des films à succès comme «La traversée du temps»,
venant du Japon, «Nocturna» (France- Espagne), «Max and Co» (France) et «Les
chasseurs de dragons» (France). Cela en plus de la projection de «La reine
soleil» à la place L'hdim dans le cadre de la section «Ciné-médina» inaugurée
lors de cette édition. Côté compétition, le Grand prix Aïcha, la fierté du
FICAM, consacrera pour la troisième année un jeune talent. Né de la volonté de
promouvoir la création nationale, ce prix est doté de 50.000 DH et viendra
récompenser la meilleure prestation. Le jury de cette édition est composé de
Jihane El Bahar, scénariste et réalisatrice, Amine Beckoury, réalisateur de
films d'animation et Adil Semmar, journaliste.
«Depuis
le lancement de ce prix, nous avons observé une belle évolution que ce soit en
terme quantitatif ou qualitatif. De six courts-métrages en 2006, nous en sommes
à une dizaine aujourd'hui et avec une meilleure qualité», nous explique Filtz,
qui rappelle par la même occasion le rôle primordial que veut jouer le festival
dans la création de réseaux professionnels. D'ailleurs, les organisateurs
annoncent que pour cette 8e édition, ils accueillent les studios Ebisoft, le
seul éditeur de jeux vidéo au Maroc. «Une occasion pour les jeunes étudiants de
rencontrer les responsables et les créateurs du studio tout en découvrant
l'univers du jeu vidéo et du cinéma numérique», lance le directeur.
En
plus des projections, des tables rondes et des différents ateliers (story board
),
le festival propose deux expositions : «La mémoire de l'ombre» de Madghis
Afoulay et qui rappelle l'univers de son long- métrage du même titre et
l'exposition signée Hamid Benali retraçant les différentes étapes de création
d'un film d'animation. Rappelons que le FICAM partira en tournée nationale avec
six programmes de courts et de longs-métrages dans douze villes marocaines.
2006
: le nombre des entrées a dépassé 12.000.
2005
: 9.000 entrées, 61 projections, 33 programmes, 2 diffusions en moyenne par
film.
2
salles principales : le Théâtre de l'Institut français de Meknès (370 places)
et le Théâtre de la délégation de la Culture (500 places) accueillent chaque
année le public meknassi.
Les
places illimitées du jardin de l'Institut français offrent à un large public la
possibilité de participer à la fête, en accueillant des projections et des
soirées musicales.
15.000
personnes est le nombre des entrées gratuites, des visiteurs des expositions
ainsi que le public de la soirée Vision Sonore.
En
2007 : le festival a réalisé plus de 15.000 entrées. Un record pour cette
édition consacrée aux liens entre bande dessinée, illustration et cinéma
d'animation.
Par
Hayat Kamal Idrissi – Source de l’article Maghress
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