mercredi 6 juillet 2016

Le boom africain du jeu vidéo - Partie 2


     Le gaming va t-il remplacer l’école   

La question qui tue 

Non, bien entendu, les jeux vidéos ne vont pas remplacer l’école ; mais ils ont un rôle à jouer dans la formation des jeunes Africains. Partout sur le continent se développent ainsi des « serious games » aux vertus pédagogiques. 

Parmi eux, le sénégalais Cross Dakar City, sensibilisant sur les dangers de la route, mais aussi le kenyan Mosquito Hood, en charge d’alerter sur les transmissions de maladie par les moustiques. 
Plus léger, African Highland Farmer apprend à investir intelligemment pour faire grandir une exploitation agricole dans les régions montagneuses de l’Est. Un cours de business pour gamers, en somme.

African Higland Farmer ou comment développer sa ferme pour les nuls ©Weirdbeard


     Les startups tunisiennes du jeu vidéo     

L'infographie - 5 startups tunisiennes au taquet !

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     L’Afrique du sud au cœur de rAge Expo 2016     

A surtout ne pas louper : le salon rAge Expo, sans doute le plus gros évènement du jeu vidéo et de tech de la culture geek sud africaine.

Il aura lieu au TicketPro Dome à Johannesburg du 7 au 9 octobre 2016. The place to be pour les gamers, cosplayers et geek en tous genres. rAge accueillera également le NAG LAN, le plus grand BYOC (Bring Your Own Computer/Console) d’Afrique du Sud où des gamers aguerris joueront tels des morts-vivants 52 heures d’affilée.

NAG LAN a réalisé un montage vidéo du rAge Expo 2015, à regarder ci-dessous, juste priceless !

             
     Bagra the game, le jeu qui fait gagner des vaches    

Qui aurait cru qu’un gain virtuel pourrait un jour atterrir en chair et en os dans votre salon ? Pionnière sur un marché jusqu’alors inexistant en Tunisie, Digital Mania (qu’on vous a présentée dans notre infographie de la semaine), première boîte de prod et de développement de jeux vidéo 100% made in Tunisia, a gagné son pari le 27 avril dernier.

Le jeu Bagra the game qui comme son nom l’indique (‘Bagra’ signifie ‘vache’ en arabe) a permis au n°1 du classement de gagner une vraie…vache.

Le but du jeu ? Voler un maximum de vaches aux fermes voisines concurrentes grâce à des soucoupes volantes. Ainsi le gagnant avait le choix entre ramener Pamela chez lui, l’offrir à une famille démunie ou bien roulement de tambour : de la recevoir en steak !

Une nouvelle vache prénommée Brigitte a été remportée le 6 juillet, c’est dire le succès de l’opération.

       


   3 questions à Megan Hughes, la développeuse sud-africaine    

Basée à Cape Town, la développeuse sud-africaine Megan Hughes travaille pour la start-up locale RetroEpic Software
Ce qui fait d’elle l’une des rares femmes du continent à travailler dans le monde du jeu vidéo. Explications.

Orange Pop : Comment évolue l’univers du jeu vidéo africains ?

Megan Hughes : Cape Town, et l’Afrique du Sud en général, voit sa scène jeu vidéo se développer. Alors que certains studios auraient pu fermer, on voit des entreprises élargir la taille de leur studio et de leurs employés, en ne recrutant pas seulement des programmeurs mais aussi un staff pour les aider à développer les questions de businesss. Cette croissance a aussi été accompagnée par une forte poussée du secteur éducatif, ce qui permet d’offrir des cours de design et de développement à ceux qui quittent l’école et cherchent à faire carrière dans les jeux vidéo.

O. Pop : Quelle place occupent les femmes dans le monde du jeu vidéo africain ?

M.H : A l’heure actuelle, les développeurs de jeu en Afrique du Sud sont principalement masculins. Parmi les initiatives lancées pour apprendre aux femmes à coder, un projet tout particulier nommé Amber Key Collaboratorium a été crée par des gens de Cape Town. Leur page Facebook explique qu’il s’agit d’un « work in progress ». Le but est de fournir un espace permettant aux femmes d’apprendre à utiliser les outils nécessaires pour développer des jeux et d’autres médias interactifs.

O.Pop : Quelles sont les particularités des personnages féminins dans les jeux vidéo africains ?

M.H : La plupart du temps, quand les jeux sud-africains comportent des personnages (ceux qui n’est pas le cas quand il s’agit de puzzle ou de jeux abstraits), les personnages sont masculins. Pourtant, chez RetroEpic Software, nous avons crée un game basé sur le Petit Chaperon Rouge dans lequel il y a un personnage féminin. Mais l’exemple le plus frappant de jeux africains contenant un personnage principal féminin reste celui d’Aurion, l’héritage des Kori-Odan.

Megan Hughes, au service de la start-up sud-africaine RetroEpic Software ©WomeninTechZA


    Maliyo Games, la première société de gaming nigérienne    

C’est en observant les habitudes et la culture locale nigérienne que le cofondateur de la startup Maliyo Games, Hugo Obi a eu l’idée d’en faire des jeux. Les Africains peuvent ainsi s’identifier à travers des jeux « Simples, fun et engageants » qui leur ressemblent.

Leurs jeux ont la particularité de s’inspirer volontairement de la culture nigérienne notamment dans les graphismes comme Jungle Escapeet My Village, ou de moments de la vie quotidienne comme Mosquito Smasher. L’objectif de ce dernier, qui se déroule dans un bidonville, est de tuer tous les moustiques avant la tombée de la nuit. Un quiz est présent à chaque niveau afin d’en apprendre plus sur le risque sanitaire de ces insectes.
     


    Leti Arts, le studio au Ghana qui développe des superhéros africains  

Selon le CEO du studio Leti Arts, Eyram Akofa Tawia “De par sa culture, l’Afrique est gorgée d’histoires à raconter ». Dans cette optique, l’ambition de la société de jeux vidéo est de créer les supers héros africains de demain, comme ceux des bandes dessinées afin de construire toute une industrie autour. 

Mais pas n’importe lesquels : non pas des jeux dédiés aux africains mais des jeux qui viennent d’Afrique : des Zulus d’Afrique du sud jusqu’aux Ashanti d’Afrique de l’Est en passant par les Massaï d’Afrique de l’Ouest. D’ailleurs Africa’s Legends a été largement influencé par le folklore africain tout au long de sa réalisation.


   NYAMAKOP, le studio de production indie Sud-Africain   

Le studio de production à taille humaine NYAMAKOP originaire de Johannesburg fait parler de lui au sein du cercle du jeu vidéo indépendant Sud-Africain. Il s’est fait connaitre notamment grâce à son jeu Squeeze Me ainsi qu’à sa participation récurrente à des Gam Jams (Hackathon du jeu vidéo).

D’après Ventureburn, les fondateurs de Nyamakop Cukia Kimani, Ben Myres et Sean Goncalves font partis des gamers/startupers à suivre de près. Curieusement, l’industrie du jeu vidéo à elle seule rapporte plus que celle d’Hollywood couplée à l’industrie de la musique, en plus de posséder une large communauté de férus de jeux vidéo. Nyamakop travaille actuellement sur Semblance, un puzzle game où les joueurs ont la possibilité de façonner l’univers.

Petit aperçu ci-dessous du jeu Semblance.

   

Source de l'article Pop Orange

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