lundi 5 octobre 2015

Le collectif tunisien "LAB619" obtient sa consécration au Cairocomix Festival

Le LAB619 a été primé à la première édition du Cairocomix Festival qui s'est déroulé au Caire du 30 septembre au 3 octobre. Le collectif de dessinateurs tunisiens, représenté par Noha Habaieb en Egypte s'est vu décerner le prix du meilleur magazine imprimé.

CAIROCOMIX


Une consécration pour le collectif qui en Tunisie vend son magazine à trois dinars, "moins cher qu'un sandwich makloub", rappelle Noha Habaieb, au HuffPost Tunisie.

Mais, c'est quoi le Cairocomix Festival?

Sur le site officiel du festival, les organisateurs expliquent que le Cairocomix Festival est à l'origine "une initiative de dessinateurs égyptiens indépendants visant à mettre la lumière sur l'industrie de la bande dessinée dans le monde arabe".

Même s'il se veut international, c'est surtout les pays du monde arabe qui sont à l'honneur. Il réunit des dessinateurs venus du Liban, de la Tunisie, de l'Egypte ou encore de la Jordanie.

Cette première rencontre a permis notamment grâce aux soirées "Sur les toits" de parler de l'évolution de cet art dans le monde arabe.


La Tunisie rame derrière le Liban et l'Egypte

"En Tunisie, nous n'avons pas la culture de la bande dessinée, le seul festival destiné à cet art, c'est le festival de BD à Tazarka" dit Noha Habaieb. "Et encore, c'est un festival qui se veut international mais qui est très limité", a-t-elle ajouté.

Contrairement au Liban et l'Egypte, qui ont un historique extraordinaire en matière d'illustrations jeunesse, la Tunisie fait pâle figure.

"Relancer la bande-dessinée en Tunisie" est d'ailleurs le but que s'est donné le LAB619. Le collectif dont l'équipe varie selon la parution du numéro voulait vulgariser le 9ème art.
"On voulait que la BD soit accessible à tous, parce qu'acheter un Tintin, c'est hors de prix pour beaucoup de monde", explique la dessinatrice.
Auto-financé, auto-géré, pratiquement aucun gain, mais la passion prime sur le reste!

Le LAB619 participera également au Festival International de la Bande dessinée d'Alger (FIBDA). Un nouveau défi pour le collectif du LAB619 parce que "le festival algérien est bien installé depuis quelques années, c'est devenu une référence", explique Mourad Ben Cheikh Ahmed, un des contributeurs.

Par Maha Smati - Source de l'article Huffpostmaghreb

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