lundi 13 février 2012

Films d'animation - Nadia Rais, une artiste à suivre


Nadia Rais fait partie de la jeune génération de créateurs en Tunisie. Elle joue habilement entre la peinture et les films d’animation. Déjà reconnue en Tunisie, son film d’animation L’Ambouda a déjà fait le tour de l’Europe et son dernier court métrage L’Mrayet , sorti en 2011 rencontrera sans aucun doute, un vif succès à l’international

Nadia Raïs est née à Tunis où elle obtient une maîtrise en sciences et techniques des arts en spécialité design graphique à l’Institut technologique d’Art, d’Architecture et d’Urbanisme.
Après une expérience professionnelle dans le domaine publicitaire en tant que graphiste, story-border, animatrice 2D et dans le film d’animation en tant qu'illustratrice et animatrice, elle est membre fondateur du bureau de l’Association Tunisienne de dessins Animés.
Elle se lance dans la peinture, participe à des expositions et travaille en parallèle à la réalisation de courts-métrages d’animation :L’Ambouba et L’Mrayet. L’Ambouba, prix du meilleur court-métrage africain au festival de Meknès en 2010, a été sélectionné dans plusieurs Festivals en Europe et en Afrique. Il a été diffusé sur TV5 Monde.
Pour Nadia Rais, la peinture est un moteur pour fabriquer ses films d’animations. Elle s’inspire de ses personnages et son univers graphique pour ensuite les intégrer dans ses films. Cette complémentarité nous offre un beau voyage dans le monde du rêve. Elle a d'ailleurs exposé au 9ème Printemps des Arts, au Palais Abdellia à la Marsa en 2011.

lepetitjournal.com : Le 14 janvier, la Tunisie a ouvert une nouvelle page. Comment voyez-vous l’avenir de la création en Tunisie?
Nadia Rais -  Il n’y a pas de jour « J », il y a des jours plus ou moins importants, mais la lutte dont il s’agit est tout entière dans chaque situation", a dit le militant chercheur Miguel Benasayag. Le 14 janvier n’est pas un jour qui casserait l’histoire de la Tunisie en deux, avant et après. Certes la fuite du dictateur Ben Ali nous a donné l’espoir de changer les choses pour un meilleur avenir, mais pour cela, il va falloir beaucoup de volonté et de persévérance.
Si on prend l’exemple du cinéma d’animation en Tunisie, ce domaine artistique est fortement lié à une industrie et souffre de plusieurs problèmes, tels que l’absence d’école de cinéma d’animation, le manque d’animateurs, de festivals spécialisés, de studios d’animation…  Cette situation ne nous empêche pas de fabriquer des courts métrages grâce à notre talent de bricoleurs. Mais dès qu’il s’agit de projeter de réaliser un long métrage avec des moyens tunisiens, et bien sur, sans sous-traiter à l’étranger, ceci devient impossible.
On a encore du chemin à faire et beaucoup de sacrifices. Mais je reste très positive, j’ai beaucoup d'estime pour les jeunes Tunisiens et les autres peuples qui se lancent sans crainte, et qui croient encore aux rêves et à la liberté
Par Yves Brunner - Source Lepetitjournal

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