En Afrique du Sud, Jock of the Bushveld est un grand classique, publié pour la première fois en 1907. Quant à Jock, ce chiot curieux et courageux, il est devenu un héros national. Dans ce bestseller, l’auteur Sir James Percy Fitzpatrick raconte sa propre histoire quand il conduisait des convois dans l’est du Transvaal pendant la ruée vers l’or des années 1880.
Le réalisateur sud-africain Duncan MacNeillie a adapté le livre pour le premier long-métrage d’animation en 3D d’Afrique du Sud. Le film sort ce vendredi 29 juillet sur les écrans sud-africains.
L’action se déroule toujours dans le Bushveld près de ce qui est aujourd’hui le célèbre parc Kruger. Cependant l’histoire est racontée du point de vue de Jock, un bull terrier fidèle et attachant avec un cœur grand comme la savane. Pour réussir sur le marché international, le réalisateur Duncan MacNeillie a tout fait pour titiller la curiosité des étrangers : le musicien de rock canadien Bryan Adams prête sa voix à Jock et dans l’histoire apparaissent le caniche Polly, une fiancée française et un vieux sage africain dont la voix est celle du prix Nobel de la paix Desmond Tutu.
Bref, le film n'a plus grand-chose à voir avec l'original, et pour cause : en 1986, Duncan MacNeillie avait déjà transposé l'histoire à l'écran. S'il avait bien marché dans son pays, le film était resté largement ignoré à l'étranger à cause du boycott culturel qui frappait alors l'Afrique du Sud de l'apartheid. Vingt ans plus tard, le réalisateur a opté pour un film d'animation dans lequel le musicien Johnny Clegg a composé à nouveau une chanson, mais où les animaux parlent. Un film clairement destiné aux enfants et à l'exportation avec la 3D comme assurance d’une réussite mondiale.
Un modèle de fidélité et de courage
"Jock of the Bushveld" du réalisateur Duncan MacNeillie sort le 29 juillet 2011 sur les écrans sud-africains.Jock Animation |
Contrairement au roman de Percy Fitzpatrick, le Jock du film reste un chiot jusqu'à la fin. Il ne chasse pas avec son maître, il ne devient pas sourd après avoir reçu un coup de sabot d'une antilope. Et surtout, il ne meurt pas à la fin.
Quant au maître de Jock, Fitz, il n'a plus qu'un rôle secondaire. « C'est le point de vue du chien », souligne Duncan MacNeillie. Les scénaristes lui ont également inventé une fiancée française et un meilleur ami coq, ainsi qu'un maître spirituel en la personne d'un vieux sage africain dont la voix est assurée par Desmond Tutu.
La participation du prix Nobel de la paix sud-africain a d'ailleurs permis d'embaucher une autre voix célèbre : le chanteur de rock canadien Bryan Adams.
« Mettre l'Afrique du Sud sur la carte de la 3D »
La conception du film a exigé cinq ans de travail à une petite équipe basée à Johannesburg. Le prix du film est confidentiel. « Mais c'est très peu comparé à un film d'animation normal, peut-être 10% », précise la porte-parole Cheryl Hunter. La décision de passer au relief a été prise en cours de route se réjouit le responsable du marketing Andy Rice, car elle a été « l'occasion de mettre l'Afrique du Sud sur la carte de la 3D». De fait, la cible du film, « c'est le monde », lance Duncan MacNeillie, qui pense notamment que l'atmosphère de ruée vers l'or plaira aux Américains. « Mais nous ne voulions pas d'un décor africain pétrifié, et stéréotypé. Nous avons fait très attention de ne pas le faire ressembler au Roi Lion de Disney », précise-t-il.
Le site officiel du film : jock-animation.com
Source de l'article RFI
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